(Andréa) C'est donc ça, une fête ?

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Sortir et essayer de s’aérer l’esprit serait bien. Tout comme faire quelque chose que faisaient les jeunes de son âge. Comme s’amuser. Boire. Draguer. Illya ne savait rien de tout ça, ayant été enfermé pendant sept longues années dans un asile psychiatrique de Moscou. La blondinette devait apprendre à se socialiser. Elle devait se faire des amis. Du moins, c’est que lui avait dit sa psychiatre. De se faire des amis. Donc elle avait décidé de sortir. Elle enfila un débardeur assez proche du corps ainsi qu’un pantalon de cuir qui allait parfaitement avec son perfecto. Puis, elle se laissa ses cheveux détachés, recoupant sa frange avant de passer sa langue sur ses lèvres. Oui c’est pas mal. Puis, elle devait trouver quelqu’un d’autre que Leif. Leif était le meilleur ami de son père et lui était donc interdit. Il est vieux, sexy et avait un sourire charmant. Illyana ne savait pas si elle était capable de se trouver quelqu’un d’autre. D’embrasser un autre homme. De le laisser se toucher. Donc elle décida qu’elle allait tenter. Elle noua ses Dr Martens, coinça une cigarette entre ses lèvres avant d’aller vers la seule boîte de cette ville.

Elle n’avait jamais mis les pieds dans une boite de nuit. Mais comme elle était très jolie, elle passa tout de suite pour être frappée par le bruit. Il y a trop de bruits. Elle se recula et heurta quelqu’un. Son petit dragon en peluche accrochée à sa ceinture, elle se fit violence pour avancer. Des gens étaient contre le mur et s’embrassaient. Ou alors. Ah bah non, il ne faisait pas que s’embrasser. Alors que d’autres avaient un verre. Elle allait commencer par là. Un verre. C’est bien un verre. Jouant des coudes et réprimant ses pulsions meurtrières pour les corps chauds qui la frôlaient, elle arriva non sans peine jusqu’au bar. Puis, elle commanda un cocktail au nom étrange avant de voir un mec tendre la main pour toucher les fesses de la demoiselle assise à ses côtés. Jurant en russe, elle lui attrapa la main, serrant son poignet avant de passer la main derrière la nuque du garçon pour l’écraser près de la jeune femme. « Est-ce que cette ledi est de la viande pour toi ? Hm ? Tu t’excuses ? » Le garçon essaya de se débattre mais elle se tourna vers la demoiselle. De beaux yeux bruns, de très jolis cheveux qui ondulaient sur ses épaules. Pas étonnant qu’elle attire les regards. Elle était plus jolie qu’Illya, c’est sur. « Tous des porcs. Tu t’excuses ! » Le garçon bredouilla des excuses avant de filer sans demander son reste. Puis, la blondinette réceptionna son cocktail, en le regardant comme si une bestiole allait s’en sortir avant de lever le nez vers sa nouvelle compagne de soirée. « A ton avis, c’est buvable ou pas ? Je suis jamais allée en boîte. »

Je suis arrivé le : 26/09/2022

C'est donc ça une fête ?
ft. Illyana Rasputin

I’m not doing this because I want to beat someone, because I hate someone, or because I want to blame someone. I do what I do because it’s right! Oh wait... actually... I do what I do because it is mean and I hate everyone.

Andréa était une femme de la nuit. Ce n'était un secret pour personne, et elle l'avait toujours été. D'aussi loin qu'elle se souvienne, elle était allée dans les soirées où l'alcool coulait à flots, elle avait participé à ces raves décadentes où l'on trouvait toute sorte de substance illicite, elle s'était ruée sur les boîtes de nuit, lieu suprême de sa dépravation adolescente. Pas même majeure sexuelle, Andréa avait tout testé, tout aimé, et s'était fait une petite habitude des différents endroits de la ville. Elle avait eu des relations avec des hommes, avec des femmes, peu lui importait autre que le plaisir charnel d'une nuit qui ne se reconduirait pas. Voilà comment elle s'était construite. Certains diront qu'elle était influençable et qu'elle n'avait pas grandi en suivant les valeurs de sa famille, d'autres encore la critiqueront vivement tout en rêvant d'avoir ne serait-ce qu'une once de sa décomplexion.

Le fossé qui séparait Andréa la journée et la nuit était massif. De jeune femme travailleuse acharnée et concentrée sur ses objectifs elle devenait une frivole demoiselle au corps marqué par celui des autres. Ce soir-là, elle n'avait pas prévu de déroger à sa règle habituelle : un soir vide est un soir ennuyeux, quand on ne sait pas quoi faire, on se fait un bar et une boîte. C'était comme ça que la demoiselle rencontrait les gens, comme ça qu'elle communiquait, comme ça qu'elle se créait un réseau d'amis, et d'aventures. Les nuits étaient le lieu parfait pour vivre les plus belles et farfelues des histoires qu'elle pourrait ensuite raconter sous la forme d'anecdotes aux gens qu'elle voyait la journée. Être légère, se sentir libre, voilà la drogue à laquelle Andréa était dépendante, désespérément accrochée à ce besoin de sentir qu'elle avait un contrôle total sur cette vie qui la dépassait tant.

Alors ce soir-là elle n'avait pas prévu de faire exception à sa règle : il faut sortir pour vivre, sinon les gens sont comme des vieux avant l'heure, dînant tôt, regardant un film et vérifiant sur leur montre que minuit n'est pas passé : car minuit en semaine, c'est bien trop tard voyons... Non décidément elle ne voulait pas faire partie de cette masse soucieuse du futur qui ne se laissait jamais aller à la détente de peur d'être en retard le lendemain matin au travail... Pourquoi vivre dans la crainte du futur alors que le présent était si savoureux ? Habillée légèrement, peut-être trop pour la saison, elle avait opté pour un petit short en jean et un haut blanc plongeant accompagné d'un sautoir de petites pierres (des fausses évidemment) qui descendait en plusieurs morceaux sur son chemisier. Enfilant de grosses baskets blanches épaisses, qui serviraient à éviter que des filles trop bien habillées écrase ses pieds violemment avec leurs talons aiguilles qu'elles avaient sorti expressément pour draguer, Andréa quitta son appartement. Celles-là, la brunette les fuyait comme la peste. Ce n'était que des demoiselles superficielles, incapables de se mettre en avant pour leur personnalité et concentrées uniquement sur le physique. Non... quand Andréa jetait son dévolu sur une femme, elle était toujours habillé bien plus simplement, et attirante car différente. Voilà son type de fille. Sans y réfléchir beaucoup plus, son en bandoulière pendant à son côté, l'océanographe prit le chemin de la boîte de nuit. Elle sauta la case "bar" : il était déjà tard et à vrai dire elle avait bossé tout ce temps (cela pouvait lui ressembler même si elle n'avouerait jamais qu'il lui arrivait de travailler tard).

La brune s'assit au bar et se commanda un Cuba Libre, qui était l'un de ses cocktails préférés. Il était très simple à vrai dire, et c'était peut-être pour ça qu'elle l'affectionnait tant. Il suffisait de peu pour se préparer ce délicieux breuvage qui lui rappelait ses multiples voyages en bateau : beaucoup de piraterie, pour le rhum, une once de capitalisme, avec un peu de coca, et un accent pétillant et qui vous restait en bouche : l'acidité du citron lui correspondait tout à fait. Elle trouvait que ce cocktail lui ressemblait, et ne se gênait que très rarement pour se resservir. Elle en était à attendre sa boisson alcoolisée, les yeux rivés sur le barman, un vieux réflexe qui ne la quittait jamais, pour vérifier que son verre ne transitait pas par quelque main étrange qui y glisserait un ingrédient indésirable, lorsqu'une tête vient s'écraser sur le bar à côté d'elle. Prise de court, André sursauta en entendant la voix pleine de colère de sa voisine de bar qui injuriait un homme. Elle se retourna vers celle-ci et la regarda mettre à mal le pauvre homme qui avait manifestement tenté de l'approcher de trop près. « Tous des porcs. Tu t’excuses ! ». L'homme bredouilla quelques mots et Andréa entendit un faible désolé, puis il détala comme si cette femme l'effrayait plus que satan. Les hommes jouaient parfois les machos mais derrière il n'y avait plus personne.

C'est lorsqu'elle lui parla qu'Andréa se rendit compte qu'en réalité la femme l'avait défendue elle, et qu'elle ne s'était pas exprimée pour elle-même. C'était bien la première fois qu'elle avait une chevalière servante qui venait la sauver. La brune observa son interlocutrice, un regard en coin. C'était une femme plutôt jeune, blonde, et on va le dire, assez jolie. Une frange d'or barrait son front et l'extrême lisseur de ses cheveux était comme envoûtante. L'océanographe ne s'arrêta pas bien longtemps sur son visage et se lança à l'assaut de ses vêtements pour en faire une analyse complète : style simple, pantalon en cuir, perfecto, Dr Martens. Un style noir, franc, à la fois décontracté et invisible. Invisible ? Pas si on regardait l'étrange petite créature en peluche qui pendouillait à sa hanche. Andréa s'y attarda quelques instants, un petit compagnon dragon qui semblait la suivre de partout : cela lui plaisait. « A ton avis, c’est buvable ou pas ? Je suis jamais allée en boîte. » Andréa reporta son regard plus haut et le plongea dans celui de la jeune femme. Son sourire toujours figé sur ses lèvres, elle fit pivoter son siège pour se retrouver face à elle, alors que le barman avait déposé leurs cocktails devant les deux demoiselles. Si elle connaissait parfaitement les ingrédients et dosages du sien, la jeune femme avait pourtant des doutes sur ce que l'autre avait commandé. Ce n'était pas un cocktail classique, peut-être le spécial du jour ? « Ecoute la couleur de ce cocktail me fait moins peur que toi » dit elle en riant et en lui lançant un regard amusé. « J'adore ton style, et surtout va falloir m'apprendre ce mouv que tu as fait tout à l'heure là, je veux pouvoir faire ça moi aussi ! » Approchant son verre de celui de son interlocutrice pour trinquer, elle chercha dans ses yeux un quelconque intérêt que cette dernière pouvait lui porter. Encore une rencontre qui s'avérait intéressante, et Andréa avait bien prévu de garder cette fille avec elle ce soir-là.

©️crack in time

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w/ @Andréa Labonair calin

Illyana n’était pas familière des boites de nuit. Elle connaissait plutôt l’asile ou la maison de son père. Ainsi que son travail en tant qu’assistante auprès du troublant monsieur Odinson. Non seulement, il lui plaisait mais en plus, elle devait travailler avec lui tous les jours. Quelle poisse ! La jeune femme déglutit alors qu’elle s’habille pour sortir. Il était temps de sortir Leif de son esprit et son corps de cette maison. Le sien à elle, pas à lui. ça commençait bien si déjà ses pensées s’embourbaient. Illya avait un style simple. Si elle avait rencontré Leif accoutré comme un bonbon rose par un père trop possessif, elle ne comptait pas réitérer l’expérience. Elle enfila donc un jeans, une paire de Dr Martens et son perfecto. Evidement, Lockheed était de la partie. Pour changer. Avec ses cheveux parfaitement coiffés, elle quitta sa demeure d’un pas résolu. Résolution qui vacilla plus elle approchait de la boîte de nuit. Elle avait entendu tout le monde en parler en ville donc il fut normal qu’elle y goûte. Novice de tout, elle désirait voir le monde entier mais déjà son cœur était en berne. Et si quelqu’un osait l’aborder ? Sortirait-elle la carte du faux petit-ami pour qu’on la laisse tranquille ? La jeune femme ne connaissait rien aux subtilités de la drague. C’était même l’inverse puisqu’elle n’avait embrassé qu’une seule personne. Et cela n’avait pas été concluant. Elle avait cependant eu envie que Leif l’embrasse. Et en avait toujours envie. Son myocarde s’emballa dangereusement à cette pensée alors qu’elle sauta le cap.

Après tout, la demoiselle avait cet engin de malheur qu’on appelait portable dans sa poche donc rien ne pouvait lui arriver si ? Elle vint à déglutir avant de soupirer un bon coup. La musique ne lui plaisait pas. Pas plus que les corps qui se pressaient les uns contre les autres. Elle en eut presque la nausée. Puis, c’est là qu’elle le vit. Le malotru qui eut un geste déplacé envers la personne. Illya n’était pas un exemple de douceur. Bien au contraire. Elle lui retourna donc le poignet dans un craquement sonore pour le pousser sur le bar. Il commença à l’insulter mais elle fit mine de ne rien comprendre alors qu’il bafouilla des excuses puis fila la queue entre ses jambes. La jeune russe l’insulta dans sa langue natale avant de retourner à son verre. Le liquide avait une couleur douteuse et elle se rappela avoir eu la même réflexion face à Leif. « Je fais peur moi ? » Elle écarquilla les yeux de stupeur car après tout, Illya n’était pas la douceur incarnée mais tout de même. Elle n’était pas non plus un monstre pour autant. « Ah merci… » Elle eut un petit sourire timide avant de lui tendre franchement la main. « je m’appelle Illyana et toi ? » Ses lèvres s’incurvèrent un peu plus pour découvrir ses dents de devant. Elle était si candide pour le moment qu’elle ne se rendit même pas compte que sa voisine la draguait. « pour le geste il suffit de tordre le poignet, ce n’est pas compliqué. » et ça fait crac.

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ft. Illyana Rasputin

I’m not doing this because I want to beat someone, because I hate someone, or because I want to blame someone. I do what I do because it’s right! Oh wait... actually... I do what I do because it is mean and I hate everyone.

Le regard de son interlocutrice étant doux, et malgré les mots virulents qu'elle avait proféré dans une langue étrangère, à l'oreille une langue scandinave, Andréa voyait bien que ce n'était pas une méchante personne. A en juger sa réaction sur son propre cocktail, elle n'était pas non plus habituée de ce genre d'endroits, de ce genre de verres, et la peluche qui pendait à sa taille était un point de plus pour cette hypothèse là. Qui venait en boîte avec une peluche ? Andréa ne fit pas de remarques dessus, mais elle était persuadée que cette créature avait un nom. « Je fais peur moi ? » Après l'avoir à nouveau observée, Andy fut forcée de constater que non, elle ne faisait pas peur. En tous cas pas lorsqu'elle s'adressait à elle, avec sa douce voix et son attitude candide, presque naïve. On aurait dit qu'elle n'était elle-même pas consciente de la violence avec laquelle elle avait éconduit l'homme qui avait voulu se faire un petit plaisir des fesses de la brune. Cette dernière prit une gorgée de son Cuba Libre en le sirotant doucement, sans quitter la demoiselle des yeux.

L'idée même de passer la soirée avec cette délicate mais solide personne l'intéressait de plus en plus. Voilà pourquoi l'océanographe aimait tant les boîtes. Au milieu des gens bourrés et des hommes trop sûrs d'eux on trouvait toujours une petite perle qui méritait son attention. « Je m’appelle Illyana et toi ? » Illyana avait laisser découvrir un sourire et une belle rangée de dents blanches, au grand bonheur de la demoiselle. Alors elle était contente de lui parler... Andréa laissa ce prénom couler dans son esprit. Les sonorités douces qu'il portait lui inspiraient une sensation de calme et d'apaisement qui plu à la jeune femme. Elle avait quant à elle dans son prénom ce "r" violent et sec qui cassait le rythme et tranchait clairement avec le prénom chantant de sa nouvelle amie, si on pouvait dire ainsi. C'était peut-être pour ça qu'elle ne se présentait rarement comme s'appelait Andréa, et que tout le monde l'appelait Andy. Ce surnom était bien plus chantant, et avait un petit côté sexy quand il était murmuré au creux d'une oreille, alors il lui plaisait bien plus. Elle se demanda quelle douceur il prendrait à ses yeux si Illyana le prononçait tout près d'elle. Andy fut tout d'un coup désarçonné par la rigueur de sa belle inconnue. Cette dernière lui avait littéralement tendue la main, comme si elle était dans un rendez-vous professionnel. Ce n'était pas une chose à laquelle la brunette s'attendait, mais elle ne voulut pas faire de peine à la demoiselle assise en face d'elle.« Je m'appelle Andy. » dit-elle en attrapant la main de l'autre jeune femme. Une main pâle, douce, qu'Andréa aurait pu croire fragile comme de la porcelaine si elle ne l'avait pas vu briser un os quelques instants auparavant. Là, posée à même sa propre main, elle lui paraissait si délicate, qu'elle se sentit son instinct protecteur prendre le dessus. Mais comme elle voulait lui signifier, bien que gentiment, que ce n'était pas ainsi qu'on se présentait dans un tel endroit, elle approcha leva la main de la demoiselle vers ses lèvres et y déposa un baiser. Un léger frisson parcouru Andréa à ce contact, et elle la regarda finalement en souriant : « Je note de simplement tordre le poignet alors ! » Un petit rire s'échappa de la gorge de l'Américaine.

Depuis qu'elle était entrée dans cette salle, Andréa n'avait pas été déçue, et cette rencontre l'amenait de surprise en surprise. Elle ne savait rien d'Illyana si ce n'était son prénom, et une probable ascendance russe ou autre pays du froid, mais elle l'appréciait déjà. Sa simplicité lui convenait tout à fait, outre le fait qu'elle s'habillait vraiment comme la brune aimait. « Dis moi Illyana, d'où viens-tu ? Je t'ai entendu l'insulter sans comprendre et tu n'as pas l'air d'être une habituée de ce genre d'endroits. Alors qu'est ce qui t'amène ici ? » Ayant terminé son verre, l'aventurière lança un regard et un ordre silencieux au barman pour qu'il lui resserve la même chose. Si la soirée continuait comme elle avait commencé, un nouveau cocktail ne pourrait que prolonger le plaisir, et qui sait, peut-être qu'Illyana deviendrait plus qu'une heureuse rencontre ce soir-là. « Désolée je te pose plein de questions, dis moi si je suis relou. » Lui dit-elle alors avec un regard pétillant et un grand sourire. Elle n'avait pas envie que cette dernière lui confirme qu'elle l'emmerdait, mais elle ne voudrait pas forcer.

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w/ @Andréa Labonair calin

Illyana regarde sa nouvelle amie et ne sait pas trop quoi penser. L’instant où elle tend la main semble interminable et elle n’est pas au fait des coutumes locales. Est-ce que les Américains mettaient-ils tout aussi longtemps pour se présenter ? Elle savait qu’elle aurait du demander à Leif de lui en dire plus sur ce pays. Et la jeune femme ne savait pas encore se server de ce monstrueux engin de torture qu’était le téléphone portable. Quand on passe Presque dix ans dans un asile, ça laisse des séquelles. Elle n’aime pas la musique qu’elle entend et elle n’aime pas le comportement des hommes. Ces derniers prennent les femmes pour de la nourriture. Elle reste donc suspendue au regard ambré de la jeune demoiselle lorsque celle-ci vint saisir sa main pour la serrer. Non pour y déposer un baiser. Wait, what ? “Andy. C’est joli comme prénom. » Elle a un sourire alors qu’elle désirerait reprendre sa main. Le geste était touchant mais Illyana n’est ni intéressée par les femmes, ni tactile. « Ou alors il faut attraper les testicules et les presser. » Elle reprend ses doigts avant de les agiter pour effacer ce geste déplaisant. La seule personne qui avait le droit de poser ses lèvres sur sa peau était un beau norvégien qui s’avérait être son patron. Ça compliquait légèrement les choses mais Illya n’a jamais été embrassé, ni fait l’expérience du flirt. « C’est comme ça que tu dragues ? Demande-t-elle très franche. » La blonde penche la tête sur le côté, la fixant de ses grands yeux bruns pour essayer de cerner la personne qui se tient en face d’elle.

« Je suis Russe. Mais pas communiste, prend-t-elle bon d’ajouter. » Car souvent les gens assimilaient les deux. Les Américains sont très racistes quand on y pense. « Je suis venue rejoindre mon père. Il dirige une succursale dans ce pays et le siège est ici. » Elle ne se plaît pas à Storybrooke mais reste pour les beaux yeux de son patron. Car pour le peu que son père s’occupe d’elle, c’est juste une vaste blague. « Oh non t’inquiètes pas. Je n’ai aucun ami ici et je n’ai pas les codes sociaux. » A vrai dire, elle n’a jamais été ivre, n’a jamais dansé à s’en faire mal aux pieds, est encore vierge. « Le baisemain, c’est une coutume locale ou tu cherches à me séduire ? » Elle pose cette question en prenant son verre pour prendre une gorgée. « Parce que si c’est le cas, désolée mais je suis prise. » Bientôt. Peut-être. Tant de mots qui s’insurgent dans son esprit mais elle devait mettre un terme à ce flirt avant qu’il ne débute. Et enchainer sur une amitié, peut-être ?

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