Jeu, set et match ! [Pv Hinarau Coleman]

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Elle n’arrivait pas à se le sortir de la tête. James. Elle voyait ses yeux bleus. Elle sentait la chaleur de sa peau contre la sienne. Et alors qu’elle était rentrée tard la veille, la jeune femme s’était surprise à avoir eu froid. Dire qu’elle avait hésité à retourner le voir était un euphémisme mais elle ne voulait pas envahir son espace vital. Surtout qu’ils devaient se voir au match. Et un match important. La jeune fille avait perdu son téléphone. Elle avait retourné toute sa chambre, ne le trouvant pas. et sa montre y était connectée donc elle était quasiment hors d’usage sauf pour lui donner l’heure. Tous les présages étaient mauvais pour son match. Elle avait paumé le portable, n’avait que très peu dormi car elle était hantée par James et regrettait de ne pas être allée le rejoindre. Qui plus est, elle était tombée du lit le matin. Pourtant comme lui répétait son entraineur, il s’agissait d’un gros match. Le premier de la saison et c’était elle qui l’ouvrait.
Pas de pression hein ?

Accompagnée de Patpat, son meilleur ami, elle était arrivée une heure avant tout le monde au complexe. Il était vide. Il n’y avait qu’eux deux et son chien. Hina prenait toujours sa boule de poil pour les matchs car il lui portait bonheur. Mais là, elle était nerveuse. Et ailleurs. Son esprit était accaparé par James. Au point où en plus d’avoir très peu dormi, elle avait à peine mangé. Patpat posa une main sur son épaule, ce qui la fit sursauter alors qu’elle se changeait. « Je vais te chercher à manger. » Elle bredouilla comme quoi elle n’avait pas faim. Car c’était vrai. Son estomac était dans ses talons. et elle se rappela qu’elle n’avait pas fait de repas corrects depuis le restaurant en compagnie de son partenaire. Merde. C’était ça d’être hanté par quelqu’un ? Elle n’était pas au meilleur de sa forme physique. Elle fit donc un signe approbateur de la tête à son meilleur ami qui partit avec son chien tandis qu’elle continuait à se changer.

Elle troqua sa tenue un peu plus habillée contre une brassière de sport rose et un legging noir. Cela allongeait ses jambes alors qu’elle était la plus petite tenniswoman du coin. Ses cheveux étaient relevés en queue de cheval à mesure qu’elle se mit du concealer pour cacher ses cernes. Si son adversaire voyait qu’elle était crevée, il allait la faire courir. Hors Hina avait une force de frappe supérieure à la moyenne et elle allait l’atomiser. Surtout qu’elle n’était pas certaine que James ne vienne. Alors, elle s’approcha du vigil pour lui taxer son téléphone et chercher dans sa mémoire le nom de la librairie.
Google est un outil fantastique.

Elle composa le numéro mais il sonna dans le vide.
Elle avait envie de pleurer. Elle ne la sentait pas cette journée. Mais alors pas du tout.
La jeune femme lui rendit son cellulaire avant d’aller dans le vestiaire où elle commença à faire les cent pas à moitié en crise d’angoisse. Comme avant chaque match. Elle commença donc à chantonner avant d’attraper la balle qu’elle lança avec force contre le mur. Le bruit fit écho au lieu vide. A mesure qu’elle ne cessait d’arpenter les lieux. Quelqu’un entra. Et elle crut qu’il s’agissait de Patpat. Mais non.

C’était James.
Un franc sourire commença à étirer ses lèvres alors qu’elle recula en voyant le visage fermé du jeune homme. Sa main commença à trembler à mesure qu’elle lâcha sa balle qui rebondit au sol. « Mais… Mais… Mais… » Si son teint était déjà bien pâle avant, il était désormais cadavérique alors que toutes couleurs commençaient à la quitter. « Je… Je ne suis pas partie comme une voleuse. Je t’ai dit que je commençai tous les matins à 6h, surtout la veille d’un match. Et donc comme on se voyait aujourd’hui, j’ai pas jugé bon de laisser un mot… » Évidement. Elle parlait à toute vitesse. Beaucoup trop vite. Au point où elle oubliait de reprendre sa respiration. « En plus, je t’aurai pas volé ton tee-shirt si… si… » Elle se mit à fouiller nerveusement dans son sac avant d’en sortir le vêtement qu’elle lui montra. « J’suis pas partie comme une voleuse. J’ai… j’étais en retard. En plus j’ai voulu appeler ta librairie mais j’ai perdu mon téléphone. » Elle n’avait pas noté qu’il lui avait parlé de ramener son téléphone. Juste le terme « voleuse. » « Puis j’ai hésité à venir te voir hier mais j’me suis dit que j’allais pas encore envahir ton espace vital. Ce qui fait que j’ai eu froid toute la nuit. Que j’ai pas dormi. Que là, j’vais jouer mes sélections et que… que… »
Pitié faites la taire. Ou alors elle va claquer.
Hina ne le regarde pas. A mesure que le stress sort de tous ses pores et qu’elle dit tout ce qu’elle ressent. « J’savais pas. J’voulais pas… j’avais pas… J’arrête pas de penser à toi, merde. Et… et… j’veux pas envahir ton espace vital même si être avec toi m’aurait bien plu. Mais j’suis pas partie comme une voleuse. Je m’entraine de 6 heures du matin jusque 17 heures cinq jours par semaine. Ensuite, je travaille au KFC. » Elle lui montre sa main bandée. « J’me suis même brûlée hier parce que… parce que… » Parce qu’elle pensait à toi, imbécile.
Et qu’elle se perd dans ses explications parce qu’elle pense encore à toi. Imbécile.

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Hina l’avait dit à James. Q’elle était un véritable diable de Tasmanie. Il était récurrent de la voir dans cet état avant un match. Souvent, elle dormait peu, mangeait peu. Et elle gesticulait dans tous les sens. Mais là, elle était tourmentée à cause de James, à cause du fait qu’il hantait toutes ses pensées, qu’elle revivait sans cesse leurs moments de tendresse. La jeune femme s’était confiée à Patpat qui l’avait rabroué car elle s’était laissée aller dans les bras d’un homme dès le premier soir. Que cela ne lui ressemblait pas. Et qu’il était un peu déçu par son comportement frivole. Mais il n’avait pas vu James. James, pour Hina, il représentait tout. Même si elle était encore dans le déni. Donc à la place, quand il débarqua, elle eut une réaction en deux temps :
D’abord, elle fut heureuse de le voir
Avant de se mettre à paniquer devant l’expression du jeune homme.

En effet, elle essaie de s’expliquer. Et elle se prend les pieds dans ses explications. A défaut de tomber réellement par terre. Elle parle vite, trop vite. A la vitesse de l’éclair. Elle lui dit qu’elle avait des horaires à respecter. Et sur le coup, il est vrai qu’Hina n’a pas pensé à lui laisser une note. Elle inspire, expire difficilement à mesure que son teint se fait de plus en plus pâle. Elle lui parle aussi du fait qu’elle aurait aimé passer la soirée avec lui la veille. Mais elle avait peur. Peur d’envahir son espace vital, d’être collante et d’être accro. Elle déglutit avant de regarder ses pieds. Son cœur s’affole, manque des battements.

Lorsque James s’avance et la prend dans ses bras.
Au début, elle se crispe. Peu habituée à la douceur et surtout venant de sa part. Puis doucement, ses mains viennent enserrer sa taille alors qu’elle pose sa tête sur son torse. Et qu’elle pousse un soupir de soulagement. Doucement, ses doigts s’infiltrent sous son pull pour caresser distraitement sa peau. Comme pour s’ancrer dans la réalité. Elle le laisse écarter son visage pour venir le prendre en coupe entre ses mains alors qu’elle se perd dans le bleu de ses yeux. « Je ne veux pas d’un coup d’un soir. » Elle a encore une voix mal assurée. « Je te l’ai dit, Jamie. Je suis incapable de mentir. » La demoiselle laisse ses menottes remonter le long de l’échine de James comme pour les calmer. Et elle sent l’électricité qui la parcoure. « non mais justement, nous sommes partenaires. Et je n’avais pas forcément envie de… enfin de… » De sexe. Elle se sent embarrassée à mesure qu’elle a le feu aux joues. « Juste une présence réconfortante. Et je ne sais pas trop encore ce que ça veut dire. » Pour cause qu’elle était novice.

Mue par une impulsion, Hina se met sur la pointe des pieds pour venir l’embrasser. La jeune femme ferme les yeux lorsque leurs lèvres entrent en collision. Le tout a un goût de paradis pour elle. Sa main se détache de sa peau pour venir passer dans ses cheveux qu’elle caresse avec douceur. A mesure qu’elle n’approfondit pas le baiser, le rendant plus chaste. « Je suis désolée. La prochaine fois, je te dessinerai un cœur sur la main. » Elle a un petit rire à mesure qu’elle le regarde. Que son corps tremble encore. Elle voulait qu’il reste avec elle. « Puis en plus, j’ai choisi une te… »

Elle n’a pas le temps de finir sa phrase que la porte s’ouvre avec fracas sur Zéro et Patpat. « Hinadorable, je t’ai trouvé des fruits secs. Tu vas a… » Le brun redresse la tête avant de froncer les sourcils de trouver sa meilleure amie dans les bras d’un homme. « c’est qui lui ? » Zéro passe à leurs côtés. Le petit corgi reniflant James sans aucune méfiance avant d’aller dans son coin. « C’est James. » Elle s’écarte pour prendre les fruits secs avant de se tourner vers James. « T’en veux ? » Elle n’a pas conscience. Elle ne se rend pas compte. La jeune femme s’étire avant de se pencher vers son chien pour lui donner un fruit, sans se douter que l'un des deux mecs a le regard un peu trop baladeur sur ses courbes mises en avant.
Elle ne s’était pas rendu compte que le silence avait envahi la pièce.
Et qu’une tempête se profilait à l’horizon.

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Hina n’avait pas bien compris la réaction de James. Après tout, pendant toute la soirée qu’ils avaient passé ensemble, il n’avait eu que cesse de lui dire qu’ils ne se reverraient jamais. Et là, il s’énerve parce qu’elle est partie sans un mot. Alors certes, l’intention principale n’était pas de le blesser puisqu’elle voulait le revoir. Mais elle n’avait pas encore les codes concernant les lendemains. Elle n’avait jamais eu personne. Et donc, déjà qu’elle était angoissée à cause de son match avant, l’anxiété avait implosé alors qu’il lui faisait face. Elle s’était mise à paniquer. Lui montrant la tenue qu’elle lui avait emprunté. Et continuant ses pérégrinations alors que James s’avance pour la prendre dans ses bras. Elle soupire avant de se détendre petit à petit et le prendre dans ses bras. Son cœur bat à tout rompre. Elle pose sa tête sur la poitrine de son compagnon avant de sentir que son myocarde battait trop vite. « Calme-toi, murmure-t-elle. » Elle se laisse bercer un peu car dans le fond, elle se sent bien auprès de James. Et si elle était passée la veille, sans doute cette situation n’aurait pas eu lieu.

La jeune femme lève le nez pour venir plonger dans ses yeux si bleus. Elle lui parle du fait qu’elle ne voulait pas passer parce qu’ils étaient partenaires. Et que selon elle, c’était avant tout sexuel. Elle sourit un peu alors que sa main continue de remonter le long de l’échine de James, continuant d’essayer de l’apaiser. « D’accord. C’est valable pour toi aussi, hm. » Elle se surélève pour venir doucement embrasser la mâchoire de James avant de l’attirer à elle pour qu’il l’embrasse et se calme. Elle le sent qu’il est tendu. Elle le trouvait tellement mignon pour le coup. Sa main continue de caresser sa nuque alors qu’elle se laisse bercer par la douceur du moment. « je te fuirais jamais, arrête. Et je te l’ai dit en plus. » Elle lui donne une légère tape derrière la tête tout en douceur avant d’éclater de rire. « Je te rappelle, monsieur Grincheux, que c’est moi qui t’aie couru après toute la soirée. » Elle penche un peu la tête sur le côté avant de lui faire un vrai sourire. « mais j’apprécie que ça soit toi qui l’aies fait cette fois-ci. » Son sourire s’étire pour dévoiler ses dents blanches. Elle sent à nouveau cette électricité alors qu’ils sont dans un moment bien à eux.

Elle allait reprendre la parole lorsque tout d’un coup, Patpat entra dans la pièce comme un boomerang. Hina resterait bien dans les bras de son compagnon mais elle se détache pour prendre le sac de fruits secs. Elle aurait cru que son meilleur ami se serait présenté mais à la place, il se contente de croiser les bras et de fixer James, la lèvre pincée. Elle en propose au libraire qui refuse avant de reporter son attention sur Zéro. « Je la mate si j’veux, rétorque son ami défiant James, j’étais là avant. » Hina se redresse, interpellée par le ton avant de se retourner et de voir James tenir son meilleur ami par le col. Elle s’approche alors, grignotant un abricot sec. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Sa main se pose sur le bras de James. « Lâche-le s’il te plait. C’est… mon meilleur ami. » Elle lui avait parlé de lui. « Pat s’il te plaît. Fais un effort. » Elle se retrouve prise entre les deux hommes avant de soupirer. « Non mais j’matais juste ton legging et y’a ton plan cul qui veut me tabasser. Il va s’calmer l’homme des cavernes. » Ce dernier se dégage de la poigne du libraire. « James n’est pas… il n’est pas… » Pat lui lance un regard entendu avant de secouer la tête. « J’l’aime pas. » Puis, il fixe Hina avant de regarder sa montre. « Dix minutes. » Puis, il claque la porte. Hina passe une main dans ses cheveux avant d’attraper James par la main. Elle le fait s’asseoir sur le banc avant de venir se poser sur lui à califourchon. Ses mains se posent sur ses tempes qu’elle masse. « Regarde-moi, Jamie. » Elle le fixe avant de lui sourire tandis qu’elle continue son petit massage. « Embrasse-moi avant que j’y aille. » Elle se penche pour lui sourire avec bienveillance alors que n’importe quelle femme se serait énervée. « Et tu pourrais éviter de bousculer mon meilleur ami. Il est un peu… possessif mais il est pas méchant. »

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Hina les sent tendus tous les deux donc elle fait ce qu’elle peut pour les apaiser l’un comme l’autre. Pendant quelques instants, elle oublie qu’elle est dans les vestiaires. Dans une tenue de sport, prête à disputer un match qui l’inscrira aux régionales. Elle se sent bien dans les bras de James. Elle se sent à sa place. La jeune femme n’arrive pas à le quitter des yeux, comme s’il n’était qu’un mirage que son esprit avait inventé pour la réconforter. Un sourire amusé apparaît sur ses lippes alors qu’elle éclate de rire. « Toi aussi tu m’as manqué, badine-t-elle. » Après tout, n’était-ce pas de ça dont il s’agissait ? Du fait qu’il n’avait pas arrêté de penser à elle au point de se faire du mauvais sang et des scénarios farfelues. La jeune femme frictionne les bras de son compagnon avant de perdre sa main dans sa nuque pour venir l’embrasser. Le baiser est doux. Très doux. Mais c’est une minute rien qu’à eux avant qu’elle ne montre une autre facette de sa personnalité.

Elle se retrouve cependant dans une situation qu’elle n’aurait jamais cru vivre. Pat, soulevé de terre, à mesure que James le tient dans sa poigne. Elle pose une main sur le bras de son compagnon afin d’essayer d’attirer son attention. « J’la mate si j’veux. » Évidemment, il faut que son ami rajoute de l’huile sur le feu. « Oh ça suffit tous les deux ! Personne ne matait personne. » Elle commence à s’énerver et Pat écarquille les yeux en la fixant de son regard gris. Elle tape du pied. Elle lui montre la porte d’un coup du menton pour lui dire d’attendre dehors. « Ouais homme des cavernes, pour me sauter dessus comme ça, crache le venimeux petit personnage qui fait une tête de moins que James. » Les deux se fichent et elle se demande si elle va devoir aller chercher sa raquette pour les séparer. « Pat ! Dehors ! » Elle le chasse au profit de James. Ce dernier lâche un grognement avant de sortir de la pièce lui annonçant qu’il reste dix minutes avant le début du match. La porte claque, ce qui fait sursauter la demoiselle qui se tourne alors vers James.

Hinarau ne lui en veut pas. Elle décide de l’amener sur le banc pour le faire s’asseoir et prendre place sur ses genoux. Elle soupire alors qu’elle lui masse les tempes. « Si tu voulais que j’ouvre la bouche, il y aurait fallu que tu aies un statut différent. » Elle avait dit ceci d’une voix douce. Et puis n’avait-il pas été témoin du fait qu’elle avait chassé son meilleur ami pour être auprès de lui ? « Mais tu ne veux pas donc c’est réglé. » Elle fait claquer sa langue dans un bruit sec alors qu’elle se rapproche un peu. « Je n’ai jamais dit que tu étais un plan cul, James. J’ai juste dit que j’avais couché avec toi. Il m’a bien engueulé pour m’être donné à toi dès le premier soir d’ailleurs, commenta-t-elle, et pour Pat il n’y a que deux statuts possibles : plan cul ou le couple. Tu le sais que t’es pas mon plan cul. Qu’est-ce que ça peut te faire qu’il croit ça ? » Elle passe les doigts sous son menton pour qu’il la regarde. La jeune femme plonge dans le bleu de ses yeux. « Et je n’ai pas dit que tu étais un homme des cavernes. Je crois que le terme que j’ai employé était sexy. » Elle plisse le regard avant d’avoir un sourire au coin des lèvres. La jeune femme se penche pour venir effleurer ses lippes à mesure qu’il l’appelle « Sa Hina ». Elle continue ce petit jeu pendant encore quelques secondes. « Tu comptes frapper tous les hommes qui me regardent, Jamie ? Non parce que dans ces cas-là, autant affirmer que je suis tienne directement. » Elle ne l’embrasse pas alors que ses mains descendent dans ses cheveux de manière lascive. « Je suis à toi, Jamie. » Elle le répète. Une fois, deux fois. A mesure qu’elle continue d’effleurer ses lippes sans l’embrasser. « Je suis ta Hina. »
Et elle n’y pouvait rien si elle se faisait mater.
A vrai dire, elle n’en avait même pas conscience.

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Hina soupire devant ce combat de coqs. Entre un qui veut affirmer sa possession et l’autre qui veut garder sa position. Qu’elle n’a jamais eu affaire à ça. La jeune femme a bien du mal à se dire que James n’est que son partenaire. Après tout, quand elle avait accepté, il s’agissait avant tout d’intimité physique et non d’autres choses. Cependant en le voyant tenir Pat par le col, elle doute que cela soit vrai. Elle reste songeuse alors qu’elle dégage son meilleur ami du vestiaire. Ce dernier quitte les lieux en pestant, non sans un regard noir pour James. Elle était déjà assez stressée comme ça pour avoir à s’occuper d’une crise de jalousie de l’un comme de l’autre. La jeune femme sentait son sang se transformer en lave alors qu’elle est sur les genoux de James et caresse ses tempes. « Ton comportement n’est pas celui d’un partenaire. Tu viens ici, me crie dessus car je suis partie sans rien dire alors que pendant toute la soirée, tu n’as cessé de me dire que ce n’était que physique. Puis, il y a eu ça. » Cette crise de jalousie qui n’avait aucun sens. « Si nous étions partenaires, tu serais détaché. Et tu ne l’es pas. » Pas plus qu’elle d’ailleurs. « Enfin, nous ne sommes pas sexfriends, pas coups d’un soir et trop… en phase pour être de simples partenaires. Mais trop lâches pour être en couple. » Le terme n’était pas péjoratif. Mais elle mettait la main sur quelque chose. Etre sur ses genoux, venir caresser ses lèvres démontrait qu’elle désirait plus que d’avoir son simple corps. « Bien, je lui dirai que tu es mien. Ça le fera taire, susurre-t-elle pour eux deux. » Elle n’était pas du genre possessive, ni même jalouse mais puisqu’il l’était, autant rééquilibrer la balance. « Mon Jamie. » Le terme venait encore de changer. Mien ne signifiait pas être en couple. Juste le fait que le corps était à quelqu’un d’autre et celui lui plaisait dans le fond. D’être à lui.

« Personne les remarque mes formes. J’ai autant de charisme qu’une moule. » Du moins, c’était ce qu’elle pensait. Mais en somme, elle en avait bien plus qu’elle ne l’imaginait. Il suffisait qu’elle se mette en colère pour quelque chose de plus sombre se dégage d’elle. lorsqu’il l’embrasse, la flamme du désir se ravive. Et malgré elle, Hina se met à gémir contre ses lippes. Ses mains plongent dans les cheveux de James à mesure qu’elle rapproche son corps du sien. « Et tu es à moi. » Sa voix était rauque, sensuelle, vibrante de quelque chose de différent. Elle a un sourire plus suave alors qu’on lui rappelle qu’elle a un match à disputer. Aussitôt, les couleurs apparues sur son visage disparaissent et elle cligne des yeux avant de feuler. Comme une lionne prête à l’attaque.

Hinarau se redresse, attrape son sac avant de lever vers James, un regard plus sombre que celui dont elle l’avait affublé quelques secondes auparavant. Lorsqu’elle passe devant et que James l’attrape pour l’embrasser, elle le pousse sans ménagement contre le mur. Hina a une autre vibration que la jeune femme douce qui cherchait à calmer les ardeurs de son compagnon. La jeune femme grogne contre ses lèvres comme la panthère prête à mettre le feu à ce terrain. Elle passe ses mains sur les flancs à mesure que sa langue vient taquiner celle de James. « HINA MAIS… » Une main se pose sur son épaule pour la détacher de James avant de voir son entraineur. Elle se tourne donc vers son compagnon avant de claquer un clin d’œil enjôleur pour aller sur le terrain.

Elle a des habitudes.
La jeune femme se penche à peine entrée pour venir toucher la pelouse comme un porte-bonheur. Puis, elle ferme les yeux pour se concentrer. Sur le banc, elle défait sa veste, dévoilant sa brassière de sport avant de coller son bandeau dans les cheveux. Pat revient près d’elle, pose une main sur son épaule avant de lui tendre la gourde de boisson. Elle en prend une rasade avant de peser les deux raquettes. La jeune femme la fait tourner dans ses mains avant de lever les yeux vers les gradins. « Echauffe-toi, murmure son entraineur. » Son regard reste vissé sur la femme qui sourit de toutes ses dents à James. Elle arque un sourcil avant de faire craquer sa nuque puis elle prend la balle. Deux rebonds sur le sol avant de taper avec son pied. Puis, elle la lève bien haut et frappe avec sa raquette. La balle jaune fuse vers les gradins pour atterrir en plein sur le front de la pétasse qui draguait James. Elle a un sourire carnassier à mesure que son adversaire vient d’entrer.

Les deux femmes se serrent la main pour se souhaiter un bon match avant de tirer à qui aura l’honneur du service. Hina ferme les yeux, fait le vide alors qu’elle déploie son étrange aura ténébreuse. Elle ne commence pas les services mais arrive à parer chaque revers. Le premier set est remporté rapidement mais elle ne crie pas victoire trop vite. L’échange se fait dans la tension alors que les jeunes femmes se fusillent du regard. C’est à son tour de servir. Et la puissance qu’elle met dans ses balles ne laisse aucune chance à son adversaire de riposter. Les cris commencent à s’élever sous le coup de l’effort. Pour libérer son énergie dévastatrice. Elle l’avait annoncé que cela serait un massacre. A la mi-temps, elle se stoppe pour prendre une gorgée d’eau et des fruits secs. L’un de ses camarades arrive, passe une main dans son cou pour venir murmurer quelque chose à son oreille. « Tu penses l’anéantir en deux sets ? » Elle veut se dégager de sa poigne mais lui jette un regard noir. Il se pose sur le banc aux côtés de Pat et du chien qui la fixe. Elle retourne sur la pelouse. Pour anéantir son adversaire un quart d’heure plus tard. La jeune femme se laisse tomber à genoux, hors d’haleine, épuisée. N'oublions pas qu’elle n’avait que très peu dormi. Elle avait gagné. En un peu plus d’une heure. Elle se redresse pour retourner dans les vestiaires. Une fois sur place, elle défait son bandeau. « Tu l’as explosé, murmure son camarade qui s’approche d’elle. » Elle s’appuie contre le mur et tente de reprendre sa respiration. « Je te l’avais dit. » Il pose un bras au-dessus d’elle pour s’approcher et elle ferme les yeux. « J’ai quelqu’un. Dégage. Et je suis trop crevée pour te gifler. » Comme elle en avait l’habitude. Il était d’un lourd. « Oui, Pat m’a dit que t’avais goûté aux joies du sexe mais tu voudrais peut-être autre chose qu’un plan cul. » Il avait craché ça, passant une main dans ses cheveux. Elle le repousse. « J’ai quelqu’un, je t’ai dit. Tu vas te prendre un coup de raquette sur la tronche. Et j’aimerai prendre ma douche. » La phrase qui va sortir après n’aurait jamais dû être dite. « C’est toi que j’veux prendre sous la douche. » Elle se sent blanchir. Prête à riposter. Tenant fermement sa raquette dans ses mains.

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Hina regarde James. Ses mains caressent sa peau si douce, ses yeux ne le quittent pas un seul instant de peur qu’ils disparaissent. Elle le sait. Au fond d’elle ce qu’il est. Sien. Il est à elle et elle est à lui. La jeune femme prend une profonde inspiration alors qu’elle lit le conflit dans le regard de son beau libraire. « Nous sommes nous. » Elle murmure ceci avant de déglutir. « On arrive vraiment à qualifier une histoire qu’une fois qu’elle est entamée. Nous en sommes encore au prologue donc il est encore trop tôt pour dire si nous sommes une romance ou une tragédie. Nous sommes nous. » Elle n’aimait pas le terme sexfriend pour cause qu’il y aurait fallu être amis avant. Et ils ne le sont pas. Ils ne sont pas non plus de banals plans culs car il ne serait pas là. Et encore moins des partenaires car il n’aurait jamais fait preuve d’autant de jalousie à l’égard de son meilleur ami. « Je veux que tu sois à moi. » Sa voix n’est qu’un murmure, hypnotique. « Je me fiche qu’on nous range dans la case du couple ou du banal coup d’un samedi soir. Je veux que tu sois à moi et je pense que tu veux que je sois à toi. Rien de plus. » Elle le sent qui réfléchit. Donc elle masse doucement ses tempes pour lui épargner une migraine. James est un cérébral. Il se pose trop de questions. « Ne réfléchis pas. Agis. » Elle voulait l’emmener dans son monde. Et dans son monde, on ne réfléchit pas cent sept ans. Pour cause qu’Hinarau avait cet handicap mental qui faisait qu’elle était limitée. « Mais si un jour, tu décides de faire de moi ta compagne, je sais que je serai une bonne compagne. » Elle avait clarifié ceci en insistant sur le « un jour ». Car pour l’instant, ce n’était pas d’actualité.

Elle se sent complète lorsqu’il l’embrasse. Lorsque leurs lèvres se rejoignent. Et de nouveau, Hina sent son âme caresser celle de James comme si dans le fond, elles étaient de vieilles amies. Ses mains fouillent dans ses cheveux à mesure que le sentiment est indescriptible. Elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Ne veut pas. N’en a pas envie. Elle profite. Et prend tout ce qu’il lui a à offrir. La jeune femme ferme les yeux, se laisse porter par cette délicieuse chaleur car ceci lui avait manqué. Elle n’a pas besoin de le dire pour savoir que c’est également le cas du côté de James. Il y a entre eux cette alchimie qui fait qu’ils sont attirés comme deux éléctrons. Hina, le positif, toujours joyeux et dans la lune. Electron libre qui ne se pose pas de questions, qui est motivé par ses simples sentiments ; James le négatif. Beaucoup plus cérébral, cartésien, qui doit soupeser une chose avant de la faire. Hina met enfin le doigt sur ce qu’il représente pour elle. Il est son yang, elle est son ying. Il est son négatif, elle est son positif. Et jamais, ô grand jamais, elle ne voudrait changer cela. Pas même alors qu’elle est debout, prête à partir sur le terrain pour son match. Mais qu’elle prend le temps de le plaquer contre un mur. Leurs bouches encore une fois s’unissent et elle gémit de nouveau à mesure que tout l’échaude. Les mains de James sur elle, sa langue contre la sienne. Elle lui fait un clin d’œil et disparait.

Sur le terrain, c’est autre chose. Elle le touche, tapote ses pieds avec la raquette avant de voir que James parle à une autre femme. Leurs regards se téléscopent à nouveau après qu’elle ait envoyé une balle en pleine figure de la Barbie. Un léger sourire incurve ses lèvres à mesure qu’elle lui articule « à moi » par un élan de possession avant de faire mine de grogner dans une grimace grossière. Le reste n’est qu’un enchainement successif de coups. Hina veut gagner sa place aux régionales et se fait combattive. Elle loupe peu de balles, met de l’énergie avant de se stopper pour boire un coup. L’un de ses collègues arrive, pose une main sur son épaule mais elle se dégage. Elle sent le regard de James et redresse la tête alors qu’elle prend le temps de boire un coup. Elle le voit à sa posture, à son regard, que cela ne lui plait. Alors cette fois-ci, elle mime. Un doigt vers elle, un doigt vers lui. A toi. Elle est à lui. Et prend le temps de l’affirmer silencieusement avant de retourner se battre. L’autre garçon essaie d’attirer son attention mais c’est peine perdue. Il n’y a que James qui hante son esprit. Et elle sait qu’elle est foutue.

Mais la voilà qui gagne. Tombe à genoux, éreintée. A bout de souffle, sous les applaudissements. La jeune femme vient serrer la main de son adversaire. Rend son étreinte à son entraineur, son meilleur ami et son chien avant de disparaitre dans les vestiaires. La suite est fâcheuse. Elle ne s’y attendait pas. Son collègue l’a rejointe. Se fait entreprenant. A mesure qu’elle l’envoie sur les roses. Elle est fidèle. Elle est à James. Hina n’a pas le temps de lever sa raquette que James débarque. Elle voit la balle qui traverse la pièce et percute le garçon trop entreprenant. « Mais ça va pas ? » Hina écarquille les yeux et se colle contre le mur comme si elle désirait rentrer dedans. Le bruit du coup de poing la fait sursauter à mesure que l’étudiant vacille. Il n’a point le temps de se défendre. Et Hina voit toute la noirceur de James. Entraperçoit celui qu’il était avant. Il lui montre sa raquette et elle bat des cils. La jeune femme la laisse tomber au sol dans un bruit sourd avant de s’avancer.

Elle saisit James par son haut et le colle avec virulence contre le mur juste derrière lui. « Scarabée. » Elle murmure ses paroles à mesure que ses pupilles noircies par l’adrénaline se posent sur celles de son compagnon. Qu’elle l’ancre en elle. La jeune femme attrape sa main, embrasse ses phalanges avant de déglutir. « Tu vas m’écouter. Je ne me répéterai pas. » Et elle se fait ferme. Sa main ne lâche pas son tee-shirt. « Il. N. Y. A. QUE. TOI. » Sa voix est stricte, assurée. « C’est toi qui me rends désirable aux yeux des autres. Et je m’en fous. Je m’en fous des autres. » Et là-dessus, elle était sincère. « Je n’ai jamais eu personne avant toi. Mon intimité avec lui… » Elle montre la porte de la main. « Des broutilles. Ce n’est rien comparé à ce que j’ai vécu avec toi, il y a deux jours. » Elle commence à trembler mais on ne saura dire si ce n’est de froid ou d’d’excitation. « Depuis, tu hantes mes pensées. Je sens encore tes lèvres contre les miennes, tes mains sur ma peau et ta chaleur quand je vais me coucher. Je sais que c’est pas la même chose pour toi et que c’est que physique. Et crois-moi ça me fait flipper. Mais tu t’es infiltré sous ma peau comme un scarabée. » Elle raffermit sa prise encore une fois, le maintenant contre le mur avec une force insoupçonnée. « Je ne te laisserai pas redevenir celui que tu étais avant. Pas alors que tu en portes encore la culpabilité. Les hommes vont continuer à me regarder parce qu’ils verront ce que tu vois. Mais je m’en fiche d’eux. Il n'y a que toi qui compte. Je m’en veux d’être partie sans un mot. Je m’en veux de ne pas être passée hier et je m’en veux pour ce qu’il vient de se passer. Mais maintenant, tu arrêtes tes conneries. » Elle finit donc par le lâcher. « J’ai compris ce que tu étais. » Elle croise les bras sur sa poitrine avant de se mettre à claquer des doigts. « T’es mon pôle négatif. Borné, grincheux, cartésien et incroyablement érotique. » Elle lève la main pour le faire taire. « Je suis le pôle positif car je suis stupide, naïve, trop souriante et trop tactile. » La jeune femme défait ses bracelets spongieux pour les laisser tomber au sol. « Je me fous de ce qu’on est. Des partenaires ? Des sexfriends ? Réduis ça au physique si ça peut te faire plaisir. » Elle fait craquer ses épaules, continue de claquer des dents car cette fois-ci, elle est gelée. « Et c’est pas une déclaration d’amour à la con. » La jeune femme détache ses cheveux, passe sa main dedans. « Je vais aller prendre ma douche et tu vas me rejoindre. Et tu vas me prendre sous cette douche. Marque-moi. » Elle est inflexible à mesure que même si elle grelotte, son regard se fait plus ardent et qu’elle s’écarte. Pour retirer sa brassière et lui jeter au visage. « Et maintenant. »

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Elle le regarde avant de hausser un sourcil. Il avait raison. Il y avait cette électricité entre eux qui est indescriptible et qui est trop forte pour être réprimée. Hina n’en a pas envie. Pour la première fois que cela lui arrive, elle décide de se laisser porter. Puis bon, on ne peut pas dire que la flèche que Cupidon ait tirée ait fini dans un moche. James est superbe à la fois physiquement que mentalement. Elle qui aimait les casse-têtes pour se détendre, se retrouvait face à un des plus délicieux. Elle hausse les épaules à sa question. Être sa compagne. Il a des questions stupides. Elle n’a pas la réponse mais disons que cela ne lui déplairait pas. Quelquefois, il ne faut pas chercher à la comprendre. Soit elle prend tout au pied de la lettre, soit elle évite de répondre à certaines questions. Comme elle le fait maintenant avec James. La jeune femme préfère le laisser réfléchir. A mesure qu’elle se retrouve contre lui, que ses lèvres s’emparent des siennes dans un baiser volcanique. Sa langue joue avec celle de James, son corps vibre au contact du sien et pendant un quart de seconde, elle oublie où elle est. Elle oublie l’enjeu de cette journée. Elle en oubliera presque son prénom. Mais la réalité se rappelle à elle sous le ton de son entraineur. Il la fixe avant de l’emmener vers le gazon.

Elle déteste jouer sur gazon Hina. Elle préfère la terre battue. Mais il faut qu’elle s’accommode de tout donc elle se baisse pour caresser les brins d’herbe. Elle connait son adversaire. Elles évoluent dans la même faculté. Mais elles ne viennent pas du même monde. Tout les oppose. A commencer par le physique. Hina est minuscule, un peu ronde alors qu’elle a en face d’elle une asperge. Mais sa force de frappe est supérieure. Puis elle a pris au pied de la lettre l’adage : ne quitte pas la balle des yeux. Donc après avoir dégagé l’indésirable auprès de James, elle commence son match. L’air ambiant se teinte d’une électricité à mesure que ses coups gagnent en intensité. C’est dans le dernier quart d’heure, après un nouvel instant avec James, qu’elle libère toute sa puissance de frappe. Et met son adversaire à terre. En deux sets. Aucune chance de répit. Elle quitte donc le terrain comme elle le fait d’habitude, avec un certain détachement mais impatiente de retrouver son compagnon.

Et bien entendu, il faut qu’on la fasse chier. Après un match, Hinarau est dopée à l’adrénaline. Quand cette dernière retombe, elle doit vite filer sous la douche et ensuite se nourrir. Sauf non. Faut qu’elle tombe sur un emmerdeur qui ne comprend pas que non, c’est non. James arrive et… fait son James. Elle fixe la scène collée contre le mur. Avant de le saisir pour le coller contre le mur. Et la jeune femme lui ouvre son cœur car elle est au bout de sa patience. Elle le voit qui tremble. « Tu te calmes, tempête-t-elle. » On ne saurait dire quel est le lien entre eux mais elle a cette tendance à l’apaiser. Elle le voit. A ses poings serrés, son corps qui tremble donc elle continue de parler. Continue de capter son regard. La jeune femme si douce se fait plus volcanique mais elle avait encore le match dans le sang. Donc, il ne fallait pas l’emmerder. Et à coups sûrs que s’il n’était pas arrivé, elle aurait castré l’autre type. Hina se fait plus autoritaire avant de lui jeter sa brassière au visage pour se défaire de son legging. Elle ne dit rien mais noue automatiquement ses bras autour de sa nuque, ainsi que ses jambes autour de sa taille alors qu’il la soulève.

La jeune femme le regarde alors qu’il la colle contre un mur. Elle grogne. « Tu peux t’emporter comme le chopper par le col pour le dégager. Mais t’es pas forcé de taper tout le monde parce qu’un mec me regarde. Bon l’autre l’a mérité et si tu l’avais pas fait, j’aurai fini par le finir à coups de raquette mais… » Elle caresse ses cheveux avant de coller sa tête contre le mur. « Sois fier d’avoir une bombe à tes côtés plutôt que… de te servir de tes poings. Je préfère que tu gardes tes mains intactes pour tes livres ou moi… » Elle se mord la lèvre inférieure avant de lui sourire. « Mais je dois admettre que c’était vachement sexy. » Elle minaude un peu alors que la dernière tirade de James la fait froncer les sourcils. « J’ai pas répondu à ta question. » Elle le laisse l’embrasser avec douceur. La jeune femme se cale sur son tempo puisque la dernière fois, elle lui avait imposé le sien. « J’accepte d’être ta compagne. » Puisque c’était ce qu’elle avait compris dans son « lâche ». Il ne fallait pas chercher midi à quatorze heures. La demoiselle est coincée contre le mur et mordille la lèvre de James avant de feuler à nouveau. « T’es à la fois un casse-pied et un casse-tête. Je sens que je ne vais pas m’ennuyer. » Et là, elle lui sourit avant de venir défaire sa veste qu’elle jette au sol. « Cependant à moins que tu veuilles que tes vêtements soient trempés, murmure-t-elle en retrouvant la terre ferme, je te conseille de te déshabiller avant de me rejoindre sous la douche. » Hina passe les mains sous son tee-shirt à mesure que ses lippes se perdent dans le cou de son compagnon. Qu’elle se fait tendre. « Surtout qu’on a encore le debriefing après. Et tu m’accompagnes. » Il n’y avait pas matière à discuter. Il viendrait avec elle dans ce foutu bar pour écouter ce qu’on avait à lui dire. Hina laisse ses doigts courir sur la musculature saillante de James. Puis, elle ôte ses mains, se débarrasse de son dernier sous-vêtement, entièrement dévêtue et l’attend, une moue provocante sur le visage.

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A genoux sur la pelouse, Hina est pantelante. Elle a gagné. Cela ne faisait aucun doute mais elle est quand même soulagée. Elle n’aurait pas aimé lire la déception dans les yeux de son équipe après une défaite. Il était présomptueux de dire qu’elle avait un don mais en somme, il était rare qu’elle perde sauf blessure ou empêchement. La jeune femme se releva pour lever sa raquette avant d’aller saluer son entraineur et Pat. Le debriefing a lieu dans trente minutes. Elle le sait. C’est toujours le cas. Une heure peut être maximum. Elle se dirige donc vers les vestiaires sans se douter un seul instant que sa vie allait encore plus basculer. Elle a envie de lui coller un coup de raquette sur la tronche mais n’en a pas le temps. James arrive et le tabasse sous ses yeux. elle devrait être effrayée mais à la place, elle attend qu’il ait fini. La jeune femme voit la violence déformer ses traits. Elle la voit qui s’empare de l’homme qui était en train de la posséder complètement et comprend où le problème cloche. Une fois son camarade mis dehors, elle le pousse contre le mur et se fait autoritaire. Il est hors de question qu’il replonge. Qu’il refasse ses conneries. Ses yeux noisettes se font francs et elle attend, les lèvres pincées avant de lui jeter son vêtement au visage sans ménagement.

La réponse de son compagnon est immédiate. Il la plaque contre le mur de la douche avant de commencer à lui parler avec son cœur. Elle a un petit rire avant de suivre son regard sur ses mains abimées. « Je m’en occuperai après ta douche, dit-elle calmement. » La jeune femme caresse sa joue du bout de ses doigts avant de venir coller son front contre celui de James. « Compte sur moi pour te botter les fesses si tu recommences. » Elle a un petit sourire avant de rire légèrement. « Quoique je suis trop petite donc je me contenterai de sauter sur ton dos. » Hina se recule pour le couver d’un regard bienveillant. « T’as trébuché c’est pas grave. Et je saurai que t’es jaloux et possessif. Puis j’te rappelle que j’ai collé une balle de tennis dans la tronche d’une Barbie. » Par jalousie aussi. Parce qu’elle avait peur. Peur qu’il se barre avec ses anciens standards. Elle lui affirme donc qu’elle veut bien de lui dans sa vie. Même s’il est casse-pied, grincheux et qu’il pense trop. « être à toi et avec toi. Pis ça fait parti de ton charme. J’aime avoir l’exclusivité de tes sourires. » Elle lui en fait un plus doux alors qu’elle vient l’embrasser de nouveau. Hina fait glisser sa veste de sur ses épaules avant de retrouver la terre ferme. Ses mains passent sous son tee-shirt pour venir l’en défaire à mesure que ses lèvres se perdent dans son cou. Elle grimace avant de ricaner un peu. « on dirait un chien. Non. On va dire ma charmante moitié en ce qui concerne le masculin. Parce que compagne, c’est classe mais compagnon, ça fait caniche. » Elle passe ses mains dans les cheveux de James. « Et on sait tous les deux que t’es plus doberman que chien-chien à sa mémère. Quoiqu’un peu feignant, c’est moi qui ai fait tout le boulot. » En référence à la soirée où elle l’avait charmé de toutes les manières possibles. « T’avais raison sur un point, nous sommes bels et biens complémentaires. » Elle lui glisse un petit clin d’œil enjôleur avant de frissonner car elle est gelée.

Elle finit par lui tourner le dos avant d’allumer la douche. Un soupir de soulagement sort de ses lèvres à mesure que l’eau chaude coule sur son corps. Hina s’étire un peu pour éviter d’avoir mal le lendemain avant de passer une main dans ses cheveux. Elle sent les mains de James glisser sur ses hanches et ferme les yeux. « Jamie, murmure-t-elle. » Elle se laisse aller contre lui. Posant sa tête sur son épaule à mesure qu’elle emprisonne ses mains dans les siennes. « Effectivement, murmure-t-elle plus suave. » Elle est curieuse car c’était elle qui avait mené la danse deux jours auparavant. Alors, elle lève un regard ardent vers lui avant se redresser pour venir poser ses lèvres sur les siennes. « Tu m’as parlé de m’apprendre des choses, je crois. » Son nez effleure celui de James alors qu’elle est sur la pointe des pieds. « Je t’ai guidé vers la douceur, à toi de m’emmener dans ton monde. » Sa main passe derrière sa nuque à mesure qu’elle approfondit le baiser. Pour se laisser complètement consumer par lui.

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Hina le veut. Tout son être lui hurle d’officialiser les choses. Elle avait été tourmentée par James durant deux jours entiers et n’avait pas réussi à se le sortir de l’esprit. Elle sentait encore ses lèvres contre les siennes, ses mains sur ses courbes, son souffle dans le creux de sa nuque ou sa chaleur corporelle au moment de s’endormir. Elle était hantée par sa beauté, par son charisme. Et n’arrivait pas à se dire tout bonnement qu’ils n’étaient des partenaires. Sur le terrain, elle l’avait vu parler à cette femme. Cette femme qu’elle jugeait plus séduisante qu’elle et elle avait cru bon de la rendre repoussante aux yeux de son amant. Hina ne se serait jamais crue possessive, bien qu’elle savait qu’elle pouvait faire preuve de violence de temps à autre. Raison pour laquelle elle ne dit rien alors que James passe à tabac le pauvre homme qui l’avait mérité. Soyons honnête. Elle le fixe, se collant contre le mur avant de décider d’inverser les tendances. Elle lui ouvre son cœur. Lui parle avec fermeté sans le lâcher pour qu’il se calme. La magie opère. Et elle se retrouve soulevée de terre, emprisonnée entre James et le mur de la douche. Son corps tout entier tremble de froid alors que ses yeux n’ont que cesse de l’implorer. D’être à elle, de la réchauffer. Son cœur bat dangereusement dans sa cage thoracique, ses lèvres s’entrouvrent alors qu’elle lui parle. Un fin sourire étire ses lèvres. Son nez caresse celui de sa tendre moitié à mesure qu’ils sont à nouveau dans leur bulle. Une magie opère entre eux. « N’en profite pas pour te blesser. Je te veux intact. » Elle les aime ses mains. Elle aime les sentir sur elle, sur son corps qu’elle ne jugeait pas désirable. Mais l’essentiel étant qu’elle le soit à ses yeux. La demoiselle se mordille la lèvre avant de battre des cils. « Dis plutôt que ça t’excite quand je te plaque contre un mur. » Elle effleure sa bouche, a envie d’être à lui. Qu’il s’imprègne dans sa chair, dans son âme.

Hina l’embrasse. Sa main dans la nuque de James, ses lèvres se mouvaient au même rythme que celles de son compagnon. Son corps se réchauffe quelque peu à mesure qu’elle vibre. Que tout son corps le réclame comme une dose de caféine. Comme un shot. Elle en a besoin. C’est devenu aussi vital que de respirer. La demoiselle grogne contre ses lèvres avant de venir emprisonner sa lèvre inférieure entre ses dents. « Personne essaie de te draguer. T’es à moi. » Sa voix est caverneuse, plus sombre à mesure qu’une flamme grandit dans son regard. Que ses ongles se plantent dans les flancs de son compagnon. Cette fois-ci, elle reprend ses lippes d’assaut dans un baiser beaucoup moins doux, affectueux que ceux donnés auparavant. Elle descend de sa prise à regret avant de le pousser à aller se déshabiller, un fin sourire sur les lèvres. Ensemble. Un couple. Eux qui n’en voulaient pas. Il faut croire que cela vous tombe sur le coin du nez sans même que l’on ne s’y attende. « Parle pas trop vite, Jamie. J’attends de voir ou de sentir plutôt. » Elle incline la tête sur le côté à mesure qu’elle lui fait signe d’aller retirer ses vêtements non sans avoir parcouru son corps avec un regard endiablé pour allumer l’eau chaude.

w/      @James B. Barnes      

Heureusement pour eux deux, le nuage passe assez vite au-dessus de leur tête. Pour laisser place à une ambiance plus échaudée, plus sensuelle. Hina se sent bien avec James. C’était comme si elle s’était sentie incomplète toute sa vie avant de finalement trouver sa délicieuse moitié. Elle ne le dira pas comme ça puisque c’est encore un peu tôt pour l’un comme pour l’autre mais elle se laisse porter par le moment, encore grisée par sa victoire. « Et pourquoi pas avoir la tenue aussi ? » Elle plisse les yeux avant de lui sourire. « Tu veux que je me déguise en infirmière pour Halloween ? » Elle hausse un sourcil avant de laisser un sourire flotter sur ses lèvres. L’idée ne lui déplaisait pas de faire entrer des costumes dans leur quotidien. « Parce que j’ai pensé la même chose. Faut croire que tous les deux, nous avons une araignée au plafond. » Elle dodeline un peu de la tête avant de garder son éternelle sourire sur ses lippes. La jeune femme l’embrasse et s’embrase en même temps. Elle laisse ses mains caresser sa nuque, ses doigts filer dans ses cheveux à mesure que son corps se colle contre celui de sa charmante moitié. Elle grogne lorsque la langue de James vient taquiner sa bouche. « Tout comme il n’y a jamais eu personne avant toi. T’es mon exception, James Barnes. » Ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils s’avouent, de ce qu’ils se disent à mi-mot. Que dans le fond, le tout ressemblerait volontiers à des mots d’amour et non des promesses dites en l’air. Hina le sait, Hina le sent dans le fond. Avec ses maudits papillons. Qu’elle était en train de tomber dans un vide et que James l’attendait en bas.

w/      @James B. Barnes      

L’électricité qu’elle ressentait au contact de James était grisante. Hina pourrait se perdre dans le bleu de ses yeux, dans ses bras, ne jamais se repaître des attentions de son compagnon. Alors qu’elle lui parle d’une tenue d’Halloween, il a une réaction qui la pousse à sourire, voire à éclater de rire. Hina est heureuse dans les bras de son compagnon et ne désirerai pas le lâcher. « Quelque chose me dit que tu vas aimer me voir dans divers costumes. » dans ses bras, elle se sent femme avant de venir murmurer à son oreille. « Attends de voir ma tenue du jour. » Elle n’était pas aussi courte que la robe qu’elle portait à leur première rencontre. Et Hina s’était épargné le calvaire des talons. Mais elle lui réservait une ou deux surprises. Car elle ne doutait pas un seul instant qu’il vienne, même si la dispute aurait pu être évitée à cause de sa bêtise. Ou de son ignorance. Elle sent qu’au contact de James, sa vie allait enfin prendre vie. Elle qui ne se levait que pour les entrainements et aller travailler, découvrait une autre saveur ; celle de sa peau. Elle avait sans cesse ce besoin de revenir à sa peau, de le sentir contre elle, de savourer la caresse de ses mains sur sa peau ambrée. Hina n’était plus qu’une marionnette entre les mains expertes de James. Et elle adorait ça.

w/      @James B. Barnes      

Jamais ô grand jamais, Hina n’aurait cru vivre une connexion pareille avec quelqu’un. Et surtout pas avec un homme. Elle est hantée, marquée par James. A mesure que ses lèvres s’étirent dans un insouciant sourire, elle bat des cils comme une biche. « Peut-être n’auras-tu pas besoin de me la retirer ? » Elle arque un sourcil avant de venir l’embrasser. Elle sent qu’il réfléchit. Elle le voit dans ses beaux yeux bleus. Ses mains caressent ses tempes pour venir se perdre dans ses cheveux. La jeune femme colle sa poitrine contre celle de sa moitié, partageant son souffle avec lui. « Mon Jamie, murmure-t-elle d’un ton plus suave. » Elle prend le temps de le regarder avant de se mordiller la lèvre inférieure. Puis après un énième baiser sur ses lèvres, elle le chasse pour qu’il puisse revenir le plus rapidement possible.