Mes regrets s’effacent rapidement quand il m’annonce le sort des automates éphémères. S’il était de toute façon destiné à être démonté, j’ai bien fait de ne pas retenir mes coups. Après tout, c’est de cette façon que je me suis amusée le plus. J’ai rarement l’occasion de pratiquer mes techniques de combat en dehors de la salle et si ces techniques sont sources de mauvais souvenirs, elles font partie de moi. Un petit sourire rêveur passe sur mes lèvres quand je me rappelle de la fameuse demande.
-Larry a vraiment fait les choses en grand pour sa demande. Je ne vois pas comment ça aurait pu rater, ils sont fous l’un de l’autre.
Coraline ne dira jamais non à Larry, je le sais, elle lui est complètement dévouée. Je n’avais jamais vu de demande en mariage avant la sienne mais c’est sûr qu’il a été original et romantique, tous les hommes ne sont pas comme lui. Je comprends pourquoi lui et Sansei sont amis, le Japonais n’est pas non plus comme les autres. Alors qu’il s’approche et me maintient contre lui, je lève vers lui un regard trouble suite à ses paroles. Une autre femme ? Je reste interdite une seconde avant de claquer ma langue contre mon palais.
-Qu’elles essayent…
Mon regard se durcit un instant puis je me rends compte que je me montre très possessive. Je détourne le regard et hausse les épaules.
-Enfin, ce n’est pas comme si nous étions en couple et que tu devais m’être fidèle.
Lui qui a toujours l’air si détaché n’en a surement rien à foutre que je vois d’autres hommes. Je ne devrais pas me montrer si attachée, sauf si c’est ce qu’il cherche. Je sais que j’ai beau essayé de prendre de la distance émotionnellement, ça se voit que je suis une femme possessive. Je ne partage pas. Même avec Coraline, je peux être possessive parfois. Il m’emmène dans son atelier pour un jeu qui ne dure que dix minutes avant qu’il ne me prenne par surprise. Son baiser est des plus langoureux et enflamme mon corps que je pensais trop fatigué pour ça.
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Sujet: Re: (Leïlari) I think i'm your puppet now. Dim 22 Jan - 3:59
« C’est juste. » Cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. De même que les interventions de la japonaise n’étaient pas passées inaperçues. Il a un éternel sourire en coin alors qu’il lui pose une question. « C’est pour ça que t’as pas arrêté de les interrompre ? » Sansei incline la tête sur le côté ce qui le rend à la fois mignon et agaçant, arquant un sourcil. Proche d’elle, il se fait plus ombrageux alors que la question de la possessivité se pose ou même de la jalousie. Il le voit dans son regard alors qu’il découvre une de ses épaules avec ses doigts pour caresser sa peau. Elle ne partage pas. « Tu y penseras. » C’est presque un ordre alors qu’il pose ses mains à plat de part et d’autre de son corps pour la fixer de ses yeux sombres. « Au fait qu’une autre femme pourrait jouir de cette vue. » Il accentue exprès le mot à mesure que son nez frôle celui de Naoki. « Ou alors que je la ferai jouir comme je t’ai faite jouir toi. » Il n’est que murmure alors qu’un sourire étire ses lèvres. Mais pas de manière séductrice, plutôt carnassière. Pourquoi l’avait-il marqué de ses dents ? Il ne partageait pas mais la jeune femme ne connaissait pas encore cette facette de sa personnalité. Trop feignant pour se battre, il n’en reste pas moins malin pour faire détaler les autres hommes.
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Sujet: Re: (Leïlari) I think i'm your puppet now. Dim 22 Jan - 4:46
Je hausse un sourcil, piquée à vif par sa question. Il a vraiment tout regardé pour remarquer que j’intervenais souvent pendant les moments intimes entre le couple. Je pince les lèvres et croise les jambes et les bras. Ce n’était pas souvent mais plutôt systématique. Ma meilleure amie et moi sommes très proches et c’est difficile pour moi de la voir s’éloigner. C’est la vie, elle est amoureuse. Comment lui en vouloir quand on voit l’alchimie entre elle et son Larry ? Je suis possessive et ce n’est pas nouveau mais je travaille beaucoup là-dessus. Je détourne le regard.
-Il ne fallait pas qu’elle se doute de quelque chose. Si je n’intervenais pas, elle aurait compris qu’on préparait un truc. Ils sont mignons mais tout le temps collés l’un à l’autre, je tiens à toujours avoir du temps avec ma seule vraie amie.
Cette année, pour la première fois depuis que nous nous connaissons, nous n’avons pas passé la nouvelle année ensemble. J’ai préféré rester seule même si j’avais pensé sortir et me trouver une compagnie éphémère. C’est étrange de voir la personne dont on est la plus proche s’éloigner du jour au lendemain pour un homme. Je me demande… Est-ce parce que je les interromps souvent qu’ils ont essayé de me caser avec quelqu’un ? Je comprendrais. Plus ou moins. Je laisse mon amant posé ses mains de part et d’autre de mon corps et ancre un regard intense et noir dans le sien. Mes yeux se plissent face à ses paroles.
-Non.
Je souffle ce mot, presque menaçante. Non pas que je n’y penserais pas mais je le refuse, je le nie. Je ne veux pas croire qu’il y aura d’autres femmes. Assez vaniteuse pour croire que j’ai été une première fois extraordinaire. Il ne sort pas beaucoup, il n’est pas encore venu le jour où il rencontrera une autre femme. Mais pourquoi est-ce que ça m’inquiète ? Nous n’avons passé qu’une soirée ensemble. Nous ne sommes pas en couple. Lui n’en a sûrement rien à faire que je vois d’autres hommes alors pourquoi s’inquiéter de ce que je penserais après cette nuit ?
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Sujet: Re: (Leïlari) I think i'm your puppet now. Dim 22 Jan - 5:15
« Tu sais que je peux lire quand tu mens ? » Il la regarde de ses beaux yeux marrons avant d’incliner la tête. le japonais pouvait comprendre le ressenti de la jeune femme. Larry était son seul ami aussi. Et s’il pouvait paraître détaché, il souffrait de la solitude aussi. « ça fait cinq ans que je passe Noël et nouvel an avec Larry. Il était avec sa fiancé cette année. Bah je me suis fait une raison. » Il hausse les épaules alors qu’il lui montre l’automate endormi d’un coup de tête avant de s’approcher d’elle. Doucement, ses doigts viennent effleurer la joue de sa partenaire avant de réfléchir à quoi dire. « Un jour tu trouveras un homme avec lequel tu auras une telle connexion. Et tu comprendras Larry et Coraline. » Ça ne serait aisément pas lui. Il le sait. Tout comme il peut lire le conflit intérieur qui prend possession de la jeune femme alors qu’il parle d’autres femmes. La question se pose à mesure qu’il voit dans son regard cet éclair de possessivité. « Je t’ai dit que même si tu te barres, tu reviendras en rampant, chérie. » avec ses deux doigts sous le menton, il se fait ferme. Viril. Plus mâle alpha qu’il ne l’a été depuis le début de la soirée. Son regard flamboie de cette étincelle de jalousie à mesure qu’il se penche pour effleurer ses lèvres. « Personne ne parviendra à te faire jouir comme je l’ai fait. J’ai arrêté de compter au quatrième. » Il pouvait encore sentir ses cris alors que l’atmosphère baisse de quelques degrés et qu’il se fait presque menaçant. Il ne partage pas. Mais Sansei a ça au fond de lui, cette aura ténébreuse qui pouvait couper le souffle de quiconque en ferait les frais.
« Je me demande bien comment tu t’y prendras. » Il penche la tête sur le côté alors qu’un fin sourire étire ses lèvres. « Je sais. » Pour une fois, c’est lui qui se fait vaniteux alors qu’il sent qu’elle lui donne ses dernières forces. Doucement, sa main passe dans le dos de sa partenaire. Il avait été tellement pris par le moment qu’elle portait encore son peignoir. Il défait ses jambes de sur sa taille avant de la poser doucement sur le sol pour attraper le casque et tonner à son automate de s’éteindre. Puis, il passe sa main sous les deux jambes de la jeune femme et la ramener vers lui dans le style princesse et la porter jusqu’à sa chambre qui est à l’étage.
Là, il la pose sur le lit avec douceur, ce qui contraste avec l’acte sauvage qu’il lui a donné un peu plus tôt. Silencieux, il se laisse choir sur la place à ses côtés, tendant les bras en croix, se demandant si elle viendra s’installer dans l’étau chaud de ses bras alors qu’il regarde le plafond. Ses yeux sont lourds mais il attend. Après tout, Sansei n’a jamais dormi avec une femme.
Il faut croire que c’est la soirée des premières fois.
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Sujet: Re: (Leïlari) I think i'm your puppet now. Dim 22 Jan - 6:18
Je devrais me douter que je suis incapable de lui mentir. Vu qu’il sait particulièrement bien m’analyser, lui cacher quelque chose est vain et je soupire. De toute façon, tout le monde sait que je suis possessive. Je ne le cache pas vraiment mais je n’en suis pas particulièrement fière. Alors que j’évitais son regard, je reporte mon attention sur lui face à ce qu’il m’avoue. Je souris tristement alors que j’ai connu la même situation mais il semble bien plus détaché que moi.
-C’est quand même un gros changement. Je ne suis pas aussi solitaire que toi.
Ce n’est pas une critique, plutôt une constatation. Il semble accepter n’importe quelle situation. C’en est presqu’irritant qu’il soit aussi détaché. Il revient à mes côtés et se fait étrangement tendre et optimiste. Je suis bien plus sceptique sur le fait que je trouve ma moitié. Quel homme supporterait vraiment une femme aussi capricieuse que moi ? Je hausse les épaules et préfère lui lancer un regard doucereux accompagné d’un petit sourire taquin.
-Je l’ai peut-être déjà trouvé.
Comme je montre un côté de moi plus possessif, je le regrette vite. Lui qui est toujours si impassible, je devrais me montrer moins attachée. Je le laisse attraper mon menton et un frisson parcourt ma colonne vertébrale face à la virilité qu’il dégage. Si je suis intimidée par son regard et cette attitude qu’il dégage, j’essaye de ne rien montrer -même si ce n’est pas du tout convaincant.
-Je ne rampe jamais. Ce n’est pas demain la veille où ça arrivera, « chéri ».
Je peux dire tout ce que je veux, il a raison sur ce point : jamais un homme n’a réussi à me faire jouir comme il la fait et je ne pense pas que ça m’arrivera à nouveau. Je dois me faire des idées mais j’ai l’impression que dans son regard, il y a une once de possessivité. Serait-il également jaloux ? Je me mordille la lèvre inférieure alors que j’aime le voir menaçant comme ça. Il est plus sexy que je ne le pensais. Je résiste à l’envie d’attraper son visage et de l’embrasser mais je ne veux pas paraître faible.
-Tu es bien confiant, Sansei-kun. J’espère quand même que mon âme sœur sera me satisfaire comme tu l’as fait.
Je pensais qu’il en avait fini avec moi, que nous avions eu notre compte de relation physique pour ce soir. Dans son atelier, pourtant, il me fait à nouveau sienne et m’envoie au septième ciel à deux reprises. Je ne pensais pas avoir encore suffisamment de forces mais me retrouve plus qu’épuisée après ça. Mes pensées sont troublées, mon corps est dans ses retranchements et je le lui fais sentir alors que je me repose sur lui. J’ai des centaines d’idées pour qu’aucune femme ne prenne ma place mais je pense qu’après cette nuit, il va déjà avoir du mal à m’oublier. Vaniteuse ? Moi ? Il semble que ma confiance en moi soit contagieuse. Il me repose doucement au sol et je m’appuie contre le mur pour être sûre de ne pas m’effondrer alors qu’il s’occupe de son automate et du casque que je portais. Je souris, conquise quand il me porte comme une princesse. Je passe mes mains dans sa nuque en me blottissant contre son torse. Il m’amène dans sa chambre pour me déposer dans son lit. Je le regarde se coucher à mes côtés sans me prendre dans ses bras. Il n’a jamais dormi avec une femme bien sûr. Je retire son peignoir pour qu’il rejoigne le sol puis viens me blottir contre lui. Ma tête reposant sur son épaule, je remonte la couverture sur nous avec un petit sourire fatigué. Mes lèvres se posent dans son cou avec tendresse et je sais qu’en moins d’une minute, je me serais endormie.
-Bonne nuit, Ōji.
Le lendemain matin
J’ouvre les yeux et sens au vu de la fatigue que je ressens qu’il est encore tôt. J’ai l’habitude de me réveiller tôt à cause de mon métier et même si j’ai congé aujourd’hui, je me réveille trop tôt par habitude. Me redressant doucement, je me rappelle de l’endroit où je suis et malgré la pénombre, mon regard tombe sur le visage de Sansei. Je sens alors ce poids sur mon estomac, ce sentiment d’être piégée si je reste auprès de lui. J’imagine le petit déjeuner gênant, les attentes qu’il pourrait avoir alors que je tiens à ma liberté. La nuit d’hier a été exceptionnelle mais si je venais à tout gâcher en décider de rester ? M’asseyant avec énormément de précaution, je sens l’angoisse monter. Je ne peux pas rester, je ne suis pas une femme faite pour se mettre en couple. Le souffle court face à la peur qui m’oppresse, je n’ai qu’une solution : la fuite. C’est ce que je fais toujours. C’est mal. Je le sais. Il ne mérite pas ça. Malgré tout, je me lève et essuie une larme qui coule le long de ma joue. Reprends-toi, Naoki. Ce sera comme d’habitude et dans quelques jours, je n’y penserais plus et il trouvera une femme vraiment faite pour lui. Me rappelant que je n’ai plus de vêtements, je n’ai pas d’autres choix que de lui en emprunter. Je récupère mes sous-vêtements, lui prends son plus large pull et décide à contre-cœur de laisser Leïla ici. Je ne la mérite de toute façon pas et après ce que je suis en train de faire, il va me détester. Face à la sortie, j’hésite. Je pense à renoncer et à retourner dans ses bras mais il mérite mieux qu’une femme qui pense partir après la première nuit. Je ne me suis jamais sentie aussi mal et c’est les larmes aux yeux que je rentre chez moi…
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Sujet: Re: (Leïlari) I think i'm your puppet now. Dim 22 Jan - 15:00
« Je n’ai pas tellement eu le choix avec la solitude. » Il se trouve en face d’elle alors qu’elle lui parle. Le jeune homme sonde son regard à mesure que son cœur se remplit de quelque chose qu’il déteste. L’espoir. Même s’il n’en montre rien, il sait que c’est un sentiment dangereux donc il prend une profonde inspiration avant de sonder ses yeux. « Je ne pense pas non. » Bien qu’il soit complètement sous le charme de la jeune femme, il reste lucide. Ou profondément pessimiste. Alors qu’il attrape son menton entre ses bras, il la fixe de ses yeux ténébreux alors que son étrange aura se disperse autour d’eux. « Tu ramperas. Tu peux en être certaine. » Sa voix n’était plus qu’un murmure qui se répercutait sur les bras de sa maîtresse à mesure qu’il sentit la jalousie la gagner. Il ne voulait pas l’imaginer avec un autre homme. Cela mettait en colère et Sansei maitrise très mal sa colère car c’est un sentiment dévastateur chez lui. Il raffermit sa prise autour du visage de sa maîtresse alors qu’il souffle contre ses lèvres. « Personne n’y arrivera aussi bien que moi. »
On ne saura pas quel sentiment le motive alors qu’il se fait violent et passionné dans son atelier. Quelque chose court dans ses veines et il a cette envie égoïste qu’elle se souvienne de lui. Qu’elle soit marquée par lui et dans tous les sens du terme. Très en forme, il la fait venir deux fois pour lui faire voir les étoiles alors qu’elle se laisse aller contre lui, épuisée. Sansei se décide donc à la porter tendrement contre lui avant d’aller la coucher dans son lit. L’espoir s’insinue dans ses veines à nouveau tant il aimerait avoir tort pour une fois alors qu’il se couche près d’elle. Est-ce pour ça que le japonais a étiré la soirée en longueur ? Car il savait qu’elle allait se barrer. Il la regarde se déshabiller et se retient tandis que Naoki vient se blottir près de lui. « Bonne nuit, princesse, murmure-t-il. » Le cœur battant, il caresse tendrement sa peau veloutée avant de mettre plus de temps à s’endormir.
Le lendemain matin
Il se réveille avec une étrange impression de froid avant de se redresser, les yeux tout endormis. La maison est silencieuse et il passe une main dans ses cheveux emmêlés. Puis se rappelant la présence d’une jeune femme chez lui, il tâte son matelas et voir qu’elle n’est plus là. « ça me fait chier de toujours avoir raison. » Il est déçu. Pire, son cœur se brise. Imbécile de crétin de con qui tombe sous le charme de la première fille avec qui il couche. En colère, il se dirige alors vers son atelier avant de voir qu’elle n’a pas pris Leïla. Si auparavant, il était en colère qu’elle se soit barrée mais aurait pu comprendre. Là, il entre dans une rage dévastatrice au point où il tue son cupidon et la petite Leïla. Puis, il attrape une paire de ciseaux et se dirige à l’étage pour couper. Franchement. Ses cheveux tombent dans l’évier avant qu’il ne redresse la tête.
Elle allait ramper c’est certain. Et il allait la briser comme il avait brisé la petite Leïla auparavant.
