(Leïlari) I think i'm your puppet now.

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Sansei la regarde avec son éternel sourire énigmatique sur le visage avant d’arquer un sourcil. « Désolé pour toi, ma douce, mais je suis plus gâteaux salés que sucrés. » Il a un hoquet de rire lorsqu’elle le pointe du doigt, un air faussement vengeur sur le visage. « C’est un prétexte pour me garder près de toi. » De nouveau, ses fines lèvres s’étirent dans un sourire énigmatique comme il en avait l’habitude. Était-ce ça le flirt ? Il n’en avait aucune idée mais il aimait bien. C’était agréable surtout que le regard de Naoki se réchauffait au fur et à mesure de la conversation. Il incline donc la tête alors que son regard sombre la sonde pendant un instant. « C’est toi qui perdras, ajoute-t-il avec une soudaine confiance en lui, après tout rien ne me dit que tu n’aies pas envie de m’ôter ma chemise. » Il tire sur son col, mal à l’aise avec une certaine envie de l’ôter par ses soins tant la tenue est inconfortable pour lui. « Tu ne m’en voudras pas si je viens en tee shirt la prochaine fois ? » ainsi il annonce sans préavis qu’il compte la revoir.

« Je me découvre déjà une alchimie inattendue à ton contact, princesse. » C’était un fait indéniable et encore une fois, il est trop franc pour faire semblant. Sansei étudiait les réactions de la jeune femme pour voir si elle pensait comme lui ou s’il se faisait des illusions. Tout homme correctement constitué se serait redressé alors qu’elle lui fait vraiment du rentre-dedans mais le japonais reste imperturbable avant de pencher la tête sur le côté. « Donc finalement tu me trouves mignon ? » le sourire de Sansei s’agrandît dévoilant encore plus ses dents de devant. Lui donnant encore l’air plus enfantin pour le coup. Il est rare que quelqu’un -autre que Larry- ne puisse voir cette facette de Sansei. « Désolé, mais je refuse d’être une histoire éphémère de plus. Et puis bon, je ne pense pas marquer les esprits au niveau sexuel. » N’ayant aucune expérience, il laisserait sans dominer. Rien qu’à cette pensée il eut chaud subitement.

Et si cela avait été possible, il aurait lancé un regard noir à l’intrus. Mais le japonais a toujours cet air calme et impassible sur le visage tandis que sa main reste ancrée dans celle de Naoki. Sauf lorsqu’il revient à sa place pour porter leurs doigts entremêlés à ses lèvres. Il se veut galant même si dans le fond cela reste risible.

Et les voilà qui partagent leurs plats. Il hoche la tête avant de soupirer. Sansei se lève donc pour bouger sa chaise, bouger son assiette et se mettre plus proche d’elle. « Mieux. » Le jeune homme incline doucement la tête alors qu’il tend timidement ses doigts pour venir effleurer le visage de la jeune femme et remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. « Tu veux faire quoi après ? Tu veux voir mon atelier ? » Il proposé ceci à mi-voix, conscient de n’avoir aucune envie que cette soirée se stoppe d’une manière aussi abrupte. Même s’il restait novice dans l’art de la séduction. Mais c’est en tombant qu’on apprend.

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Le jeune homme arque un sourcil à la demande de Naoki. Il était sceptique car elle avait dit n’avoir que des relations d’une nuit. Cependant il se surprit à répondre Non » Il était sincère. La jeune femme était parvenue à faire fondre -un peu- la glace qui comprimait tout son être et à remettre les rouages de son coeur en marche. Lui qui s’était cru pendant un temps, insensible se surprenait à flirter.

Évidemment que la tentation était présente. Elle était belle, intelligente et avait du répondant. Certes la japonaise était séduisante (oui c’est à la fois une qualité et un défaut) , séductrice et vaniteuse. La balance venait donc à s’équilibrer. Il se pinça la lèvre inférieure. « ça t’aies déjà arrivé de dormir avec un homme sans éprouver le besoin de coucher avec ? » sa question ne visait pas à juger mais a comprendre. Car la jeune femme n’avait pas l’air de saisir le sens du mot: non. Il fit les gros yeux lorsqu’elle parla de lui enlever ses vêtements et soupira. Ne pensait-elle qu’à ça ? Dans le fond est-ce que la jolie Naoki ne recherchait qu’une simple aventure d’un soir à son contact ? Ne valait-il pas mieux que ça ? Sur cette tonne de questions et leurs jeux de jambes, il demeurait impassible. Sansei en était convaincu que pour avoir l’attention de cette femme, il ne fallait pas lui donner ce qu’elle voulait. Frustrer pour mieux conquérir. Et au pire elle irait se consoler avec un de ses américains qu’elle appréciait tant.

Le silence s’étira tout comme son sourire alors qu’elle le qualifia de mignon. Ce n’est pas beau. Tous les chatons sont mignons sans être beaux. Comme les enfants. Donc il ne prenait pas ça pour un compliment mais plutôt comme un constat.  « dommage pour toi, princesse mais tu n’auras pas ma virginité. Elle mérite mieux que ça. » Il se mordit la lèvre inférieure, conscient que sa phrase pouvait être mal interprété.  « et par ça, je veux dire une étreinte éphémère. Si un jour je dois coucher avec toi, je prendrai mon temps pour découvrir et vénérer chaque parcelle de ta beauté. » » Il lui rend son regard plus érotique que jamais alors qu’il arque un sourcil.

Se rapprochant d’elle, après que son pote les ait interrompu, il constate que la jeune femme se veut encore plus tentatrice. Sansei se fait doux alors que Naoki tente une approche. Sa main se perd sur son avant-bras qui est pris de chair de poule et murmure à son oreille. Il se tend, comme une statue pour la fixer de ses yeux sombres. Le japonais ne cille pas, ne respire pas. Il se contente d’être statique pour prendre une profonde inspiration.  « Parfait nous prendrons le dessert la bas. » Il laissa planer le double sens alors que sa main vint se poser sur le visage de la jeune femme et lui faire tourner la tête. Son regard ténébreux fixe le sien alors qu’il capte son attention.  « Ne joue pas avec moi, Naoki. Je ne suis pas ce genre d’homme. Si un jour, je dois t’oter ton tissu… » Il pose sa main sur la cuisse de la jeune femme pour remonter avec sensualité le long de sa robe.  « ça durera plus que quelques heures durant la nuit. » Il ôta ses doigts qui avaient stoppé leur course en-dessous de sa poitrine avant de caresser sa joue si douce avec son pouce. Il s’enfonça dans son siège, la fixant avec son petit sourire énigmatique sur les lèvres. Le fameux sourire séducteur.

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Sansei était un homme d’esprit et très peu d’action. Il analysait beaucoup les personnes qui l’entouraient et son attention était désormais portée sur la sublime créature qui lui faisait face. Il n’avait même pas fait attention alors qu’il jaugeait ses réactions, qu’il imprimait ses dires dans son esprit et qu’il eut un air résigné sur le visage. Naoki était une femme physique. Cela se sentait dans sa manière de s’habiller, de le fixer. Elle chassait. Et il était la proie. Le jeune homme aurait pu prendre peur mais à la place, il était intrigué. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? « Noté. Ne jamais dormir avec toi sous peine que tu ne me voles ma vertu. » Ses fines lèvres s’étirèrent dans un sourire énigmatique alors qu’il prit une profonde inspiration. « Quoique vu que je ne suis pas ton genre d’homme, je ne risquerai rien à mon avis. » Son pied caressa doucement celui de la jeune asiatique qui était certaine de maîtriser la situation. Mais alors qu’elle pensait que se dérouler en face d’elle un jeu de séduction, il y avait un jeu de l’esprit également. Elle voulait connaître la douceur de sa peau et il désirait tenir son myocarde entre ses mains.

« Assurément. Je ne suis pas un gros porc qui se servirait de toi comme un réceptable. » Il les voyait les potes de Larry, draguer et être lourd. Larry était une exception car il partageait les mêmes valeurs que le japonais. Coucher pour coucher n’est pas intéressant. Il y avait la séduction, la frustration avant de céder à la tentation. Bien que Larry ait cédé très vite à Coraline mais elle devait être une exception. Naoki, non. Cette fille était comme une brise légère en été. Agréable mais impossible à attraper. Il pouvait cependant tenter le tout pour le tout et essayer de sortir un peu de sa zone de confort.

Alors qu’il se rapprochait d’elle, il se fit plus tactile. La chaleur du corps de sa compagne lui prodigua un frisson tandis qu’il ne faisait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Seulement, il y avait quelques failles dans leur pari et il comptait bien toutes les explorer. Après tout, Sansei était un homme qui jouait sur les mots et était trop intelligent pour ne pas voir ce qu’elle essayait de faire. Sa main sur la robe de la demoiselle, il laissa l’autre caresser sa joue. La dilatation des pupilles de la jeune femme lui laissait penser qu’elle n’était pas si insensible finalement. « Un japonais, princesse. » Elle qui était habituée aux hommes qui cédaient ou qui chassaient comme elle. N’avait-elle donc pas connaissance des personnes qui provenaient du même pays ?

Alors qu’il s’enfonça dans son siège, il écouta sa proposition avant d’avoir un léger rire. « Non. » Il refusait catégoriquement. Cette fois-ci, il passa une main autour de la taille de Naoki pour l’amener vers lui avec une certaine ferveur. Sa main valide -qui était cachée à la vue de tous- remonta doucement le long de sa jambe comme un effleurement pour venir se poser à l’orée du tissu. « Je ne veux pas de ton numéro à la suite d’un pari. Je veux que tu désires me le donner. » Son visage était assez proche du visage de sa partenaire pour qu’elle sente son souffle sur ses lèvres sans qu’ils ne viennent les effleurer. Doucement, il se pencha pour venir murmurer à son oreille d’une voix plus rauque. « Et puis, je peux faire certaines choses sans te retirer ta robe. » Et pour cause que la main qui était sur sa cuisse passa sous le tissu et remonte de manière lascive sur sa peau veloutée. Il se pencha donc pour déposer ses lèvres dans le creux de son cou avant de se redresser. « Ainsi, je préserve ma vertu, murmure-t-il toujours contre sa peau, et je te donne un avant-goût. » Enfin, il décide de se reculer à nouveau tandis que ses doigts étaient arrivés à l’orée de son sous-vêtement sans le toucher.

Il avait avancé son pion.
A elle de jouer tandis qu’il faisait signe au serveur de leur amener la carte des desserts.

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Le prenait-elle pour un jambon ? Il lui coule un regard évident. Non, Naoki ne pourra pas se tenir. Elle avait amorcé un rapprochement avec lui tandis qu’il ne lui plaisait même pas. Donc le japonais n’est pas dupe. Surtout son air d’actrice. Il lui coule son éternel regard blasé tandis qu’il garde le silence. De toute évidence, elle y met tous ses moyens et il trouve ça mignon. « Au moins, vu que je n’ai pas de genre de femme, c’est assez pratique. » Il croise les bras sur sa poitrine avec une certaine nonchalance. Le souci c’est que même s’il ne laisse rien transparaître. Elle lui plait. Elle a de l’esprit, est gentille, très jolie et cache une certaine profondeur sous cette couche de vanité qui le poussait à vouloir en savoir davantage. Il était curieux de voir la suite de cette soirée. De voir s’il pourrait lui plaire sans passer par la case physique. « Je n’ai jamais dit que tu étais une traînée. Juste fais attention aux mots que tu utilises, Nao car cela va te porter préjudice dans tes rendez-vous futurs. » Il fixe un instant ses doigts avant de déplier sa main pour réfléchir. Certes, la perspective qu’elle voit d’autres hommes ne lui plaisaient pas outres mesures. Mais qui était-il pour lui interdire ? La jeune femme avait été claire sur ses intentions depuis le début. Déjà, elle désirait juste manger de la nourriture et il se trouve qu’il est le prochain met au menu. Mais elle risquerait de tomber sur un os car le jeune homme n’est pas si aisément corruptible.

Il continue d’y aller en tâtonnant mais cette fois-ci, ce sont ses mains de marionnettiste qui parcourt son corps. Il se veut à la fois ferme mais assez lascif dans ses gestes. Sansei a un respect du corps d’autrui du fait qu’il manipulait des automates. Naoki est la première femme qu’il touche de cette façon et il devait admettre que c’est assez agréable. Bien qu’il n’aime pas son discours. « J’ai une tête de sushi ? » Il arque un sourcil alors que cette fois-ci, il y va plus franchement. Sa main se veut ferme autour de sa taille tandis que l’autre effleure sa jambe pour remonter et se glisser sous sa robe. Il n’ira pas jusqu’à la toucher en public. Pas la première fois car il est assez pudique de nature. De même que bien qu’il ait envie de franchir la barrière, cela ne sera pas dans ce restaurant chic. Il peut sentir le corps de sa partenaire en attente de plus et sourit contre sa peau. Sa chair avait l’air tendre et il pourrait y planter ses dents pour laisser une morsure visible ou lui faire ressentir un frisson nouveau. Mais encore une fois, Naoki n’est pas une chose. C’est une femme. Et il pouvait entendre les réprimandes de sa grand-mère bien qu’elle soit décédée depuis un moment, dans sa psyché.

Il la laisse venir sur ses genoux alors qu’une lueur amusée prend place sur son visage. Il est vraiment curieux. Le jeune homme la laisse le manipuler comme s’il était un pantin, sa main se serrant autour de sa taille. Alors que la japonaise avait tenu sa chemise comme s’il s’agissait d’une question de survie alors qu’il attisait les braises, elle tentait d’allumer le feu. « Comment ça je suis avantagé ? » Sa voix est plus traînante, plus chaude. Plus sensuelle. « Je sais bien que je ne peux pas rester vierge éternellement. Mais je ne couche pas dès le premier soir. C’est mon côté princesse. » Il raffermit sa prise autour de sa taille pour venir la rapprocher de lui, savourant la place de la jeune femme sur ses genoux. « Je n’en prends pas. Ici. » Il insiste sur le dernier mot alors qu’il passe une main dans ses cheveux.

« C’est une honte. Un scandale, s’écrit une fois derrière eux. » Sansei se retourne pour voir la dame de la table voisine les fixer avec un air choqué sur le visage. « Plaît-il ? » Sansei laisse sa main remonter le long de l’avant-bras nu de Naoki pour la maintenir contre lui. « Vous comportez de la sorte dans un établissement de cette réputation. » Il hoche la tête. Bien entendu. « C’est-à-dire ? Développez. Est-ce le fait que j’ai la plus délicieuse des compagnies sur mes genoux ou alors que votre mari perd plus de litres de bave en fixant ma compagne plutôt que votre propre personne ? » La femme prend un air choqué alors que Sansei continue de faire courir ses doigts sur la peau si douce de la sublime mannequin. « Relax mémé, si t’es frustrée, tu vas dans un sex shop. Tu achètes un petit jouet à piles en forme de pénis et tu apprends à fermer ta bouche avant de reprendre deux jeunes personnes en train de passer une bonne soirée. » Il finit par se détourner d’elle avant de secouer la tête. Son regard sombre vient rencontrer celui de Naoki alors qu’un sourire amusé étire ses lèvres. Il entend encore la femme pester, tenir un propos raciste dans sa barbe alors que le japonais se concentre sur la jolie demoiselle présente sur ses genoux. « Non. Laisse mémé tranquille. On ne va pas tarder à y aller. Nous devons être en privé pour la suite de cette soirée. » Il agrémente le tout d’un clin d’œil avant de prendre son verre d’eau avec un air détaché sur le visage.

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Sansei pouvait comprendre le mode de vie de Naoki. Si elle se sentait à l’aise dans les relations éphémères. Lui pour sa part savait que cela ne lui correspondrait jamais. Pour cause qu’il était trop feignant pour refaire le même manège tous les jours ou toutes les semaines. Déjà venir dans ce restaurant lui avait demandé un effort considérable et il ne se priverait pas pour le dire à Larry. Lui faire perdre de son précieux temps pour voir une sublime créature, d’accord. Mais avec qui il n’y aura jamais rien, c’est encore plus utile qu’un toit ouvrant sur un sous-marin. Il soupira avant de hausser les épaules.  « Ta posture et ta conversation évoquent le fait que tu désires plus qu’une étreinte éphémères mais ton esprit n’est pas prêt. Sans doute as-tu peur d’y laisser quelque chose ? » Le voilà qui repartait dans ses analyses. Il se pinça la lèvre alors qu’il jaugeait la jeune femme avec un détachement manifeste. «  Ta liberté, je dirai. Ou alors tu fais partie de ses femmes qui ont constamment besoin de stimulations comme le flirt ou les ébats variés. Je peux m’avancer sur ta liberté pour te dire que si c’est avec moi, je ne t’entraverai pas car… je m’en fous en fait. » Pas d’elle, cela s’entendait. Mais de ce qu’elle pourrait faire ou autre. « Ce n’est pas mon genre de dire aux gens ce qu’ils doivent faire. Je suis resté deux ans sans sortir de chez moi et je pense que si je n’avais pas Larry, je ne mettrai même pas le nez dehors. Les gens en masse ne m’intéressent pas. Je discute avec une personne pour son individualité.Il soupira. D’un côté, il lui faisait part de son unicité si elle arrivait à lire entre les lignes mais pas certains. Car peu de personnes y parviennent.

Le jeune homme se rapproche d’elle et tente. Il se demande ce que ça lui procurerait à l’intérieur. Homme calme et constamment en maîtrise de soi, il étudiait son corps de ses mains alors que ses yeux avaient largement eu le temps de m’imprimer chacune de ses courbes.  « Après si tu veux te faire un japonais, je connais un restaurant très sympa. » On ignore s’il élude ou s’il blague (l’autrice dit qu’il s’agit des deux et l’insulte de bouffon). Mais Sansei ne se laisse pas démonter. De nouveau, il hausse les sourcils. « Tout dépend le type d’étreinte que tu recherches, ma douce. Si tu veux un coup à la va-vite, j’aurai juste à baisser son sous-vêtement et je pourrai aisément te laisser me chevaucher à côté de tous ces gens ou si tu es plutôt classique et dans un lit, alors oui ils sont de trop. » Il fit air de fixer ses ongles avec un détachement manifeste avant de lever son regard sombre vers celui de la jeune femme. Il avait dit ceci en baissant encore en intensité, rien qu’un chuchotement alors qu’elle est sur ses genoux. « Tu attendras le temps que je jugerai nécessaire de ne pas être qu’un pénis sur patte pour toi et un vague rappel entre tes bras. Surtout que coucher ensembles serait stupide. Nous allons être appelés à nous revoir dans le cadre du mariage de nos meilleurs amis. Tu me verras comme un mauvais coup de plus et moi je t’en voudrai d’avoir fait de moi ta marionnette luxurieuse. » Il faudrait penser à la fermer un peu monsieur. Le japonais ne se rend pas compte qu’il pourrait être blessant. Évidemment qu’elle l’excite mais il aimait prendre son temps. Ses automates n’étaient pas aussi parfaits avec un travail bâclé. Et la découverte de cette si jolie fleur prendrait le temps qu’il faudra.

Alors qu’il la garde contre lui, le marionnettiste ne se prive pas pour remettre une vieille en place. Il est encore une fois de plus cynique et franc. Il a cerné la mémé en deux secondes. Ses doigts parcourent la peau veloutée de sa compagne alors qu’il se tourne de nouveau vers elle. Il ne répond rien alors qu’il se redresse à sa suite. Il aurait pu l’inviter mais elle le prend de court. Oui, indépendante. Donc peur de perdre sa liberté. Sansei a un sourire en coin. « Merci. » Il la suit jusqu’à l’extérieur avant de lever le nez et réfléchir.

D’un mouvement de la main, il attire la demoiselle prêt de lui pour venir la soulever et la poser sur le capot de sa voiture. Son regard la sonde alors qu’aussi vif que le serpent, il fond sur ses lèvres. Il s’agit là de son premier baiser et pourtant si on aurait pu le croire doux comme ses gestes, le baiser était hautement enflammé. Sa main se pose sur la cuisse de Naoki pour l’incliner un peu, l’allongeant presque sur sa voiture à mesure que sa langue franchit la barrière des lèvres de la jeune femme. Ses doigts dans sa nuque, il s’écarte finalement. « Je voulais te goûter pour voir si j’avais choisi le bon dessert., murmure-t-il contre ses lèvres. » Il ne dira pas si la réponse est positive ou non alors qu’il la fait redescendre. Puis déverrouille sa voiture (seule chose de luxe qu’il possède) pour la faire monter, ne la quittant pas du regard pour étudier ses réactions.

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Il est agaçant notre petit bonhomme. Ce n’est pas qu’il était dénué d’émotions, c’est juste que Sansei avait trop la flemme pour les montrer. Il préférait mille fois étudier celles des autres. Sans doute a-t-il manqué de socialisation durant son enfance et son adolescence au point d’isoler pendant deux ans ? Mais à vrai dire, il s’en fiche. C’est un peu ça son souci. A part Larry qui compte énormément à ses yeux et donc par extension, sa fiancée ; il n’avait personne. Est-ce qu’il avait envie que ça change ? Oui. Est-ce qu’il savait comment y faire ? Non. Est-ce qu’il avait de l’apprendre ? Peut-être. Mais pour le moment, il ne « juge » pas Naoki. Il l’analyse, sans doute avec brio. Elle est solaire, souriante, extrêmement belle et il a envie d’en apprendre davantage. Sansei n’avait jamais côtoyé de femme. Mise à part sa grand-mère -décédée- et Coraline -fiancée- ses connaissances féminines sont limitées. Et pourtant, il sent qu’avec cette histoire « d’âmes sœurs », il a comme un fourmillement au bout des doigts. Avec son flegme légendaire, Sansei se penche pour la fixer de ses yeux chocolatés. « Donc si je suis effectivement ta charmante moitié ; ne serait-ce pas stupide de tout gâcher pour une histoire de sexe ? » Il soupire. « On va dire un déshabillage désastreux, des préliminaires par tâtonnement car je n’ai jamais touché une femme et un rapport sexuel qui durera approximativement quatre minutes car tu simuleras un orgasme. Donc allez, je suis large, on va dire que tu souhaites gâcher notre connexion pour un rapport physique qui dure vingt minutes après avoir flirté avec moi pendant… » Il regarde sa montre. « Deux heures, quarante-sept minutes. » Il passa une main dans ses cheveux pour s’enfoncer de nouveau dans son siège. « Si tout est une question de liberté ou alors parce que tu penses qu’une femme ne peut pas être en couple et indépendante, ça serait dommage effectivement. » Il hoche la tête à ses propres dires. Le jeune homme replace ses couverts méticuleusement avant de lever de nouveau les yeux vers le visage de sa compagne. « Ne suppose jamais ce que je désire, Naoki. J’aimerai beaucoup voir ton monde. Ce n’est pas parce que je ne montre mes émotions que je n’en ai pas. Et si je n’avais aucun intérêt pour toi, je serai parti depuis longtemps. » Son ton est tranchant et contraste avec sa main qui a repris celle de la jeune femme pour caresser sa paume du bout de ses doigts.

Sansei est un paradoxe vivant.
(Ou un parfait abruti).

« Tu dois bien avoir une préférence. » Il arque un sourcil tandis qu’elle est dangereusement proche de lui. « Même si je doute que tes conquêtes masculines aient pris le temps de te stimuler convenablement avant chaque rapport. Et par stimulation, je parle de préliminaires. » Si aux primes abords, il avait paru timide, la vérité était toute autre. Sansei ne mâche pas ses mots et c’est un homme assez ouvert d’esprit. C’est son côté efféminé. Il n’avait aucun mal à parler de sexe avec Larry ou son cercle d’amis par extension mais se retenait de donner tout commentaire. Seulement, il avait pris le temps de rassurer son meilleur ami sur le fait qu’il pourrait potentiellement être infidèle à Coraline.

« Je ne vois pas comment tu pourrais être infidèle à ta compagne en sachant qu’un, tu n’as jamais fixé une femme comme tu le fais avec elle. Et ensuite, pour aller voir ailleurs, il faut du temps et quand je parle de temps, je parle de minutes dans la journée. Quand t’es pas au boulot avec moi, patron, t’es au lit avec elle. Tu as attendu deux heures pour la demander en mariage et trois pour coucher avec elle. Coraline t’a fait revoir ta vision du couple, du mariage et de la paternité donc même si tu as des pulsions, assouvies-les avec elle sans te demander si oui ou non cela va la froisser. Et ensuite, aies un peu confiance en toi et en votre relation. Je n’ai jamais vu des gens autant en phase que vous deux. Et j’en ai vu des gens. » (paroles dites la veille de la demande en mariage)

Il avait dit ceci sur un ton assez placide comme à son accoutumée mais Sansei avait été capable de se faire ordonner sur internet pour célébrer le mariage. Donc, il était admiratif de leurs amis en commun. « Je pense qu’ils ont très bien réfléchi, au contraire. Coraline sait que tu veux aller trop vite et que je peux te stopper. Non pas que je sois insensible à ton charme, ma douce mais je préfère prendre mon temps. » Car il sait que ça vaudra sans doute la peine. (et c’est sans doute la chose la plus gentille qu’il lui ai dit depuis le début de la soirée. Tout comme le baiser qu’il échange avec elle est l’acte le plus passionné qu’il ait fait dans sa vie tout entière. « Ai-je l'air déçu ? » Il incline la tête sur le côté avant d’esquisser un sourire en coin. « Crois-le ou non, tu es la première fille que j’embrasse ou j’emmène dans mon atelier. » Il se place derrière le volant pour allumer le contact avant de prendre la route. « Il y a une faille dans notre pari stupide et je compte bien l’exploiter. » Il ose un clin d’œil un peu plus séducteur avant de se garer devant son office pour sortir et aller lui ouvrir la portière. L’entrepôt était assez grand puisque ses automates étaient à taille réelle. « Tu comptes me rendre mon baiser ou tu attends que l’année soit terminée ? »

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Un sourire amusé étire ses lèvres. Les paroles de la japonaise sont tentantes mais Sansei est un homme qui pense savoir y résister. Elle a un corps qui appellerai n’importe quel homme à la désirer, à vouloir coucher avec elle. Mais il était patient. Après tout, il avait attendu des années avant de rencontrer une femme digne de son intérêt et ne comptait pas tout gâcher pour une partie de jambes en l’air. « Je n’en doute pas. » Sa voix est basse, presque grondante tandis qu’il tente de contrôler ce qu’il se passe dans son corps. Son cœur bat -légèrement plus vite-, son sang afflue dans ses veines comme un brasier qui ne désirerait qu’à se laisser tomber. Donc il prend une gorgée d’eau pour se rappeler d’une chose : cette fille est une succube. Une femme au physique sublime, à la détermination flamboyante et aux paroles qui en appellent à la luxure. Mais lui n’est pas un saint. Il se pince les lèvres alors que des images affluent dans son esprit comme un mauvais film érotique des années 80. « Presque trois, chérie. » Il raille ceci alors que lui n’a jamais flirté tout court. La chose est désarçonnant et il ne se serait jamais cru capable d’un tel geste. D’une telle alchimie avec une femme telle qu’elle. Naoki est une femme hors d’atteinte pour un homme hors d’atteinte comme lui.

« Et ça t’excite. » De nouveau, son timbre est grave. Il se veut presque sensuel avec ses manières. Il a envie de la goûter, de savoir quelle texture à sa peau sous ses lèvres, de savoir comment sa voix grimperait en intonation tandis qu’elle grimperait au septième ciel. Alors qu’elle est sur lui, que son souffle se répercute sur les fines lèvres du pauvre homme, Sansei ne se laisse pas faire. « Oui. » Il répond avec une assurance nouvelle tandis que sa main continue ses caresses. « Je pourrais te faire jouir ici et maintenant sans que personne ne s’en aperçoive. » Les mots sont osés, provocants alors qu’une lueur incandescente passe dans son regard. Quelle idée, ils ont eu ces deux-là ? « Évidemment que tu me plais, bécasse, dit-il avec un certain humour. » Et là, il se rend compte qu’il est tombé dans son piège. Elle est douée l’araignée. Par ses paroles, ses gestes, elle a tissé sa toile pour venir l’y engluer. Mais Sansei est un marionnettiste et il ne se laissera pas faire comme ça. Sans riposter.

Et à l’extérieur, il le fait. Il s’empare des lèvres de sa compagne avec une certaine passion qu’on ne lui soupçonnerait pas. Il se veut assurer tandis qu’il la coucherait presque sur ce capot avec une envie d’aller plus loin. Mais deux choses le freinent : le froid et le lieu. S’ils avaient été en privé par une douce chaleur d’été, pas sûr que la jeune femme s’en serait sortie en un seul morceau. Il le sent qu’elle veut plus. Et lui aussi. Mais il garde la tête froide et son corps n'en laisse rien paraître. (note de l’autrice : un tel sang-froid mériterait presque une médaille.) « Non. » Le ton est ferme, direct tandis qu’il conduit mais sent le regard de Naoki sur lui.

Debout face à elle dans ce froid hivernal, il la laisse venir et lui rendre son baiser. Et là, elle se veut plus érotique que lui. Le jeune homme vient passer une main autour de la nuque de Naoki pour la garder contre lui tandis qu’il la laisse parler mais ne répond rien. Il la fixe, comme un prédateur regarderait sa proie alors qu’un sourire sardonique étire ses lèvres. D’un geste vif, il attrape la main de la demoiselle pour la tirer à sa suite et la faire entrer dans sa demeure. Il n’allume pas les lumières. Et avec virulence, il la plaque contre le mur. Personne ne lui aurait soupçonné une telle passion. Un tel feu qui brûlerait dans ses veines. Le corps du japonais vient se plaquer contre celui de sa consœur tandis que sa main se pose sur la cuisse dévêtue de la belle brune. Ses lèvres viennent reprendre celles de Naoki en otage alors qu’il fait remonter sa main avec une certaine lenteur. Tortueuse.

« J’ai dit que je ne coucherai pas avec toi, princesse. Mais pas que je ne te ferai pas jouir. »

w/              @Naoki Maeda         

Elle le provoque mais il ne mordra pas à l’hameçon. Sansei se mord l’intérieur de la joue pour ne pas répondre à la demoiselle qui semble sur le point de s’enflammer. Alors qu’elle est sur ses genoux, il se contente d’un éternel sourire en coin pour répondre à sa phrase. Encore une fois, il se veut énigmatique et peu loquace pour ne pas en dire trop ou donner de faux espoirs. A vrai dire, il n’a aucune idée de comment il sera. Si ses gestes seront doux ou affirmés. S’il se fera passionné ou lascif. Le marionnettiste a tellement la flemme de tout qu’il pense que cette dernière est insurmontable. Après tout, il bouge rarement de sa tanière y passant le plus clair de son temps. Et quand il le fait c’est pour aller au manoir voir ses copains ou se faire traîner dans des aventures loufoques. Il regrettait d’avoir loupé les retrouvailles du couple goal puisqu’apparemment, c’était épique.

Suivant la demoiselle, il l’embrasse. Déjà si on pensait qu’il serait aussi froide que la glace à laquelle elle l’a comparée plus tôt, c’est raté. Il la penche même sur le capot de la voiture tandis qu’une mèche de ses cheveux s’échappe de sa queue de cheval. Le jeune homme doit faire appel à toute sa bonne volonté (qui n’est jamais bien loin) pour se dégager de son étreinte et la conduire jusqu’à l’entrepôt. Il l’avait acquis avec son héritage, ayant besoin d’espace pour ses automates. Le lieu était lugubre à souhait dans le noir mais ça ne déstabilise pas Naoki pour autant qui vient lui rendre son baiser. Et quel baiser ! S’il avait été un homme de constitution normale, il l’aurait sans doute prise sur le capot de sa voiture. Mais premièrement, il fait froid. Ensuite, il est vierge. Et après, ce n’est pas parce qu’il ne veut pas perdre le pari mais la perdre, elle. Il le sait au fond de lui qu’elle est unique. Non pas qu’il soit amoureux mais il appréciait la compagnie de la demoiselle au point de l’emmener dans sa tanière.