Sabotage mécanique - Feat Alistair

Alistair & Khatto

   
   
   Cela fait plus de deux mois que je suis sorti de cet hôpital de malheur. Je refais lentement connaissance avec le monde du dehors. Mes amis malgré ma folie meurtrière, ne m’ont pas abandonné. Je peux donc remercier le ciel d’en avoir d’aussi fidèles. J’ai repris un travail que j’aime énormément et je profite de mes moments de libres pour peaufiner mes talents de musiciens. Mon monde ressemble à ce que j’espérais durant mon internement, durant tous ces mois de profonde solitude. J’aime prévoir les choses à l’avance, que tout soit calculer, et le résultat est à la hauteur de mes espérances. Il n’y a qu’une chose que je n’avais pas prévu. Une présence dans ma vie à laquelle je ne me doutais pas que je m’attacherais autant. J’ignore ce qu’est exactement ce sentiment. C’est la première fois que je le ressens, que je suis autant à mon aise auprès d’une personne. C’est un sentiment grisant, obsédant. A vrai dire, il me semble que ma folie se calme lorsque je suis à ses côtés. Il faut sans cesse que je trouve des excuses pour me trouver à ses côtés, pour sentir ce frisson délicieux qui parcourt mon échine lorsque son regard cristallin se pose sur mon avec autant d’intensité que s’il souhaitait vouloir me percer à jour. Oh oui j’aime ce sentiment, au point d’être prêt à sacrifier ma voiture pour retrouver ce beau garagiste qui fait battre mon cœur un peu plus vite.

La dernière fois c’était le moteur qui en pâtissait, une pièce s’étant malencontreusement dévissée. Oups ! Aujourd’hui, c’est mes freins qui semblent avoir des ratés. Cela peut arriver à tout le monde, non ? Eh pour une fois le destin semble être de mon côté. Une chance pour moi, je ne sais pas vraiment si je souhaite ou non qu’il ait des doutes sur la raison de ma venue. Profitant d’une soirée pour apporter ma voiture au garage, je ne peux que sourire lorsque je vois le beau brun s’approcher de moi. Je souris aux anges lorsque je l’aperçois et lui tend naturellement ma main.

« Mon cher Kattho, c’est un plaisir de vous revoir… enfin un plaisir qui n’est pas partagé par ma voiture malheureusement. »

Je mets naturellement à rire. Après tout, ce n’est pas une visite de courtoisie… cela reste un rendez-vous professionnel. Et j’ai toujours pris ces rencontres très au sérieux, même si mon côté boute-en-train semble indiqué le contraire. Je cesse dons de rire, sans jamais me séparer de mon sourire.

« Un autre problème… ce sont mes freins. C’est incroyable mais depuis que j’ai cette voiture entre les mains, il ne lui arrive que des catastrophes. Quelle poisse ! Vous voulez une leçon de vie, mon ami ? Ne signez jamais un contrat dans la précipitation. Vous risquez de vous en mordre les doigts. »

Je fronce un sourcil lorsqu’il me tutoie, non sans le prendre mal pour autant. Nous avons l’habitude de nous croiser alors il peut bien faire ce qu’il souhaite. D’ailleurs, s’il souhaitait faire preuve de plus de familiarité avec moi, je ne m’en formaliserais pas non plus.

« Un café ? Pourquoi pas… mais j’ai peut-être bien mieux que cela à vous proposer. Il est tard et voilà que je viens vous ennuyer avec mes histoires. Peut-être pourrais-je me faire pardonner en vous invitant à boire un café en ma compagnie chez Granny ? »

En voilà une charmante proposition ! Quel moyen idéal pour bien débuter la soirée. Je le regarde ouvrir le capot de ma voiture et je regarde d’un air amusé.

« Ah moins que cela ne soit pas votre genre de chercher à sympathiser avec vos plus fidèles clients ? »

   

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Alistair & Khatto

   
   
   Ce serait mentir de prétendre que je ne profitais pas pleinement de ma visite chez Khatto. Oh certes, ma voiture était endommagée et c’était un peu dommage pour elle. J’aurais peut-être dû rougir de ma conduite mais je n’en fis rien. A vrai dire, la seule chose qui me faisait rougir devant lui était son sourire ravageur et ses magnifiques yeux d’un bleu azur. Cette vision seule ne justifiait-elle pas que je consente à quelques sacrifices ? Simple question rhétorique. Bien sûr que cela en valait grandement la peine. J’aurais pu me damner pour quelques minutes de plus passées en compagnie de ce beau mécanicien.

Lorsqu’il évoqua le contrat, je ne pus m’empêcher d’éclater d’un rire cristallin. J’aime les gens qui ont de l’esprit, voyez-vous. D’autant plus lorsque ces personnes partagent les mêmes pensées que moi. Affichant un rictus provocateur au coin de mes lèvres, je répondis sur un ton égal au sien.

« Vous voulez parler du numéro de téléphone noté timidement au dos de la feuille ? Si c’est le cas je vous rassure tout de suite, cela ne m’a pas échappé. C’était une raison de plus de vouloir conserver votre contrat bien précieusement dans mes documents… même si je le fais pour tous mes autres contrats. »

Je lui adressais un clin d’œil aguicheur avant de me concentrer sur des choses plus sérieuses. Je n’étais jamais animé par le moindre sentiment de honte. D’ailleurs à quoi cela me servirait-il ? La crainte de faire les choses que l’on désire vraiment ne conduit qu’au regret de ne pas les avoir accomplies. Il déclara alors qu’il aurait certainement besoin de la conserver le week-end. Je hochais alors les épaules.

« Oh ne vous inquiétez pas pour ça, mon ami. Je ne compte pas partir bien loin ce week-end. Tant que le travail est accompli, je ne demande rien d’autres. »

Je ressentis des frissons parcourir mon échine au moment où il s’approcha de moi et planta son regard métallique dans le mien. Il me demanda alors ce que je voulais dire par sympathisé et à sa tenue je comprenais que nous étions une nouvelle fois sur la même longueur d’onde.

« Croyez bien qu’il n’y a rien que je ne pourrais vous refuser, mon cher Khatto. J’irais aussi loin que votre éthique professionnelle vous le permet. »

Je grinçais un peu des temps lorsqu’il me proposa de le tutoyer. J’étais un peu de la vieille école et j’avais du mal à tutoyer les autres. Je ris alors à ses dernières paroles.

« Très bien c’est parfait, dans ce cas allons-y. Je ne vous… enfin je ne promets pas d’y parvenir de suite mais c’est une faveur totalement acceptable pour passer un aussi charmant moment en ta compagnie. Je te laisserais me conduire. Je serais curieux de voir à quoi peut bien ressembler ta voiture. »

Comme si je ne l’avais pas guetté une bonne centaine de fois sortant de sa voiture à chaque fois que mon regard pouvait croiser cette vision de rêve. Je souris de toutes mes dents au moment où je sentis l’envie d’une nouvelle pique me prendre.

« Pourquoi ? Tu as peur que je vienne à t’accaparer jusqu’à demain matin ? »

Je ris encore une fois de bon cœur avant de répondre d’une manière socialement plus acceptable.

« Non non fais comme il te plaira. Je la laisse entre tes mains expertes en sachant que je peux compter sur toi pour en prendre grand soin. »
   

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Alistair & Khatto

   
   
   Je devais admettre que ce petit jeu entre nous était plus qu’excitant. Je n’avais pas vraiment l’habitude de me livrer à la séduction et à la luxure. Mon corps était sélectif… très sélectif et jamais personne n’avait su attirer ma convoitise, tout du moins jusqu’à présent. Un sourire apparut sur mes lèvres au moment où il me fit part de sa déception quant au fait que je n’avais jamais songé à le rappeler plus tôt. Je lui adressais alors un regard de braise, littéralement, avant d’ajouter.

« Mais mon cher, vous devriez savoir que le plaisir est plus grand dans la chasse que dans la capture. C’est pour ça que l’envie fait partie des 7 péchés capitaux. Mais ne vous en faites pas. Je saurais très vite me faire pardonner et cela me donnera l’occasion de vous faire découvrir un péché nouveau. »

Je lui adressais alors un clin d’œil avant de reprendre mon inspection. Très franchement, j’aurais pu passer des heures à le contempler du regard et à me noyer dans ses yeux azur d’une pureté qui tranchait parfaitement avec ce que je ressentais chez lui. Ce n’était pas un ange et j’en avait bien conscience. Ce qui tombait bien entre nous soit dit, je n’étais pas du genre à aspirer à la sainteté. Il déclara alors n’avoir que très peu d’éthique professionnelle dans ce domaine.

« Je suis bien aise de vous l’entendre dire. Si cela n’avait pas été le cas, j’aurais été forcé de changer de garagiste. Ce qui aurait été bien dommage compte tenu de votre donc merveilleux pour la mécanique. »

Cela aurait pourtant été le choix que j’aurais fait. Dans ma tête et dans mon corps, je savais qu’une partie de moi avait besoin de lui, envie de lui. Combien de fois avait-il éveillé mes fantasmes nocturnes ? Bien plus d’une fois. Je connaissais chaque recoin de ce garage, à chaque endroit où mon visage se posait je pouvais encore clairement visualiser ce que mon imagination fertile avait pu m’inspirer. Et si nous mettions ça en pratique ? Non pas tout de suite, je ne me serais pas permis. Je me devais d’être une proie difficile à saisir. Mais qui sait… dans quelques jours ou semaines. Il me faudrait probablement des mois pour réaliser chacun de mes fantasmes les plus inavouables. Je laissais pour le moment ces idées de côté pour me concentrer sur ses propos. Il me présent alors sa plus belle voiture. Il était mignon à sembler être si fier de sa possession. Je ne connaissais pas grand-chose en mécanique mais je devais bien admettre qu’elle avait de l’allure.

« Mmmh ainsi tu choisirais la plus belle de tes voitures pour me conduire à destination. Quel privilège ! Je m’en sens infiniment flatté. »

D’un échange entendu, il admit à mi-mot ce que j’espérais le plus. Je me mordis alors légèrement la langue en imaginant ses belles mains si douées se poser sur ma peau frémissante d’envie. Je me rapprochais alors de lui, tendant la main pour venir caresser sa joue et profiter de la chaleur de son corps.

« Cela tombe très bien. Tu peux me croire, il n’y a pas meilleur que moi lorsqu’il s’agit de réaliser les rêves et les espoirs de mes interlocuteurs. Tu veux que je t’en donne la preuve ? »

Obéissant à mes envies, je me penchais davantage vers lui plaçais ma main sous son menton pour le rapprocher de moi. Je posais alors mes lèvres sur les siennes en un baiser passionné avant de me détacher de lui avec difficulté. J’aurais tellement souhaité pouvoir prolonger cet instant de pure extase.

« Et ceci n’est qu’un aperçu de ce à quoi tu auras droit ce soir. Va te changer beau gosse et ne revient pas avant d’être revêtu de tes plus beaux atours. »

Je le laissais partir, tout en laissant mon regard glisser sur son corps d’Apollon ave un désir que plus renouvelé. Je le revis alors quelques instants plus tard, plus magnifique que jamais. Je ne pus m’empêcher de rire au moment où il me parlait du coup de la panne.

« C’est ce qui nous a conduit jusqu’ici, non ? Cela dit, si tu veux tester l’expérience plus loin je n’ai rien contre. Au diable l’éthique et la morale. »

Honnêtement, j’avais de plus en plus de peine à concevoir que nous pourrions tenir tout un repas avant que je ne lui saute au cou. Je me devais malgré tout rester fidèle à moi-même. Je le savais… il était déjà à moi. Deux heures d’attente de plus ne pourrait en rien dénaturer notre envie réciproque. Je m’installais alors à ses côtés, lui laissant le plaisir de me guider où il le souhaiterait. J’étais prêt à aller jusqu’en Enfer tant qu’il serait auprès de moi.
   

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