Maybe it's time to heal [Pv Charles Xavier]

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Charles était un homme seul. Seul depuis des années. On parlait d’une solitude profonde, ancrée en lui, au point où lorsqu’il était entouré ; il restait seul. Sauf que depuis son accident -et cela remontait déjà à quatre années- il avait décidé de changer. Un tout petit peu. Son dernier changement remontait à quelques semaines. Il avait décidé, avec la bénédiction de David -et ses conseils- de s’inscrire sur un site de rencontres. Pas sur Tinder car selon lui, cette application ne mettait pas en valeur les hommes mais une autre. et c’est donc sur les conseils de son colocataire -qui était lucide pour une fois- qu’il avait entamé la discussion avec une jeune femme. Il n’avait pas fallu déployer monts et merveilles pour que notre universitaire coincé soit intrigué par la belle demoiselle. Hormis sa douceur et un charme évident qui transparaissait via même les messages, il y avait son métier. Charles a toujours été intrigué par tout ce qui touche à l’occulte. Et donc, il avait décidé de lui proposer un rendez-vous. Lorsqu’elle avait accepté, il avait été quelque peu euphorique avant cela ne redescende brusquement et qu’il retrouve les pieds sur Terre.
Charles n’avait jamais été à un rendez-vous.
Et n’avait jamais été intime avec une femme.

Il avait donc commencé à faire fonctionner sa matière grise sur 1. La tenue. 2. Le lieu. 3. La conversation à faire. Notre génie était pris d’une panique silencieuse. Et heureusement qu’il avait David. Ce dernier -pas plus adepte que lui- l’avait coaché comme il pouvait. Il avait pris soin de tailler sa barbe, de coiffer ses cheveux et de s’habiller correctement. Bien qu’il soit un universitaire, Charles était adepte des tenues simples. Jean, tee-shirt. Mais pour la jolie Wanda, il fournirait un effort. Il enfila une chemise blanche qu’il avait repassé, un veston gris anthracite et un costume de la même couleur. Mais est-ce que l’on doit lui amener des fleurs ? Il s’était tourné vers son ami qui avait levé les mains en ignorance devant cette coutume. Et est-ce qu’elle aimait les fleurs ? Il passa tout de même aux fleuristes du quartier mais rien ne lui plaisait. Ce n’est qu’en passant devant une boutique qu’il repéra quelque chose. C’était peut-être un peu trop, non ? Il pénétra dans la boutique de la jeune fille, il montra le bracelet avec la fleur de lotus du bout des doigts avant de l’acheter. (On a dit qu’il n’était pas doué avec les femmes). A son sens, ce n’était qu’une babiole. Une camelote. Et peut-être que Wanda serait gênée. Elle serait gênée. Il passa une main dans sa nuque avant de se rendre compte qu’il allait être en retard.

Notre asocial arriva donc sur les lieux avec quelques minutes de retard avant de la voir. Il donna son manteau au serveur avant se tourner pour observer la demoiselle. De très beaux cheveux, un regard sublime et son sourire, quelque peu timide mais elle dégageait quelque chose d’irréel. De surnaturel. Il s’avança donc vers elle pour voir qu’elle lui tendait la main. Charles était un peu penaud pour le coup, pas très doué. « Enchanté, Wanda. Navré de mon retard, je… j’ai perdu un peu de temps sur le chemin. » Il se baissa, prit la main de la demoiselle – qui était extrêmement douce – avant d’y amener sa bouche, sans la poser. Un véritable baisemain dans les règles de l’art. Maintenant, il s’agirait de faire la conversation. Le jeune homme reporta son attention sur sa compagne avant de lui faire un sourire. « Cela fait longtemps que vous attendez ? » Il était curieux. Et par nervosité, leva les manches de chemise pour commencer à jouer avec ses mains. « Je… Je vous ai amené quelque chose. je ne trouvais pas de fleurs qui avaient pour symbolisme votre métier et votre passion. » Il fouilla dans sa poche pour en sortir la petite boîte. « Ce n’est qu’une babiole mais j’ai trouvé la symbolique très intéressante. » Celle de la fleur de lotus. Il releva la tête pour la regarder. Le blanc faisait ressortir à merveille la blancheur de sa peau et le bleu de ses yeux. Sans réellement pouvoir le contrôler, il se mit à rougir. « Est-ce que… enfin vous avez commandé ? »
Idiot.  

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Charles n’avait jamais eu de rendez-vous. Romantiques. Car la chose ne l’avait jamais réellement intéressé. Il avait regardé les autres tomber amoureux, en subir les conséquences. Mais il n’avait jamais rencontré cette personne qui ferait chavirer son monde. Avec Wanda, la discussion était agréable. et pendant les quelques jours qui ont séparé la demande de l’accomplissement, il s’est demandé s’il s’agissait d’un rendez-vous ou d’une simple rencontre. La réponse était devenue évidente quand il avait commencé à se préparer. Avec une personne normale comme David, il aurait quitté sa tenue d’universitaire pour un jeans et un tee-shirt. Alors qu’il avait pris soin de repasser sa chemise et son veston. Sa montre à gousset rangé dans la poche, il ne cessait de la fixer tandis qu’il réfléchissait à quoi amener. Il savait que lorsqu’on courtisait une jeune dame ou même quand on la rencontrait, il ne fallait pas venir les mains vides. Des fleurs étaient souvent appréciées mais si elle était allergique ? Du chocolat serait grossier. Il porta donc son attention sur un bracelet avec une fleur de lotus. C’était à son sens la seule fleur avec une certaine connotation ésotérique. Bien qu’il n’y connaisse rien. Il arriva donc un poil en retard avant de s’excuser auprès de la jeune femme.

Elle était belle.
Non.
Elle était magnifique.
Un homme qui n’avait jamais connu d’émois tel que lui serait un aveugle pour ne point être chamboulé par tant de beauté. Quand ses lèvres effleurèrent sa peau, il nota son parfum si féminin et en fut troublé. Il lui en fallait peu. « Cela me rassure. Je suis toujours à l’heure d’ordinaire mais j’ai été pris de court par le temps. » Il ne saurait dire mieux alors que ses lèvres s’incurvèrent dans un léger sourire. Elle semblait aussi mal à l’aise que lui et il ne savait pas trop quoi faire pour désamorcer la situation. Il essayait tant bien que mal de ne pas la dévorer du regard et semblait nerveux lorsqu’il glissa la petite boite sur la table. « C’est que… enfin il me semble qu’elle a une signification ésotérique. Et comme… » Il passa une main dans dans sa nuque. Légèrement troublé. « oh mais je ne l’ai pas acheté pour… enfin vous n’aviez rien à ramener… » Si ce n’est votre joli sourire. « Acceptez, murmura-t-il, cela ne nous engage à rien. » Il était trop poli pour ça. Bien que Charles soit très nul en drague ou en flirt. Il n’avait rien lu de tout ça dans ses livres d’universitaire.

Il la regarde posé le bijou et ne la force à rien. Après tout, la soirée était encore jeune et Wanda aurait tout le loisir de changer son avis. Sinon, il lui offrirait plus tard quand le moment serait propice. Il l’écouta donc lui dire qu’elle l’avait attendu et hocha la tête. Alors, il attrapa la carte pour laisser son regard vaguer sur les boissons. Que prendre ? Un verre de whisky ? Non. Trop fort. Un verre de scotch ? Même constat. Une pinte de bière ? Un peu trop beauf non ? Il jeta son dévolu sur un verre de vin. Charles n’y connaissait rien en vin mais cela lui semblait plus « classe » et il pouvait presque entendre David rire dans sa tête. « Bien que le cocktail à ombrelle rose soit tentant, je prendrai un verre de vin. Un merlot. » Une belle tentative d’humour qui ne la ferait sans doute pas rire. Incapable. « Voulez-vous qu’on partage des… » Il n’avait pas ses lunettes donc déchiffrer les mots furent difficiles. « Des nachos ou de la charcuterie ? Sauf si vous êtes végétarienne. Des nachos semblent indiqués dans ce cas. » Il ne connaissait encore rien de ses préférences en termes de nutrition.

Lorsqu’elle lui posa des questions, il eut un léger sourire. « Oui. Je donne des cours de sciences à l’université mais également dans les écoles. Je suis spécialisé dans la génétique mais j’ai été pendant 5 ans dans des… Oh pardonnez-moi, je dois être terriblement ennuyeux. » Il pourrait discourir sur son métier pendant un temps mais à la place, il se pinça les lèvres. « En quoi consiste l’ésotérisme ? je sais que nous sommes différents mais cela ne me dérange pas. J’apprends vite et je dois avouer être très intrigué. » Autant être honnête avec elle. « En tout cas, vous êtes très en beauté. Cette robe vous sied à ravir. » Toujours faire des compliments à une femme sur ses habits. C’était ce que lui avait conseillé sa mère lorsqu’il était plus jeune. « Je suis navré de… de… de mon embarras. Il s’agit de mon premier rendez-vous avec une jeune femme. » mais quelle quiche ! Elle allait le prendre pour un nul maintenant.

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Flirter : Avoir des relations amoureuses plus ou moins platoniques et passagères avec quelqu'un.
Sujet : Charles Xavier
Compétence : dans le fossé.

Il ne savait pas trop comment s’y prendre notre jeune homme. Enfin jeune. Tout est relatif mais Charles se sentait comme un adolescent à avoir un rendez-vous avec une si jolie femme. Déjà en photo, elle était superbe. Mais en vrai, elle dégageait quelque chose. de magnétique. Un sourire chaleureux mais un regard si triste. Il avait cru comprendre qu’elle n’avait pas eu une vie facile sans pour autant rentrer dans les détails. C’est un gentleman. Il n’osera pas approfondir si elle ne le désire pas. Certains diront coincés. Mais il avait juste des bonnes manières. Il savait qu’il fallait respecter une femme. Et que Wanda méritait qu’il fasse tous ses efforts. Dire qu’il était nerveux serait un euphémisme. Mais il essayait de contenir sa panique. Pour un homme dont la trentaine est largement dépassé, il n’a jamais été intime avec qui que ce soit. Et être aussi proche qu’une femme, c’est compliqué. « Euh… » C’est bien. Pour un universitaire, on a fait plus éloquent pour le coup. Il se surprend à rougir avant de regarder ses mains. « Je ne me voyais pas venir quel… quelque chose qui n’avait aucune signification. Je… enfin j’aurai trouvé ça impersonnel. » Il lui fit un petit sourire timide avant de très vite détourné le regard. Non pas parce qu’il ne la trouvait pas ravissante mais parce que justement, elle l’était trop. « Tout le plaisir est pour moi. » Il aurait pu ajouter qu’il ne désirait que la voir sourire. Mais cela semblait prématuré et quelque peu gênant. Donc il se pince les lèvres continuant de jouer avec ses mains.
Charles, ressaisies-toi bon sang !

Il commence donc par réfléchir à la boisson. Charles était plus branché bière mais il allait faire semblant de connaître du vin pour ne pas avoir l’air d’un crétin. Il avait conscience qu’une femme aussi intrigante et belle que Wanda devait attirer son lot de lourds. Donc, il désirait être léger comme une plume (note : c’est niais et stupide). Il prit donc sa commande avant de demander si elle désirait manger quelque chose. Prévenant, il imagina toutes les solutions possibles. La viande ? Et si elle était végétarienne ? Les nachos ? Et si elle n’aimait pas le fromage ? Il restait les cacahuètes. Mais le simple fait que tout le monde ait mis ses mains dedans le dégoutait franchement. Donc il posa la question, ancrant son regard dans celui de la jeune femme pendant quelques secondes. (Continuons à l’encourager pour son assurance, s’il vous plait). De nouveau, il eut un sourire avant de hocher la tête. « ça sera des nachos alors. Je… » Perte d’assurance, en cours. « Je ne savais pas si vous voudriez aller… euh… manger quelque chose après. » Imbécile. On se calme et on respire un bon coup. Il continue de pianoter avec nervosité sur la table. Les HPI ont souvent tendance à ne pas tenir en place. Et il cochait toutes les cases. « D’accord. » Allez mon grand, un petit effort. « J’ai… enfin j’étais professeur à Oxford et trop de pression donc j’ai démissionné et pendant 5 ans, j’ai donné des cours à des enfants. En Afrique plus particulièrement. » Il passera sous silence la mort de sa mère, de son père, son accident de la route qui faisait qu’il devait toujours prendre des cours de rééducation ainsi que sa profonde solitude.

Le trentenaire se pencha pour l’écouter avec attention alors qu’elle lui parlait de son métier. Il fut surpris qu’elle se reprenne à son tour. « Oh non, ça m’intéresse. Vraiment. » Et puis, il était avide de connaissances. « Et pourquoi avoir choisi ça ? Vous avez eu une expérience mystique ? » Il pencha la tête sur le côté alors qu’il lui fit -sans s’en rendre compte- un très joli sourire, dévoilant ses dents blanches. Il se met à rougir à son compliment. Qu’est-ce qu’on pouvait ajouter à ça ? Fais-lui un compliment, imbécile. « j’aime bien votre voix. » Et pour le prix du plus grand nul : Charles Xavier. Mais quel abruti ! « Assez oui. Enfin j’essaie de m’ouvrir un peu plus aux autres depuis quelques années mais c’est pas un franc succès. Je reste un peu une véritable calamité. » Il eut un élan de compassion avant d’approcher sa main de celle de Wanda, effleurant ses doigts. « En tout cas, je suis content d’être avec vous, ce soir Wanda. Vous êtes très intrigante. » Un véritable mystère. Il remercia le serveur qui leur apporta leurs verres et Charles prit le sien. « Je dois vous avouer que je ne suis pas très branché vin. Mais pour un premier rendez-vous, dans mon esprit, cela faisait plus… » Il humecta ses lèvres. « Chic ? » Il leva son verre pour trinquer avec elle. « A notre rencontre en chair et en os, enfin. »

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Charles ne saurait mettre le doigt dessus mais il trouvait que Wanda avait quelque chose de surréaliste. Il émanait de ce petit bout de femme dégageait quelque chose qui le déstabilisait. Un sourire lumineux, une bonne posture, un regard qui semblait en contradiction avec son sourire, il était tout bonnement fasciné par cette demoiselle. Ou plutôt cette dame. Car emplie de féminité, il y avait une grâce dans chacun de ses gestes même jusque dans ses rougissements qui la rendaient plus adulte aux yeux du scientifique que toutes les autres femmes réunies dans cette pièce. « C’est surtout que je ne savais pas si vous étiez allergique ou non ? » Il lui fit une petite moue désolée avant de venir passer une main dans ses cheveux qui lui tombaient devant les yeux. Certains comme David dira que Charles est prévenant mais en somme, il réfléchit juste trop. Il faut voir son esprit comme une énorme toile vierge et il se contente de faire des probabilités. S’il offrait des fleurs et qu’elle était allergique, non. Il venait en tee-shirt, il passerait pour quoi ? Tout en sa personnalité le poussait à bien faire et il se surprenait à avoir envie de la charmer. Évidemment, ceci n’est pas indiqué dans les livres et notre trentenaire se pensait dépourvu de tout charisme. Donc il se contenta de sourire avant d’ancrer ses yeux bleus dans les iris émeraudes de son interlocutrice.

Il nota cependant qu’elle caressait le lotus du bout de doigt. Alors, on ne saura dire quel élan -stupide- vint à la prendre mais il se mit à rougir et bafouiller avant même d’avoir dit un mot. « Vous permettez ? » Il lui montra le bracelet du bout des doigts avant de venir prendre la boîte. Lentement, il ôta le bijou avant de venir se saisir du poignet de sa compagne et de noter comme un courant électrique qui traversait son corps de part en part. c’était la première fois qu’il touchait une femme de cette façon. Et ses joues se tintèrent d’une délicieuse couleur pourpre alors qu’il baissait la tête. Délicatement, il passa le bracelet pour voir qu’il lui allait bien. « Wanda, ce bracelet semble fait pour vous. » C’était une simple énonciation. Mais il aimait le son du prénom de la jeune femme sur ses lèvres. Mal à l’aise, il ne la lâcha que petit à petit pour ne pas paraître trop brutal avant de se demander s’il n’avait pas commis une quelconque maladresse. « Je… je ne voulais pas vous… enfin vous embarrasser mais je voulais voir ce qu’il donnait sur vous. » Et pendant un instant, il leva ses pupilles océaniques pour venir regarder Wanda. Et le temps s’arrêta. Pendant quelques secondes, il ne semblait y avoir qu’eux. Lui, le penaud, l’asocial et elle avec sa beauté déstabilisante.

Il hocha la tête à la confirmation de la demoiselle avant de la lâcher du regard après ce qui semblait être une éternité à ses yeux. Son myocarde cognait dangereusement dans sa poitrine si bien qu’il avait le sentiment qu’il allait exploser. Était-ce de la nervosité ? Il ne saurait le dire. Mais en soit, la conversation semblait facile avec elle car elle l’écoutait et ne semblait pas s’ennuyer. Contrairement à son colocataire qui faisait mine de ronfler à chaque fois que Charles discutait de son travail. « C’était… enfin il y avait trop de pression. Et je voulais une vie simple. Donc j’ai beaucoup voyagé et j’ai atterri ici. » Encore une fois, il fut tenté de lui parler de son accident mais se ravisa. C’était trop tôt. Le jeune homme l’écouta à son tour et c’est avec un élan de compassion qu’il posa sa main sur celle de la jeune femme. « Je suis navrée pour votre perte, Wanda. » Et il était sincère. Un peu maladroit. Se rendant compte qu’il l’avait touché encore une fois, il fit glisser ses mains pour les remettre sur la table avant de déglutir. « Ah je suis HPI. A haut potentiel intellectuel. C’est pour ça que je ne tiens pas en place. L’hyperactivité c’est compris dans le lot. Je suis désolé. » Il n’arrêtait pas de se confondre en excuses cet imbécile. Mais il était heureux de pouvoir en discuter avec une autre personne que ses deux amis.

Encore une fois, il devint pivoine avant d’écarquiller les yeux quand elle le qualifia de charmant. Puis, il eut un sourire enfantin sur les lèvres. « J’ai hâte d’apprendre à vous connaître en tout cas. » Le serveur vint poser son verre de vin et le cocktail devant Wanda alors qu’ils confessèrent à leurs tours que ce n’était pas trop ce qu’ils désiraient commander. « Et si nous laissions nos à priori et que nous commandions ce que nous aimons vraiment ? Après avoir fini ceux-là évidement. » Il trinqua avec elle avant de venir porter son verre à ses lèvres et grimacer. « Je sais pas pour vous mais c’est infâme. » Il eut un petit rire. Le premier depuis le début de la soirée alors que ses épaules commencèrent à se détendre. « J’aime beaucoup lire. Sinon je fais un peu de sport, je sors dans les bars avec mes amis, confessa-t-il, et j’aime bien aller au cinéma ou dans des expositions. » Il se pencha un peu, reprit une gorgée avant de piocher un nachos pour faire passer le goût. « Et vous ? Est-ce que vous lancez des sorts les soirs de pleine lune ? D’ailleurs, je crois qu’il y a une fête qui va arriver : Samhain non ? » Il se mit à rougir avant de passer une main dans sa nuque. « je me suis un peu documenté en préparant ce rendez-vous pour ne pas passer pour un scientifique incapable de discuter d’autre chose que de génétique. » Et il l’avait fait pour elle.

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Charles ne savait pas sur quel pied danser. A vrai dire, il n’a jamais été un bon danseur donc cela ne serait pas une nouveauté. Il ne savait pas trop comment se comporter dans ce genre de situation. Donc il décida de faire le vide dans son cerveau qui tournait à cent à l’heure et donc, il fit le vide. Il se laissait porter par un flot qui s’appelait Wanda. Qui avait un magnifique sourire et une énergie solaire. Le trentenaire était subjugué par la beauté de cette femme, son magnétisme. Tout. Il n’était pas assez homme pour laisser son regard courir sur les formes de la jeune femme. Non. Sans doute trop respectueux. Non pas qu’elle ne soit pas belle, bien au contraire, elle était sublime. Mais par respect. « Je prends tout un tas de variables en compte, bafouilla-t-il un peu penaud, c’est parfois épuisant. » Il lui fit un petit sourire. « Si vous désirez… devenir amie avec moi… je risque de vous fatiguer. » Il semblait si las en quelques secondes. Car il est vrai qu’avec un cerveau comme le sien, il était rare qu’il soit en repos. Mais là, il avait une magnifique femme en guise de compagnie.
Et étrangement, il se sentait bien.

Il désira donc passer le bracelet autour de son poignet. Mais le fit de la manière la plus délicate possible. S’il avait été un séducteur, il aurait à coups sûrs noté le trouble de la jeune femme mais il était juste focalisé sur la douceur de sa peau. Et sur ce magnétisme qu’il ressentait en laissant la pulpe de ses doigts courir le long de son poignet. C’était nouveau. Électrisant. « il n’y a pas à remercier. C’était un présent désintéressé. » Et il était sincère en disant ses mots. Car Charles était comme ça. c’est le genre d’homme à amener une boisson chaude à une maitresse, à donner des sous à un mendiant ou encore à écouter une femme pleurer assis sur le rebord d’un trottoir. C’était une belle âme compatissante et un peu renfermée. Il hocha la tête à sa remarque sur Storybrooke. Et décida de ne rien ajouter pour ne pas entrer dans les détails. Non pas qu’il ne soit pas confiant envers elle mais plutôt parce qu’il ne désirait pas plomber l’ambiance. Doucement, il posa sa main sur la sienne en guise de réconfort alors qu’il la sentait sur le point de craquer. « Si j’avais été du genre entreprenant, je vous aurais pris dans mes bras mais… je ne sais pas si cela vous plairait. » Encore une fois, les variables. Celle d’un rejet. D’une acceptation. Il dansait à nouveau et se prenait les pieds dans les pas. « je… Je ne sais pas vraiment si c’est une force. Mon cerveau réfléchit à toute vitesse et j’ai tout un tas de scénarios dans ma tête. C’est comme un film qui ne s’arrête jamais. » Il se mordilla la lèvre avant de relâcher sa main, à regret. Car elle était douce et chaude. Bien que peu familier par le contact, il en appréciait la saveur.

« Parce qu’on a voulu faire bonnes impressions. » Il eut un rire. Un rire franc et sincère avant de passer une main dans ses cheveux. « Je serai venu en tee-shirt et en jeans d’habitude. Mais j’ai aussi fait un effort vestimentaire. » Il se pencha alors vers elle comme s’il désirait lui faire une confidence. « Hm. J’ai un peu le sentiment d’être au travail dans cette tenue. » Charles grimaça mais une moue adorable avant de rire à nouveau à la réaction de Wanda devant son cocktail. Elle était adorable. Vraiment. Il le pensait. « Bien. Garçon ? » Il interpella le serveur qui vint vite les rejoindre. « [color=indianredUn whisky pour la jolie dame et je vous prendrai une pinte de Guiness. [/color]» Il rendit les deux verres infâmes au pauvre garçon. « Ma compagne et moi avons voulu tester quelque chose de différent mais les vieilles habitudes… » Il pianota sans réellement s’en rendre compte sur le dos de la main de Wanda avant de sourire au serveur et de lui donner un bon pourboire. « Oh je lis de tout. Dernièrement, je me suis pris de passion pour Conan Doyle et Poe. Mais sinon je suis ouvert à tout. Et vous ? » Il ne se rendit pas compte que la discussion devenait plus intimiste.

« Vous en avez un en plus maintenant. » Bien qu’elle était jolie et qu’elle pourrait lui plaire, il voulait prendre son temps pour la charmer. Ne pas tout précipiter. Car il sentait qu’une femme comme Wanda méritait qu’on la courtise dans les règles de l’art. Il se rendit compte que sa main était de nouveau sur la sienne, comme aimantée. « Oh pardon. » Il l’ôta avant de se mettre à rougir. Mais le scientifique était plus détendu. « Oh non pas les bébés animaux. Vous êtes aussi belle que cruelle, Wanda, plaisanta-t-il. » Etait-il en train de faire des blagues ? Ce qui était étonnant pour un homme comme lui. Il se surprit à avoir un plus large sourire. « Je passerai avec plaisir et je me déguiserai en lapin. Comme ça, si vous deviez sacrifier quelqu’un madame, cela serait moi. » Allait-il oser ? Il lui fit un petit clin d’œil alors qu’on leur rapportait la véritable commande. La soirée allait enfin pouvoir commencer convenablement. « Pourquoi ne pas avoir pris un whisky directement ? » Il était curieux. Charles se pencha encore un peu vers elle, si bien que ses genoux heurtèrent ceux de la jeune femme. Il ne se recula pas cependant. « on en parlera plus tard. Je voudrai que vous me parliez de votre fête. Ça va consister en quoi ? Je suis l’offrande donc je dois d’être renseigné. »
Cette soirée prenait une drôle de tournure entre eux.
Et cela ne lui déplaisait pas.

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C’est quoi une personne HPI ?
Ainsi, sont considérées comme surdouées ou HPI, les personnes dont le QI est supérieur à 130 : elles ne représentent que 2,3 % de la population. 50 % de la population obtient un score de QI situé entre 90 et 110. « Mais être surdoué, c'est quand même beaucoup plus qu'un QI.

Charles était vraiment intrigué par Wanda. Elle dégageait quelque chose de magnétique qui le subjuguait. Il la trouvait naturelle, très belle. S’il avait eu de l’expérience, il aurait dit sensuelle mais le mot ne lui vient même pas à l’esprit. Pas plus que d’avoir envie de la charmer. Il ne sait pas trop comment faire et manque de codes sociaux. A coups sûrs, David allait se moquer d’elle. Alors qu’elle parlait de son esprit, il inclina la tête sur le côté, son regard se faisant plus profond. « Lesquels ? » Il n’avait pas tout essayé mais souvent, il gardait son esprit occupé. Il lisait, faisait des mathématiques, des recherches sur la génétique. Essayait de déceler les défauts physiques chez les gens. Uniquement parce qu’il fallait qu’il se focalise sur quelque chose. Et là, il était focus sur les mains de la très belle femme qui lui faisait face. Elle avait des doigts fins, délicats. Sa peau était semblable à de la soie et il se sentit rougir à mesure qu’il vint lui passer le bracelet au poignet. Charles aurait pu garder sa main dans la sienne pendant toute la soirée. Mais cela n’aurait pas été très pratique non ?

« Ah mais vous ne m’auriez pas repoussé ? » Il craignait toujours mal faire. De la braquer. On parlait de codes sociaux hein ? Reconnaître les signes annonciateurs d’une tacticité découle d’une socialisation primaire. On l’acquiert avec la famille, les parents. Mais Charles ayant été élevé seul, il n’avait pas eu cet attrait. Et lors de son passage à la socialisation secondaire, il était le plus souvent resté en marge. Il regardait les autres sans réellement comprendre. L’attirance, les sentiments amoureux, l’accouplement. Tout ceci lui était inconnu. Pas qu’il n’en aurait pas eu l’occasion. Il faisait partie de la catégorie des gens séduisants mais parce qu’il n’en avait pas éprouvé d’intérêt. Cependant, il devait admettre que Wanda dégageait une aura qui le maintenait sous son emprise. Il avait toutes les peines du monde à détourner son regard d’elle, de peur qu’elle ne soit qu’un mirage. « Malheureusement non. Ne cherchez pas à savoir ce que je pense. Moi-même des fois, je ne comprends pas vraiment. » Il lui fit un sourire. Un sourire naïf. De nigaud parce qu’elle semblait réellement essayer de le comprendre. Mais la pauvre Wanda n’était pas au bout de ses peines avec un énergumène comme lui.

« D’accord. Je vous emmènerai au McDonalds en jogging, plaisanta-t-il. » De nouveau, il eut un sourire avant d’éclater de rire. Un rire encore une fois assez enfantin, très sincère. « Vous aimez manger quoi ? » La discussion découlait d’elle-même. « J’ai un faible pour la nourriture chinoise. Quand j’étais en Chine, je me suis rendu compte que leurs plats étaient très nourrissants et très sains pour la santé. » Il se pencha un peu plus vers elle, se faisant taquin -what the fuck Wanda, tu lui fais quoi ?- « Même si j’aime un bon hamburger de temps en temps. » Et il argumenta d’un clin d’œil. Qu’il espérait ne pas l’avoir loupé. « C’était nul le clin d’œil non ? » Non, ce qui est nul, c’est de le commenter Charles.

Alors qu’il se tourne vers le serveur, pianotant sur la main de Wanda sans s’en rendre compte, Charles se détend. Petit à petit. Il passe sa main vacante dans ses cheveux avant de noter que Wanda a beaucoup joué avec ses cheveux. il trouve ce tic adorable. Même s’il trahit une grande nervosité. Il pose donc sa main à plat pour venir caresser celle de sa nouvelle amie tout en donnant le pourboire au serveur. « Ah les policiers, j’en ai lus des très bons. Il faut que je lise le dernier King. C’est un thriller je crois. » Il fronce les sourcils avant de se rendre compte du geste qu’il faisait. Il reprit donc sa main, la pliant et la dépliant, sentant encore la texture de la peau de Wanda sous la pulpe de ses doigts.

Il prit des nachos avant de prendre une gorgée de bière. Voilà qui est mieux. « Je vous trouve adorable pour être honnête. Donc, je doute que cruelle vous qualifie. » Il avait dit ceci avec une certaine honnêteté. Sans se douter de la portée de ses mots. Quel abruti ! « bien sûr, je vais venir en lapin rose comme Chandler et je vous attendrirai tellement que vous ne me sacrifierai pas. » Il fronça un peu le nez avant d’éclater de rire de nouveau à sa remarque. « Parce que les cocktails, c’est comme le vin, ça fait distingué. Fadaises. Buvez ce que vous voulez, venez en jeans troué si vous voulez. Je vous trouverai captivante et ravissante quand même. » Il continuait de picorer dans l’assiette avant de se rendre compte qu’il allait tout manger si ça continuait. « Donc, je ne viens pas en lapin alors ? Je suis déçu. Je me voyais déjà vous faire les yeux doux avec des oreilles immenses. » Il essayait de dérider l’attention avant de se rendre compte qu’il ne disait que des bêtises. « C’est un thé initiatique pour nous faire faire un voyage transdimentionnel ? » Il avait bu un truc pareil durant ses voyages et il avait plané pendant des heures. « Vous avez besoin d’aide pour préparer ? » Après tout, il allait avoir quelques congés dans pas longtemps donc il pourrait venir lui donner un coup de main.

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Elle lui avait jeté un sort. Charles en était certain. Plus les secondes défilaient, plus il se sentait à l’aise en compagnie de cette jeune et jolie femme. Pourtant, notre universitaire n’était pas des plus sociables. Il passait beaucoup de temps avec Erik, certes. Mais il ne sortait pas beaucoup. Il préférait de loin la compagnie de ses livres quoiqu’il se rendît de temps en temps dans les bars pour boire plus que de raisons. Mais Charles n’avait jamais eu d’intimité physique avec quiconque. Il y a eu deux ou trois baisers ratés mais rien de bien concret. Cependant, il se mit à éprouver une étrange chaleur devant les cheveux volcaniques de Wanda, son regard pétillant et son sourire. « Donc ceci est une manœuvre pour que nous nous revoyons ? » Il lui fit un sourire avant de poser sa tête dans sa main, son index sur sa tempe. Un fichu tic qu’il avait depuis des années mais dont il ne parvenait pas à se défaire. Il lui parla du fait qu’il aurait bien aimé lui donner une étreinte. Il aurait aimé sentir la texture de ses cheveux sous ses doigts. Voir s’ils sont aussi doux qu’ils en ont l’air. Il aurait aimé sentir de plus près son parfum aux effluves délicieuses. Il aurait aimé tant de choses notre Charles sur le moment sans pour autant l’oser par timidité et nouveauté. « Oh. » Il ne savait pas quoi dire. car pendant une seconde, il imagina le corps de la sublime créature contre le sien et il s’empourpra.

Il éclata de rire à ses dires sur les joggings avant de passer une main dans ses cheveux tout en se mordillant la lèvre inférieure. « Donc la prochaine fois, nous ferons un rencard en jogging. Un joggard. » Ok, là, c’était terriblement nul. Mais il se surprenait à essayer de faire de l’humour. Lui qui est si rigide. Mais c’était comme si un serpent sortait de sa mue pour révéler le vrai soi. Cela serait trop rapide pour le dire, évidement. Mais il y avait quelque chose entre eux. Ce n’était pas une attraction physique mais c’était si son esprit cherchait à entrer en collision avec celui de Wanda. Pas d’une manière brutale mais plutôt que des mains que l’on passerait dans les cheveux. Comme une tendre caresse avant d’entrer dans le miroir. Telle Alice qui partirait en exploration au pays des merveilles, Charles était certain qu’il parviendrait à y déceler une douceur et quelque chose d’aussi beau qu’une chrysalide. Un papillon qui ne demanderait qu’à sortir entre ses mains ébahies. « Parfait. Allons au restaurant après alors. » Il était évident pour lui que le rendez-vous se passait bien. Certes, il n’y avait pas l’attrait romantique des jeunes gens autour d’eux. Mais il y avait quelque chose de spécial.

« J’ai voyagé dans de nombreux pays, confessa-t-il, j’ai des photos chez moi. Je… » Il s’empourpra à la suite de la phrase. « pourrais vous les montrez si vous… enfin si ça vous intéresse. » Charles aimait parler de ses voyages. Il avait pris plaisir à parcourir le globe pendant des années. voir toutes les couleurs du monde, les civilisations, les différentes cultures. Il regardait Wanda avec des yeux brillants, étincelants de cette vivacité de l’homme qui veut savoir, qui veut comprendre. « D’accord, j’arrête. Promis. » Lentement, il ferma les yeux alors que sa main vacante trouva celle de Wanda. Que la pulpe de ses doigts se mit à courir sur la paume de la jeune femme. Il en sentait la douceur, il apprivoisait la texture de son derme si délicat. Charles avait des pensées qu’il n’aurait jamais eu au contact d’autres femmes. Comme est-ce que tout son corps était aussi doux au toucher ? Et rien que ça lui fit chauffer les joues. Il n’était qu’un homme finalement en face d’une créature somptueuse. « Je pourrais vous en amener un la prochaine fois. J’ai presque tous ses ouvrages chez moi. » Il lui fit un sourire, sans retirer sa main.

« J’ai hâte de découvrir ce que vous cachez alors. » Il se rendit compte après avoir sorti sa phrase du double-sens de cette phrase avant d’écarquiller les yeux. Mais il savait que la jeune femme le rabrouerait à coups sûrs donc il déglutit. Se redressa et prit un air assuré. Un fin sourire sur les lèvres. Les femmes aimaient les hommes assurés non ? « c’est entendu, je viendrai en lapin rose alors. » Tel un enfant, Charles éclata de rire. Mais il y avait un certain sens de l’humour sous la brillance de l’esprit. Il redécouvrait cet aspect taquin de sa personnalité qui ne sortait qu’en compagnie d’Erik. Mais Erik tout comme David était son meilleur ami, Wanda était spéciale. « Je vous trouve somptueuse. Je pense que ravissante est en-dessous du sens profond de ce mot. » Le voici qui reparlait comme un universitaire. « Ce n’est pas seulement le physique, Wanda. C’est votre esprit. » Son essence. Ce qui la caractérisait. De sa posture, à cette robe, la couleur de ses cheveux si irréelle à la lumière artificielle de ce bar. Il se rendit compte que le compliment pourrait être mal accueilli. Ouvrit les lèvres pour s’excuser avant de se raviser. Non, cesse de trop penser, Charles.

« oh mais ne changez pas vos plans pour moi, Wanda. » Il se sentit bête pour le coup. « Je viendrai en lapin quand même. Je suis le sacrifice, ne l’oubliez pas. » Il eut un sourire plus enjôleur. Sans savoir qu’il pouvait faire ça avant cette soirée. Qu’était-il en train de se passer ? Que devenait-il ? « Une fois. En Afrique. Et j’ai ramené de la poudre d’Argentine. On la met dans son eau chaude et disons que l’on rencontre son vrai soi. » Le sien lui avait révélé des choses. Comme la paralysie de ses membres ou encore une femme vêtue d’une couronne dans un océan de flammes. « C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser au mysticisme. » Et tout ce qui touchait de près ou de loin à cet art qu’il ne comprenait pas. « Non mais j’apprends très vi… » Il se figea, sa phrase resta en suspens lorsqu’il sentit la jambe de Wanda contre la sienne. On ne saurait dire ce qui motiva le geste de Charles mais il dégagea sa main de sa tempe pour venir la passer sous la table. Puis, il attrapa la jambe de la jeune femme avant de venir la poser sur la sienne. Ses mains se mirent à parcourir sa peau qui était aussi douce que celle de sa main. Dessinant de subtiles arabesques sans le vouloir. La gorge de Charles s’assécha à mesure qu’il maintint le contact visuel avec Wanda avant de se reprendre après quelques secondes. Lâchant sa peau à regret pour lui rendre sa liberté. On n’emprisonne pas un papillon dans une cage de fer dorée. On le laisse s’envoler. Plus tard, on l’interrogera sur ce qui le ramènera à la réalité mais mécaniquement, il prit une gorgée de sa bière. Le liquide ambré coula dans sa gorge pour l’hydrater alors qu’il passa une main tremblante dans ses cheveux. « Je… » Sa voix était plus chaude, presque irréelle pour le coup. « Je trouverai du temps. Et puis, tout le monde a congé pour Halloween. » Il guettait une réaction. Un jet de verre au visage de la part de Wanda pour s’être fait si entreprenant, se tendant sous les coups du stress. Tandis que sa main se remit à pianoter sur la table.

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Charles ne savait pas trop à quoi s’attendre avec Wanda. Pour cause qu’elle représentait un mystère complet à ses yeux. drôle, pétillante, pleine de vie mais elle cachait une tristesse perceptible au fond de son regard. Il avait du mal à détourner le regard d’elle. Pour un universitaire comme lui, il avait toutes les difficultés du monde à prédire la fin de cette soirée. Plus elle se mouvait et plus elle dégageait des vagues de charisme qui le déstabilisaient. « Très futée. » Son regard océanique s’illumina alors qu’un sourire naquit sur ses lèvres. Il devait admettre qu’elle était déroutante. Charles n’a jamais éprouvé d’attirance psychique, physique ou n’avait été surpris par la sensualité d’une personne. Pour quelqu’un comme lui qui apprécie de tester multitudes de choses, il avait déjà expérimenté la chaleur des bras d’une femme et bien qu’il s’était attelée au plaisir de sa partenaire, il n’en avait pas ressenti l’osmose, l’extase. Charles n’avait pas réitéré l’expérience. Il préférait se concentrer sur l’esprit d’une personne, son attitude, le langage corporel. Et celui de la jeune femme qui lui faisait face avait quelque chose de déroutant. Ses tics comme de passer sa main dans ses cheveux lorsqu’elle est nerveuse ou de mordiller sa lèvre pour cacher ses sourires. Même sa façon de bouger les épaules l’étourdissait. « Je dois être honnête et répondre à la négative. » Charles se sent rougir de plus en plus car le voici qui s’imagine la chose la plus tendre du monde. Comme de savoir si sa peau serait aussi douce, son parfum, savoir si ses cheveux seraient similaires à de la soie. Et il est perturbé notre professeur. Charles déglutit, descendant le regard pour éviter celui de Wanda. Les idées ne sont pas obscènes mais pour lui, la chose est déroutante. Alors il prend une gorgée de sa bière pour chasser le feu qui avait pris place dans sa gorge à mesure que la voix de Wanda le charmait davantage.

Il écarquille les yeux avant de regarder autour de lui. Le lieu était propice à un regard, leurs gestes chastes mais tendres, les sourires, les rires. Il s’enfonça dans son siège alors que ses joues se firent de plus en plus cramoisies alors qu’il déglutit. S’il disait oui, allait-elle reculer ? S’il disait non, allait-elle être blessée ? Le peut-être était exclu car un homme devait avoir l’air assuré. Donc il prit son courage à deux mains après avoir pris une profonde inspiration. « Oui. » Trois petites lettres, un seul mot. Il se rendit compte que sa réponse aurait pu paraître abrupte donc il se reprit. « En tout cas, j’ai… j’aimerai bien. » Le voilà qui patauge carrément. Il se surprend même à proposer un restaurant et se détend lorsqu’elle accepte. « Oui, j’en connais plusieurs. » Il était bon cuisinier pourtant mais de nature sociable, il lui arrivait de sortir au restaurant avec ses collègues ou avec Erik et Anya quand l’envie lui prenait de sortir son vieil ami de sa maison perdue en pleine forêt.

« Non, je n’ai pas fait la Roumanie. Mais, je sais que si j’y vais un jour, je penserai à vous. » Il eut un sourire attendri avant de se pencher vers elle. « Vous avez quelques souvenirs de votre pays ? » Parce que lui était typiquement américain. Il avait eu une âme d’aventurier assez jeune pour se décider à se dégourdir les jambes avant de manquer de les perdre. Charles avait eu un sursaut de bon sens pour se poser dans une ville. Et en compagnie d’une aussi belle créature, il devait admettre qu’il ne le regrettait pas un seul instant. Il avait David, Erik et maintenant la très jolie Wanda qu’il prendrait plaisir à revoir. L’homme perdu regarde un instant leurs mains et décide de garder la sienne sous le joug de celle de Wanda avant d’avoir un petit sourire. « ça me plairait oui. Je pourrais vous amener un repas ? Je cuisine très bien. Enfin, grâce aux livres de recettes. Car il faut juste suivre les étapes. » Il soupire et se sent penaud. Il faisait trop étalage de son savoir ce qui pourrait nuire à la jeune femme. « Mais vous avez des connaissances que je ne possède pas et… et… » Le voici qui se prenait encore les pieds dans le tapis. « Et un charme redoutable. » Il inspira de nouveau pour calmer doucement son myocarde qui battait la chamade.

Charles eut un franc éclat de rire avant de venir passer une main dans ses cheveux. « alors, je ne vous décevrais pas… » Il attrapa la main de Wanda pour venir la porter à ses lèvres sans la quitter des yeux. « … milady. » Chevaleresque ou provocateur ? On l’ignore. Mais quoiqu’il en soit, il aimait la sensation que la peau de Wanda lui procurait sous ses lèvres. « Si je vous disais tout dès le début, il n’y aurait plus de mystères. » Il avait avancé son visage vers elle, se sentant pourtant ridicule de lui parler sur un tel ton. Il vint rire de concert avec elle, secouant la tête à l’idée du sacrifice. « Parce que je suis docile ? » Charles arqua un sourcil alors qu’elle lui faisait tourner la tête. « Je peux vous faire faire le voyage initiatique ? Il… On ne sait jamais comment ça peut tourner. » S’il lui arrivait quoique ce soit, il serait contrarié et peiné. Donc le jeune homme l’accompagnerait pas à pas. ne voulant pas qu’elle revive quelque chose de pénible.

Lorsque la jambe de Wanda se perdit contre celle de Charles, il se fit vif et l’attrapa avant de venir la tendre et la poser sur sa cuisse. Ses doigts allaient et venaient sur sa peau nue à mesure qu’il sentit comme un courant électrique en lui. Son regard soutint celui de Wanda tout du long alors qu’il eut toutes les peines du monde à recouvrer son esprit. Il était vraiment perturbé et prit une nouvelle gorgée de boisson. Il sent sa respiration devenir de plus en plus laborieuse alors qu’elle réitère son geste. Charles battit des cils avant de tendre la main vers celle de Wanda donc la paume semblait l’appeler. Il décida donc de la caresser avec la pulpe de ses doigts. « Comment ça ? » Il était curieux. Mais pour l’instant, ce petit jeu de séduction lui plaisait énormément. Tout comme elle. Charles se mit donc à lui rendre ses caresses contre sa jambe, essayant de se faire sensuel. L’atmosphère vint s’alourdir alors qu’un courant électrique le paralysa, lui ôtant toute parole. Elle était déstabilisante. Si belle. « Votre peau est si douce, murmura-t-il, troublé. Comme de la soie. » Son sourire éclatant, ses cheveux bruns, sa peau qu’il prenait plaisir à découvrir petit à petit. Etait-ça, le jeu de la séduction ? il ne saurait dire mais il décida de se laisser guider par ce petit bout de femme. Désireux d’apprendre. « Je… je ne sais pas co… comment faire. » Pour te séduire. Pour que tu aies envie de me revoir. Guide-moi, semblait-il dire avec ses yeux bleus ébahis.

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Il trouvait Wanda tellement douce. Elle dégageait quelque chose d’envoutant. Charles avait rarement été subjugué par des femmes. Il lui arrivait d’en croiser, de se faire aborder par elle dans le but de connaître la chaleur de ses bras mais il les trouvait toutes fades. C’est méchant à dire et pourtant si vrai. Souvent, elle venait le voir alors qu’il buvait tranquillement un verre pour discuter de quelque chose mais il était rare de parvenir à capter son attention. Le jeune homme pourrait se servir de son intelligence pour les charmer mais à vrai dire, le sexe ne l’a jamais intéressé. Curieux de nature, il avait essayé pendant son voyage avec une femme qui pensait-il, marquerait son esprit. Mais la chose fut erronée et assez vite oubliée. Il voyait Erik et David qui n’étaient pas aussi chastes que lui. mais pour lui, cette partie de mystère voulut demeurer. Jusqu’à ce que ses yeux ne se posent sur la sublime Wanda. Certes au départ, il l’avait trouvé charmante mais plus la conversation passait, plus il la trouvait délicieusement attirante. Il secoua la tête à la négative. « Je ne suis pas très intéressé par… le physique. » Charles s’empourpra à cet aveu, incapable de soutenir son regard. Le fond de son verre lui semblait plus indiqué pour le coup. Mais il ne voulait pas lui mentir. Jeter de la poudre aux yeux serait offensant pour une femme telle qu’elle. Il y avait quelque chose chez cette jeune demoiselle qui le poussait à vouloir en savoir plus.

Alors quand elle confirma à son tour que leur rencontre était devenue un rencard. Le cœur de notre universitaire sembla dangereusement dans sa cage thoracique. Sa bouche s’assécha et il resta muet pendant quelques minutes. Comment devait-on se comporter dans un rencard ? Le jeune homme était un gentleman et il ne voulait pas aller trop loin, ni lui faire peur. Déjà lui affirmer que l’aspect physique d’une relation ne l’intéressait pas, risquait de la faire partir en courant. Mais quelque chose lui soufflait que Wanda ne recherchât pas ça chez un homme. Combler sa solitude peut-être ? Comme lui devait faire corps avec celle qui l’habitait. Il fixait leurs deux mains liées et trouvait le contact à la fois déroutant et réconfortant. Car il n’était pas très tactile. Ou n’avait que très peu approché la gent féminine.

La conversation semblait naturelle, coulait de sources entre ces deux âmes esseulées qui ne cessaient de se toucher pour chercher à s’apprivoiser. « Oh. » Il resta un moment à réfléchir. « Il me semblerait un peu précipité de vous proposer de vous y emmener mais… » Mais c’est trop tard, espèce d’imbécile. Il sentit son cœur se gonfler à mesure que son teint vira au pourpre. Il se surprit à vouloir sentir la texture de ses cheveux sous ses doigts, la chaleur de sa peau contre la sienne et de faire connaissance avec son parfum. Il était un peu perdu dans ses pensées et décida de prendre une gorgée de sa boisson pour se ressaisir. Pour s’ancrer de nouveau dans le présent.

« Je suis pas parfait. » Il était loin de l’être. Tout le temps le nez dans ses livres ou à analyser le monde. Charles était souvent dans l’inconscient, penché sur un esprit plutôt que de connaître le physique. Il n’aimait pas trop les contacts d’ailleurs. Ne se faisait pas tactile. Donc il état très maladroit. Mais il ne voulait pas la faire fuir. « Oh oui si vous voulez. Mais je ne sais faire que les recettes essentielles. » Il en avait appris une de chaque pays pour les ramener chez soi. Charles n’était pas comme Erik qui était un fin gastronome. Il était un peu simple dans sa manière de faire. Mais l’idée de cuisiner auprès de Wanda était une idée séduisante. « Connaissez-vous des plats de votre pays ? » Après tout, même si elle n’y était jamais allée, ils pouvaient toujours voyager gustativement.

Il la regarde se mordiller la lèvre et est fasciné par ce geste. Charles bat un peu des cils avant de déglutir. Elle dégage une sensualité qui le désarçonne complètement. Sa main sur la sienne, le fait qu’elle joue avec ses cheveux, tout chez elle l’attirait sans qu’il ne puisse le contrôler. « Des mystères ? » Il se penche alors vers elle, essayant de se prendre au même jeu que Wanda. « Je pense que vous en avez plus que moi, milady. » Elle était entourée par une aura qu’il ne parvenait pas à saisir. Et il trouvait ça exaltant. « Il est hors de question que je vous laisse essayer seule. » Cela serait de l’inconscience à coups sûrs. Lui-même avait vu des choses désagréables. Et cette femme à la chevelure sombre qui ne cessait de le hanter, peu importe où il se rendait. Elle était entourée d’une aura rougeoyante sans qu’il ne voit son visage.

La jambe de Wanda caresse la sienne et il vient s’en saisir. Tout le long de cette caresse sensuelle, il n’a que cesse de l’interroger du regard. Il sent l’électricité sous sa paume, il sent la douceur de son derme sous la pulpe de ses doigts. Son teint se réchauffe considérablement, tout comme sa température corporelle. Sa bouche s’assèche avant qu’il ne retrouve la réalité. Il soupire avant de rougir de nouveau à sa remarque. Leurs jambes se cherchent, se frôlent à mesure que l’ambiance change. Qu’une tension ésotérique nait entre l’universitaire et la jeune femme. Il la regarde, subjugué par sa beauté alors qu’elle fixe sa main. « Vous lisez dans les lignes de la main ? » Charles eut un sourire amusé avant de passer sa main vacante dans ses cheveux et de terminer son verre.

« D’accord, suivre son cœur. Pardonnez-moi d’avance, je risque d’être maladroit. » il a un petit sourire contrit avant de venir se lever lorsqu’elle fait de même. « Peut-être. » Le corps de Wanda est si proche. Doucement, il frôle sa joue du bout de son index avant de se rapprocher. Il en oublie l’endroit où ils sont alors qu’il vient l’étreindre doucement. L’odeur de la jeune femme enivre ses sens alors qu’il baisse la tête pour déposer un baiser sur sa chevelure. Le jeune homme reste dans cette bulle pendant de longues secondes avant de s’écarter à regret. Cavalier, il ôte sa veste pour la poser sur les épaules de Wanda. « Pour que tu n’attrapes pas froid dehors. » Il avait pris conscience de la familiarité de son ton mais le vouvoiement n’avait plus sa place dans ce genre d’ambiance.

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Il était subjugué par sa beauté, par ses tics. Il commençait à en déceler certains. Quand Wanda était nerveuse, elle rejetait ses cheveux en arrière, quand elle était décontenancée, elle se mordillait la lèvre inférieure. Il eut un sourire tant il était conquis par ce petit bout de femme. Attiré, serait le terme qui lui conviendrait le mieux. Après tout, bien qu’il soit beaucoup plus vieux qu’elle, Charles n’y connaissait rien en charme. Il ne savait pas comment séduire une femme. Même si plus la conversation découlait entre eux, plus il se surprenait à le vouloir. « Je ne pense pas. A vrai dire, je ne me suis jamais collé d’étiquettes là-dessus. Je dirai plus sapiosexuel. » S’il devait vraiment s’en mettre une sur le front. « Attiré par l’intelligence et le charisme. » Et là, il se surprit à venir soutenir son regard avec ferveur car elle cochait pas mal de cases la petite vendeuse d’ésotérisme. Il se racla la gorge pour se mordre l’intérieur de la joue. Un tic qui fort heureusement n’est pas visible. « Ce que vous dites est juste. » Il fallait trouver la bonne personne pour pouvoir partager une certaine intimité avec. L’universitaire passa une main dans ses cheveux avant de se décider à prendre une gorgée de sa bière. Tellement plus agréable que du vin pour le coup.

Il éclata de rire avec elle lorsqu’elle parla de voyage de noces. « Exactement et nos enfants naîtront là-bas, plaisanta-t-il. » Peut-être que cela ne se faisait pas de parler de ce genre de choses dès le premier rendez-vous mais il était tellement détendu. Il écoutait les conseils de l’enchanteresse qu’elle représentait à ses yeux : se détendre, lâcher prise. Et il faut admettre que son esprit était plus apaisé. Comme il ne l’avait pas été depuis des années. « Très bien, je me soumets volontiers à l’examen. » Il se rapprocha un peu de la table pour venir plonger dans ses beaux yeux verts. Que se passait-il entre eux ? L’atmosphère était en train de changer. Mais était-ce un bien ou un mal ? Devait-il oser des choses ? Il en avait envie. Son cœur lui dictait, son cerveau se réveilla alors qu’il passa sa langue sur ses lèvres avant de prendre une profonde inspiration.

Charles l’écouta parler avec nostalgie de son livre de recettes et de son mari. Paul. Il supposait que c’était lui. Il vint donc lui serrer un peu plus la main avec compassion, caressant cette dernière dans un geste de réconfort. « Vous pouvez m’en parler si vous le souhaitez. » Il avait dit ceci d’une voix calme, chaude comme pour l’envelopper dans un cocon. « Bien nous essaierons quelques recettes dans ce cas. En évitant de mettre le feu à ma cuisine. » Il eut un sourire plus lumineux. « Faudra que je déloge mon coloc. David est gentil mais un peu fou. » On parlait là d’un schizophrène avec plusieurs personnalités. Charles ne savait pas trop sur quel pied danser avec son meilleur ami.

« Je ne le suis pas pour l’instant. » Il inclina un peu la tête sur le côté. Le jeune homme se pencha et vint tendre la main pour venir caresser sa joue de son index. « Déçu, je veux dire. » Il soutint son regard un instant avant de la libérer. Son cœur ne savait plus trop où se donner de la tête tant il bat fort. « Nous en avons des occasions dis donc. Mon sacrifice en lapin la cuisine de votre pays. Vous allez finir par vous ennuyer. » Après tout, il n’avait pas une vie bien palpitante. Il était plus posé, calme et aimait la compagnie d’un bon livre de temps à autre. « J’y ai vu une femme. Elle portait une couronne et était entourée par des flammes. » Cette image le hantait jour et nuit. Il gardera pour lui qu’elle avait une silhouette semblable à celle de sa charmante compagne.

Il fut un peu surpris lorsque la jambe de Wanda vint caresser la sienne et qu’il la saisit pour venir lui rendre sa douce caresse. Ses doigts allèrent sur sa jambe alors que leurs regards ne se lâchaient pas. La tension devint différente, étouffante sans qu’il ne comprenne pourquoi. Mais son corps se réchauffa soudainement alors que sa gorge devint sèche. Il continua ce petit jeu de séduction pour laisser ses jambes caresser les siennes tout en essayant de tenir une conversation. Il était complètement déstabilisé. Charles l’écouta lui parler des lignes de la main, fasciné. Son index était de retour sur sa tempe à mesure que les traits de la jeune femme s’imprimèrent dans son esprit pour venir le hanter. Dès qu’il fermait son image, il voyait cette image d’une femme passionnée par son travail et l’occulte. « il n’y a pas de mal. Je trouve ça fascinant. »

Il la suivit avant de prendre sa main pour la tenir contre lui. Charles ferma les yeux alors que sa main caressa sa nuque, descendit dans ses cheveux si doux, que son parfum entêta ses sens. Son cœur menaçait d’exploser. Il déposa un baiser contre sa tempe, affectueux. Il n’avait jamais tenu une femme contre lui ainsi. Chevaleresque, il posa sa veste sur ses épaules avant de rougir à ses remerciements. Sa main glissa timidement dans celle de Wanda pour l’emmener à sa suite. L’envie était présente, elle le tiraillait pour la première fois de son existence. Mais c’était un gentleman et donc il ne pouvait pas se laisser ainsi aller. « je suis plus un céréales killer, qu’un serial killer, Wanda. Et si je t’emmène dans un coin sombre, ça ne sera pas pour te tuer. » Il avait dit ceci d’une voix plus caverneuse alors qu’ils arrivèrent devant le restaurant. Avant qu’il n’entre, il posa deux doigts sous le menton de la jeune femme pour qu’elle le regarde. Il n’était pas beaucoup plus grand mais il se pencha pour déposer ses lèvres sur la joue de sa compagne avec tendresse. « Et ça ne serait pas pour faire ça non plus. » Mais que lui arrivait-il ? Etait-il en train de perdre sa tête ? Ou son cœur ?

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Charles mentirait s’il disait ne pas être sous le charme de sa ravissante partenaire. Elle dégage quelque chose d’irréel si bien qu’il pourrait suspendre le temps pour le passer à ses côtés. Il se surprend à détailler son regard, ses gestes, ses tics. Tout chez elle l’ensorcelait et il se demandait si dans le fond, elle n’était pas un peu sorcière. Il parla donc -en confiance- de son orientation sexuelle. Enfin ce qu’il pensait l’être. Et alors qu’elle lui répondait avec une certaine nonchalance, il se demandait s’il ne l’avait pas trouvé. Bien sûr, la soirée n’était qu’à son aube donc il se ferait une conclusion à la dissertation qu’il écrivait dans sa tête à la toute fin. Quand il sentirait volontiers la chaleur de son corps contre le sien dans une étreinte platonique. Il ne pensait pas au sexe pour cause qu’il lui fallait une véritable connexion avec une personne avant de l’éprouver et qu’il ne l’avait que trop peu senti. Homme compliqué, trop intelligent pour la plupart des mortels, il se laissait faire ; posait son cerveau à la demande de la jeune femme. Il se surprit à plaisanter sur le mariage, sur un serment qui le lierait à la jeune femme pour une éternité qui lui semblerait bien trop courte. Homme galant et ô combien romantique, il savait qu’un jour, il poserait un genou à terre devant une Vénus qui lui aurait fait tout remettre en question. Purement monogame, il ne se voyait pas vivre dans le péché plus longtemps. Bien que les récents déboires d’Erik ait fait remettre ce plan en perspective. Il se demandait si une femme l’aimerait assez un jour pour se laisser passer la bague au doigt. Alors que Wanda lui posa une question sur son avenir, il passa sa langue sur ses lèvres avant de venir plonger s main dans ses cheveux. « Je dirai 4. » Il a un sourire charmant à l’intention de la petite vendeuse de rêves ésotériques pour baisser un peu le regard. « Cela peut sembler présomptueux mais j’ai toujours rêvé d’une grande famille. »

Il essaie de se faire rassurant à mesure qu’elle se confie sur son mari. Il a compris au travers de quelques mots qu’elle avait le cœur en peine. Charles posa délicatement sa main qu’il voulait réconfortante sur celle de sa charmante compagne avant d’avoir un sourire des plus charmants. Il ne cherchait pas à la courtiser pendant ce bref instant mais plutôt à lui faire comprendre qu’il était présent. Cette envie de se lever pour venir refermer ses bras autour de ce corps tout en courbes mais également si frêle le tiraillait. « Je me doute. Mais ne vous posez jamais des barrières en ma présence. » Sa voix était douce, chaude, enveloppante. Il représentait à lui seul un vrai cocon pour qu’elle puisse s’y blottir, s’y cacher le temps de panser ses plaies. Heureusement pour eux deux, la morosité n’avait pas leur place dans cet échange. « Je cuisinerai pour deux alors. » Son rire chaud sortit de sa gorge alors qu’il reprit une gorgée de sa boisson, ce qui fit taire ses ardeurs et chassa ses envies. « Oh je ne sais pas, lança-t-il tout penaud pour le coup en passant une main dans sa nuque, un de mes amis me dit que je suis trop raide. » Il avait mis du temps à comprendre ce que lui reprochait Erik mais il avait appris à se détendre. Sauf qu’il ne put empêcher le rougissement prendre possession de ses joues. Il avait tout sorte d’idées qui passait dans son esprit et la vision de cette femme vint s’implanter dans la conversation sans qu’il ne le contrôle. « Un jour peut-être. J’ai fait une libre interprétation. » Celle d’en rencontrer une, de se laisser aller aux joies de l’amour.

Et là de la séduction. Alors que ses doigts caressaient la peau veloutée de Wanda, celle de sa jambe. Il se mordilla la lèvre inférieure pour baisser un peu le regard. Est-ce que tout son corps avait la même texture ? Et son odeur, comment était-elle ? Il se leva à l’initiative de la jeune femme pour venir la serrer dans ses bras. Son cœur connut un élan inédit à mesure que ses bras se refermèrent sur le corps de Wanda. L’odeur féminine vient chatouiller ses narines à mesure qu’il essaie de calmer ce myocarde qui menace de sortir de sa poitrine. Puis, il glissa sa veste sur ses épaules en véritable gentleman avant de la prendre par la main. Elle était si petite comparée à la sienne et si délicate. Il avait le sentiment qu’il risquait de la broyer. « Tu n'aimes pas les surprises ? » Il s’autorisa un léger sourire séducteur. Du moins il espérait qu’il était séducteur ?! il n’en avait aucune idée. Il se tint en face d’elle, le dos droit pour venir poser deux doigts sous son menton. Ses yeux bleus rencontrèrent ceux curieux de la jeune femme. « Nous avons tout notre temps et plein de choses à vivre, Wanda. » Il se baissa pour poser ses lèvres sur sa joue. A deux doigts de faire plus. Sa main se perdit dans les cheveux soyeux de sa compagne et il ferma les yeux un instant en sentant les lèvres de Wanda sur sa joue. Une magicienne. Elle l’entraina à sa suite mais il freina des quatre fers. Charles se fit entreprenant et l’attira près de son corps. Ses doigts se perdirent dans sa nuque à mesure qu’il céda à son envie première et vint poser ses lèvres sur les siennes dans une douceur infinie.

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Charles se sentait plutôt proche de Wanda alors qu’il ne connaissait que peu de choses d’elle. mais pour un scientifique, boulimique de connaissances, elle représentait un nouveau savoir à acquérir. Comme une sorte de compétence sur un jeu-vidéo. Il l’écoutait avec attention ainsi que sa voix de velours, sentant sa douce chaleur enveloppante. L’universitaire plongea avec délice dans son si beau regard, se laissant éblouir par le lumineux sourire de la jeune femme. Il n’avait que cesse de chercher sa main, le contact lui étant presque devenu vital, brûlant le bout de ses doigts. Les voilà qui se lançait sur un sujet un peu maladroit. La descendance. Charles savait qu’il désirait une personne à ses côtés. une personne qui pourrait aisément avoir les traits de Wanda, avoir son rire si joyeux, ses yeux rieurs et pourtant désabusés à cet instant. Posant son index à sa tempe, il lui fit un charmant sourire avant de baisser son regard océanique, pointant vers la table. « Et vous ? » Il se pencha un peu vers elle, un ton badin sortant de ses lèvres pour la première fois de sa vie. « On peut s’arranger. » Il appuya le tout avec un clin d’œil enjôleur et décidant de ne pas revenir dessus pour une fois. Plus les secondes se transformaient en minutes voire en heure, il sentait en confiance. Pourtant, il n’avait pas beaucoup d’expérience en termes de rendez-vous, bien au contraire. Il s’agissait de son premier. Et le voilà qui se surprenait à essayer de séduire une charmante demoiselle qui semblait tout droit venir d’un rêve.

« Oh vous m’en voyez ravi, balbutia-t-il d’un air penaud. » Il se sentit devenir rouge comme une tomate et sa belle assurance s’envola prestement. Car même s’il tentait de déployer des ondes de charisme, il n’en restait pas moins démunie devant le charme ensorcelant de Wanda. C’était comme si son centre de gravité changeait subitement. Et qu’il s’ancrait totalement sur elle, hypnotisée par cette beauté fatale. A force de la voir toucher ses cheveux dans un tic nerveux, il vint se complaire dans un fantasme des plus simples à savoir : étaient-ils aussi doux qu’ils en avaient l’air ? Il l’ignorait, se posait la question et se jurait intérieurement d’obtenir des réponses à ce qu’il l’obsédait désormais : elle.

Il est donc décidé qu’ils changent d’endroit. Chevaleresque, tactile, il s’autorisa à la prendre dans ses bras. l’odeur sensuelle de Wanda vint remplir ses narines et il ferma un instant les yeux. Charles a toujours été sensible aux odeurs corporelles et celle-là est enivrante. La question fut supplantée par une autre : comment allait-il se détacher d’elle ? L’énigme se posa, demeura à mesure qu’il se jura d’y trouver une réponse. Il ne pouvait tout simplement pas, sa main dans la sienne. Leurs chaleurs se mêlèrent pour ne faire qu’une et elle était délicieuse. Il la couva d’un regard tendre avant d’éclater d’un rire franc. « Je me ferai un plaisir de te surprendre alors. Je peux être très créatif quand je veux. » Il s’autorisa le tutoiement pendant un instant avant de souffler un bon coup. Que lui prenait-il ? Perdait-il l’esprit ? Lui d’ordinaire si droit dans ses bottes, qui échafaudait mille scénarios bancals ? Charles ne trouva aucune réponse alors que devant le restaurant il s’autorisa quelques gestes tendres. « Moi aussi, souffla-t-il à mi voix. » Dans son regard brûlait une flamme incandescente alors qu’il se pencha. Il avait envie de l’embrasser mais n’osait pas encore. Il avançait à l’aveugle et s’était très déstabilisant. Grisant même. Pour la première fois, notre cher Charles se sentait vivant auprès d’une femme. Wanda vint lui rendre son baiser assez enfantin.

Et son monde bascula.

Il voulait cette femme. Ardemment. Mais pas d’une manière charnelle. Il voulait apprendre à la découvrir, la courtiser comme elle le méritait et pas uniquement à cause d’un rendez-vous dû à un site de rencontres. Il l’attira donc vers lui alors qu’elle s’éloigna. Ses doigts caressèrent sa nuque alors qu’il se pencha pour venir poser ses lèvres sur les siennes. Sans préambule. Il la sentit se raidir dans ses bras avant qu’elle ne lui rende sur le même ton. Le voilà qui se fait plus entreprenant, que le baiser en appelle un autre beaucoup plus passionné. Il la garde dans l’étau de ses bras avant de la laisser se perdre dans cette étreinte. Son cœur menaçait de quitter le navire de cette soirée dont il n’attendait rien. Il posa un ultime sur la chevelure soyeuse de sa compagne. « Me laisseras-tu essayer de te séduire ? Murmura-t-il sur un timbre plus rocailleux. » Il ne tentera pas plus ce soir que quelques étreintes et baisers chastes. Une femme comme elle devait être célébrée tous les jours et non consommée dès le premier soir. Elle méritait d’en connaître d’autres. De sourire davantage et de mordre la vie à pleines dents. Jeune et pétillante Wanda. Il entrelaça leurs doigts avant d’y poser ses lèvres, sondant son regard avec intensité. « On y va ? » Il s’autorisa à lui faire un sourire. De ceux qui dévoilent ses dents blanches, à la limite de l’euphorie enfantine. Comme si Noël venait d’arriver et qu’il avait un regard émeraude, un sourire adorable et qu’il s’appelait Wanda.