Toujours en vie / Tacha

Après une lutte acharnée contre les Chitauris et d’autres monstres extraterrestres, on avait réussi à les vaincre, non sans peine mais quand même. Les hôpitaux de New York étaient plus que débordé et j’avais demandé à Sam s’il pouvait m’emmener loin de là pour que je me fasse soigner. Il me déposa devant l’hôpital de Seattle. Oui oui, j’avais fait le voyage mais bon, il fallait que je puisse me faire soigner, ma blessure à la cheville semblait être anodine, mais on ne sait jamais. Il m’avait laissé me disant de l’appeler quand j’en aurai fini pour me ramener à la maison. J’acceptais en le remerciant. J’entrais moyennement difficilement dans les urgences et rempli les documents d’usage, lorsqu’une voix que je connaissais parfaitement me sortis de ma concentration. Je me levais un peu brusquement, oubliant que ma cheville ne tenait pas « Andrew ?? mais… comment est-ce possible ? » je me retrouvais à me tenir à lui comme je pouvais « Comment te dire… c’est une histoire assez longue… Je croyais t’avoir perdu à jamais et tu es là, devant moi »  Il décida de prendre soin de moi et là, c’est tout ce qui comptait. Oui j’étais ravie de le retrouver, il m’avait terriblement manqué et puis, il aurait pu se trouver n’importe où sur cette planète ou sur une autre. Il me demanda ce qu’il m’était arrivé. Par où commencer ? « Je crois que si je te raconte toute mon histoire depuis qu’on a retrouvé nos souvenirs, tu vas me faire interner en psychiatrie… » Je ne pouvais pas lui lâcher comme cela *Au fait, je suis Black Widow, je fais partie des Avengers. Je me suis sacrifiée pour sauver la moitié de l’univers, je me suis retrouvée à Storybrooke je ne sais pas comment, j’ai ressuscité et j’étais bloquée dans une sorte de monde parallèle. Puis je suis revenue, je me suis battue contre des Chitauris, puis Black Dwarf, c’est comme ca que je me suis blessée. * Entre temps, Andrew avait envoyé promener l’interne qui voulait me faire les premiers soins. Je souris à moitié en regardant faire l’homme pour qui mon cœur battait « On va commencer doucement… Je ne m’appelle pas Tacha, mais Natascha Romanoff… En soit, je peux toujours être Tacha pour toi, ca ne change rien à ce niveau-là. Je ne suis pas professeur de sport et karaté mais une Avengers… Tu en as déjà entendu parler je pense ? »

Je jouais la dure du mieux possible. A dire vrai, j’avais tenu le coup durant tout le combat mais je souffrais au niveau de l’abdomen, de ma jambe, bref je crois que cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été dans un état si pitoyable. Pourtant, rien que de voir Andrew me faisait presque déjà du bien. « J’étais chez moi à New York. C’est un ami très proche qui m’a déposé parce que les hôpitaux là-bas sont surchargés » pour le moment, j’étais bien contente qu’il ait choisi cet hôpital. Sans quoi, je n’aurai sans doute jamais retrouvé mon amour. Il m’emmena très rapidement me poser dans un lit pour m’ausculter. Est-ce que vraiment il avait le droit puisque nous étions ensemble ? Sur le moment, je m’en fichais. A dire vrai, je crois que personne d’autre n’aurait pu m’approcher. Il me dit qu’il ne risquait pas de me faire interner, je fronçais les sourcils l’air songeur « Comment ça ? Tu as vécu quoi ? après Storybrooke, ou avant ? » Après tout, nous avions vécu des choses magnifiques ensemble à Storybrooke, mais je ne savais pas quelle était sa vie avant, quelle était sa vie aujourd’hui. Nous ne nous étions pas vu durant une année, il en avait pu se passer des choses. Par chance, il ne me prit pas pour une folle. « Si je te dis, Captain America, Iron Man et les autres, je pense qu’ils sont un peu plus connus que moi. Mais oui, un de nos trucs c’est d’être des super-héros parait-il. Du coup, de Monsieur Romano tu es devenu Monsieur comment ?» Tout en discutant, Andrew vérifia mon abdomen et je ne pus m’empêcher de lâcher un « Outch ! Là ca fait mal » quand il arriva vers mes côtes. En l’entendant me demander ce qu’il m’était arrivé, je ne pus m’empêcher de sourire, repensant, au combat « Tu veux vraiment savoir ? Ne fais pas une attaque s’il te plait » Instinctivement, je déposais ma main sur la sienne. Je savais qu’il pourrait prendre peur en entendant mes explications « A dire vrai, j’ai dû combattre Black Dwarf, un lieutenant venu d’un autre Univers… Bref, la bataille a été rude. Je me suis pris un sale coup par un Chitauris, une sorte de bestiole qui accompagnait le lieutenant. » Son regard n’augurait rien de bon « Andrew, dis moi ce que tu penses que j’ai s’il te plait… » En général, les médecins essayaient de cacher la vérité avant d’avoir les réponses, mais c’était différent avec moi, enfin pour moi.  

Sincèrement, je n’aurai pas pensé retrouvé Andrew dans un hôpital, surtout quand je me rappelais ce que nous avions vécu à Storybrooke. J’étais bien entendu heureuse que ce soit lui qui s’occupe de moi, même si dans l’immédiat, je voulais juste qu’on fasse diminuer mes douleurs. Je ne pus retenir un petit sourire quand il me demanda si je n’aurai pas mieux fait d’aller dans un hôpital à New York. « Ils sont assez débordé sans que je leur rajoute du travail. Et puis, là bas je passe vraiment pour une héroïne et je n’avais pas envie de devoir raconter ma vie à tout va » En disant cela, je me rendais compte que n’importe où j’aurai été amenée à me faire reconnaitre. Par chance, il n’était pas un grand adepte des super-héros, du moins il ne m’en donnait pas l’impression. Dans son regard, je sentais que j’étais juste SA Tacha qu’il avait retrouvé et qu’il voulait me soigner du mieux possible. En écoutant le récit de l’homme dont j’étais amoureuse, je ne pus retenir mon sourire. J’étais bien placée pour le comprendre, j’avais vécu la même situation, enfin presque. Je l’écoutais très attentivement « Tu n’as pas besoin d’expliquer quoi que ce soit… je suis également morte pour sauver la moitié de la planète si je puis dire. Je me suis sacrifiée à la place de mon meilleur ami, Clint et en fait mon âme a dû se retrouver à Storybrooke et maintenant, je suis là. Excuse moi pour la question, mais pourquoi est-ce que tu poursuivais une trafiquante d’enfants ? Ce n’est pas plutôt le rôle de la police de s’occuper de ça ? » Après tout, il fallait que je connaisse un minimum son histoire. J’étais vraiment soulagée que pour lui, les Avengers ne l’ait pas plus intéressé que cela, même si je ris tout doucement. Si je riais plus fort, je risquais d’avoir très mal. « Et bien… moi qui pensais que tout le pays connaissait les Avengers! Je suis soulagée que tu sois un lambda dans cette catégorie. » Je me laissais ausculté, faisant un peu la grimace quand j’avais vraiment mal. Ils avaient également eu des chitauris ici ? Je ne le pensais pas… pour ma cote cassée, je m’en doutais un peu quand même. « Je ne les pensais pas aussi ici… si on avait su on serait venu avant je pense. Pardon ? Moi me reposer ? Mais je ne peux pas… Mes coéquipiers ont besoin de moi le plus vite possible, même si ce ne sera que temporaire. Je n’ai pas très envie d’être à l’autre bout du pays alors que tu vis ici… T’en fais pas, je suis assez bonne pour gérer mon stress parait-il… » Andrew m’installa dans la machine pour que je sois examinée de fond en comble. Je trouvais que cela tardait quand même au bout d’un moment et fini par demander simplement « Y en a encore pour long ? Je commence à avoir des nausées et des vertiges »

Je comprenais les craintes d’Andrew, mais en même temps, je pense que j’étais bien plus solide qu’il ne pouvait le penser. Je n’aurai pas fait tous ces kilomètres en volant si je me vidais de mon sang. Même si j’étais bien contente d’avoir été prise en charge très rapidement. ca devenait douloureux. « Andrew, je suis vivante, d’accord ? C’est tout ce qui compte après tout non ? » En tout cas, pour moi c’était le plus important, avec le fait que je l’avais retrouvé. Finalement, je ne connaissais que le Andrew qu’avait pu créer Regina et comme j’étais déjà tombée amoureuse de lui, je n’avais aucun doute sur le fait que le Andrew de ce monde-ci allait me plaire tout autant. Je l’écoutais attentivement. À première vue, je n’étais pas la seule à avoir eu une vie trépidante. « Donc tu m’annonces comme ça que tu es bipolaire aussi dans ce monde ? Enfin, je veux dire, je m’en contrefiche, mais c’est toujours bon à savoir si tout à coup tu pars en crise. Est-ce qu’au moins tu l’acceptes mieux ? » lui demandais-je en souriant, me rappelant d’un épisode qui était très difficile dans notre autre vie si je peux l’appeler comme ça ? Andrew ne voulait pas accepter la réalité et refusait tout diagnostic. En voyant l’air inquiet de mon chéri qui m’auscultait, j’avais un peu peur de ce qu’il allait trouver. Est-ce que cette fois j’avais été trop loin ? « Je veux bien m’arrêter le temps des examens, mais plus longtemps, ca risque d’être difficile… Je ne tiens pas en place et comme je te dis je suis sûre que quelqu’un à besoin de moi » J’écoutais mon, dorénavant, médecin et me laissait faire les examens. Il me demandait si j’avais reçu un coup à la tête «Il se passe quoi avec ma jambe ? Enfin si c’est bien ca… C’est bien possible… j’ai reçu tellement de coups que je ne sais plus exactement où j’en ai ramassé.  Mais j’ai un peu mal à ce niveau là c’est vrai » dis-je en montrant l’arrière gauche de mon crâne. Finalement, il m’installa dans une chambre et resta près de moi. Je me sentais épuisée, vidée, mais sa demande me surpris un peu pour le coup. « Andrew… tu m’as énormément manqué aussi. Je rêve de pouvoir vivre avec toi, mais c’est compliqué… Tu es ici à Seattle, moi à New York, comment voudrais-tu procéder ? » Je ne pouvais pas me dédoubler. J’avais besoin d’Andrew dans ma vie, j’en étais certaine, mais j’avais aussi besoin des Avengers. Tout le monde ne savait pas encore que j’étais vivante et il fallait que je puisse le crier haut et fort. Je pense que cela faisait beaucoup en peu de temps pour ma tête- « Le temps que je me remette, je veux bien m’installer chez toi… » Je tenais sa main dans la mienne. Tout ce que je savais, c’est que je l’aimais tendrement, mais cela serait difficile de vivre si loin l’un de l’autre.

Par quel miracle est-ce que Falcon m’avait emmené jusqu’ici ? Est-ce qu’en réalité, il ne m’avait rien dit mais trouvé la trace d’Andrew ? C’était la question qui me passait par la tête à ce moment. En tout cas, je devrai le remercier pour ce voyage. Sans lui, je n’aurai pas retrouver l’homme que j’aime, ou du moins, pas tout de suite ni comme cela. J’étais heureuse et je dirai apaisée d’être prise en charge par Andrew, même si son humour me faisait un peu mal aux côtes. « J’aurai envie de te serrer dans mes bras pour ne plus te lâcher, mais je pense que dans mon cas, c’est déconseillé non ? » Cela allait vraiment être difficile de rester sans trop bouger et ceux pour je ne sais pas combien de temps. Je hochais la tête positivement quand il me dit que nous avions de la chance de vivre longtemps tous les deux. « Avoir un médecin à domicile peut être une très bonne chose. Au moins, je ne me blesserai plus autant que lors de cette bataille » Je me remémorais les souffrances que j’avais pu connaitre enfant, mais très vite, le sourire d’Andrew me les fit oublier. J’écoutais la liste des arguments de mon petit ami pour me faire rester tranquille. Elle était bien alléchante, mais je savais d’avance que cela ne serait pas très facile pour moi. « Et voir le soleil dehors ? C’est pas au programme ? Même si je te promets de rester mes fesses posées sur une chaise roulante ? » Je tentais de l’amadouer avec mon regard de petite fille en presque détresse. Je ne survivrais pas de rester enfermée. Je tentais de prolonger le baiser d’Andrew, mais ma côte se fit sentir. Je restais bête devant la proposition de me suivre à New York. Je pensais que toute sa vie était ici. Je me mis à sourire doucement imaginant la tête de Clint et des autres s’ils me voyaient rentrer à la base avec mon petit ami qui n’a rien à voir avec notre monde. Il m’expliqua alors les relations à distance avec sa sœur « Je comprends… j’aurai juste quelques téléphones à faire mais il est bien clair que tu seras le bienvenu à la base des Avengers, ou n’importe où ailleurs si tu préfères. » Je ne pouvais pas me mettre à sa place et encore moins l’obliger à venir vivre là bas avec moi. « On pourra prendre notre nouveau départ ensemble, là où tu le désires mon amour » Je fermais les yeux doucement, une douleur se faisant sentir dans ma tête, comme une migraine explosive. Je mis ma main sur mes tempes, espérant diminuer la douleur.