Complètement déboussolée / Emma

AVENGEDINCHAINS

Complètement déboussolée

Depuis le début de ma grossesse, Killian avait dû traverser une nouvelle épreuve. Alice avait disparu du jour au lendemain, sans aucune explication. Il pensait déjà l’avoir perdue une première fois lorsque je l’avais retrouvée, mais cette fois-ci, pas de trace, rien. Mais elle était réapparue pour la plus grande joie de Killian, jusqu’au moment où elle lui avait annoncé porté l’enfant de Jefferson. Il était passé par à peu près tous les états d’âme possible, mais j’avais réussi à le faire revenir au calme. Étant moi-même enceinte de quasiment 7 mois, je devais me ménager et il prenait un maximum soin de moi. Heureusement qu’il y avait cela pour qu’il ne devienne pas fou je crois. Je me promenais non loin du Jolly Roger, comme à mon habitude, maintenant que les nausées étaient bien loin derrière moi, lorsque la voix d’Alice me sorti de ma rêverie. « Oh bonjour Alice je vais, enfin, nous allons plutôt bien et toi ? Je suis heureuse de te revoir » Après tout, si elle avait décidé de quitté le royaume enchanté, ce n’était pas ma faute et cela me faisait vraiment plaisir qu’elle soit de retour parmi nous. Je voyais qu’elle ne semblait pas très à l’aise et finalement, elle me demanda si j’avais du temps pour discuter avec elle. Je lui fis un très large sourire. Je n’étais de loin pas la mère exemplaire, mais si je pouvais me rattraper en tant que belle-mère, je le ferais sans hésiter « Bien entendu, tu veux qu’on aille s’installer sur le pont ou tu préfères rester à quai ? » Après tout, peut-être qu’elle était mieux les pieds sur la terre ferme, ne sait-on jamais. « Je ne sais pas si je suis la mieux placée pour te parler de grossesse, vu de quand date la naissance de Henry, mais si je peux t’aider, je le ferai volontiers. Et par rapport à celle que je vis actuellement, c’est différent, je suis un peu plus âgée que toi quand même… d’ailleurs, félicitations, ton père m’a annoncé que tu attendais un heureux évènement également. Je ne te cache pas que cela lui a fait quelque chose quand même » Je lui souris sincèrement. Qu’une femme puisse donner la vie, c’était à mon sens, la chose la plus merveilleuse qui soit. « Je t’écoute, dis moi tout » Si elle avait des questions, il valait mieux qu’elle me les pose sans que je cherche à deviner ce qu’elle voulait savoir.

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Complètement déboussolée

Revoir Alice ne ferait que du bien à Killian et à moi aussi certainement. Je m’étais attachée à cette jeune femme, pas comme si elle était ma belle-fille, mais plutôt comme une sœur. Oui cela peut-être étrange, mais la casquette de la belle-mère, très peu pour moi. Je préfère avoir une relation fraternelle avec elle. Et d’ailleurs, le fait qu’elle vienne me parler le prouvait un peu. Quand elle me demanda si on savait si elle aurait un petit frère ou une petite sœur, je souris « Et bien nous ne voulons pas le savoir… et dans cette partie du royaume, je ne suis pas sûre que ce soit possible de le savoir mise à part avec l’aide de Rumple, donc on va éviter… Mais j’ai le pressentiment que tu auras un petit frère. » Après tout, elle avait le droit de savoir ce que je sentais au fond de moi. En vrai, j’espérais surtout que ce soit un garçon pour Killian. Il rêvait d’avoir un fils et de pouvoir s’en occuper pleinement. Je la suivis sur le pont où nous allions nous installer pour discuter. Mes hormones me jouaient des tours parfois et c’était vrai, je n’étais pas tellement plus âgée qu’Alice. Sa remarque me fit d’ailleurs rire doucement « Oui c’est vrai, pardonne moi… Mais vu que Killian n’est pas très vieux non plus, enfin… on se comprend » D’apparence du moins il n’était pas très vieux, la réalité était autre, mais pour moi, il restait jeune. « Tu ne crois pas que ce qui lui a surtout déplu c’est de savoir qui est le père de ton enfant ? Pas prévue, je ne le savais pas… mais comment tu le vis ? » Après tout, les grossesses imprévues, je connaissais. C’est ce que j’avais vécu avec Henri et on voit où cela m’a mené. Non pas que je le regrette aujourd’hui, bien au contraire ! Je ne peux pas m’empêcher de penser que sans Henry, je n’aurai pas rencontré Killian et mes parents, ainsi que tous les autres êtres magnifiques qui illuminent ma vie. En entendant les inquiétudes d’Alice, mon cœur s’adoucit encore plus « Je t’arrête de suite ! Si tout était dans les gênes, j’enfanterai un pirate avec un cœur de sauveur, tu imagines le truc ? Alice, tu n’es pas ta mère ! Ton père et moi sommes là aujourd’hui et Jefferson aussi et je suis persuadée qu’il va t’aider au mieux dans cette nouvelle aventure. Rien que le fait d’avoir peur montre que tu seras une bonne mère » En entendant Alice se demander quand elle arrêterait de pleurer, je rigolais « Il me semble qu’on arrête de pleurer le jour où notre enfant quitte la maison… il y aura toujours une raison pour pleurer, mais t’inquiète pas, une fois que tu auras accoucher ca ira déjà un peu mieux… Enfin, après la chute des hormones »

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Complètement déboussolée

Ma grossesse arrivait à son terme plus vite que je ne l’aurai imaginé au final. 9 mois cela passe vraiment très rapidement et contrairement à la grossesse pour Henry, je m’étais éloigné de tout ce qui était médical. Du coup, je n’avais pas un suivi très précis. Je savais quand avait été conçu ce bébé approximativement donc, mon accouchement pouvait être vraiment imminent comme un peu moins. Je pouvais comprendre le désir d’Alice de découvrir le monde moderne, maintenant que nous pouvions voyager assez facilement. Je mis ma main doucement sur l’épaule d’Alice « Je suis sûre que tu seras une grande sœur magique à tout point de vue et une maman encore mieux » Je sentais qu’Alice avait besoin d’être réconfortée, rassurée, ce que je pouvais comprendre. Ce n’est pas facile, d’autant plus quand cela n’est pas dans les plans immédiats. Le futur grand-père, Killian, père de mon enfant, c’était assez étrange à imaginer et je me surpris à sourire. « Je t’avoue que je suis assez perdue… Entre ton père qui est à peine plus âgé que toi au final et mes parents pour qui c’est pareil, il m’a fallu du temps pour m’y habituer et je ne suis pas sûre de l’être totalement. J’ai plus l’impression d’être en colonie de vacances que dans ma famille à dire vrai. » En parlant de famille, je ne savais pas si Alice était au courant de la demande que m’avait fait Killian. Il faudrait que je pense à le lui signaler. Je cherchais le meilleur moyen de rassurer Alice, mais ce n’était pas facile « T’inquiète pas pour ton père, je lui parlerai pour Jefferson. Il faudra du temps mais ca devrait passer, du moment qu’il se montre à la hauteur de la belle et douce fille du sanguinaire Crochet » dis-je en rigolant. « Le fait que tu ne te sentes pas prête, ca prouve que tu n’es pas quelqu’un d’horrible mais quelqu’un qui écoute ses ressentis et surtout ses émotions. Tu sais, quand j’attendais Henry, j’avais beaucoup de mal à le vivre également. D’autant plus que son père, Neal ou Baelfire si tu préfères, m’avait abandonné. Bon aujourd’hui je sais toute l’histoire donc ça passe mieux mais voilà. Je ne me voyais pas non plus faire partir cet enfant de mon ventre. Et je t’assure qu’à l’heure actuelle, je regrette également de l’avoir laissé à la naissance. Je me dis que nous aurions pu vivre une vie magnifique tous les deux. En revanche, je ne regrette pas grâce à ton père, mes parents, toi, toutes les personnes merveilleuses que j’ai pu rencontré » Je souris en entendant les plus grosses craintes que pouvait avoir Alice. Elles étaient fondées vue le patrimoine génétique, mais je sentais qu’elle serait parfaite dans ce rôle. « Alice, ta mère était perdue et désemparée je pense… Tu ne seras pas seule, comme je te l’ai dit. Nos bébés n’auront que très peu d’écart, du coup, je t’aiderai du mieux possible, sans t’enlever ton rôle de mère. Je ne suis pas prête à être grand-mère même si je ne suis pas ta mère, mais tu peux compter sur moi en temps que tata, soutien, tout ce que tu voudras. Notre maison est ta maison autant que tu en as besoin, et pour Jefferson aussi » Même si dire cela m’arrachait un peu la gorge, il fallait qu’il soit le bienvenue pour le bien de tout le monde. Killian et sa réaction ? Je m’en occuperai en temps voulu. Dans l’immédiat, je voulais surtout qu’Alice se rende compte qu’elle ne serait jamais comme sa mère. « Parce que tu as l’impression que j’ai eu un exemple de parentalité ? Mes parents m’ont foutu dans une armoire dans un arbre magique alors que j’avais à peine quelques heures… Tu vois le décor ? » Je ne pus m’empêcher de rigoler en pensant à cela. Heureusement ils s’étaient rattrapé depuis nos retrouvailles. Je caressais doucement les cheveux d’Alice pour lui montrer qu’elle ne serait pas seule « Ne t’en fais pas, on s’en remet assez rapidement surtout si on est bien entouré ! Killian, j’en fais une affaire personnelle ! Il ne peut pas repousser le père de son petit-fils ou petite-fille pour de vieilles querelles. Je trouverai un moyen pour qu’il l’accepte. Je ne te promets pas qu’ils aillent boire du rhum ensemble, mais si déjà, ils arrivent à être dans la même pièce ce sera bien. Des conseils ? Il faut que tu apprennes à savourer cette vie qui grandit en toi. C’est ton enfant, ton sang, ta chaire. Remercie le ciel pour ce merveilleux cadeau et tu verras, les choses iront bien. Est-ce que tu as déjà commencé à rassembler des affaires pour cet enfant ? » Il était important qu’elle puisse se projeter. Si elle n’avait encore rien, il fallait qu’elle se dépêche pour commencer afin de vraiment réaliser qu’elle allait être mère.

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