It's just a joke.. again - feat Brittany

Je suis arrivé le : 15/03/2021

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J'avais toujours la même motivation pour le travail. Je suis quelqu'un de particulièrement positif et en tant qu'infirmier je sais que j'aide les autres. Pas au même titre que les médecins certes, mais c'est quand même moi qui suis présent pendant leur convalescence. Je m'occupe des petits soins, mais surtout je prend le temps de les écouter ce que les médecins n'ont généralement pas le temps de faire. On aime bien au boulot me filer les tâches dites ingrates. Ramasser du vomi, lavement, bref ce genre de petites choses qui paraissent dégradante pour les autres, mais il faut bien les faire non ? Je sais que les gens pensent que je suis un peu simplet parce que je ne rechigne jamais à la tache, ils aiment aussi me faire toutes sorte de blagues. En ce moment c'était un peu leur spécialité je dois dire. J'essayais de ne pas y prêter attention sinon cela les rendraient important et puis ils ne faisaient que s'amuser.. Aujourd'hui j'avais trouvé une photo de moi habillé en bisounours de couleur rose assis sur une licorne et entouré d'un arc en ciel. Vous voulez savoir à quel niveau je suis un cas désespéré ? Ca m'a fait sourire. Evidemment ils l'avaient distribué à tout l'étage et certaines étaient même accrochées sur les murs. Après plusieurs heures à faire mon travail ça continué à rire dans les couloirs, sur mon dos certes, mais j'étais bien trop gentil pour m'en rendre compte. Un collègue passa non loin de moi."Hey Castiel, c'est bien la première fois qu'on te vois monter quelque chose.." Ca provoqua quelques rires non loin de la. Je souris, c'était juste des petites blagues et puis ils n'avaient pas tord dans le fond. Ils allaient se lassaient comme toujours, fallait juste être patient.

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It's just a joke again

Depuis quelques semaines, je vivais sur un petit nuage avec l’insaisissable Tyron. Même si plusieurs personnes avaient essayé de me mettre en garde contre lui, mais je me fiais à mon instinct qui me disait clairement qu’il n’était pas si mauvais que ce que tout le monde pensait. Après de bons moments passés auprès de l’homme pour lequel je développais des sentiments, j’étais de retour à bord de mon ambulance. Quelques petites interventions sans grande importance avant de revenir à l’hôpital. Tout en saluant mes collègues, je me rendis compte qu’il y avait des photos de Castiel placardée un peu partout. Je levais les yeux au ciel, ils n’avaient donc rien de mieux à faire que de martyriser ce trop gentil jeune homme ? J’avais presque mal au cœur pour lui. Je ne suis pas de nature à m’énerver mais qu’on s’en prenne à des personnes qui sont un peu plus faible que soi pour X raison, je ne le supportais pas. Au détour d’un couloir, j’entendis une voix clamé assez fort que c’était bien la première fois qu’on le voyait monter quelque chose. J’arrivais très très rapidement sur place et me postant aux côtés de Castiel, je lançais « On n’a pas tous besoin d’afficher fièrement ce qu’on monte tu sais… Et méfie toi parce que si tu continues sur ta lancée, tu rirsques d’être démonté toi » Après tout, je voyais bien que Castiel n’avait pas grand monde dans son camp, malheureusement. Je le pris par le bras « Viens on va boire un café et laisser ce misérable jaloux… Je suis sûre qu’il rêverait d’être à la place de la licorne » J’entendis certains des collègues lâcher des *Ouuuuuh* Je finis par m’assurer que mon ami allait bien « Tu supportes ces moqueries depuis combien de temps ? »

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Leur petit jeu ne me touché pas vraiment, j'avais l'habitude on va dire. Je préférais en rire, de doute manière j'étais persuadé qu'ils ne faisaient que rigoler, que ce n'était pas méchant. Naïf moi ? Oh oui. J'essayais toujours de penser de façon positive, pourquoi après tout s'en prendraient-ils à moi ? Qu'est-ce qu'ils auraient à y gagner ? Je ne suis que Castiel, le petit infirmier. Je préférais les ignorer et faire mon travail, même quand on m'attaqua dans les couloirs. Je comprenais ce qu'il voulait dire par c'est la première fois qu'on te vois monter quelque chose. Le sujet des femmes est un peu sensible pour moi c'est vrai, je suis souvent très vite catalogué comme le bon copain, le confident, le meilleur ami, mais j'ai rarement la carrure du petit ami. « On n’a pas tous besoin d’afficher fièrement ce qu’on monte tu sais… Et méfie toi parce que si tu continues sur ta lancée, tu risques d’être démonté toi » Je ne l'avais pas vu venir celle là, Brittany qui n'avait vraiment pas l'air contente de ce qu'il venait de me dire. Comme souvent je préférais me taire, j'aimais pas les conflits, j'avais même envie de partir loin à ce moment là. Cela dit elle m'attrapa le bras alors je n'eus d'autre choix que de la suivre. « Viens on va boire un café et laisser ce misérable jaloux… Je suis sûre qu’il rêverait d’être à la place de la licorne » Je me mis à rire à sa remarque, ça s'était drôle. "Je ne suis pas contre un café." Je lui souris doucement. Brittany je la connaissais un peu, on se croisait assez souvent dans les couloirs et elle m'impressionnait beaucoup de part sa force de caractère, clairement ce n'est pas le genre de femme que j'irais mettre en colère si vous voyez ce que je veux dire. Elle n'en restait pas moins gentille avec moi et me défendait même parfois, comme aujourd'hui. « Tu supportes ces moqueries depuis combien de temps ? » Des moqueries ? Non c'était pas ça, c'était au pire de l'humour un peu douteux non ? "Oh tu sais ils ne sont pas méchant, je suis sur qu'ils ne pensent pas à mal. Ils sont comme ça depuis.. depuis toujours en fait je crois." Je souris, aussi loin que je me souvenais ils avaient toujours été comme ça avec moi. Arrivé à la cafétéria on passait prendre un café au moment de payer je fis signe à Brittany "C'est pour moi, pour te remercier de tout a l'heure." Je lui souris et réglais la note avant de nous assoir à une table tranquille. Bon bien vite je sentis quelques regards se tournaient vers nous, je ne sais pas si c'était parce que je buvais un café avec elle ou si quelques photos trainaient ici aussi. Je décidais de les ignorer. "Cava toi ?" Je suis quelqu'un qui se préoccupe beaucoup des autres, je déteste parler de moi.

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Je voyais bien que Castiel ne prétait pas attention aux moqueries que lui faisaient ses collègues, mais c’était dans ma nature de venir en aide à qui me semblait en détresse. Merci mon job d’ambulancière ! On aurait aussi très bien pu me surnommer Mère Teresa pour le coup, mais je n’aimais pas les harcèlements et même s’il me disait le contraire, je savais que c’était le traitement de faveur auquel il avait le droit. Entendre Castiel rire de ma blague quelque peu douteuse me mit du baume au cœur et me fit penser que j’avais bien fait d’intervenir. Heureusement qu’il avait accepté mon café, sinon j’aurai eu l’air fin. « Alors allons-y » En règle général, je ne restais jamais bien longtemps au sein de l’hôpital, mais pour le coup, j’étais bien contente d’avoir fait différemment. D’autant plus que Castiel était du genre gentil et de bonne compagnie. J’avais fini par lui demander depuis quand il subissait ses moqueries et quand il me répondit depuis toujours, je fis des yeux ronds. Il supportait ça depuis qu’il était là ? Je n’arrivais pas à comprendre. Est-ce que Castiel était naïf ? J’en doutais quand même fortement. Il me semblait bien dans sa peau. « Tu veux dire… il n’y a pas un jour de répit ? Mais tu te rends compte que c’est du harcèlement ce qu’ils font là ? Il faut que tu en parles à ton supérieur, il pourra faire quelque chose, mais tu ne peux pas continuer à travailler dans ces conditions » Lorsqu’il me paya mon café, je le remerciais avant de le suivre à une table. Je ne pus m’empêcher de sourire quand il me demanda si ça allait. Je ne voulais pas le forcer à me parler de lui et des problèmes qu’il pourrait rencontrer au travail ou même à l’extérieur. « Ecoute, je peux dire que tout va pour le mieux en fait… J’ai rencontré quelqu’un et je crois que je découvre ce qu’est l’amour. Et toi comment ca va en dehors du travail ? » Ouais bon, d’accord, je ne voulais pas le forcer à me parler, mais en même temps, je ne pouvais pas ne pas lui poser la question toute simple de savoir comment il allait…

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Je ne voyais pas ce que j’avais à gagner à leur répondre. Ils n’auraient que ce qu’ils voulaient je suppose ? Je pense qu’ils cherchent à me pousser dans mes derniers retranchements, mais il m’en faut beaucoup pour me mettre en colère. Je ne sais même pas si j’en suis capable en réalité je ne me souviens pas de m’être laissé envahir par la colère un jour. J’avais accepté de boire un café avec Brittany, parler à une amie me ferait un peu de bien. Une fois nos cafés en mains, on a pris place à la cafétéria. Elle me demande depuis quand ça durait, pour moi ça avait commencé rapidement après mon arrivée. « Tu veux dire… il n’y a pas un jour de répit ? Mais tu te rends compte que c’est du harcèlement ce qu’ils font là ? Il faut que tu en parles à ton supérieur, il pourra faire quelque chose, mais tu ne peux pas continuer à travailler dans ces conditions » Elle s'emballait un peu de mon point de vue. C’était juste de l’humour, peut-être un mauvais humour, mais de là à faire ma victime au chef, non je n’étais pas pour. De plus, ça n'arrangerait rien à la situation. “Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, déjà parce que ça leur ferait certainement plaisir et je ne veux pas que mon travail en soit affecté. Tu veux qu’il fasse quoi de toute façon ? Il va leur demander de se calmer ? Ce sera encore pire après. Je les laisse dire t’en fais pas, ça ne me touche pas.” Effectivement dans la plupart des cas je ne prêtais pas attention aux remarques, parfois un peu plus, mais j’arrivais à gérer. Je ne voulais surtout pas aggraver les choses. Je lui ai demandé si elle allait bien, je préférais parler d’elle. « Ecoute, je peux dire que tout va pour le mieux en fait… J’ai rencontré quelqu’un et je crois que je découvre ce qu’est l’amour. Et toi comment ca va en dehors du travail ? » Je souris, c’était une bonne nouvelle pour elle en tout cas. “C’est super pour toi ça, il a de la chance ! Moi ? Oh.. Pas grand chose. Je pense adopter un chien ou un chat pour me sentir un peu moins seul.” C’était d’une tristesse.. Je m’en rendais compte moi même. “C’est pitoyable.. Je suis pitoyable ?” C’était une vraie question. La solitude me pesait parfois, mais je n’avais pas encore rencontré la bonne personne, enfin si, mais je ne le savais pas encore.

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Quand je voyais les réactions que n’avait pas forcément Castiel, je ne pus m’empêcher de me demander si je n’étais pas trop sanguine ? En tout cas, il ne semblait pas tellement touché par ce que les autres disaient sur lui. A sa place, j’aurai déjà distribué quelques baffes je pense. Je ne sais pas s’il avait déjà subit du harcèlement lorsqu’il était plus jeune, mais personnellement, j’avais bien l’impression que c’est ce qu’il était entrain de vivre actuellement et cela était illégal. Quand je lui proposais d’en parler à son supérieur, il me demanda à quoi cela servirait « Je t’admire sincèrement. Je crois que je ne pourrais pas travailler dans les mêmes conditions que toi. Je veux dire, être moqué sans arrêt, ce n’est pas fatigant à la longue ? Et ton supérieur pourrait leur mettre un avertissement ! Le harcèlement est punissable et je crois bien que dans la charte de l’hôpital il doit y avoir un article là-dessus » non je ne connaissais pas le règlement par cœur, mais dernièrement, je m’étais retrouvée à le lire pour passer le temps. Vous savez, quand c’est calme et qu’il n’y a plus rien à faire, faut bien s’occuper pour ne pas devenir fou. Et après avoir mis une énième raclée au Uno à mon partenaire, j’avais préféré faire un petit peu de lecture. Je ne criais pas trop sur tout les toits que mon petit ami c’était Tyron, parce qu’il n’avait pas vraiment très bonne réputation en ville. L’ours souvent mal-luné voilà comment certaines personnes me l’avaient décrit. Pourtant, il n’était pas comme ça avec moi. Il avait une part de lui très sensible, douce qui me plaisait autant que son mauvais côté. « Oh quelle bonne idée ! Mais si vraiment tu veux de la compagnie, je te conseille de prendre un chien. Les chats sont réputés pour être très solitaire… Mais tu n’as un humain dans ta vie ? » Ok, dit comme cela c’était vraiment bizarre… Après tout, on m’avait toujours dit que tous les couples méritaient l’amour et je n’aimais pas m’avancer sur les préférences de Castiel. Ce n’est écrit sur le front de personne J’aime les hommes ou J’aime les femmes. Bien qu’il existe toutes sortes d’amour. Il finit par me demander s’il était pitoyable. Je faillis recracher mon café « Non ! Non tu n’es pas pitoyable, pourquoi me demandes-tu cela ? » Ce n’était pas le genre de question auquel tu t’attends quand tu prends un café en fait…

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Je gérais ce genre de situation toujours de la même manière. Je faisais mine de sourire et je passais à autre chose. C’était mieux pour tout le monde. En tout cas, je ne voyais pas d’intérêt à entrer dans leur jeu même si cela ne les freine pas dans leur mesquinerie. J’appréciais l’aide de Brittany, mais je savais aussi qu’elle ne serait pas sans conséquence. Je ne savais pas encore ce qu’ils allaient faire pour me faire payer ça, mais c’est sûr qu’ils le feront. Je n'étais vraiment pas pour en parler à mes supérieurs, j’avais passé l’âge d’aller me plaindre à la maîtresse.. Je devais me débrouiller seul. « Je t’admire sincèrement. Je crois que je ne pourrais pas travailler dans les mêmes conditions que toi. Je veux dire, être moqué sans arrêt, ce n’est pas fatigant à la longue ? Et ton supérieur pourrait leur mettre un avertissement ! Le harcèlement est punissable et je crois bien que dans la charte de l’hôpital il doit y avoir un article là-dessus » Je ne sais pas si je méritais de l’admiration ou de la pitié en réalité. Évidemment que j’aurais préféré avoir des collègues plus prévenants, moins tyranniques, mais on s’y fait à la longue. J’hausse les épaules doucement. “Je n’y prête pas forcément attention, je suis là pour faire mon travail, m’occuper des patients. Le reste c’est pas important.” Dans le fond ça l’était un peu, mais je préférais me dire que non histoire de me protéger sinon ce serait admettre que je suis la bonne poire de l'hôpital et je suis trop sensible pour pouvoir gérer ça. On parla un peu de nous, elle avait quelqu’un dans sa vie et c’était une bonne nouvelle elle méritait d’être heureuse. Quand on a parlé de moi, j'étais un peu gêné. J’étais célibataire depuis bien trop longtemps.. La solitude était parfois pesante alors c’est vrai que je pensais de plus en plus à adopter un animal. « Oh quelle bonne idée ! Mais si vraiment tu veux de la compagnie, je te conseille de prendre un chien. Les chats sont réputés pour être très solitaire… Mais tu n'as pas un humain dans ta vie ? » Je souris doucement. C’était amusant dit comme ça. “Non. J’ai essayé de trouver quelqu’un, mais je ne dois pas bien m’y prendre, je finis toujours par être le gars à qui on se confie et avec qui ça n’ira pas plus loin.” Je ne perdais pas espoir, je finirais bien par trouver quelqu’un non ? A discuté comme ça je me rendais compte que ma vie était un peu pitoyable. Un souffre douleur qui se fait friendzoné et qui veut adopter un animal parce qu’il se sent seul, ça l'est un peu non pitoyable ? « Non ! Non tu n’es pas pitoyable, pourquoi me demandes-tu cela ? » J’avais du mal à me rendre compte de l’image que je renvoie aux autres. “Oublie ça. C’est pas important. Y a pire dans la vie non ? J’ai un travail, un toit sur la tête et je bois un café avec une de mes rares amies, je n’ai pas de quoi me plaindre.” Je souris doucement même si au fond ce triste résumé me faisait un peu de mal.

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