Entrainement intensif [Tyron]

Entrainement intensif

Au fond de moi, je savais que Tyron était plus fort physiquement. Mais j’adorais vraiment la compétition et du coup, je me réjouissais de notre entrainement commun. Il m’avait proposé un petit combat. Je gardais l’idée dans un coin de ma tête, cela pourrait être drôle même si à ce jeu là, je ne prétendais pas pouvoir le battre. Tyron était dans le genre bien balèze, tout en force, alors que pour ma part, c’était plutôt la rapidité qui pourrait m’aider. Quand il me dit qu’il aurait peur de me casser quelque chose, je ris doucement « J’en ai vu d’autres tu sais… Je ne me brise pas facilement. Comme dit le proverbe, le roseau plie mais ne rompt pas » Après lui avoir montrer le parcours, nous nous mettions sur une ligne de départ imaginaire. Lors du premier obstacle je pris de l’avance, remarquant qu’il s’était cassé la figure du tronc d’arbre. Je continuais et aux barres, je remarquais qu’il me suivait de très près, avant de me devancer aux abdos et de me battre totalement aux pompes. Quand je le vis sourire je ne pus que lui sourire en échange avant de dire « Ouais il parait… pourquoi j’ai dis ca moi ? » je me laissais tomber à coté de lui, pas peu fière d’avoir pu l’impressionner. « Merci, même si tu m’as mis une bonne raclée finalement » Il ne m’avait pas encore parlé du gage et j’avais peur de ce qu’il allait me demander de faire. Au moment où il me parla de corps à corps je dus me retenir pour ne pas éclater de rire. Sa phrase aurait pu être comprise dans deux sens. Il précisa que c’était sur le ring « Je ne t’ai pas dit que j’avais fait du judo quelques années ? J’arriverai peut-être à te mettre au tapis qui sait… » je le regardais en coin, attendant sa réaction. « Mais pour le coup, est-ce que le gagnant aura quelque chose également ? » A vrai dire, les petits jeux comme ca m’excitaient plus quand il y avait une récompense au bout…

Codage par Libella sur Graphiorum

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C’était agréable de se retrouver face à un homme qui osait m’affronter. En général, ils ne voulaient pas parce qu’ils pensaient que je prendrai mal le fait de perdre face à eux. C’était sans compter sur les années partagées avec mes frères. J’avais pris l’habitude de me défendre et du coup, j’appréciais ce phénomène. Bien entendu, il me mit la misère mais je le prenais avec le sourire quand même. Quand il me dit qu’il avait déjà sa petite idée, cela me fit un peu peur. Je ne savais pas à quoi m’attendre avec lui « Est-ce que j’ai des raisons d’avoir peur ? » Quant a sa demande si je pensais vraiment avoir une chance je ne pus m’empêcher de sourire « Peut-être sur la vitesse et l’agilité oui, mais je savais très bien qu’au niveau des tractions, abdos et pompes tu me mettrais la misère… » c’était très agréable de pouvoir partager un entrainement avec quelqu’un. Même si j’avais bien compris que cela ne serait que l’entrainement. Il voulait vraiment que nous passions à un corps à corps. Heureusement que j’avais compris qu’il parlait de sport de combat et non pas d’un autre style de sport. Même si découvrir son corps qui semblait parfait pourrait ne pas me déplaire… Lorsque nous nous sommes mis d’accord sur le fait d’à nouveau avoir un enjeu, je me levais d’un coup « On va faire un peu plus pimenté… Le perdant doit préparer un repas au gagnant ca te dit ? » Après tout, sa compagnie n’était pas désagréable et je pourrai encore apprendre un peu à le connaitre qui sait ? Il était vrai que l’homme que j’avais accosté lors du bal de fin d’année m’avait intrigué et je voulais creuser encore plus sa carapace que peu de personnes, si ce n’est qu’une seule, avait pu casser un minimum. Je me mis en place prête à commencer le combat. Il faudrait que je me remémore des souvenirs. Je commençais un enchainement que j'avais appris lorsque j'étais plus jeune et finalement je réussis une prise qui mit Tyron au sol. Je me retrouvais au dessus de lui et ne pus m'empêcher de sourire largement "Tu n'as pas mieux?"

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Je n’avais pas sous-estimé mon adversaire, mais peut-être surestimé mes capacités. Il me faisait presque peur en ne répondant pas totalement à ma question concernant le gage qu’il me réservait. Ce coté mystérieux me plaisait vraiment bien. « Je suis prête à tout de toute façon… Il n’y a presque rien qui me fait peur. » Après tout, je ne pense pas qu’il allait mettre ma vie en danger ou me demander de jouer avec le feu. Je lui proposais ensuite que le prochain pari soit un repas. Quand il me mit en garde, je dus me retenir d’éclater de rire « Bah, je conduirais mon ambulance si nécessaire… Mais je suis sûre que tu n’es pas si mauvais cuisinier que tu le dis. Pour avoir un corps dessiné comme le tien, l’alimentation doit bien aider quand même » Je me mordis timidement la lèvre. Avais-je vraiment dit cela à haute voix ? En même temps, c’était un compliment, il n’y avait pas forcément de raison que je prenne peur de lui avoir dit cela. Je ne sais pas comment j’avais réussi, mais Tyron se retrouva a terre, dominé par moi. J’en étais relativement fière à vrai dire. Cela prouvait que la force n’avait pas toujours son importance, surtout dans un corps à corps. Quand il me sortit sa prise et se retrouva au dessus de moi, mon cœur rata un battement. C’était normal dans un entrainement n’est-ce pas ? J’attrapais la main qu’il me tendait pour m’aider à me relever. Après quelques coups que j’avais esquivé sans trop de peine, son pied atteint mon côté et une douleur me lança. Je crois que j’avais été surprise par le coup reçu et instinctivement, mon corps se recroquevilla sur mon coté, lâchant un assez fort « Aïe ! C’est pas me démoraliser que tu vas faire mais me rendre en cendre. T’es balèze » Je restais un petit moment ma main sur mon flanc gauche. J’avais une belle marque rouge, je pense que dans quelques jours, j’aurai un sacré hématome à ce niveau-là, mais ce ne serait pas le premier, ni le dernier. « Ca va, t’inquiète pas, je suis pas en sucre, tu m’as surtout surprise » Je ne voulais pas qu’il pense y avoir été trop fort. Une fois remise, je repris ma position « J’en ai pas encore fini avec toi » Je fis quelques enchainements et la finalité fut que Tyron m’attrapa avec une clé qui m’empêchait de bouger. Je cherchais à me débattre, mais son étreinte était solide. Une fois de plus, nous étions vraiment très proche et ma respiration était rapide. Est-ce que quelqu’un avait monter la température de l’air ? [/b] « C’est bon, c’est bon, sur cette prise, c’est toi qui gagne »[/b] Lâchais-je à demi frustrée et à demi amusée.

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Bon, j’avais perdu c’était un fait, je devais quelque chose à Tyron, c’était un autre fait. Mais j’étais bonne joueuse et l’accepterait. Pour le coup, nous avions commencé à discuter d’un éventuel repas, qui serait le lot pour le prochain gagnant. Tyron m’expliqua que c’était principalement grâce au sport qu’il gardait ce corps si bien dessiné. « Mouais, je suis sûre que tu as des talents bien cachés, mais je ferai en sorte de les découvrir » C’était toujours bien de savoir quel régime alimentaire il pouvait suivre, sait-on jamais… Nous avions commencé notre petit combat relativement en douceur, même si j’avais réussi à prendre le dessus sur lui, allez savoir comment. Quand Tyron vit qu’il m’avait fait un peu mal, il me sembla inquiet et s’excusa. Une fois remis en place, il m’attrapa la jambe en plein vol comme on dit et sans rien y comprendre, je me retrouvai au sol, sous lui. Je ne sais pas trop ce qu’il s’était passé ensuite… Sans que je ne vois rien venir, Tyron était entrain de m’embrasser. On ne va pas se le cacher hein, c’était une sensation très agréable, une chaleur jusqu’alors inconnue envahi tout mon corps et mon être. Déjà qu’il était plutôt du genre canon et bien foutu, en plus il embrassait très bien. Je ne m’étais pas rendue compte que j’étais entrain de lui rendre son baiser, jusqu’au moment où il détacha ses lèvres des miennes. Rapidement il s’excusa, et s’éloigna pour sortir de la salle. Je restais un minimum de seconde perdue dans mes pensées *Mais qu’est-ce que t’attends espèce de tarte ! Cours lui après* J’avais à peine fini d’écouter mes pensées que je lui courrai vraiment après. Mais qu’est-ce qui me prenait ? Jamais je n’aurai fait ça quelques temps auparavant. Il avait vraiment un truc qui me changeait chez lui. Il n’était pas comme les autres hommes que j’avais pu côtoyer. J’étais encore à quelques mètres de lui quand j’entendis ma voix sortir de ma gorge « Tyron ! Attends ! » Sans attendre qu’il ralentisse ou ne s’arrête, j’avais continué ma course et fini par l’attraper par la main et me planté devant lui. « Parce que tu crois que tu peux m’embrasser comme ça et foutre le camp ? Avant d’attendre sa réponse, je me mis sur la pointe des pieds, glissai mes bras autour de son cou afin de l’embrasser à mon tour, pour lui montrer que cela ne m’avait pas déplu, bien au contraire. Puis, me détachant de lui, je n’avais pas le choix que de le taquiner à nouveau « Pour la peine, tu as abandonné le combat, du coup à toi de me faire à manger, mais si vraiment, tu peux toujours m’inviter au restaurant, je ne ferai pas la difficile »

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Durant le combat, tout s’était accéléré et déroulé tellement vite que j’avais plus l’impression d’être spectatrice qu’autre chose. Tout ce que je pouvais dire, c’était que Tyron m’avait embrassé, que je lui avais rendu son baiser et que cela ne m’avait pas déplu bien au contraire. Mais pour quelle raison était-il parti si précipitamment ? Tyron était du genre spécial, il fallait que je le reconnaisse. Je n’avais qu’écouter mon cœur en lui courant après. Quand je lui ai demandé s’il pensait vraiment me laisser en plan comme ça, je ne lui avais même pas laissé le temps de me répondre qu’il se retrouva emprisonné par mes lèvres. Finalement, c’est lui qui me rendit mon baiser resserrant l’étreinte autour de ma taille. J’aurai voulu que ce baiser ne s’arrête pas. Quand je lui parlais de la récompense à laquelle j’aurai le droit, il répondit que le restaurant serait plus sûr pour nous deux. Je ne pus m’empêcher de sourire, me rendant compte qu’il laissait la porte ouverte. Si vraiment il n’avait pas voulu de moi, déjà, il ne m’aurait pas rendu mon baiser mais surtout, il m’aurait envoyer balader avec cette histoire de restaurant. Il finit par me dire qu’il n’était pas un mec gentil ni fréquentable et surtout qu’il ne pensait pas mériter une femme comme moi. « T’as fini oui ? T’es pas un mec gentil, mais les mecs *gentil* ce sont les pires, ils sont sans intérêt ! Je pense que je suis assez grande pour savoir si tu es fréquentable ou pas. » Je déposais ma main sur la sienne « Tyron Wheeler, tu as le droit d’être heureux d’accord ? Et qui te dit que je suis une gentille fille ? Dans cette ville tu es l’un des rares hommes qui semble un minimum intéressant. Le genre prince charmant sans histoire, sans fond, sans problème, très peu pour moi. On a tous nos valises à tirer mais les tirer à deux, c’est toujours plus facile tu ne crois pas ? » Oui, je croyais que tout le monde méritait une deuxième chance et au fond de moi, je pensais que je pourrais être cette seconde chance pour Tyron.  

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La réaction qu’avait pu avoir Tyron était démesurée à mon sens. S’il m’avait embrassée, c’est qu’il en avait envie. Que cela soit effrayant, je pouvais le concevoir, même si j’avais du mal à comprendre comment un homme aussi balèze pouvait avoir peur d’un petit bout de femme comme moi. Quand je lui avais rendu son baiser, des papillons s’étaient envolés depuis mon ventre. C’était une sensation étrange mais agréable. Je lui avais également fait une leçon de morale sur le fait que c’était à moi de décider s’il était fréquentable à mon sens ou non. Quand il me demanda où j’étais ces cinq dernières années, je ne pus m’empêcher de sourire « Peut-être que je te cherchais sans te trouver, qui sait ? En tout cas, maintenant je suis là… » J’avais aussi peur que lui de l’engagement, mais fuir je trouvais cela faible. «On le fera ensemble, à notre rythme, on a le temps » Je crois que les relations amoureuses devaient faire peur à tout le monde, pourtant la majorité d’entre elles pouvaient être absolument magique et magnifique. Je suivis son mouvement en entourant son cou de mes petits bras et lui répondis en rigolant « Bah, j’ai vu pire et je suis sûre que je peux être autant insupportable que toi… En tout cas, je relève le défi de te supporter ! » A cet instant là, j’étais juste bien, dans les bras d’un homme qui me plaisait fortement et qui, je le sentais, me réservait plein de surprises…