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 ⌜au⌟ ⊹ (( release me )) — .・✧ kai & tate.

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MessageSujet: ⌜au⌟ ⊹ (( release me )) — .・✧ kai & tate.    ⌜au⌟ ⊹ (( release me )) — .・✧ kai & tate.  EmptyJeu 1 Juin - 12:59


⌜ 2016 ; MURDER HOUSE · LOS ANGELES ⌟

Tomber amoureux de Kai avait été aussi simple et naturel que le soleil laissant place à la nuit. Au départ, Tate s’était contenté de l’observer, tapi dans l’ombre de son plan astral différent du sien. Il s’était épris de ses grands gestes et de leur magnétisme, de la puissance de sa voix, de la passion de ses discours. L’admirer dans le silence avait été simple au début, un exercice nécessaire pour déceler et retenir les moindres détails de Kai qui subjuguaient Tate, renforçant cet amour qui ne devait point naître… Jusqu’à ce que ses mots trouvent un écho en lui et lui donne envie de hurler ô combien il était d’accord avec lui et à quel point il voulait prendre part à son combat. Tate ne pouvait plus se contenter de l’admiration et de son trou d’observation. Tate voulait que Kai batifole autour de sa lumière comme lui le faisait depuis des semaines en cachette, confortable dans sa condition de spectre. Tate s’était présenté à Kai le plus simplement du monde. Tate s’était glissé dans les rangs de la secte le plus simplement du monde. Tate avait prouvé sa valeur le plus simplement du monde, tout en contournant cet épineux problème de ne point pouvoir sortir de la maison. Et Tate avait séduit Kai le plus simplement du monde. Rien n’était venu enrayer la machine parce que rien ne pouvait empêcher l’évidence de se produire. La naissance concrète de leur union eut cours un soir d’Halloween, seul jour où Tate pouvait s’extirper de sa cage. Tate lui avait proposé de sortir, seuls, parce qu’il ne voulait pas des autres pour le parasiter. Ce soir-là, ils profitaient de l’ambiguïté de la soirée pour commettre les pires exactions et s’embrasser, se dévorer, s’approprier l’autre entre deux bains de sang, dans la violence, avant de laisser exploser cet amour dans la chambre qui fut autrefois celle de Tate. Rien n’avait été dit parce que leurs regards et leurs gestes assoiffés parlaient d’eux même.

Mais leur histoire n’était pas faite seulement de jours heureux. Les disputes étaient monnaie courante. Les échauffourées aussi. Les mensonges flagrants de Tate gangrenaient tout – il refusait d’avouer à Kai qu’il était mort et que, depuis des mois quantifiables en années, il s’était épris d’une illusion, d’une chose vouée à disparaître et à vivre bien après lui, pendant des millénaires encore, tant que la maison tenait debout. Tate s’embourbait dans le mensonge parce qu’il avait bien trop peur de le perdre, bien trop peur que Kai se lasse et d’assister à la naissance d’un nouvel amour pour quelqu’un de vivant en lui. Aussi tumultueuse, dérangeante et anormale soit leur relation, Kai était la meilleure chose qui lui soit arrivée depuis des années. Tate avait envisagé de le tuer à plusieurs reprises pour le garder jalousement et égoïstement emprisonné avec lui dans la maison. Plus d’une fois, il s’était glissé dans leur chambre pendant qu’il dormait, penché au-dessus de lui sur le point de le poignarder. Mais Tate n’avait jamais réussi à passer le cap, s’abandonnant à sa tristesse — il ne pouvait pas tuer la personne qu’il aimait le plus au monde. Si Kai devait mourir, il voulait qu’il meure en sécurité, en étant aimé, pas à la suite d’une fourberie égoïste de sa part. Puis, Kai ne pouvait pas mourir parce qu’il avait de grandes choses en ce monde à accomplir, qui dépassait les prétentions de leur passion. Alors, puisqu’aucun des deux n’était capable de rejeter l’autre de sa vie, ils laissèrent leur folie amoureuse grandir au rythme de leurs jours passionnés et des disputes.

Et voilà que les cieux décidèrent de mettre subitement fin à cette histoire. Un illuminé choisit d’abréger leur passion en vidant plusieurs bidons d’essence dans la maison en pleine nuit, ne répondant qu’aux pulsions de sa folie — des voix lui avaient soufflé l’idée ou alors serait-ce l’influence néfaste de la maison qui avait provoqué et précipité la mort de bien des fantômes ici présents ? Nul ne le savait et en toute franchise, les motivations de l’adepte n’avaient que peu d’intérêt. En parlant de fantôme, Tate était en plein jeu avec son frère dans le grenier. Contrairement à sa mère, l’adolescent avait toujours eu une tendresse particulière pour Beauregard qu’il détachait une fois la nuit tombée, ne supportant pas de le voir attaché comme un animal. Il n’avait donc pas vu la folie se déverser. Il n’avait donc pas vu les flammes caresser les murs de la bâtisse de son brasier alléché. C’était un autre fantôme qui montait les marches quatre à quatre et qui avisait Tate de la situation. « La maison est en train de cramer ! ELLE CRAME ! » La terreur se lisait autant dans son regard que dans sa voix. Par le feu seraient détruites les âmes piégées ici — si cet état de fait en paniquait beaucoup, pour d’autre, c’était enfin le signe que les portes de l’Autre Monde leur étaient enfin ouvertes — la libération ! Tate ne pensait à rien de tout ceci. C’était même le cadet de ses soucis : il pensa immédiatement à Kai endormi et qu'il avait observé des heures durant avant de monter ici. La peur le traversait aussi. Elle avalait son cœur, ses tripes à mesure qu’elle gagnait ses entrailles et chaque recoin de son corps — il se vidait de toute raison. Tate dévalait les escaliers qui le séparait encore de sa chambre, leur chambre qu’il partageait. Il rentrait en trombe, ne retenant pas la porte qui claquait contre le mur. Les flammes ravageaient le rez-de-chaussée tandis que les cris d’effrois des adeptes se mêlaient au crépitement vorace du feu. Tate se jetait sur le lit, lui, secouant de toutes ses forces son amant. « Kai ! Kai ! Réveille-toi ! » Impossible pour Tate de dissimuler les pleurs qui l’étouffaient. Kai ne pouvait pas mourir. Il avait tant de choses à accomplir, tant de choses à vivre ! Sans lui. Tate avait mis du temps à le comprendre, mais le piéger ici était uniquement la réponse à un désir égoïste dont Kai ne devait pas être la victime. Il avait besoin de Kai autant que le monde avait besoin de se soigner — l’intérêt commun passait alors avant le sien. À contrecœur. « KAI ! Lève-TOI ! » Il était brutal, le tirait. Son cœur s’arrachait de son thorax en même temps qu’il essayait de tirer Kai de son sommeil. « Y a le feu ! Il faut que tu sortes ! » Tate savait qu'il lui disait adieu ici. Le feu le dévorerait, le forcerait à rejoindre cet enfer qui lui était réservé depuis si longtemps. Mais Kai ne méritait pas le même sort. Pas maintenant. On entendait le bois craquer un peu partout, gonflé par le magma vorace. C’était la panique totale et Tate n’était plus maitre de ses émotions. Il en était incapable une fois face à l’abysse qui l’attendait avec impatience. Tate n’était pas prêt pour le néant, surtout si l’éternité se déroulait sans Kai. Mais il le fallait. « Je vais te sortir de là. Il faut que tu sortes de là. » Il gardait la face devant Kai, son visage le trahissant par instant — la tristesse qui le fendait était indescriptible.
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