(Wanda) She keeps me up

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Les voix. Elles étaient revenues. Charles avait eu toutes les difficultés du monde à les supporter. Ça et également le fait qu’il avait de nouveau perdu l’usage de ses jambes, que son colocataire était son fils et que son meilleur ami était en vérité son némésis. Si on prenait aussi en compte que la femme à qui il avait donné son cœur était porté disparu : en gros sa vie est un véritable bordel. Hank McCoy avait appel à l’ancien directeur de l’école pour surdoués afin de retrouver les élèves disparus. Il n’en avait même pas retrouvé la moitié et l’équipe principale était manquante. Charles ayant été projeté dans le futur grâce à David avait toutes les peines du monde à se faire à cette réalité et le fait que son ami était plus âgé. Heureusement, il avait encore ses cheveux. (On ne va pas se mentir, c’est tout ce qu’il lui reste). Quoiqu’il en soit, il était devant le cérébro et hésitait à le reprendre. Il avait tout simplement peur de ne plus être à la hauteur de cette machine. Soi-disant plus puissant télépathe du monde, convoité par Apocalypse. Il ne voulait pas de cette responsabilité. Il voulait redevenir le jeune professeur d’université qui parlait de manière insouciante d’avenir auprès d’une femme pétillante. Certes, il n’est pas aussi gauche dans ce monde ci. Mais, elle n’était plus là.

Avec la volonté de la retrouver, espérant capter son esprit dans ce monde ci, il enfila son casque pour se connecter. Au début, il ratissa en long et en larges les humains. Chou blanc. A part entendre leurs jérémiades, il n’avait rien de concret. Donc il se brancha sur la fréquence des mutants. Il fut surpris de retrouver Erik. Pourquoi son ami était-il dans la même temporalité que lui ? Le professeur était sûr d’une chose : ce n’est pas David qui l’a emmené. Pour cause que son unique enfant détestait Magnéto. Au point de vouloir le tuer pendant la crise des missiles de Cuba et en venir à toucher son propre père. Faites des enfants qu’ils disaient. Charles soupira avant d’élargir les recherches. Quelque chose attira cependant son attention et il ferma les yeux. La vibration n’était pas humaine, pas mutante. Il essaya d’ajuster le Cérébro dessus et il prit une voix assez calme. « M’entendez-vous ? » Pas de réponses. Il se racla la gorge. Le télépathe pouvait sentir la peine de cette personne au travers de son esprit. Un deuil. Plusieurs. Une souffrance qui avait un goût de cendres. Puis toute cette brume rouge. Une vision s’imposa à son esprit. Etait-ce la femme qui hantait ces rêves ? Depuis son arrivée à Storybrooke, cette personne s’était imposée à son esprit.
Et elle ne le quittait pas.

« Je m’appelle Charles Xavier. Je suis télépathe. Où êtes-vous ? » Il réitéra. Ne supportant pas de laisser un humain dans la souffrance. Aucune réponse. Peut-être que la personne ne l’entendait pas ? Il se pencha pour voir le pays de provenance. La Sokovie ? Il la pensait détruite. « Je viens vous chercher. Ne bougez pas. » Il coupa son appareil et pourtant, il avait encore le goût sur sa langue. Goût qui lui était familier. Il appela donc Hank pour qu’on fasse affréter le Blackbird afin d’aller jusqu’en Sokovie. Il y serait en quelques heures.  Il grimpa pour prendre les commandes. Charles préférait être seul pour ne pas effrayer la personne une fois sur place.

Et quel spectacle.

Il vint atterrir quelques heures plus tard, son mug de thermos fumant dans sa main alors qu’il fixait le paysage de ses grands yeux bleus. Et si tout ceci n’était qu’un piège du roi de l’ombre ? Il pensait à ça alors que son regard embrassa les rues désolées. Il eut un pincement au cœur avant d’arriver devant un bâtiment en ruines. Portant deux doigts à sa tempe, il se concentra, figea tout autour de lui avant de lever la tête. « Je suis devant. Puis-je entrer ? » Il préférait demander pour ne pas blesser. Prenant une gorgée, il maintint la connexion mentale, essayant de focaliser son esprit sur la personne dans le besoin. Et pas sur elle. Pas uniquement sur elle.
Même s’il avait toutes les peines du monde à ne pas penser à une superbe sorcière nommée Wanda.

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Charles ne sait pas comment il a fait pour entrer en contact avec la personne en détresse. Il avait entendu des rumeurs. Alors qu’il assistait à des conseils avec ceux qui se revendiquaient les héros de la Terre. Des rumeurs sur une sorcière rouge qui avait failli anéantir le monde en utilisant un livre magique pour retrouver ses enfants. Il s’était tenu silencieux, pour cause que leur monde ne connaissait pas bien les mutants. David ne l’avait pas seulement envoyé dans le futur mais il lui avait permis de voyager à travers les mondes apparemment. Il faut dire que son fils étant Légion, il ne serait pas étonnant qu’il puisse manipuler un tel savoir. Charles ne l’avait pas encore retrouvé. Et il était encore plus surpris que de croiser Erik ici. Sur le même plan astral que lui. Ou alors la malédiction avait annulé les mondes et tout le monde se retrouvait sur la même Terre. Il avait écouté les Avengers discourir sur l’éventualité d’un retour de la sorcière rouge mais pour lui, tout ceci n’était que des fables pour les enfants. Et pourtant, était-elle cette même personne dont il rêvait depuis des années ?

Il ne saurait le dire. Pas alors qu’il se tient dans le sous-sol de son manoir avec Hank qui lui demande de prendre soin de son avion. Charles n’est pas stupide, il sait le piloter. Et si dans cette réalité, le Charles Xavier de ce monde est mort des mains de Jean Grey ; le Charles Xavier qui se tient dans sa chaise roulante peine à comprendre les rouages de ce monde bien compliqué. Des villes volantes, des robots qui parlent, un mec violent qui veut détruire tout le monde en claquant des doigts ; des sorcières. Bientôt on verrait des vampires marcher comme en plein jour ou alors un Superman en collants ? Il ne saurait le dire tandis qu’il se place aux commandes du Blackbird avant de mettre de la musique classique.

Étant un mutant de niveau Oméga, bien qu’il ignore si la classification est la même sur cette Terre, il est sujet aux migraines. Surtout depuis le retour de Storybrooke. Et il ne sait pas à qui il aura affaire. Doucement, il se pose aux abords de la capitale de Sokovie avant de descendre. La Sokovie. Ce pays n’existait même pas sur sa Terre. Donc il est un peu perdu. Il a bien entendu fait ses devoirs. Sokovie, pays étrange, qui finit vaporisé par les armes de Tony Stark (décédé) puis par Ultron, intelligence artificielle créée par Tony Stark et Bruce Banner. Décidément, ce Tony Stark semblait être un homme plein de bon sens. Charles ne l’a pas connu et est ravi que cela ne fut pas le cas. Il aurait détesté avoir à rentrer dans la tête d’une pareille personne.

Le professeur fit attention à son fauteuil, zigzaguant dans les débris avant de se stopper devant un bâtiment. Un immeuble détruit. Le scientifique fait courir son regard océanique sur la façade avant de venir appeler l’unique habitante de ses lieux. Ou l’habitant. Mais la signature psychique lui indiquait qu’il s’agissait d’une femme. Il était perdu à contempler les dégâts lorsqu’une fois le tira de ses pensées. Il réajusta donc son regard pour ouvrir la bouche. Elle se tenait là. En face de lui. Les doigts noircis, les cheveux roux. Et la vision de Charles se superposa dans son esprit à la vision de la jeune femme qui avait capturé son cœur à Storybrooke. « Wanda ? » Il se pencha un peu, hésita avant d’actionner la manette. Mais se décida à maintenir une certaine distance. « J’ai… » Il passa une main dans ses cheveux, penaud. « J’ai entendu ta détresse. » Il posa donc deux doigts à sa tempe pour figer tout ce qu’il y avait autour d’eux. « Je suis télépathe, communiqua-t-il par le biais de l’esprit de sa compagne. » Compagne qu’il avait demandé en mariage, avec qui il projetait d’avoir des enfants. « Viens par là s’il te plaît. » Il lui demanda en ouvrant la bouche, lui tendant la main. Il l’aurait bien prise dans ses bras mais ne pouvant se lever et marcher. C’est dans ces moments qu’il déteste sa condition physique. « C’est toujours moi. Je suis certes dans ce maudit fauteuil, je reste le même avec qui tu as vécu à Storybrooke. » Sa voix était douce tandis que le reste du monde était toujours en suspens. Il attendait, patiemment. N’étant pas pressé. « Tu m’as manqué. » Car c’était la vérité. Elle lui avait manqué à chaque seconde, minute, heure, jour, semaine. Et qu’il était juste heureux de la retrouver.

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Charles n’aurait jamais espéré la revoir un jour. Lui qui était dans un autre univers, à une autre temporalité, il avait perdu tout espoir et avait décidé de se concentrer sur sa recherche des mutants ainsi que de David. La malédiction l’avait séparé de son fils. Son fils unique qui avait alors le même âge que son père et Charles savait qu’il devait le retrouver. David était instable avec ses multiples personnalités et il ne pouvait pas risquer qu’il provoque une nouvelle catastrophe. Il en avait déjà assez fait comme ça. Entre paralyser son propre père ou encore réveiller Apocalypse, non il ne pouvait pas se permettre de laisser David dans la nature. Mais le voilà qui s’envolait vers la Sokovie (un pays qui n’avait pas le même nom dans son univers) pour retrouver une âme égarée. Il avait senti sa souffrance et elle l’avait paralysé. Il avait vu des flammes, des morts et il y avait ce fichu goût de cendres sur sa langue. Charles savait où était sa place et elle était dans ce pays qui n’avait connu que la désolation.

Certes, il aurait pu se renseigner sur ce qu’avait connu ce pays mais il avait entendu les Avengers en parler lors de leur réunion. Le professeur n’avait pas encore accepté de s’il devait les rejoindre ou non. Son unique but était de combattre Farouq et ensuite, il retournerait dans sa temporalité. Sans Wanda, il n’avait plus aucune raison de rester ici. Et il le sait. Cependant, voilà que son cœur s’affole. Lorsqu’apparaît devant lui, une femme aux cheveux roux, au teint de porcelaine et avec un regard perdu. Charles s’appuya sur son fauteuil alors que cela s’emboita dans son esprit. Il avait rêvé de Wanda avant même de la rencontrer. Pendant ce maudit voyage dans des contrées reculées, souvenir implanté dans sa fausse mémoire. Il avait rêvé de la sorcière rouge. Des flammes qui l’entouraient, de ses yeux rouges et de ses cheveux roux. Il pourrait fouiller dans sa mémoire pour voir s’il s’agit bien d’elle mais Charles refusait de violer la mémoire de sa fiancée. Il s’enfonça donc dans son fauteuil, posant deux doigts contre sa tempe et maudissant sa faible condition.

« Je reviendrai toujours te chercher. » Il lui en avait la promesse alors qu’il la tenait un soir. Charles lui avait murmuré des mots et lui tendit la main. Il la vit hésitante. Il se rappelait chaque mot, chaque caresse, chaque baiser. Il se rappelait leur rencontre, il se rappelait leur première nuit. Ainsi, l’universitaire se fit la promesse de ne pas repartir sans elle. il était hors de question qu’il la laisse dans un pays aussi désolé que ce pays. Son cœur manqua de se briser lorsqu’elle baissa ses doigts pour les cacher dans son sweat. Il baissa alors la tête avant de prendre une profonde inspiration. Il n’était pas doué pour ça. Il n’avait pas su retenir Erik quand il lui avait tourné le dos, il n’avait pas su retenir Raven quand elle était partie avec lui. Charles n’était qu’un incapable. « Moi aussi tu sais. » Il prit un air désolé puis s’avança alors pour combler la distance.

Doucement, sa main vint timidement prendre celle de Wanda qu’il amena à ses lèvres pour embrasser ses doigts noircis. « Alors trouvons-en un autre. » Il leva vers elle ses pupilles bleutés pour lui faire un petit sourire. « Mon amour, je ne fais pas parti de ton monde. Ici, je suis décédé. Comme dans presque tous les mondes. » Il s’enfonça dans son siège, entremêlant leurs doigts. « Je sais ce que tu as fait. J’ai assisté à des réunions. » D’un geste, il lui tira la main pour l’amener jusqu’à lui. Sa main se perdit dans ses cheveux cuivrés. « Laisse-moi t’aider. J’ai notre maison. Celle dont tu rêvais. Viens avec moi et si ça ne va pas, je te ramènerai moi-même. » Il laissa ses doigts prendre des mèches carmin alors qu’il baissa la tête pour venir déposer un baiser sur son front. « Si tu tombes, je te rattraperai. Je t’en ai fait la promesse. »

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Charles n’est pas un saint. Tout le monde le place sur un piédestal mais il a fait des choses dont il n’est pas fier. Comme de falsifier les souvenirs d’une fillette, ne pas avoir tué le maître des ombres ou avoir été incapable d’arrêter Raven avant qu’elle ne commette des meurtres. De même qu’avant que son fils ne vienne le chercher, il poussait des jeunes à prendre plus de risques pour la gloire. La célébrité. La reconnaissance qu’il pensait mériter. Donc non, ce n’est pas un saint. Alors qu’il se tient face à la femme qui est -selon lui- celle de toute sa vie, il esquisse un léger sourire. « Je ne suis pas une oie blanche. » Il avait encore en tête le visage de Jean Grey. Cet enfant qui comptait sur lui et qui sera sa fin un jour ou l’autre. A croire que les rousses vont toutes finir par le tuer.

Doucement, timidement, il vient prendre la main de Wanda. Ses doigts se nouent aux siens tandis qu’il sent une chaleur se diffuser dans son corps. Celle qu’il n’éprouvait qu’à son contact. Frustré de ne pas pouvoir se lever, il passe une main dans ses cheveux. Heureusement, il les avait encore. « Eh bien si on prend en compte le fait que je devrais avoir 90 ans… » Il a un petit rire avant de secouer la tête, ses doigts caressent la paume de Wanda. « J’ai fait une chose terrible à une enfant. Elle avait, a, un don trop puissant pour elle. Son père ne voulant plus d’elle, j’ai falsifié sa mémoire pour lui faire croire à sa mort. Je pensais bien faire. Et elle m’a tué. » Il n’en est pas fier de cette histoire et n’en mène pas large face à sa moitié. « Soit c’est elle, soit c’est le roi de l’ombre. Mais mes histoires sont compliquées. » et il lui faudrait une bonne bière ou un bon verre de whisky pour les raconter.

Charles déposa doucement ses lèvres sur le front de Wanda alors qu’il colla sa tête contre la sienne. « Bien sûr que non. Tu es humaine, pas un monstre. Tu as perdu ton mari, tu voulais le retrouver. Tu as perdu tes enfants… » Il passa deux doigts sous son menton pour venir rencontrer son regard. « Tes choix ont été dictés par ton amour maternel et matrimonial. Et sans un mentor pour t’aider à gérer tes pouvoirs, tu n’as pas su les maîtriser. » Il était certain qu’avec le temps, elle apprendrait. Il avait la foi.

« Je saurai d’apprendre. Je ne suis pas uniquement télépathe. Je peux aussi contrôler les gens à distance, contrôler le temps et projeter mon image. Je ne voudrais pas les utiliser sur toi mais je peux me défendre. » il ne tire aucune fierté à faire étalage de ses pouvoirs devant sa fiancée. Mais Charles a conscience qu’il devait lui dire. Pour qu’elle cesse d’avoir peur de le blesser. Il pose donc deux doigts contre sa tempe pour lui implanter l’image du manoir tout en douceur. Comme une sorte de rêves éveillés. « Il y a de la beauté dans nos dons mais il ne tient qu’à nous de le voir. J’ai mis des années à maîtriser qu’une infime partie de ce que je peux faire. Et je ne te parle même pas de David ou d’Erik. » Wanda connaissant les deux hommes, il était non négligeable de lui mentionner leur affiliation au groupe des mutants.

Il prit plaisir à répondre à son baiser. Doucement, il passa sa main derrière sa nuque pour venir l’approfondir avec tendresse avant de la laisser se relever. Ce n’est qu’en étant à ses côtés, qu’il entend ses interrogations dans sa tête. « David. » Il leva le nez vers elle. « J’étais en mission à Cuba avec Erik et un groupe de mutants. Nous devions arrêter un puissant ennemi. Erik m’a tourné le dos et Moïra, une ancienne amie, a pris son arme pour le stopper. Le tir a été dévié et a touché ma moelle épinière. » Il marqua une pause. « J’ai cru que c’était Erik mais en vérité David a remonté le temps pour le tuer et c’est lui qui m’a touché. » L’ histoire est d’un compliqué. « C’est mon fils. David est mon fils. » Un fils fou et de son âge. « Je peux remarcher mais si je le fais, je perds mes pouvoirs. » Il s’autorisa à lui faire un sourire en coin, légèrement séducteur. « Mais je sens tout mais je peux avoir des enfants. » Il tapota sa tempe, conscient qu’il allait devoir l’aider à mettre des barrières. « Tu penses trop fort, ma puce. »

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Charles sent qu’elle le sonde. Wanda ne s’en rend même pas compte qu’elle fouille dans son esprit. Il la laisse faire. Après tout, elle cherche des réponses et il n’a pas besoin de pénétrer le sien pour savoir qu’elle est perdue. Sa compagne a connu des malheurs si grands, qu’il est normal qu’elle soit si déstabilisée. Il reste stoïque, attend patiemment. Il a tout son temps. Et lorsqu’elle vient frôler sa joue, il ferme les yeux un instant, savourant son contact. Elle lui a manqué. Cruellement. Jamais il ne se serait cru capable de sentiments aussi puissants envers quelqu’un. Et péniblement il se confie sur une toute petite part de lui. « Je sais. Mais ce n’était qu’une enfant et elle était sous ma protection. » Il ignore si Jean est encore en vie. A vrai dire, il ignore même si David est dans la même temporalité. Trop de questions se bousculent dans sa tête et Charles tente de les repousser du mieux qu’il peut.

« Non. » Il est catégorique et sent sa peur. Elle est légitime car elle a trop perdu donc il essaie de se faire rassurant. « Je n’ai pas l’intention de mourir. Et puis avec David, je pense que c’est plus le roi de l’ombre qui a à s’en faire. » Son fils possédant de grandes capacités, Charles sait qu’il peut l’aider à vaincre son némésis, quitte a devoir aller chercher Erik. « Aimer n’est jamais sain et ne se contrôle pas, tu sais. » c’était un sentiment puissant qui faisait perdre la tête. Charles avait perdu la sienne plus d’une fois. Avec Moïra, Gabrielle, Wanda. 3 femmes. Mais il avait le sentiment que ce qu’il éprouvait pour la jeune et jolie sokovienne était plus puissant que ce qu’il avait connu avant. Doucement, il passe une main sur la larme qui roule sur la joue de sa moitié avant de s’enfoncer dans son siège. « Je sais. Je n’en ai pas parlé pour ne pas te perturber. » A contrecœur, il acquiesça. Doucement, il décide cependant de lui montrer autre chose. Portant deux doigts à sa tempe, il lui montre le manoir. Ce manoir où il vit. Où il a grandi. Qui est dans sa famille depuis des générations.

« Tu veux te faire ôter tes pouvoirs? » ça peut être faisable. Après tout, il avait un grand laboratoire au sein de l’institut et Hank pouvait mettre au point une nouvelle formule si elle en faisait la demande. il demeura songeur, souhaitant lui faciliter la vie. Et s’il pouvait la garder près de lui, il le ferait.

Lorsqu’elle pose ses lèvres sur les siennes, il a une sorte d’explosions dans son coeur. Il aimerait le prolonger mais là voilà qui se redresse et rompt le contact. Charles avance à ses côtés, explique un peu ses déboires derniers. « Je pense aussi. » Le scientifique hoche la tête alors, sentant son trouble dans son esprit. Il aimerait la chasser de sa tête mais malheureusement, il a peur de lui faire du mal. « J’entends les pensées des personnes qui sont dans un rayon de 400 kilomètres environ. Sinon je dois utiliser un amplificateur que j’ai conçu avec un ami. » Hank riait vraiment un scientifique de génie.

Lorsqu’elle se stoppe il fait de même et déglutit. « Je ne peux pas laisser mon fils se battre à ma place. » Il n’avait pas été présent pour David mais se refusait à le laisser tomber. Il pouvait encore se rattraper donc il fit un petit sourire à Wanda. « Le souci c’est que le sérum qui inhibe mes pouvoirs et me rend mes jambes agit comme une drogue sur moi. Et le seul moyen que de contrer la douleur est de boire à outrance. » De nouveau, il porte les doigts à sa tempe, lui montrant la loque qu’il était avant l’arrivée de Logan. « Je dirige une école pour les personnes comme moi. On nous appelle les mutants et lors de la guerre du Vietnam, tout le monde est parti. » Il baissa la tête, rompant l’échange et la vision. Honteux de ce qu’il a été par le passé.

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Charles ne savait pas s’il était content d’être revenu ou non. A vrai dire, il aimait bien sa vie à Storybrooke puisqu’il était libre de se mouvoir ; il était ami avec Erik ; il avait Wanda. Mais ici, il a retrouvé ses amis comme Hank et il déplorait le fait que Raven soit portée disparue. Alors certes, il devait encore s’adapter parce que comme l’a dit Logan : le fauve était encore tout bébé à son époque et désormais il était plus vieux et se présentait en politique. Charles de son côté n’avait pas bougé. Il restait dans la quarantaine et avait conscience que cela pouvait désarçonner. Il fixait sa compagne avec un petit sourire triste, conscient qu’elle avait souffert énormément. Il pourrait lire dans son esprit mais n’avait pas envie de violer son jardin secret. « Tu ne sais rien de mes erreurs, Wanda. » Comme le fait d’avoir annihiler sa jumelle dans son ventre, de ne pas avoir pu tuer Farouq au point que ce dernier avait pris possession de son fils ou encore la folie de David car il n’avait eu personne pour le guider. Alors oui, il s’enfuierait volontiers avec la charmante demoiselle mais il ne devait pas oublier qui il était. Il était le professeur X, un homme qui n’a pas abandonné ses responsabilités sauf durant la guerre du Vietnam.

Il ferme un instant les yeux en sentant les doigts sur son visage. Il savait ce qu’elle essayait de faire mais il ne pourrait jamais accéder à sa requête. « Je sais. Mais cela fait partie de moi. J’ai essayé de rester à l’écart mais il faut croire que… que je dois intervenir. » Il savait que son combat contre le roi de l’ombre ne serait pas aisé. Surtout qu’il allait devoir apprendre à David comment contrôler toutes ses personnalités. « C’est ma faute si ce monstre est en liberté. » Il en avait conscience alors qu’il ne pouvait même pas se lever pour réconforter la femme qu’il aimait. Elle n’était pas nombreuse les femmes qui avaient capturé son cœur mais à chaque fois, il aurait pu raccrocher mais il n’en avait pas envie. Pour cause que c’était dans son ADN. « tu ne serais pas amoureuse de moi si j’étais un lâche. » Il avait ceci d’une voix claire alors qu’il levait son regard bleuté vers celui de Wanda.

Doucement, il essuie sa larme du mieux qu’il peut pour la laisser venir prendre sa main. Il comprenait qu’elle soit perdue. Il comprenait son chagrin mais ne pouvait pas renoncer à qui il était pour elle. Ce n’était pas possible et il savait qu’elle s’en voudrait toujours de l’avoir détourné de sa destinée. « J’ai un ami scientifique qui peut mettre au point presque tout. Si tu veux qu’on les ôte, il peut le faire. » Il ne doutait pas des compétences de Hank en la matière. Charles porta doucement la main de la charmante demoiselle à ses lèvres pour y déposer un baiser. Il la sent vaciller alors qu’elle pose doucement ses lèvres sur les siennes. Charles vient perdre sa main dans ses cheveux pour prolonger un peu ce baiser. Il n’était plus l’homme timide qu’il avait été auparavant. Plus sûr de lui. Il la regarde longuement, sent sa souffrance et aimerait lui ôter. Il porte de nouveau deux doigts à ses tempes avant de venir lui montrer l’intérieur du manoir quelques secondes, plonger jusqu’au cérébro. « Je suis ce qu’on appelle un mutant oméga. J’ai des pouvoirs presque illimités et cela a commencé dans le ventre de ma mère. » Sa voix est plus basse. « J’avais une jumelle qui a tenté de m’assassiner alors que nous n’étions que des fœtus. Je l’ai annihilé sans faire exprès. » Ses pouvoirs étaient puissants mais il n’était rien comparé à ceux de son fils ou de Wanda.

« Crois-moi, j’aimerai te suivre sur ce chemin mais je ne suis pas ce genre d’homme. » il a conscience qu’il devrait garder certaines informations pour lui mais dans un sens, il espérait qu’elle comprendrait mieux. « David abrite bon nombre de personnalités en lui. Elles sont Légion. Il a causé la crise des missiles à Cuba, il a aussi causé l’éveil d’Apocalypse. » Charles se pince la lèvre. « Il s’agissait du tout premier mutant. Il s’est éveillé et a pris des cavaliers de l’apocalypse. Erik faisait partie du lot et ils m’ont enlevé pour transférer la conscience d’Apocalypse dans mon corps. Car selon lui, je suis le plus puissant télépathe du monde. » Mais Charles n’avait pas cette impression. Songeur, il sentit une larme rouler sur sa joue avant de l’essuyer vivement. Il stoppa Wanda avant de venir fixer un instant son ventre. Doucement, sa paume se déplia pour venir se poser sur ce dernier. Puis, il ferma les yeux. « Depuis combien de temps ? » Il la fixait avant de lever son regard si clair vers celui de sa fiancée. « Je l’entends penser. » Doucement, il se pencha pour déposer un baiser sur son ventre avant d’y coller son oreille. Ses mains se refermèrent autour de son ventre, fermant les yeux un instant.

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Charles avait conscience du discours pessimiste de sa compagne. Il pouvait sentir la souffrance dans son regard et avait toutes les peines du monde à la faire changer d’avis sur elle-même. Il pouvait ressentir sa peine et la comprenait bien qu’il n’avait pas souffert comme elle. Charles a toujours grandi avec les voix. Elles ont toujours fait parti de lui. Et la seule fois où il avait manqué à ses devoirs, le sort de l’humanité avait manqué d’être éteint. « je ne veux pas être un hero. Je ne vois pas le monde comme ça. Je suis un professeur qui vient en aide aux personnes qui ont du mal à contrôler leurs pouvoirs. Mais je ne prends que très rarement part aux missions sur le terrain. » Raven lui avait dit qu’il était lâche et elle avait raison. Il mettait la vie de toute le monde en danger pour le prestige. Et depuis il ne rêvait que d’une retraite paisible. « Je vais rester en vie. Je dois juste aider David. » doucement il prend sa main dans la sienne pour déglutir. Il était un père épouvantable et il en avait conscience. Comment pourrait-elle l’aimer après ce qu’il a fait à Gabrielle ? Et comment a tourné son fils unique ?

« Je comprends. Mais Hank n’est pas un simple scientifique. Il est comme nous. » Charles prit une mine grave en repensant à l’erreur de son ami. « J’avais une amie. Elle était comme une sœur et sa mutation lui permettait de changer d’apparence. Hank pensait qu’elle voulait s’en débarrasser et il a fait un sérum qu’il s’est injecté. Ça… il n’a plus été le même depuis. » Il baissa la tête. Charles n’avait pas pu les aider. Les siens avaient soufferts par sa faute. « Entre elle et mon demi-frère… disons que j’ai une histoire familiale très compliquée. » Elle passa sa main sur celle de Wanda, appréciant le réconfort qu’elle lui prodiguait. Elle lui avait tellement manqué.

Il continue d’avancer faisant attention avec son fauteuil. Ses jambes lui manquaient pour le coup. « Il est plus fort que tous les mutants réunis. Il faut juste que je le guide que le bon chemin. » Il lui fit un petit sourire avant de la stopper pour s’approcher. Il entendait quelque chose. Sa main se posa donc sur le ventre de sa compagne tandis que deux doigts venaient sur sa tempe pour essayer de le capter avec plus de fluidité. « Il est bonne santé. » Ses lèvres vinrent se poser avec délicatesse sur son ventre. Charles ferma les yeux en sentant les mains de sa compagne dans ses cheveux. Il leva un brillant avec un sourire béat aux lèvres.

« Évidement qu’il y a de la place pour vous. Tu n’as pas quitté mes pensées depuis que nous sommes revenus. Je n’avais qu’une envie c’était de te retrouver. Ce n’est pas parce que j’ai une histoire différente, que j’ai des pouvoirs, que cela veut dire que je veux plus de toi ou de notre enfant. » doucement il attrape ses mains qu’il emprisonna dans les siennes. « Je te fais la promesse de ne jamais vous laisser tomber. Et qu’après que j’ai aidé David, nous partirons tous les trois. J’ai toujours rêvé de vivre à Paris. » Il se sentit devenir rouge comme une tomate alors que ses mains tremblaient légèrement. « Veux-tu m’épouser ? »

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Charles avait conscience que sa condition pouvait être repoussante. Homme paralysé, il avait perdu l’usage de ses jambes à cause d’un mauvais tir et le regrettait tous les jours. Au départ, Charles avait songé à les retrouver au point de prendre un sérum qui lui avait coûté ses pouvoirs. On ne saurait dire si ce n’est son besoin d’aider les autres ou tout simplement d’être le meilleur qui l’a fait abandonner sa capacité à marcher. Il ne pouvait pas demander à Wanda de comprendre. Après tout, il n’avait aucune place dans cette temporalité. Il était beaucoup plus vieux qu’elle, beaucoup plus vieux. Et pourtant, il avait aimé -aime- ardemment cette femme. Le professeur s’était mis à rêver d’une vie simple aux côtés de sa dulcinée. Au point de mettre un genou à terre et de passer sa bague au doigt. Bague qu’elle ne portait plus. Et ce sentiment vint étreindre son cœur à l’idée que ses sentiments soient restés à Storybrooke. « Bien sûr que je vais t’aider. Tu es toute ma vie. » Ainsi que David. Il posa sur elle ses pupilles océaniques en espérant qu’elle ne le repousse pas. Certes, il n’aurait jamais imaginé tomber à nouveau sur elle en s’infiltrant dans son esprit. Et il essaie de se mettre des barrières pour ne pas être intrusif.

Il a conscience que sa vie ne doit pas être facile. Charles posa sa main sur celle de Wanda pour la porter à ses lèvres. Doucement, il la tourne, venant apposer un baiser à l'intérieur de sa paume, dans un geste délicat. « Je ferai attention. Je te reviendrai. » Après tout, il avait dû mourir deux ou trois fois. Il l’avait vu dans le futur de l’autre Charles Xavier alors qu’il devait arrêter Raven. Qui aurait pu croire que dans cet univers, c’était un jumeau et non une jumelle qu’il avait ? Donc son esprit s’était transféré dans l’esprit de son jumeau en état de mort cérébral ? C’est à ne rien y comprendre. Il inspira longuement pour éloigner ses pensées étranges et retourner à Wanda qui avait besoin de lui.

Charles eut un petit rire en pensant à Hank. « Il était jeune. Quand tu penses que j’ai presque quatre-vingt-dix ans… » Il fit les gros yeux car elle semblait si jeune à ses côtés. Lui avait vécu à une époque où la femme devait être vénérée, où elle était selon lui, la plus belle créature ayant foulé cette Terre. « Tu l’as déjà rencontré. » Pour cause qu’à Storybrooke, il avait eu un colocataire. « Tu te rappelles mon coloc fou ? » Il eut une petite mine contrite avant de se mordiller la lèvre inférieure. « C’est David. » Cela peut être assez désarçonnant pour elle de comprendre que son colocataire qui parlait aux murs était en fait son beau-fils. Et surtout qu’il était plus vieux qu’elle. Il y avait de quoi en perdre l’esprit.

Doucement, il vint déplier ses doigts sur le ventre de Wanda alors qu’il percevait des brides de pensées de son enfant. Charles, heureux, posa son oreille contre le ventre de sa compagne avec un sourire béat. « Je n’en ai aucune idée malheureusement mais j’entends des brides de pensées. » Charlie vint poser un baiser sur le ventre de sa fiancée avant de fermer les yeux. Il voulait qu’elle devienne sa femme. Mais pas seulement. Il voulait vieillir à ses côtés. Voir leur(s) enfant(s) grandir, s’épanouir. Et même s’ils ont des pouvoirs. Le scientifique la regarda prendre place sur ses genoux avant de sentir son cœur exploser lorsqu’elle vint l’embrasser et répondre par le plus mot de la langue anglaise à ses yeux. « Ok, on s’envole pour Las Vegas ? » Elle était la plus belle personne qu’il avait vu cette Terre. Et Charles la regardait comme la huitième merveille du monde. Ses mains se refermèrent autour du corps de sa dulcinée alors qu’il vint s’emparer de ses lèvres à nouveau.

Sa main vint se refermer sur l’anneau qu’elle avait gardé. Et il fixa le bijou avec émotion avant de venir le passer autour du doigt noirci de Wanda. De nouveau, il entremêla leurs doigts pour venir les porter à sa bouche. « Épouse-moi maintenant. On a assez attendu, je pense. » Charles vint enfouir son visage dans le creux du cou de Wanda en attendant sa réponse le cœur battant. Avec le jet, il pouvait y être en quelques heures. « Tu veux garder ton nom ou porter le mien ? »

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Charles s’avance doucement vers Wanda alors qu’il sent son angoisse. Elle carillonne dans sa tête comme le son d’une église. Il déglutit avant de prendre ses mains entre les siennes pour venir les caresser tendrement. Lui non plus n’est pas à l’aise car il n’est plus l’ombre que lui-même. A Storybrooke, il était un homme à part entière. Il pouvait marcher, il pouvait faire ce que bon lui semblait mais maintenant son champ d’action était limité. « Je suis navré, princesse. Je ne savais pas que tu étais dans notre monde. » Il étire ses lèvres dans un doux sourire avant de soupirer. Il est vrai qu’il avait eu du mal à se poser pour s’emparer de nouveau du cérébro. L’américain aurait dû insister plus. Il aurait dû la chercher plus. Son cœur commençait à se serrer face à ce regret. Celui qu’il aurait pu retrouver la femme qu’il aimait beaucoup plus tôt. Wanda représentait son monde, son centre de gravité. « Peut-être pas cette fois-ci, mon amour. Et puis tu devais… assimiler les informations. » Comme lui l’avait fait. Les avengers n’existaient pas dans sa réalité et il se retrouvait confronté à des personnes qu’il ne connaissait pas, qui parlait de soucis dont il n’avait pas connaissance.

« Tu n’es pas la méchante de l’histoire, mon amour. Je suis désolé de te l’apprendre mais j’ai vu pire, j’ai connu pire. » Notamment Apocalypse qui lui était pire que tout. Il prit une profonde inspiration avant de déglutir. « Je vais te montrer quelque chose. Respire profondément. » il venait à l’avertir alors qu’il porta de nouveau ses doigts à sa tempe pour lui montrer l’image d’Apocalypse. Ce titan aux pouvoirs gargantuesques qui avait failli s’emparer de Charles. Comment il a voulu prendre le contrôle du Cérébro, comment Charles avait été enlevé par son meilleur ami et ainsi de suite. Il se stoppa cependant avant de lui montrer la mise à mort par Jean Grey et les autres. « Au moins j’ai retrouvé mes cheveux. » Il lui fit un petit sourire engageant tandis que Charles secoua sa crinière. C’était tout ce qu’il lui restait de toute manière. Il a un petit sourire face à la demande de Wanda. « Je peux organiser un bal au manoir pour ma reine. Mais il faudra que tu supportes de tourner sur toi-même posée sur mes genoux. » Ça pouvait très bien être la fête de leur mariage. Il avait cette envie de réaliser tous ses rêves, de la revoir sourire comme elle le faisait tous les jours.

L’universitaire voit la surprise sur les traits de sa compagne alors qu’il lui parle de David. « Oui il est fou. C’est un mutant oméga comme moi. Mais ses pouvoirs se manifestent par chacune de ses personnalités. L’une d’entre elle peut voyager dans le temps et c’est comme ça qu’il est venu me chercher. » Son fils aurait pu éviter de le paralyser, ça aurait été tout aussi bien. « la chose que tu as vu dans ton esprit, c’est David qui l’a réveillé sans faire exprès. » Son rejeton était bien plus dangereux que Wanda pour le coup. Donc il ne s’en faisait pas pour Wanda. Dans le fond, ce n’était qu’une jeune femme qui avait beaucoup souffert. « Tu m’étonnes. » Et il éclate d’un rire franc avant de secouer la tête. Elle avait raison sur tous les points. « Nous en ferons une au manoir si tu veux. Mais je pense que s’il est élévé par nous deux et avec amour, il peut maitriser ses pouvoirs. Ne t’inquiètes pas pour ça, c’est mauvais pour le bébé. » Il avait dit ceci sans l’once d’un reproche alors que timidement sa main vient se poser sur le ventre de Wanda encore plat. « Il… il aime le son de ta voix et trouve la mienne apaisante. C’est un bon début déjà. » Le jeune homme -qui n’en est pas un- lui sert un sourire lumineux, tout heureux d’avoir un enfant avec elle.

« je n’ai jamais été un homme très raisonnable. » Il dit ceci avec un certain humour. Si à Storybrooke, il semblait plus coincé ; ce n’est pas le cas ici. Il aimerait la garder contre lui durant toute sa vie. Et donc qu’elle devienne sa femme. Alors qu’il a la tête posée dans son cou, Charles est euphorique. A l’idée d’avoir un enfant avec elle, de la voir devenir sa femme. « le plus beau des noms. » Il vient s’emparer de ses lèvres à nouveau pour y mettre une certaine passion. Sa main glisse dans les cheveux roux de sa femme alors qu’il s’écarte pour la couver de ses beaux yeux bleus. « Bien sûr ! Tu auras tout ce que tu veux. » Il gratte sa nuque, un peu gêné pour le coup. « Disons que dans cette vie-là, je ne suis pas… nous ne manquerons de rien. » Les Xavier ont toujours été très riches. « Bien sûr. » Il devient pivoine sur le coup avant de venir caresser certaines de ses mèches de cheveux. « Me parle pas de ça, je ne suis qu’un pauvre homme face à une femme superbe et tu es assise sur moi. » Il sourit tendrement avant de rouler jusqu’à chez elle donc. « Je doute de pouvoir entrer cependant. » Car la maison n’avait pas l’air d’être aménagé pour son fauteuil. « Je t’attends ici. »

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Charles ne saurait dire à quel point il est heureux de retrouver Wanda. Même si une part de lui est effrayé. Car il n’était plus le même à StoryBrooke. Avec ses dons surpuissants, cette époque qu’il ne comprenait pas. Ce nouveau monde. Il vint s’emparer de la main de la femme de sa vie pour venir la serrer doucement. « Je t’ai promis que je ne te quitterai jamais. Et je compte tenir cette promesse. » Il avait deja eu le malheur de laisser partir Moïra, il ne comptait pas faire de même avec Wanda. Il était clair qu’elle était sa destinée, son âme sœur même s’il était trop réservé pour l’avouer.

Il baissa doucement la tête, un air penaud sur le visage avant d’inspirer. [color=indianred] « A moi aussi » Car après tout, il ne venait pas de cette époque. Charles était originaire de la fin des années 1990. Et donc apparaître dans les années 2020 avait quelque chose de déroutant. La civilisation n’était pas la même qu’il avait connu. Elle avait évolué et les gens comme lui semblaient être acceptés dans ce monde où auparavant ils devaient se cacher.

 « il y a des monstres dans cet univers. Et tu n’en fais pas partie. Tu étais motivée par le fait de retrouver tes enfants. Et maintenant… » Il posa doucement sa main sur le ventre de sa charmante compagne. « Nous allons avoir notre famille. Il ne remplacera pas Billy et Tommy comme je ne remplacerai pas Vision. Mais je sais que nous pouvons être heureux. »

Lentement il inclina la tête pour la laisser passer la main dans ses cheveux. Ses retrouvailles étaient emplies d’une douceur qui les caractérisait bien.  « C’est tout ce qu’il me reste. » blagua-t-il. » et c’était la première fois qu’il se présentait devant elle avec les cheveux aussi longs et une barbe naissante. Charles avait vraiment un air négligé. Mais cela ne semblait pas gêner sa compagne. Il lui fit un petit sourire, ensorcelé par sa beauté.  « Je ferai tout pour toi, mon amour. » Et en plus il était certain que cela ravirait ses élèves d’avoir une soirée de ce genre.  « Je te laisserai le soin de l’organiser par contre. » Les festivités et lui, ça faisait deux.

Passant une main dans sa nuque, il pensa au cas de David et de ses multiples personnalités.  « Tout dépend de la personnalité dominante mais oui, il a des difficultés à maîtriser ses pouvoirs. J’essaie de l’aider au mieux. » Il n’avait pas encore eu le temps de tout recenser ceci dit et son comportement était différent de celui qu’il avait durant la malédiction.  « Je suis certain que nous pouvons y arriver. » Il gardait la foi en tout cas. Sans doute était-il trop candide ? Mais il se faisait la promesse de lui donner tout ce qu’elle méritait. Une fois que Farouq serait mis hors d’état de nuire.

 « Je te chanterai une berceuse ce soir, si t’es sage. murmura-t-il à la fois pour Wanda et pour son enfant à naître. Le projet était fou. De partir se marier mais il n’avait plus envie d’attendre ou d’être raisonnable. Pour une fois, Charles écoutait son coeur. Et son cœur lui dictait de passer une bague autour du doigt de sa fiancée. «  Tu porterais un sac poubelle que tu serais magnifique. »

Quelques heures plus tard,

Il amorça la descente du jet vers Las Vegas alors qu’il avait conscience qu’il était en piteuse état. Un passage chez un coiffeur et un barbier ne serait pas de trop. Il se tourna vers sa charmante compagne avant de lui sourire.  « je dois nous trouver un Dick Van Dyke pour nous marier. Et un costume. » Il avait noté qu’il s’agissait de l’émission préféré le de sa moitié. Charlie fouilla dans sa veste pour lui tendre sa seconde carte de crédit. « Budget illimité. Fais toi plaisir. » Il lui fit signe d’approcher pour venir poser ses lèvres sur les siennes. «  Je te guiderai par télépathie. » Il caressa doucement sa tempe du bout des doigts. Hypnotisé par sa beauté avant de poser le blacklight dans la plus grande discrétion pour lui laisser le soin d’aller se préparer. Et lui aussi. Il voulait que tout soit parfait. Donc il vint choisir un costume comme dans les sitcoms qu’elle affectionnait tant. Avant de se faire couper les cheveux et rasé de près. Il était nerveux tandis que son alliance chauffait dans sa poche et qu’il lui envoyait le chemin par télépathie. Il avait réussi à trouver un sosie de Dick Van Dyke des années 50 mais est-ce que cela lui plairait ?
Il n’en était pas sûr.

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Charles avait été heureux avec Wanda à Storybrooke. Lui qui avait joué de malchance en amour à chaque fois avait laissé son âme caresser sa jumelle. Et il n’était pas prêt à laisser tomber ce qu’ils avaient. Certes, ils étaient différents ici. Elle était la sorcière rouge et lui le professeur X mais ils s’aimaient. Donc pour Charles, rien n’était insurmontable. Il vint encadrer le visage de sa charmante moitié de ses mains pour plonger dans son regard. « Tu as fait des erreurs, tout le monde en fait. Mais Wanda, ce n’est pas le pardon des autres que tu dois attendre mais le tien. » Il était sincère dans ses paroles pleines de sagesse. Après tout, il avait eu toutes les peines du monde à se pardonner ce qu’il avait fait à David et des répercussions que cela avait eu sur le monde entier. Et à Mystique qui était parti avec Erik sans se retourner. Charles eut un sourire, un sourire séducteur avant de passer une main dans ses cheveux. « ça reste à prouver. » Il l’attrapa par le bout de ses doigts noircis pour amener son visage près du sien. Puis, délicatement, Charles posa ses lèvres sur celles de Wanda avec une passion non manifeste. Malgré lui, il lui fit voir comment il la voyait dans son esprit. Son baiser en appela un autre alors que des flashs d’une Wanda souriante, en train de rire, dans des moments intimes se succédèrent dans l’esprit de l’un comme de l’autre. Le souffle court, il se recula pour essayer de reprendre ses esprits et d’y remettre de l’ordre. L’inconvénient d’être un télépathe.

Il pourrait décrocher la lune pour cette femme si elle lui demandait. Ce qui était assez cocasse quand on pense que la lune avait un visage. Mais il voulait lui donner la vie qu’elle méritait, qu’elle devait avoir. Son front se colla contre celui de sa femme et il se sentit comme apaisé pour la première fois depuis des semaines « Je serai toujours ton cavalier » Dans tous les sens du terme. Ils allaient devenir parents et il aimait cet enfant qu’il sentait grandir en son sein. L’amour était puissant, un sentiment parfois destructeur mais pas chez lui. Il avait conscience des pouvoirs instables de Wanda mais était certain qu’il pourrait l’aider. Ou alors que Jean pourrait le faire. « Si ça t’ira à toi. » Il eut un clin d’oeil car ils avaient déjà eu cette conversation par le passé et il aurait bien envie de remplacer toute sa garde de robe pour vérifier cette théorie.

Quelques heures plus tard,

costume + Il vint atterrir à Vegas avec le blackbird qu’il passa en mode furtif. Merci Hank et son formidable cerveau. Il la sent stressé et connaît ses attentes. Ils en avaient parlé durant la malédiction. Ce point-ci n’avait pas changé fort heureusement. Donc il l’embrassa avant de la quitter à regret pour aller trouver un costume. C’est un homme simple, il n’a pas besoin de plus. Il fait un effort en passant chez le coiffeur en disant adieu à ses cheveux longs pour faire tailler sa barbe. Il pensait se souvenir que Wanda l’aimait bien avec sa barbe. Donc autant lui faire plaisir. En coupant sa tignasse, il se rendit compte qu’elle était désormais poivre et sel. Une grimace passa sur son visage alors qu’il se rendit compte à quel point il était vieux comparé à elle. Des chaussures vernies, il roula jusqu’à la chapelle où il trouva le parfait Dick Van Dyke et espérait que ce dernier pousserait une chansonnette. Mary Poppins a toujours été son disney favori. Il se place donc près de l’autel, maudissant sa condition de ne pas pouvoir se lever avant de se tourner.

Et son coeur s’est arrêté.

Les larmes lui montent aux yeux alors qu’elle est splendide. Tout. Sa coiffure, cette robe et il ose un petit sourire timide, l’alliance lui brûlant la poche. Son souffle lui manque et il laisse le rejoindre, retenant son émotion du mieux qu’il peut alors que l’acteur commence son speech habituel. Un sketch d’une des émissions favorites de sa dulcinée pour la faire rêver un peu plus.