w/       @Edgard Sune

Charles était en panique. La Saint Valentin approchait et il avait une petite amie. C’était la première fois de sa vie que Charlie avait une compagne et donc il ne passerait pas sa Saint Valentin en solitaire. Cependant, il ne savait pas trop comment faire. Il avait bien des idées sur où emmener la demoiselle mais ce n’était pas très clair. Après tout, ils avaient déjà fait du patin. Niveau déguisement, il avait eu l’air con à Halloween en venant en lapin rose. Il aurait pu avoir un diner aux chandelles mais ça serait trop… Bref trop. Donc il est complètement paumé. Il a même pensé au tour en montgolfière mais ça ne serait pas propice aux câlins. Car il y aurait bien un câlin non ? Charles avait cru que ça serait bon à Noël mais il a fait cramer la dinde et donc ils ont fini au McDonalds. On ne couche pas avec une fille après un big mac. Sa libido commençait à toucher le plafond et il inspira longuement. Il devait en parler à un de ses amis et décida donc d’aller voir Edgar. Au passage, il bouscula une jeune fille qui termina au sol et l’aida à se relever. Depuis que son cœur s’était éveillé, il faisait attention aux femmes et trouvait celle-là mignonne. Depuis quand Edgar avait-il des étudiantes aussi mignonnes ? Lui qui est un célibataire endurci. Mais il faut dire que c’est un arbre. Il est immense. Et Charles avait le sentiment d’être un nain de jardin aux côtés de son ami. Il faut dire qu’il est court sur pattes. Donc se confondant en excuses auprès de la jeune femme, il arriva dans le département de son ami avec un café. Il avait toujours un café pour Ed.

Lissant son costume, il toqua pour entrer et déposer la boisson chaude sur le bureau. « J’ai besoin de ton aide. Je sais pas où emmener Wanda pour la Saint Valentin. » Après tout, Charlies est un incorrigible romantique. Et il ne pouvait pas se tourner vers David puisqu’il était en grande conversation avec le ficus. Et Erik avait fichu le camp. Décidément, le monde est mal fait.

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Charles n’avait que très peu d’amis. Après le départ précipité d’Erik sans qu’il ne comprenne pourquoi, l’universitaire s’était posé bon nombre de questions. Ayant besoin de s’entourer, il avait eu l’idée de le faire avec des fous. Donc maintenant, il habitait en colocation avec David et Wade. Les deux sont aussi barjos l’un que l’autre mais cela lui convenait. Hormis le fait que son second colocataire était un obsédé sexuel, évidemment. Il soupira avant de se rendre dans le bureau d’Edgar. Son ami était sans aucun doute un des plus équilibrés qu’il connaisse. Il avait toujours le bon mot. Etait d’une bonne oreille. Donc il lui prit un café comme à son habitude pour laisser ses pas le guider jusqu’au département de son meilleur ami. Certes, on ne dira pas à David qu’Ed est son meilleur pote sinon ce dernier fera ressortir une de ses nombreuses personnalités toute plus violente les unes que les autres mais Ed l’était.

Il posa le café, silencieux comme toujours avant de s’asseoir dans le fauteuil en face de lui pour siroter le sien. D’ordinaire, Charles est plus théine que caféine mais il avait des copies par-dessus de la tête avec les partiels et donc dormait peu. En plus la Saint Valentin approchait et il commençait à paniquer comme un puceau. Il ne l’était pas, il désirait cette femme à entrer en combustion spontanée à chacun de ses contacts. Bientôt il finira précoce. Mais devait attendre le bon moment. Charlie n’était pas un animal donc oui, il allait prendre son temps. « On l’a déjà fait et j’aimerai changer un peu. » Il avait tout tenté sauf la balade en calèche. Gardons un peu de virilité.

Il esquissa un sourire. Ed avait de bonnes idées pour un célibataire endurci. « Je sais qu’elle va amener une de ses copines, t’as qu’à te joindre à la fête. » Il eut un franc éclat de rire à son sous-entendu sexuel. « Oh arrête un peu, on dirait Wade. Il arrête pas de me charrier à cause de ça mais à chaque fois nous sommes interrompus. Quelle merde ! »