(Lasei) Elle s'est bien foutu de ma gueule!

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Sansei était rarement énervé. Mais là, il était dans une colère noire. Les émotions étaient dévastatrices alors qu’il s’était réveillé seul. Il ne sait pas ce qui lui a pris d’aller dans la salle de bain, de prendre la paire de ciseaux et de couper. Mais voilà qu’il revenait de chez le coiffeur en fin de matinée avec les cheveux aussi noirs que la nuit et pointant dans tous les sens. Dans sa colère, il avait fait le tour de sa maison pour trouver sa robe et exploser la petite Leïla contre le mur. Étant peu habitué aux émotions fortes, sa déception redoubla alors qu’elle ne lui avait même pas laissé son numéro de téléphone. Il décida donc de se changer et de fixer ses fringues. Elle lui avait piqué son pull fétiche et il siffle de désapprobation alors que l’envie de trouver son adresse et de tirer les choses au clair étaient tentantes. Mais il tiendra sa promesse. Elle allait ramper et il la briserait comme elle l’avait brisé lui. Enfilant donc un tee-shirt, il ne fit pas attention à son téléphone. Ce n’était pas la peine, il allait être mauvais. Il n’oserait pas le dire mais il était tombé sous le charme de la demoiselle. Donnant un coup de pied dans un de ses automates, il attrapa son marteau et commença à frapper avec la musique à fond et ses lunettes rondes sur le bout de son nez. Il ne savait pas ce qu’il était en train de créer mais il le faisait en tout cas. Alors que les débris du Cupidon, de Leïla et d’un autre automate jonchaient le sol comme des cadavres qu’on aurait disséminés.

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Sansei n’est pas un homme chaleureux. Il a très mauvais caractère. Donc quand il se lève et constate qu’elle s’est tirée, il rentre dans une rage noire. C’est rare de le voir dans cet état. A vrai dire, cela n’arrive jamais. La dernière fois, sa grand-mère venait de décéder et il s’est coupé du monde. Là, la chose est différente. Il a laissé une femme entrer dans son intimité et elle s’était foutue de sa gueule. Puis en beauté. Bien pris pour un con le Sansei. Ses cheveux raccourcis, son air revêche, il tape avec frénésie sur la plaque de métal pour la transformer. La musique est à fond, le coupant de tout élément extérieur alors qu’il continue de s’énerver. Mieux vaut faire ça plutôt que de la traquer et d’aller récupérer son pull, hein ? La musique se coupe et il ne prend même pas la peine de redresser la tête. Son torrent d’émotions néfastes ne se calme même pas lorsqu’il croise le regard de Larry. « Salut. » Il pose donc le marteau avant de faire glisser son siège vers Larry pour l’inviter à s’asseoir avant d’aller dans son frigo leur chercher une boisson.

« Tu veux la version longue ou la version courte ? » Son regard flamboie avec une certaine rage alors que sa grand-mère arrive pour venir déposer les gâteaux. « Version courte : je me suis réveillé ce matin et elle s’était tirée en laissant l’automate que je lui ai offert à la maison. » Il a l’air pathétique alors qu’il ouvre sa boisson énergétique pour la vider quasiment d’un trait. « Version longue : vous m’avez collé cette sublime mais vaniteuse créature dans les pattes. On fait connaissance. Je lui donne mon premier baiser, mes premières préliminaires et ma première fois. Tout en la laissant jouer avec mes automates. » Et tout le monde le sait : ils sont sacrés. « Et elle se barre. Elle avait accepté qu’on ait un lendemain et elle a flippé. Le pire c’est que je lui en veux pas de s’être cassé. » Il passe une main dans ses cheveux avant de faire rouler la petite tête de Leïla jusqu’aux pieds de son meilleur pote. « Je lui en veux pour elle. » Il souffle un bon coup tandis qu’il caresse le casque de VR qui -heureusement- est intact vu le prix. « Tu l’as su comment ? »

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« Tu m’étonnes. En même temps, fous-moi une femme de caractère dans les pattes et bref. » Il dit ceci presque en sifflant tant la colère vibre dans tout son être. Sansei serre ou desserre la pression sur sa bouteille avant de manquer de la balancer à travers la pièce. Il suit le regard de Larry avant de voir les lambeaux. « Elle a tenu à ce qu’on fasse un pari débile. Je n’ai pas le droit de retirer sa robe donc je l’ai déchiré. De même que je ne devais pas coucher elle donc… » Il rougirait presque en détournant le regard. « Je lui ai collé des orgasmes par préliminaires avant de céder comme un débutant. » Il se prend la tête entre ses mains. « Par contre, je sais pas si vous avez fait le coup de se regarder dans le miroir mais ça fonctionne super bien. » Autant filer des conseils même si vue la sexualité de ces deux-là, il ne doutait pas du fait que Larry et Coco se portent comme un charme. « Je doute qu’elle regrette quoique ce soit. Cette nana c’est la vanité et l’orgueil dans un corps de déesse. Elle a du se barrer car elle avait peur de perdre sa profonde liberté et sans songer au fait qu’elle me blessait dans le processus. » Il s’appuie sur son bureau. « Tu ferais quoi à ma place ? J’ai bien envie de la faire ramper un peu. J’ai eu que des compliments depuis ce matin et je lui avais promis que si elle se barrait j’allais lui courir après mais qu’elle ramperait façon ver de terre. Ne serait-ce que pour avoir un mot de ma part. » Prenant une nouvelle gorgée, il fixe les débris. « Tu l’aimes pas beaucoup j’ai l’impression. » Il éclata de rire. « Elle se fait pas chier quand même. Elle se barre et plutôt que de m’appeler pour s’excuser, elle te pique ta nana. Je lui ai d’ailleurs fait la remarque qu’elle avait intérêt à vous lâcher un peu. » il tend le poing. Toujours les potes avant les filles, anyway.

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Sansei était en colère et cela pouvait se comprendre. Il était rare de le voir dans une rage pareille. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux raccourcis alors qu’il regrettait déjà son geste. Ses gestes.  « Je ne le pensais pas non plus à vrai dire. C’est vrai que rouler une pelle à la demoiselle sur le capot de ma voiture ne me ressemblait pas trop. » Il fixa longuement Larry et put lire la surprise sur les traits de son meilleur ami.  « C’était intense je dirai. Je l’ai épuisée mais bon huit orgasmes en une soirée, qui peut la plaindre ? » Il hausse les épaules avec désinvolture alors que ça bouillonnait à l’intérieur.  « Elle est vaniteuse donc je me suis dit que de se voir en pleine action la stimulerait. Comme on a testé la VR. » Le japonais lui montre son casque délaissé avant de prendre une profonde inspiration et de le reposer.  « Enfin je n’ai pas du faire si forte impression que ça puisqu’elle s’est barrée quand même. » Son ton était froid comme d’habitude. Mais son regard était plus éteint. A mesure que sa coupe de cheveux lui proférait un air plus jeune.

 « Je ne vais pas me gêner. C’est étonnant que Coco et elle soient amies. » après il ne connaissait pas bien Coraline mais elle semblait si adorable. Pas du même genre que Naoki. Il écoute la conversation d’une oreille avant de se rapprocher pour coller son oreille au téléphone alors que Larry parlait à sa chère et tendre. Il entend Nao pleurnicher derrière et ça le met hors de lui. « Mets le haut parleur. » Il prit une profonde inspiration alors que Coco devait faire de même de son côté.  « Naoki Tu arrêtes de faire chier Coco. Rien n’est irrattrapable. Tu te bouges le cul. Je t’ai donné des instructions hier car je savais que t’allais te barrer. Si tu me veux tu vas ramper. Je peux pardonner la fuite mais pas que t’aies abandonné Leila derrière. » Il boit un coup.  « Donc tu arrêtes de chialer. Va faire un gâteau. Et après tu réfléchiras à la meilleure façon de te faire pardonner. Me suis-je bien fait comprendre ? » Il relève la tête vers Larry, conscient qu’il lui a tendu la main alors qu’il n’aurait pas dû le faire. Fais chier. Sansei se lève donc en pestant contre lui en japonais avant de reprendre son marteau et de se remettre à taper avec une certaine frénésie.

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Il était reconnaissant d’avoir Larry dans sa vie. L’acteur avait changé sa vie de bien des façons en le faisant sortir de son confort. Sansei était un homme renfermé, très asocial qui pensait pouvoir vivre tout seul. Le gamin s’était attaché à son ami et l’avait aidé à se remettre de l’échec de son mariage, sa maladie et le fait de lancer son escape game. Donc le voir heureux et amoureux le rendait à la fois fier et heureux pour son ami. « Presque ? Moi qui ne vis que pour ton adoration, je suis déçu. » Il a un sourire en coin alors qu’il n’y avait que Larry pour lui parler comme ça. Le japonais apprécie cependant que son meilleur ami soit venu pour s’enquérir de son moral. « C’est pour ça que Coraline est avec toi en fait. C’est parce que tu lui files des orgasmes. » Sansei prend un air faussement choqué avant de poser une main sur sa poitrine, très mauvais comédien. « Je déconne. Ça se voit que vous êtes faits l’un pour l’autre. Il donne un coup d’épaules à son ami tandis que sa colère s’évapore un peu. « Vendu. Je viendrai à votre virée shopping. Faut que je change de fringues. » Afin d’aller avec sa nouvelle coupe de cheveux de chanteur de kpop.

Le voilà qui parle avec Naoki alors qu’il s’était juré de ne pas le faire. Il lève les yeux au ciel alors que Coraline colle une baffe à son ex-amante. « Coraline, tu serais gentille de ne pas me l’abimer. Je tiens à récupérer Naoki en un seul morceau, merci. » Il s’éloigne donc pour laisser un peu d’intimité à Larry et Coraline. Il tourna la tête pour regarder son ami cependant. « nan t’inquiètes. » Il y a de quoi s’inquiéter quand même tant c’est un imbécile. Sansei sourit en voyant son ami mettre de la main à la tâche. « Tu vois la plante dans « La petite boutique des Horreurs » ? Je pensais lui faire la même pour la Saint Valentin. Je lui ai promis une fleur mais je n’ai pas dit à quoi elle devait ressembler. » Il lui sert son sourire le plus idiot et à la fois machiavélique. « je pensais mettre une puce dedans qui permettrait d’enregistrer un message mais avec une voix super agaçante. » Sansei et ses idées. Reconnaissant d’avoir son ami pour l’aider à la tâche. Il lui donne quelques instructions avant de finir par se taper des bières avec lui et de parler de filles.
Pas de doutes, nous étions tombés dans la quatrième dimension.