(Naoade) C'est la crise des missiles

w/         @Naoki Maeda     

Comment ça un rendez-vous ? Comment ça se rencontrer en vrai ? Il est vrai qu’ils flirtaient ensemble depuis quelques semaines maintenant, qu’elle avait pris ses distances avec Banda mais jamais elle n’aurait imaginé rencontrer l’inconnu. Non, non, non, c’est un cauchemar. Elle n’est pas prête pour ça. Elle ne peut pas gérer ça. Elle avait besoin d’un verre, d’une bouteille, d’un baril. Et quoi de mieux que d’aller tabasser des pauvres personnes sans défense pour faire passer sa nervosité ? Jade se sentit devenir pâle alors qu’elle reposa son téléphone et que ses iris croisèrent celles de l’homme qui avait capturé son coeur voilà sept années. Elle déglutit avant de sortir une excuse bidon pour fourrer en vitesse tout son bordel dans son sac et partir comme si elle avait le diable de Tasmanie aux trousses. D’ordinaire, elle l’aurait pris dans ses bras, aurait déposé un baiser sur sa joue et aurait murmuré quelques mots à son oreille mais son frère avait raison. Elle devait se détacher de lui.

Donc elle arriva au complexe sportif pour se mettre en tenue, brassière et legging assez moulant avant de chercher sa lance. Qu’elle avait oublié. Merde, merde, merde. C’est la panique la plus totale dans son esprit. Jade a les mains qui tremblent, des gouttes de sueur qui coulent le long de ses tempes avant de déglutir. La jeune femme ne possédait que très peu d’amies filles. Et heureusement pour elle, sa sauveuse venait d’entrer dans la pièce. Donc elle sauta sur Naoki, qu’elle savait dans la panade avec le cousin de Banda pour l’attraper par le col. «  NAOKI IL FAUT QUE TU M’AIDES »

Alerte rouge
Alerte rouge
Alerte rouge

C’est le bordel, Hiroshima, Nagasaki et Fukushima au même endroit. Boum, boum, boum. « J’ai rendez-vous avec l’inconnu à la Saint Valentin. Sauf que j’ai le sex appeal d’un goéland en fin de vie, la beauté d’un thon et la conversation d’une mouette. AIDE-MOI S’IL TE PLAIIIIIT. Et je te donnerai plein de détails sur Jean-Michel euh Sansei pour qu’il revienne à tes pieds. » La voilà qui secoue son amie comme un prunier avant de s’en rendre compte. Donc elle lâche, lisse ses mains. Et arrête de respirer. C’est la crise des missiles.