(Eugunzel) Tu es mon nouveau rêve!

w/      @Flynn Rider      

« Tu étais mon nouveau rêve. »
Cette phrase tourne dans la tête de Raiponce alors qu’elle est assise devant son miroir. Ses cheveux étaient toujours aussi courts que ceux qu’elle avait à Storybrooke, de même que ses yeux étaient tout aussi grands mais elle était redevenue brune et qu’ils pointaient dans tous les sens. Incapable de les discipliner convenablement, elle caressait son petit caméléon qui dormait paisiblement sur ses épaules. On ne saura dire comment elle a fait pour s’extirper de cette tour et arriver devant ses parents. Ceux-ci l’ont reconnu car elle était le portrait craché de sa mère et depuis, elle essayait de se faire à sa nouvelle vie de princesse. Elle recevait des invitations de toute part. Et si la nouvelle de son retour s’était répandue dans le royaume de Corona, elle n’avait pas encore fait ses débuts officiellement. Ses parents la pressaient mais tant qu’elle n’avait pas retrouvé Eugène, il était hors de question qu’elle les fasse. Pour cause qu’elle savait qu’il était en vie. Après tout, ils avaient partagé une relation à Storybrooke. Elle était naïve mais il était peu probable qu’il y ait deux Flynn Rider dans le monde ou deux personnes ayant la double même identité. Donc elle s’évertuait à le chercher et avait mis Maximus sur le coup. Le cheval l’avait trouvé une fois, il pourrait recommencer.

Elle était perdue dans ses pensées, vêtue de son éternelle robe violette et rose lorsqu’un hennissement la tira de sa rêverie. Se levant avec une certaine grâce, la très petite demoiselle posa sa couronne sur sa coiffeuse avant de regarder en contrebas. « MAXIMUS ! » Le cheval trépignait et semblait vouloir lui dire quelque chose. Et son cœur -guéri miraculeusement, cherchez pas- se mit à battre plus fort. Il l’avait retrouvé. Elle déglutit alors qu’elle savait que ses parents ne la laisseraient pas partir en pleine nuit comme ça pour aller retrouver un voleur en fuite. Les paroles de Gothel tournèrent en boucle dans sa tête alors qu’elle ferma le poing et eut un geste résolu. Raiponce attrapa une cape de couleur noire pour passer inaperçue avant de descendre par la vigne. Grand dieu que ses cheveux lui manquaient. Elle allait lui botter les fesses pour lui avoir coupé. Elle l’aurait retrouvé plus rapidement. Maladroite, elle glissa pour atterrir abruptement sur son cheval qui la fixait un sourcil arqué alors que Pascal émergea de son sommeil. Elle vérifia dans la pochette de Maximus que sa poêle était toujours là avant de se pencher. « Emmène-moi vers lui. »

Puis le cheval partit à une vitesse qu’elle dut s’accrocher de toutes ses forces pour ne pas chuter. A une vitesse ahurissante, ils traversèrent la forêt pour arriver devant une bâtisse qu’elle connaissait bien. « J’adore les canards, répéta-t-elle comme le souvenir d’un écho. » Elle sortit une pomme qu’elle exhiba à son cheval. « Tu es sûr qu’il est ici ? » Il arqua un sourcil l’air de dire : évidemment. Rabattant son capuchon sur sa tête, elle sortit son arme pour pénétrer dans le canard boiteux. Et toute la bande était là. Raiponce du haut de son mètre cinquante-quatre arriva à se faufiler sans qu’on ne le remarque alors qu’elle se mit à le chercher du regard. Ses grands yeux verts parcoururent la salle alors qu’un sourire illumina ses traits lorsqu’elle l’aperçut accouder au bar. « Eugène ! » Elle fonça comme une flèche pour lui sauter dans les bras et les faire basculer tous les deux en arrière. Les faisant atterrir par terre. Elle abaissa son capuchon pour le fixer avec son air candide avant de se pencher pour venir poser ses lèvres sur les siennes. Elle a toujours été impulsive. « Je t’ai enfin retrouvé, murmura-t-elle en glissant son visage de porcelaine dans le creux de son cou. » Avant de fondre en larmes de joie. Elle lui bottera les fesses plus tard.

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Deux ans. Ils avaient partagé une relation de deux ans durant la malédiction. ce n’est pas rien. Mais peut être qu’il ne l’aime plus ? Ou alors que Gothel l’a fait prisonnier ? Raiponce est prise d’angoisse en songeant au pire. Faisant les cent pas dans sa chambre à mesure que Pascal essayait de la calmer. C’est facile à dire pour lui, il n’a jamais aimé Flynn. Même à StoryBrooke. Surtout à StoryBrooke à vrai dire. Son meilleur ami préférait de loin sa forme de caméléon à celle d’être humain et elle comprenait. La vie de Raiponce serait plus simple si elle était devenue la fleur dont elle tenait son prénom. Assise face à son miroir, elle fixe son reflet avec tristesse. Svetlana lui manquait. Elle aurait su quoi faire puisqu’elle a tenu bon dans une relation avec Eugène alors qu’il était en couple avec cette connasse de Rebecca. Rien qu’à l’évocation de ce nom, son petit poing se serre.

Heureusement que Maximus est là. Il l’a retrouvé et c’est le principal. Elle saute presque par la fenêtre alors qu’il file à vive allure dans la nuit, la princesse sur son dos. C’était imprudent pour elle de sortir. Surtout après l’incident avec Blanche-Neige et la rumeur que Gothel était encore en vie. Elle s’en fout. Elle doit le retrouver.

Et d’ailleurs elle déboule comme un boulet de canon dans la taverne, fixant les lieux de ses grands yeux verts pour tomber sur lui. Son coeur manque de se barrer en courant en le reconnaissant et elle fonce sur lui. Sans hésiter, elle l’embrasse et ça lui fait toujours le même effet. Avec ce baiser, Raiponce oublie son apparence physique alors qu’elle rougit face à l’affirmation de son amoureux. Pourquoi lui n’était-il pas venu ? Elle penche la tête sur le côté alors qu’elle pleure comme un bébé. Raiponce a toujours été tres émotive. Dans les deux mondes. Elle le fixe, lorsque ses mots la percutent de plein fouet. Mais mais comment a-t-il pu rencontrer quelqu’un d’autre ? Ils étaient presque tout le temps ensembles. Sauf quand… ses sourcils se froncent alors qu’elle lui lance le même regard noir que son double devant Flynn et l’autre. « Ne me dis pas que t’as fini par tomber amoureux de Rebecca! » Sa langue claque de manière sonore. Elle a zappé que Raiponce ne pouvait pas connaître Rebecca, qu’elle n’était plus Lana. « Co… comment t’as fait pour rencontrer quelqu’un d’autre, Eugène ? On était tout le temps ensemble. » Sauf quand elle était avec Pascal, avec Maximus ou à l’hôpital donc si ça lui laisse du temps pour la tromper en fait.

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Elle le sait qu’elle va devoir s’habituer à la vie de château. A porter une couronne, une robe différente, avoir des cheveux incoiffables. Elle pour qui les coiffer était un passe-temps se retrouvait avec cette coupe débile. Raiponce dépérissait dans son palais. Elle pensait à l’herbe, la terre, les chansons et lui. Ses pensées dérivèrent automatiquement vers Eugène car ils avaient passé deux ans ensembles. Certes, tout n’avait pas été rose car il avait été en couple avec Rebecca au début mais elle l’aimait. Sincèrement. Lana aurait pu revoir ses idées sur le mariage et les bébés s’il lui avait demandé. Donc, elle avait missionné Maximus pour aller chercher sa moitié. Son petit-ami si grand. Elle est certes un peu stupide, elle a vite fait le rapprochement entre Eugène de là-bas et d’ici. Et quand bien il ne serait pas un prince, elle resterait à ses côtés quand même. Donc quand son cheval vint lui faire part de ses trouvailles, elle descendit par la fenêtre pour aller le retrouver.

Il lui fallut deux secondes pour lui sauter dans les bras et poser ses lèvres sur les siennes. C’était différent car il ne lui rendit pas. Ainsi, il n’était pas heureux de la voir. Et son visage de poupée se décomposa. Alors que la jeune femme était assise sur ses genoux, elle l’écouta lui dire qu’il était amoureux d’une autre femme. Et que ce n’était pas Rebecca mais elle. Ainsi, elle laissa échapper un soupir de soulagement en posant la main sur son cœur. « Ouf, j’ai eu peur. C’est bon, je lui ai déjà fait sauter les dents une fois, j’allais pas recommencer. » Bécasse, il n’a toujours pas compris qui tu es. Et c’est le mouvement de Pascal qui la tire de sa rêverie. Elle pose donc le petit caméléon sur le bar. Qui fixe Eugène en tirant la langue. Doucement, Raiponce vint poser son front contre celui de son amoureux pour chanter cette mélodie qu’elle n’avait pas pu chanter la dernière fois qu’ils avaient été eux-mêmes. Doucement, une larme coule pour s’illuminer alors que ses cheveux s’allongent pour redevenir blonds. Son visage devient plus rond, ses yeux plus clairs. Et ainsi, Svetlana se trouve sur ses genoux, ses cheveux blonds aussi longs que ceux qu’il a coupés. « Et on dit que c’est moi qui suis stupide, amour ? Réfléchissons, une petite blonde qui a un caméléon qui s’appelle Pascal, un cheval qui s’appelle Maximus, passait sa vie à peindre la fameuse fleur et oh, a défoncé les dents de ton ex avec une poêle à frire… » Elle plisse un peu le regard avant d’arquer un sourcil. « C’était moi. la fille dont tu es tombée amoureux et avec qui tu as vécu une formidable histoire d’amour, c’était moi. Donc tu n’es pas tombé amoureux d’une autre. » Elle penche la tête sur le côté pour lui servir son petit sourire. le fameux sourire qu’elle lui servait quasiment tout le temps. Dans l’attente d’une réaction sans doute.