La porte d'à coté / Harvey

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J'étais aux anges, j'étais sur mon petit nuage, être amoureux m'avait changé. Et Conner était l'instigateur de ce changement, j'étais tellement bien avec lui. J'aimais passer du temps dans ses bras, j'aimais le caresser, le toucher, l'embrasser. Ma vie tournait autour de lui désormais. J'étais comme une petite planète perdue qui s'était enfin trouvé une étoile autour de laquelle se mettre en orbite. Conner m'avait proposé d'aller au cinéma sur son jour de congé et bien sûr j'avais accepté sans même y réfléchir, pire qu'un réflexe. Depuis l'incident de l'allergie aux crevettes il me propose souvent de sortir, je crois qu'il a un peu peur de m'empoisonner une nouvelle fois par erreur. C'est mignon, mais je m'en veux un peu, je devrais savoir à quoi je suis allergique mais bon j'ai pas vraiment vécu jusqu'à maintenant alors j'ignorais tout de mes allergies. Au cinéma nous avions arrêté notre choix de film sur une comédie. Et comme d'habitude Conner paya, un jour il faudra que je lui avoue que même si notre train de vie à tout les deux est pas si exceptionnel, mon compte en banque ne me permettrait pas de faire de même.

-J'veux bien un peu de pop corn aussi et un soda à l'orange.

Je suivis ensuite Conner dans la salle 8, sur le moment j'eus un doute il me semble que le monsieur à l'accueil nous avait dit salle 7, mais bon je suis pas toujours tout là donc j'avais fais confiance à Conner. Je m'installe dans le fauteuil à côté du sien. Conner se félicita qu'on soit quasiment seul dans la salle et qu'on puisse être tranquille tout les deux. Je me blottis contre lui alors qu'il passait son bras autour de mes épaules. Il sentait bon, il avait mit du parfum. Le film se lança et une bande annonce un peu osée se lança. Je déglutis, c'était quoi ce truc? Le film qu'on devait voir c'était un truc tout publique et là ils nous passent une bande annonce d'un film limite érotique? C'est devenu n'importe quoi le cinéma. Je caressais la joue de Conner pour attirer son attention et lui poser la question, à son visage lui aussi était dubitatif.

-C'est normal qu'ils passent ça?

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Conner semblait lui aussi troublé par les bandes annonces, je l'écoute me confier ses doutes sur la séance. Lui aussi ne comprenait pas ce qui se passait. Il avait raison, normalement vu le film que nous voulions voir la salle aurait pu être pleine d'enfant alors ce genre de scènes choquantes était étrange. Conner me demanda si nous avions bien choisi la bonne salle alors que le film démarrait et commençait à confirmer nos doutes. Je grimaçais, bah moi il me semblait bien que le film devait être diffusé en salle 7 mais bon Conner semblait si sûr de lui en entrant que je n'avais rien fait remarqué.

-Bah... on est en salle 8 et il me semble que le monsieur avait dit salle 7 donc on peut peut être aller voir à côté non?

Je me levais vite, je voulais pas rater le début de l'autre film. Je sortis en vitesse et heurta si fort l'homme qui pénétrait dans la salle alors que j'allais en sortir que je finis sur les fesses au sol, mes pop corn renversés par terre. Les miens ainsi que ceux de l'homme que j'avais heurté. Il était grand, balèse, peut être un peu moins que Conner mais quand même. Et surtout il semblait furieux. Il se mit à me hurler dessus et alors que je me levais pour bredouiller des excuses il me saisit par le col et me plaqua contre le mur en menaçant de me foutre son poing dans la gueule. Je tremblais, j'ai jamais su me battre moi j'suis du genre à éviter les situations comme ça habituellement. Conner arriva en trombe.

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OK j'avais pas pensé qu'en allant au ciné j'allais encore risquer ma vie, ou alors j'aurais plus parié sur une fausse route avec un pop corn. Mais non ma chance à préféré me balancer contre un gros con et risquer de me faire péter la gueule. Heureusement Conner vola à mon secours avant que je perde une dent. Il s'interposa entre nous et demanda au mec de me foutre la paix. Et aussi gentil que Conner puisse être j’aperçus un air décidé, sérieux, sur son visage que je n'avais encore jamais vu. Comme s'il s'était dit « finit de rire » je savais qu'il n'était pas trop branché violence mais quelque chose me disait que si le mec le cherchait un peu c'est lui qui allait finir avec un nez pété. Heureusement Conner était assez imposant aussi, certes moins que certaines star de ciné mais tout de même. Alors le mec nous laissa tranquille. Mon beau petit ami me saisit par la main pour m'aider à me relever et me prit dans ses bras pour m'embrasser sur le front en s'inquiétant de mon état. Je lui souris un peu timidement, je me sentais quand même bien con de m'être encore attiré des ennuis. Ça en devenait ridicule à chaque fois je me foutais en danger.

-Je vais bien... ça va... je suis désolé j'ai pas fais exprès je l'avais pas vu.

Oui je sais c'est ridicule de s'excuser pour si peu mais à cause de moi Conner avait failli devoir se battre et ça j'en étais pas vraiment fier. Et du coup en plus de ça j'ai fait tomber mes popcorns aussi en plus de ceux du mec. Dire que c'était Conner qui avait payé, pour ça aussi je me sentais con. Mais du coup j'osais plus rien dire. Je me laissais emmener par mon compagnon jusque dans la nouvelle salle pour prendre place. Le film avait déjà commencé merde. Mais bon j'allais pas me plaindre, c'est de ma faute j'aurais du faire part de mes doutes dès le début en plus ça nous aurait évité de perdre du temps avec mes conneries. Je me blottis contre Conner, cette salle avait l'avantage d'avoir des doubles fauteuils, les trucs pour les couples et les familles là c'est plutôt cool. Je l'embrassais sur la joue et posa ma tête dans son cou.

-Merci de m'avoir défendu tout à l'heure.

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Bien lové dans les bras de Conner une fois installé dans la bonne salle de cinéma je me sentais beaucoup mieux, de toute façon avec lui je me suis toujours senti bien mieux, en sécurité, protégé du monde qui nous entourait, alors forcément après qu'il m'ait protégé de l'autre con qui voulait me tabasser pour lui être rentré dedans je l'ai remercié. Après tout ça me semblait normal de lui dire merci mais il m'assura que ça n'était rien, qu'il était là pour ça. Il posa ses lèvres sur les miennes et je lui répondis en l'embrassant tendrement, mes deux bras passés autour de son cou pour resté contre lui. J'aimais le goût de ses lèvres. J'aimais la douceur de sa peau. Il me sourit et me dit qu'il devait m'abandonner pour aller aux toilettes. Wow sexy. Je le laissais aller avec un sourire timide et après lui avoir quémandé un dernier baiser rapide. Le film se lançait, il allait rater les bandes annonces, mais bon heureusement que de toute façon les séances ne commençaient pas à la même heure sinon on aurait déjà raté le début du film de toute façon. Mais lorsqu'il revint il avait un nouveau sceau de pop corn bien plein qu'il me donna avant de reprendre place.

-Ouaiiiiis merci Conner t'es vraiment le meilleur.

Je commençais aussitôt à me gaver de popcorn et me calla de nouveau contre mon petit ami avec un sourire de gamin ravi. Je piochais dans le sceau et porta quelques popcorn à sa bouche pour le nourrir avec un léger rire. J'en profitais pour le regarder, comme d'habitude. J'aimais le regarder, passer du temps à l'admirer. Je le trouvais tellement beau, c'était comme une énigme, son visage enfantin malgré son âge dévoilait un côté innocent et gentil, mais son corps sculpté était celui d'un véritable sportif capable de se défendre contre presque n'importe qui. Je caressais sa joue avant de venir y déposer un baiser doux et chaste.

-Mon super héro...

Le surnom que je lui avais attribué plus ou moins dans son dos depuis qu'il m'avait sauvé la vie pour la seconde fois. D'abord le bus, puis les crevettes et maintenant l'autre connard. Je pense qu'il va commencer à se dire qu'il mérite ce surnom finalement. Alors que le film commençait enfin réellement je restais blottit contre lui, au creux de ses bras et reportait mon attention sur le grand écran.

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-Avec ou sans pop-corn t'es le meilleur de toute façon.

Ouais il m'en faut peu vous me dirait mais c'est comme ça quand on est amoureux non ? On imagine toujours que l'autre est parfait. Je me blottis ensuite contre Conner avec mon air calme et rassuré. Entre deux pop-corn j'en donnais un à Conner comme si je lui donnais la becquée. Lui même semblait bien avec moi. Il semblait être dans sa bulle lui aussi. Notre bulle, notre petit cocon à nous deux. J'imagine que ça ne durera pas ce sentiment, on dit toujours que les premiers jours tout est merveilleux et après ça se dégrade, on voit l'autre tel qu'il est vraiment et tout ça. Mais moi je voulais pas que ça change, je voulais que ça reste comme ça à tout jamais. Alors je profitais de chaque instant passé avec mon beau super héro. Il me jura même de toujours voler à ma rescousse. Une promesse qui me fit rougir de plus belle. Je n'avais aucun doute sur le fait qu'il ferait tout pour la tenir. Après tout il m'avait déjà sauvé trois fois, bon même si une fois c'était un peu sa faute si j'avais besoin d'être sauvé même s'il n'avait pas fait exprès. Au fond c'était ma faute aussi j'aurais du savoir pour les crevettes. Alors que le film continuait de se dérouler sous nos yeux Conner exprima l'idée d'acheter un projecteur pour qu'on puisse se faire des séances ciné directement chez lui sans avoir peur qu'il nous arrive quoi que ce soit. Tu parles avec ma chance je serais capable de me prendre le projo sur la gueule.

-Oh ouais le genre de projecteur où après on se met dans un grand canapé ou par terre avec plein de coussins ? J'adorerais.

Je regardais le beau brun avec un grand sourire d'enfant. Lui même avait un air malicieux sur le visage qui me plaisait bien. Pendant le film il caressait ma main, mon épaule, mes cheveux, selon où sa main se posait pendant la séance. Moi je restais collé à lui comme une huître à son rocher.

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Etre en couple avec le jeune homme donnais en tout cas un sacré coup de pouce a l’ego, m’entendre dire que je suis le meilleur n’est pas vraiment desagreable pour le coup. J’admet que j'étais bien plus concentrée sur son doux visage que sur le film, j’avais de la chance d’avoir rencontré quelqu’un comme lui. Au final je suis comblé dans ma vie, je ne souhaite rien de plus. Qui pourrait croire atteindre ce but aussi jeune. C' est à toutes ces choses que je pensais pendant le film, à notre avenir ensemble notamment et ça me rendait heureux. En y réfléchissant je finissais par lui proposer d'acheter un projecteur pour que l'on puisse faire nos séances cinés à la maison. Ca évitera surtout de risquer une agression quelconque. Je trouvais l'idée super romantique en tout cas, on commanderait des petits plats. Bah quoi, je suis pas prêt à tenter de cuisiner !

- C'est ça oui, on pourrait passer de belles soirées bien romantique et ça nous coûterait bien moins cher que le cinéma

bon j'étais prêt à l'inviter encore et encore s' il le fallait évidemment. Je piquait un pop corn, humour il a bien meilleur goût quand il me le donne je trouve. Je déposais un baiser à sa tempe pour qu'il se concentre à nouveau sur le film. Une fois ce dernier fini je lui prenais la main pour le mener vers l'extérieur.

- Tu veux rentrer maintenant ou aller te promener un peu ?

[si] Vous connaissez un peu le principe du comique de répétition au théâtre ? Ce moment ou une scène se répète pour provoquer un effet comique de la situation. Nous sortions du cinéma, j'étais concentré sur mon petit ami. Je voulais savoir ce qu'il avait pensé du film mais je n'ai pas eu le temps de lui demander. Je me retrouvais surpris après avoir foncé dans quelqu'un, cela n'aurait pas été drôle si ça n'avait pas été l'homme de tout à l'heure. J'étais là, je le regardais surpris, je n'ai pas pensé à m'excuser de suite, posant juste ma main devant Harvey, au cas ou.[/i]

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J'aimais beaucoup l'idée d'avoir notre propre petit coin cinéma chez Conner, je trouvais ça super romantique en plus et comme il le disait ça serait moins cher au final que le cinéma. De toute façon moi si je m'écoutais je ferais n'importe quoi pour passer du temps avec Conner quitte à ne plus jamais sortir dehors. Je me collais contre Conner et vint l'embrasser de nouveau et ce dernier m'embrassa sur la tempe après m'avoir volé un pop corn. Le film passa sans que Conner ou moi ne nous en occupions, nous étions trop occupé à faire des mamours. N'importe qui nous auraient trouvé pitoyable de mièvrerie. Une fois le film terminé il me saisit par la main pour me garder à l'oeil pendant qu'on sortait de la salle puis du bâtiment. Comme ça j'étais sûr qu'il ne nous arrivera rien. Ou du moins Conner pouvait être sûr que cette fois ci je ne me ferais pas agresser pour des conneries. Il me demanda alors si je voulais rentrer directement ou me promener un peu en ville avec lui. Et comme si le destin nous en voulait, Conner se cogna contre un homme, le même que moi tout à l'heure. Je fis un léger bond en arrière par réflexe, Conner lui posa une main devant moi pour me protéger de l'homme qui se mit à gueuler une nouvelle fois. Mon cœur se serra alors que je le vis attraper Conner par le col en lui hurlant dessus avant de lui asséner un violent coup au visage. Paniqué, tétanisé, je restais là sans bouger, pas un mot, pas un geste. Mais je vis dans les yeux de Conner une nouvelle lueur que je ne lui connaissais pas, comme s'il était différent, comme si un autre lui avait fait apparition. Une chose était sûre c'est que ça risquait de mal finir.

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C'était un si bon moment, comme tout ceux que j'ai pu partager avec Conner. J'aimais plus que tout passer du temps avec lui, dans notre bulle. Mais le soucis c'est qu'à force d'être dans cette bulle nous ne faisions pas assez attention à ce qui nous entoure. Alors lorsque Conner rentra dans le même mec que nous avions eu la malchance de rencontrer un peu plus tôt, tout s’accéléra. Conner me repoussa en arrière pour me protéger alors qu'il encaissa un premier coup en plein visage. En reculant je finis par chuter sur les fesses. Mais je ne sentis pas la douleur sur le moment, j'étais trop paniqué en voyant Conner prendre un second coup alors qu'il repoussait son assaillant. Suite à cela les deux hommes échangèrent plusieurs coups. De mon côté j'étais pétrifié, terrorisé à l'idée de me retrouver dans ce pugilat de rue. Heureusement la sécurité du cinéma arriva et sépara les deux hommes avant de nous foutre dehors alors que l'autre était reparti en multipliant les insultes à notre égard. Une fois seuls Conner s'inquiétait de mon état. Une main posée sur ma joue il m'observait. Moi j'étais prêt à fondre en larme. Moi je n'avais rien, mais Conner lui semblait mal en point. Sa lèvre était fendue et son nez saignait également.

-Oui oui ça va... mais... et toi ? Tu vas bien ? J'ai eu peur.

Mes mains se posèrent sur son visage abîmé, une larme coula sur ma joue. Ma gorge se serra et je me mis à pleurer en me blottissant dans ses bras. Conner me serra fort contre lui et tenta de me consoler. C'est idiot, c'est lui qui à prit les coups et c'est moi qui pleurniche. Mais j'ai tellement eu peur de le perdre. On ne sait jamais ce qui peut se passer lors d'une altercation pareil, là Conner est un peu blessé mais ça aurait pu être pire. Lorsque je me calmais enfin un peu je relevais les yeux vers Conner, il saignait toujours un peu.

-On devrait aller soigner ça non ?

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J'étais terrifié, pétrifié par la peur et par le spectacle que donnait Conner et notre agresseur. Tout deux ne semblaient pas vouloir renoncer, lui pour nous donner une leçon, Conner pour nous protéger. Mais lorsqu'enfin la sécurité de l'établissement les sépara, l'autre mec nous lâcha enfin et je me retrouvais seul avec Conner. Il était salement amoché et pourtant il ne semblait pas s'en inquiéter. Il s'occupa de moi et me prit dans ses bras tendrement pour me rassurer. Je sentais ses bras autour de moi tel des murailles imprenables qui me protègent. Il caressais ma tête avec douceur alors que je relevais la tête vers lui. Il était abimé. Sa lèvre saignait ainsi que son nez qui avait prit un sacré coup. Il allait surement avoir un sacré hématome au visage demain. Je proposais alors qu'on aille soigner son visage. Conner proposa qu'on aille chez lui pour faire ça et me demanda de ne pas me faire de soucis pour lui. Je fis oui de la tête timidement même si je ne pouvais pas lui promettre de ne pas me faire de soucis. Il vint m'embrasser tendrement comme pour me rassurer une nouvelle fois. Je partis alors avec lui jusqu'à chez lui, un trajet qui heureusement ne dura pas bien longtemps d'autant plus que chaque fois qu'on croisait quelqu'un il le regardait bizarrement. Lorsqu'enfin nous étions à l'appartement Conner prit place sur le bord de la baignoire dans la salle de bain après avoir sorti le matériel pour soigner mon petit ami. Je pris la bouteille d'alcool et une compresse.

-OK... bon lève la tête un peu et ferme les yeux.

Je sais pas trop comment on s'en sert de ce truc. Alors j'ai versé un peu d'alcool sur le visage de Conner en visant directement sur la plaie. Conner fut surprit et l'alcool le brûla alors il sursautait. Je lui présentais mes excuses et rapidement épongea les plaies avec la compresse. Je me sentais ridicule. Même pas foutu de le soigner alors qu'il m'avait surement évité de me faire démolir la tronche. Encore une fois une de nos sorties partait en eau de boudin. Ma gorge se serra et mes larmes refirent leur apparition au coin de mes yeux. J'étais pas bien. Je me disais qu'il y a forcément quelque chose qui ne va pas entre nous. Une malédiction ou quelque chose qui nous empêche d'être heureux ensemble. C'est vrai quoi pour le moment à chaque fois ça finit par une catastrophe. La première fois que je l'ai rencontré j'ai faillis finir sous un bus, notre premier rendez vous chez lui j'ai fais une énorme allergie, et là il venait de se faire tabasser par un connard que j'avais involontairement poussé en premier. Et si la prochaine fois il se faisait tuer? Et si c'était ma faute? Je le supporterais pas. Alors après avoir pensé ses plaies je repris la parole, la voix brisée par la peur et la tristesse.

-Conner je... je sais pas si faut qu'on continue... J'ai peur... Depuis le début à chaque fois on a des problèmes et ça finit mal. Je t'aime mais... j'ai pas envie de te perdre. J'crois qu'on est maudit tout les deux... comme si on avait pas le droit de s'aimer. Peut être que... je sais pas peut être qu'on devrait ...

Ne plus se voir? J'avais envie de le dire mais les mots refusaient de sortir de ma bouche. Les larmes recommencèrent à couler. J'avais le coeur serré. J'en revenais pas de ce que je lui disais. J'ai aucune envie de le quitter, il est la plus belle chose qui me soit arrivé dans ma vie mais j'ai tellement peur de le perdre. J'ai pas envie qu'il lui arrive du mal.

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C'était ignoble, ça m'arrachait le coeur de dire des choses pareilles à Conner. Je ne voulais pas rompre avec lui, je ne voulais pas ne serait-ce que passer 5 minutes séparé de lui. Même rentrer chez moi c'était compliqué parfois tant j'aimais être avec lui. Mais justement c'était ça qui m'effrayait, devoir vivre sans lui. Pire encore, vivre sans lui par ma faute, par la faute d'une foutu malédiction qui serait jetée sur nous et nous empêcherait d'être heureux ensemble sans prendre de risque. Mes larmes se mirent à couler sur mes joues, un léger hoquet me prit alors que je fondis en larmes dans ses bras. Mais Conner, tout aussi touché par mes mots qu'il pouvait l'être, semblait ne pas vouloir me montrer la peine que je venais de lui faire. Il se mit au contraire à me consoler. Il reconnu que oui depuis notre première rencontre nous avions eu de nombreux moments de malchance. Je fis oui de la tête et bredouilla quelques mots malgré mes larmes qui secouaient mon corps.

-Je t'aime aussi... Plus... plus que tout je t'aime. Mais j'ai trop peur qu'il t'arrive quelque chose.... par ma faute... encore.

Oui parce que pour moi tout ça c'était ma faute, après tout notre première rencontre avec l'autre homme était ce qui avait mit le feu aux poudres en premier lieu. Et puis j'aimais tellement Conner que je n'aurais jamais pu le reconnaitre coupable de quoi que ce soit. Même ma mésaventure avec la crevette la dernière fois je ne pouvais le considérer comme coupable. J'aurais du savoir, si j'avais déjà eu prit le temps de goûter des crevettes avant ce jour là j'aurais pu savoir que j'y étais allergique. Et ainsi j'aurais pu lui dire de ne pas préparer de plat à la crevette. Mais bon vu que je suis pas foutu d'avoir assez d'argent pour goûter un tel met. Je m'étais un peu calmé, mes larmes avaient cessée de couler mais je ne m'étais pas encore éloigné des bras de mon cher et tendre.

-T'étais quand même vachement sexy quand tu lui as refais le portrait. Je savais pas que tu savais te battre comme ça... c'était classe, un vrai super héro. Comme toujours.

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Le coeur brisé, j'avais insinué à l'homme que j'aimais que je préférais mettre fin à notre relation plutôt que de prendre le risque de le perdre parce qu'il aura eu un accident. C'était horrible de faire ça mais l'idée qu'il lui arrive quelque chose m'était insupportable. J'étais sûr et certain que j'étais maudis et que ma malédiction mettait en danger les gens que j'aime, et surtout Conner. Alors là dans le creux des bras de mon super hero j'étais en larme en train de lui dire que je ne pouvais plus être avec lui. Mais alors qu'il essayait de me consoler en me disant qu'il ne pensait pas que nous étions soumis à une malédiction mais plutôt à une série de malchance, il me caressait doucement les cheveux et me fit une proposition à laquelle je n'aurais pas songé. Il m'invita à venir vivre avec lui. C'était une façon pour nous de ne plus avoir à sortir pour se voir, ainsi nous pourrions avoir notre bulle à tout les deux. Je relevais mes yeux vers lui avec un petit air de surprise.

-Tu... tu crois qu'on pourrait? Je sais pas j'ai jamais .... c'est la première fois que j'ai un petit ami. C'est pas trop tôt pour ça?

J'avoue que cette idée me plaisait énormément, j'adorais l'idée de me réveiller tout les matins à son côté. Mais j'avais un peu peur d'une chose, l'intimité, je n'avais encore jamais couché avec un autre homme mais ça j'imagine que Conner l'avait comprit. Et dormir contre lui dans notre lit commun ça a l'air super cool mais et s'il avait envie et que moi je ne me sentais pas prêt? Ou l'inverse même parce qu'on est pas à l'abris que ma libido se dise qu'il serait temps de se réveiller.

-Je sais pas... j'ai envie mais... on... on peut ptet essayer et on verra non?

En revanche s'il y a une chose dont j'étais sûr c'est que je l'avais trouvé très sexy lorsqu'il s'était défendu. C'était la première fois qu'il se battait, ou du moins c'est la première fois que je le vois faire. Et ça j'ai pas cherché à le cacher. Mais apparemment Conner s'était tout de même blessé en se battant. Le pauvre. Je regardais son poignet et le massa doucement alors qu'il m'embrassait sur le front en me promettant qu'il me protègerais toujours du monde qui nous entoure. Je lui souris et revins l'embrasser avec tendresse.

-Je t'aime Conner. Pardon pour tout à l'heure j'avais... j'avais juste peur. J'ai peur qu'il t'arrive quelque chose

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Conner était vraiment un garçon formidable, il semblait vraiment bouleversé par mon envie de mettre fin à notre histoire même si ça me brisait le cœur. Mais il comprenait ma peur, il voyait pourquoi ça m'effrayait, pourquoi je préférais mettre fin à la plus belle chose qui ait pu m'arriver juste par peur de perdre plus brutalement encore tout ce que j'avais. Mais il était hors de question de me laisser faire ça, ainsi il me promit qu'il était prêt à tout affronter pour nous, à se battre pour deux et à me prouver que je n'étais pas maudit comme je le pensais. Puis vint son étrange proposition, étrange et un peu folle. Il voulait qu'on habite ensemble, ainsi nous ne serions pas obligés de sortir pour se voir nous pourrions rester seul tout les deux indéfiniment. Cette promesse était incroyablement tentante bien que peu raisonnable. Après tout je n'ai pas de travail et mes études m'ennuies donc il était bien possible pour moi de rester toute la journée avec l'homme que j'aimais. Cela dit lui avait un travail. J'hésitais, je demandais s'il ne trouvait pas que cela faisait trop tôt dans notre relation pour un tel engagement. Prudent, je proposais qu'on essaye et que de toute façon si ça ne marche pas on peut encore retourner vivre chacun de notre côté. Enfin dans son cas ça serait facile, moi au foyer ça serait plus compliqué mais je veux pas en parler, il ne sait de toute façon pas que je suis sans réel logement.

-D'accord alors... On fait ça... je veux bien venir vivre avec toi. J'ai pas trop d'affaire de toute façon alors je peux venir quand tu veux m'installer.

C'était une grande étape pour nous deux en temps que couple mais aussi nous deux en tant que personne puisque ni lui ni moi n'avions été en couple. J'imagine que ça veut donc dire qu'il n'a pas plus d'expérience que moi dans les … activités de couple on va dire. J'avoue que j'appréhende autant que j'ai hâte d'en arriver là avec lui. Mais je préfère ne pas évoquer le sujet non plus. J'ose pas. Je vins me blottir dans les bras du beau brun et posa ma tête contre son cœur, yeux fermés, sourire aux lèvres. Je l'embrassais de nouveau après qu'il eut posé ses lèvres sur mon front pour y déposer un baiser chaste et lui redit à quel point je l'aimais. Une déclaration qu'il me rendit en réitérant sa promesse de rester avec moi quoi qu'il puisse arriver.

-Quoi qu'il arrive et quoi qu'il puisse se passer...

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