(Cherik) Une petite partie d'échecs ?

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Charles ne l’avait su que trop tard. Qu’elle était partie. Et que du coup, son plus proche ami se retrouvait tout seul avec la petite. Il n’avait pas les conventions sociales pour ça. Donc il avait été demandé de l’aide à David. Comment consoler l’un de ses plus proches amis pour qu’il aille mieux ? Pour qu’il se remette de cette perte tragique de l’être aimé ? Qui certes n’était pas décédé mais leur relation l’était. David, fidèle à lui-même, lui avait prodigué des conseils tous plus farfelus les uns que les autres mais il avait compris qu’il devait agir normalement. Donc c’est avec conviction de remonter le moral de son ami que Charles se leva le matin. Et celui d’écrire un ou deux messages à Wanda. Il est vrai que notre universitaire n’était pas des plus à l’aise avec la technologie moderne mais la jeune femme était une bouffée d’air frais. Évidemment, il n’en parlera pas devant Erik. Ce dernier avait une peine de cœur. Et les convenances voulaient qu’il se concentre essentiellement sur son ami. Donc il passa au traiteur du coin Erik était comme Charles, amateur de bonne chose. Bien que le jeune homme ne soit pas un grand adepte de vins, il décida de prendre des bières. Puis, il prit son jeu d’échecs. Comptant les pièces, les nettoyant même avec une certaine minutie avant de choisir une tenue. Il opta pour un tee-shirt plutôt décontracté et un jeans. Charles n’était pas toujours obligé de porter des costumes. Il peigna soigneusement ses cheveux puis attrapa les clés du véhicule commun qu’il partageait avec David, ce dernier trop occupé à discuter avec le mur. Poussant un soupir, il se rendit compte qu’il était habitué.

Il conduisit prudemment, posant son téléphone de côté avant de se rendre compte qu’il ne s’était pas annoncé auprès d’Erik. Mais vu le tempérament opposé de son meilleur ami, il était plus sage de ne point le faire. Il allait lui dire de rester chez lui avant d’avoir des paroles blessantes. Quand les gens souffrent, ils veulent faire souffrir le monde entier. Calme, il descendit de son véhicule puis entra dans la demeure de son ami, perdu dans les bois. Étonnement, elle était propre. Lui qui aurait cru à un laisser-aller. Car il était similaire à tout homme notre Charles, il savait que lui aussi se laisserait tomber dans un gouffre abyssal si l’on venait à lui arracher le myocarde de la poitrine. Et même s’il doutait que ce genre de choses arrive un jour, il s’en méfiait. Cherchant Erik et la fillette, il le trouva au fond du jardin après avoir mis les bières au frais. Fais comme chez toi, lui avait dit un jour son pote. Il prenait cette expression au pied de la lettre. « Tu m’expliques ce que t’as fait cet arbre ? » Il fronça les sourcils. Sans doute était-ce un défouloir pour se remettre de la perte de l’être aimé ? « Je me suis permis de passer pour notre partie hebdomadaire d’échecs. Je sais que tu adores quand je te bats à plates coutures. » Il eut un sourire en coin, cherchant sa filleule des yeux. « Où est Anya ? » Il adorait cet enfant, donc il soit normal qu’il s’enquisse de son bien-être. « Je lui ai ramené un petit quelque chose. » Comme toujours. Il faut dire qu’il la gâtait trop.

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Une petite partie d'échecft Charles

Survivre à l’absence de Madga n’était pas une chose évidente, clairement pas. J’avais de la peine à me lever le matin pour accomplir mes tâches journalières. Même m’occuper d’Anya était devenu très difficile. Fort heureusement, je n’avais pas été seul dans cette épreuve. Moon s’occupait déjà un peu de moi. Ce qui avait le don de me réconforter. Lorsque dans la douleur on traite ses amis les plus proches avec méchanceté, cela fait du bien de savoir que ces derniers sont encore capables de faire la part des choses. C’était le cas de la jeune rouquine que j’avais employée comme nounou pour ma fillette et qui m’aidait également dans mon atelier de bijoux. Mais était-ce réellement mon amie ? Il m’arrivait de me rendre conte parfois que mon cœur battait plus vite lorsque je pensais à elle. Peut-être ressentais-je réellement des sentiments plus forts pour elle ? En tous les cas, je ne voulais pas y penser en ce moment. Après le départ de ma femme ce dont j’avais le plus besoin c’était d’avoir des amis fidèles qui me soutiendraient et me donneraient la force d’aller de l’avant.

Il y avait une autre personne qui me manquait infiniment dans mon entourage. L’ami dont j’étais sûrement le plus proche dans ce monde. Charles. Il m’arrivait de penser à lui lorsque passant dans mon bureau, je voyais sagement posé dans un coin de la pièce l’échiquier qui y reposait sagement depuis des mois, attendant que quelqu’un consente enfin à lui porter un quelconque intérêt. Je prenais grand soin des pièces métalliques de collection sur lequel je ne laissais s’accumuler pas un seul grain de poussière. Il était après tout l’objet le plus précieux et rare que je possédais dans ma maison. Mais à quoi bon me motiver pour y jouer puisque mon plus fidèle partenaire n’était pas l’honorer avec tout autant de soin que moi ?

J’aimais beaucoup Charles. Sa présence douce et chaleureuse me rassurait alors que sa grande intelligence stimulait mon esprit comme personne d’autre ne savait le faire ? Nous n’étions pas d’accord sur tout bien évidement. Ce qu’il y a d’intéressant dans une amitié c’est de se nourrir de différents points de vue et échanger les idées. Il n’y a rien de stimulant à penser que notre interlocuteur soit toujours d’accord avec nous. C’est ennuyeux à mourir. Nos débats étaient donc parfois passionnés mais jamais je ne m’inquiétais de leur mauvaise tournure. Après tout, nous savions parfaitement que nous tenions beaucoup l’un à l’autre. Pourtant, je n’avais jamais trouvé le courage de le contacter pour en parler. J’étais plutôt le genre de personne à se renfermer sur elle-même lors de grands malheurs. Etrange ambivalence, non ? Mourir d’envie de voir quelqu’un mais ne pas avoir le courage de contacter cette personne. J’espérais quoi en fait ? Que mes espoirs leur parviendraient uniquement par transmission de pensée ?

Je n’aurais sûrement pas été de bonne compagnie de toutes manières. Je rentrais dans une colère noire pour un rien. Un détail me froissait et cela ruinait ma journée. C’était justement ce que j’étais en train de me dire ce matin en me rendant compte des dégâts qui avaient été causés dans le jardin. J’avais construit l’été précédent une très jolie cabane pour que ma fille puisse s’y amuser et laisser libre cours à son imagination. Mais elle était très souvent vandalisée par des voyous du quartier qui passaient par là. Je n’avais jamais réussi à les attraper et voilà qu’une fois de plus en me rendant dans le jardin, je m’étais aperçu qu’ils avaient recommencé. S’en était trop ! Ne pouvant rien faire pour le moment, je lançais un coup de poing dans un arbre l’air furibond. Lorsque soudain, surgissant derrière moi, j’entendis une voix qui me paru tout de suite familière. Je ne pus alors m’empêcher de sourire comprenant que mon ami était finalement venu me voir.

« Ce n’est pas l’arbre le problème. »

Je tendis ma main vers la cabane en bois détruite afin qu’il comprenne ce que je regardais avec tant de fureur.

« Anya va être tellement déçue la pauvre. Comme si elle n’avait pas assez de malheur dans sa vie en ce moment. Je t’assure que si j’arrive à mettre la main sur les responsables, je vais leur faire la peau. »

Je décidais de laisser passer la colère, lui préférant bien mieux la perspective de passer l’après-midi en compagnie de mon meilleur ami. Je me tournais vers lui en lui adressant un sourire triste.

« Et tu comptais profiter de ma détresse actuelle pour que ton rêve de me battre se réalise, enfin ? Ingénieux… même si ce sera sans espoir. »

Mon cœur se réchauffa à l’idée qu’il ait pu penser à Anya malgré toutes ces semaines d’absence. Je savais qu’en le prenant comme parrain, j’avais fait le bon choix.

« Elle est chez une amie en ce moment, mais elle ne tardera pas à rentrer. Je sais qu’elle sera très heureuse de te voir. »

Puis finalement, je me laissais aller à la confidence. C’était rare et il fallait qu’il en profite.

« D’ailleurs, je suis moi-même ravi de te revoir. C’est bien que tu sois là. »

©️crack in time

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w/ @Erik M. Lehnsherr calin

Charles a toujours été d’une patience et d’une gentillesse à toutes épreuves. Il suffisait de voir avec qui il vivait depuis qu’il était à Storybrooke. David était complètement fou et il était un de ses plus proches amis. Celui qui l’avait saoulé pour qu’il accepte un rendez-vous avec Wanda. Et il ne regrettait rien car elle l’intriguait la petite vendeuse d’ésotérisme et de rêve. Il se surprenait à beaucoup penser à elle pour le coup. A son sourire, ses beaux yeux clairs, ses cheveux. Ses tics. Et voilà qu’il était pendu à son téléphone comme un adolescent qui aurait ses premiers émois. Il se demandait aussi comment son meilleur ami allait. Il a toujours eu une amitié particulière avec Erik qui était celui qui savait presque tous ses secrets. Comme sa rééducation. Et le brun mentirait s’il disait qu’il n’était pas au courant du départ de Magda. Bien qu’il aimât sincèrement Erik comme le frère qu’il n’avait jamais eu, il s’était senti piégé avec elle. Elle le fixait comme s’il était insecte et bien avant son départ, il ne mettait que trop peu les pieds dans la demeure d’Erik, le laissant venir à lui.

Sauf que l’indésirable était parti et il se retrouvait tout seul avec sa fille. Connaissant son meilleur ami, il avait dû se laisser aller à la colère et la dépression. Charles connaissait tout du passif carcéral de son ami et ne lui en avait pas tenu rigueur. Tout le monde avait une jeunesse. Donc alors qu’il se rendit jusqu’à lui après des semaines de silence, il se rendit compte que l’état était plus grave qu’il ne le pensait. Il ôta donc sa veste pour voir les dégâts. « Ce n’est pas une raison pour frapper l’arbre, il ne t’a rien fait. On va la remettre en état. » Donc bon, il n’était pas très bricoleur mais il pouvait fournir un effort pour sa filleule. Afin qu’elle n’ait pas le cœur brisé à son retour.

« Hé tu ne me parles pas comme ça. Je suis ton ami, Erik. Et on ne traite pas ses amis comme ça. » Bien que plus petit en taille, il s’autorisa à le remettre sur le droit chemin. « Qui plus est, ouvre les yeux un peu. T’es mieux sans elle. » Charles ne l’avait jamais aimé et il était certain que la plupart de ses proches également. « Bah je reviendrai la voir. Ce n’est pas grave. » Il autorisa un sourire à son ami avant de grimper dans l’arbre. « Je croyais que j’étais là pour profiter de détresse, fit-il avec un sourire aux lèvres, faudrait savoir Erik. » Il éclata de rire pour lui montrer qu’il ne lui en tenait pas rigueur. Charles était beaucoup trop gentil pour ce monde. « Bon tu comptes aller chercher le marteau et les clous. T’as pensé à mettre un grillage électrifié pour les vandales. » Il serait peut-être temps de s’en occuper. « Sinon on peut aller en chercher un et le poser. Ils se prendraient une sacrée châtaigne, ça dissuade de recommencer. »

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