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 (James) Quand le beau rencontre la bête

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MessageSujet: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyDim 4 Sep - 22:04


w/   @James B. Barnes coeur     



Hinarau était certaine d’une chose, elle n’était jamais allée à une soirée. La jeune femme restait souvent en tête à tête avec Isla, sa grande sœur quand les deux filles ne travaillaient pas. Et ce soir, elle ne travaillait pas. Donc l’étudiante s’était levée, guillerette comme d’habitude ; avait pris un bon petit déjeuner avant d’aller travailler. Car même si elle n’était pas du service de nuit, elle était de jour. Donc après avoir englouti un bol de céréales et avoir salué sa grande sœur, la cadette enfila son uniforme qui était impeccable. Même si la jeune Coleman était assez simplette, elle était toujours impeccable au niveau de ses habits. Les vêtements bien repassés, son maquillage assez léger et sans bavure, elle était simple. Aujourd’hui, elle avait relevé sa lourde chevelure à la teinte ébène en queue de cheval avant d’attacher sa visière. Certains diront que les uniformes sont laids mais la demoiselle répondra tout naturellement : « La beauté est une question de point de vue. On ne pensera jamais la même chose d’un habit qu’il soit porté par un porte-manteau ou un gens. » Oui, elle dit un gens. Et personne ne trouve le moyen de la reprendre sauf si c’est pour laisser échapper quelques gloussements de moquerie. Mais là est une grande qualité chez Hira, elle ne verra jamais que l’on se paye sa tête sauf si c’est frontalier. Donc la petite sportive (notons qu’elle dépasse à peine le mètre cinquante) n’a cure de ce que l’on dit d’elle. Elle quitte le domicile qu’elle partage avec sa sœur à la même heure trois matins par semaine avant de prendre le bus en se tenant la plus droite possible. Une posture rigide, un regard vers l’horizon et un éternel air candide sur le visage.

L’après-midi bien entamée, elle rentre chez elle et s’évertue à faire disparaitre l’odeur de friture qui lui collait à la peau. Elle prenait tout son temps pour troquer le poulet contre la mandarine. Puis après, elle avisait ses tenues. Elle n’était jamais allée à une soirée entre filles. Donc devait-elle y aller en pantalon ou en robe ? Après tout, elle avait déjà vu des filles venir en fin de soirée au KFC donc elle savait qu’elle portait des robes qui étaient tape-à l’œil et étaient trop maquillées. La robe lui assurerait une meilleure intégration mais elle était plus à l’aise dans un pantalon. Elle soupira avant de passer une main dans sa tignasse puis referma sa main sur l’étoffe soyeuse de sa petite robe noire qu’elle avait porté à l’enterrement de quelqu’un. Puis disparue dans la salle de bain. Il lui fallut beaucoup de patience et de volonté pour réussir à faire entrer son corps de femme dans ce vêtement qu’elle avait porté adolescente. Non loin de rentrer dans les standards de beauté, Hinarau était voluptueuse. Et le décolleté de sa robe le prouvait. Mais inconsciente de ses charmes, elle haussa les épaules avant de laisser ses cheveux bruns tomber de manière éparse le long de son visage arrondi. Puis après s’être maquillée avec un trait de liner appliqué et un rouge à lèvres quasiment invisible, elle prit son téléphone tandis qu’on lui donnait l’adresse du lieu de rendez-vous. Son cœur fit une embardée dû à l’excitation avant de répondre « Ok. Hira. » Elle signait toujours ses sms de l’un de ses sobriquets ; au cas où la personne aurait effacé son numéro. Petit être candide qui a déjà vécu cette situation.

Elle décida de marcher jusqu’à l’endroit, les écouteurs dans les oreilles et des talons aux pieds. Ses escarpins aussi noirs que sa robe la rehaussait de quelques centimètres (maximum 6) et elle avait bien du mal à rester en équilibre sur ceux-ci. Il faut dire que dans son état d’excitation, elle avait oublié de prendre des chaussures plates au cas où ses pieds souffriraient de ses chaussures. Une fois que son téléphone lui indiqua à l’aide de deux points lumineux qu’elle était à la bonne adresse, elle se stoppa pour pivoter sur sa droite. Puis sans relever la tête, elle entra dans l’espace clos. Qui n’était pas un restaurant. Ou un bar. Ou même un fast-food mais une librairie. Les murs étaient jonchés de quelques étagères qui donnaient une atmosphère chaleureuse. La jeune femme resta estomaquée par le lieu, ses yeux parcourant l’endroit avant de reporter son attention sur la personne derrière le comptoir. Un homme de haute stature. Le regard peu avenant. Elle plaqua son téléphone sur sa poitrine avant de s’approcher de lui. Puis, elle leva la tête. Très haut alors que ses iris noisette vinrent se planter dans un regard plus clair. « Bonsoir, je suis Hinarau Coleman et on m’a donné cette adresse. » Elle paraissait démunie et il ne lui venait pas à l’esprit qu’on avait pu lui jouer une farce. Une farce cruelle et stupide. « Je ne me suis pas trompée, si ? » Elle pencha la tête sur le côté alors qu’elle tendit avec assurance le mobile vers le libraire. « En tout cas même si ce n'est pas un restaurant, les lieux sont très jolis. C’est à vous ? » Elle était curieuse, trop sans doute. Mais d’une douceur équivalente à celle d’un plaid dans lequel on loverait devant la télévision. Il était joli aussi le monsieur mais malgré son intelligence un peu précaire, elle savait que certaines choses n’étaient pas à dire. Donc à la place, notre si jolie petite vendeuse de poulet fit une chose à la fois stupide et attendrissante : elle lui sourit.



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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyJeu 8 Sep - 17:39

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

Je me lève tôt ce matin et ne prends pas la peine de déjeuner. Une grosse journée m’attend, je sais je n’aurais pas particulièrement de clients mais ce n’est pas pour autant que je me tourne les pouces derrière le comptoir. J’ouvre mon établissement en début d’après-midi, me laissant tout le loisir de créer dans mon atelier le matin. S’il est simple de penser que je ne tiens qu’une librairie, j’aime à me dire que ce n’est pas que ça. Les bouquins que je vends sont mes œuvres d’art, les reflets de mon âme solitaire et créative. Chaque couverture que je crée, j’y mets un peu de mon cœur. Aujourd’hui, c’est un livre de cuisine spécialisé sur les viandes que je choisis. Je ne vends pas que des romans et aime l’idée que mes clients puissent trouver de tout mais sans que ça ne ressemble à de simples livres. Ayant déjà fait des croquis de la couverture que je vais réaliser, je me mets à l’ouvrage alors que le soleil n’est pas encore levé. Il fait plutôt sombre dans mon atelier placé à l’arrière-boutique. J’ai toujours trouvé qu’il y régnait une atmosphère étrange. Remplie de nombreuses machines et matériaux, la pièce est parfaitement organisée et rangée, éclairée par quelques ampoules vacillantes. Il y fait froid, la plupart du temps. C’est pour cette raison que je suis souvent habillé d’un pull à col roulé et qu’une tasse remplie de café brûlant trône sur ma table de travail.

Il me faut de longues heures pour terminer l’œuvre. Remplaçant une simple couverture annonçant simplement le contenu de l’épais livre, j’ai réalisé une couverture en vieux cuir. J’ai eu l’idée d’en faire un ouvrage digne d’un livre de recette qui se transmettrait de génération en génération. Une écriture manuscrite est gravée dans le cuir, reprenant le titre de l’ouvrage de manière bien plus original (résultat). Je souris, seul dans cette pièce froide et solitaire, alors que je tiens le fruit de mon travail au creux de mes mains. Je suis fier de moi. Je sais que tout bon artisan est capable de faire ce que je fais mais quand je revois mon passé, je suis content d’être arrivé là où j’en suis. J’éteins alors mon atelier et emporte avec moi mon travail du jour dans la boutique. Je pose l’ouvrage sur un petit support sur le comptoir, ayant pris l’habitude d’exposer mes récents travaux sur la table derrière laquelle je m’assieds. Vérifiant alors que tout est en place dans ma boutique, j’ouvre celle-ci et retourne à ma place derrière le comptoir. Nous sommes en milieu de semaine, je sais qu’il n’y aura pas trop de monde. Je sors alors un livre de sudoku et me penche dessus pour passer mon temps à en résoudre.

Comme je l’avais prévu, je n’ai pas eu beaucoup de visite et la journée va toucher à sa fin. Le soleil va commencer à se coucher. J’ai toujours le nez plongé dans mon livre de sudoku quand la porte s’ouvre une nouvelle fois. Mon regard quitte les cases remplies de chiffres pour se poser sur une jeune femme. Je peux tout de suite voir qu’elle n’a pas sa place ici. Il est rare que mes clients portent des robes si osées et des talons si hauts. Je ne l’accueille pas avec mon léger sourire, me méfiant de la présence d’une telle personne ici. Elle s’approche alors et plante son regard dans le mien. Je comprends en croisant ses yeux bruns qu’elle est perdue et que cet endroit n’est pas du tout celui qu’elle cherchait. Elle se présente, sans raison apparente, et annonce qu’on lui a donné l’adresse de ma librairie. Je hausse un sourcil en cessant de la fixer pour regarder le téléphone qu’elle me montre. Mes lèvres se pincent.

-Vous ne vous êtes pas trompée.

Elle reprend la parole et mes yeux se plissent d’incompréhension alors que je repose mon regard dans celui d’Hinarau Coleman. Je ne devrais pas me faire ce genre de remarques mais elle semble idiote. Elle me sourit comme si tout allait bien alors qu’elle n’a de toute évidence rien à faire ici.

-C’est à moi, oui.

Je referme mon livre de sudoku et reviens sur ce qu’elle vient de me dire.

-Si vous cherchez un restaurant, ceux qui vous ont donné cette adresse se sont trompés. Il n’y a pas de restaurants dans cette rue, ni même de bars.

Je ne sais pas quoi dire de plus. J’imagine qu’elle va tourner les talons, appeler ceux qu’elle doit retrouver et passer son chemin. Je ne suis pas bavard et si je ne peux pas dire qu’elle n’est pas agréable à regarder, je ne suis plus l’homme séducteur de mon passé.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptySam 10 Sep - 2:16


w/   @James B. Barnes  coeur     



La cruauté de l’humain ne peut atteindre que sa bêtise parfois. Hinarau était soit trop gentille, stupide pour s’en rendre compte. Mais elle en avait encore fait les frais ce soir. Elle qui se réjouissait de sortir. Qui en avait discuté avec sa grande sœur puisqu’elle ne savait pas trop comment se tenir en société. Il était rare qu’elle sorte sans Isla ou même qu’elle sorte tout court. Car elle manquait cruellement de cours sociaux. Et surtout que n’ayant que très peu de sens de l’humour, elle prenait tout au pied de la lettre. Ce qui pouvait être exaspérant pour sa grande sœur qui s’arrachait les cheveux plus d’une fois avec Hira. La jeune femme avait donc cru bon de suivre son GPS avant de venir pénétrer dans une librairie. Il ne faudrait pas être physionomiste pour comprendre qu’Hinarau Coleman n’était pas une littéraire. Elle excellait plus dans les matières d’ordre logique ou dans la voie sportive plutôt que dans la passion qui animait le propriétaire des lieux. Mais elle savait reconnaître la beauté quand elle l’avait en face d’elle. Et la beauté ne résidait pas uniquement dans les lieux mais aussi dans l’homme qui la regardait comme si elle était un alien qui venait de débarquer. Cheveux coupés court, yeux clairs, haute stature avec une bonne musculature. Mais un air peu avenant que la jeune femme ne remarqua pas en premier lieu. Elle s’approcha de lui, vacillant sur ses talons avec la grâce d’un veau en fin de vie. « Ah tant mieux. » Elle eut un petit sourire victorieux alors qu’elle redressa le nez vers le garçon à peine plus âgé qu’elle. Mais il portrait les affres de quelque chose de douloureux sur son visage.

Naturellement, elle voulut faire la discussion avec lui. Outre le fait qu’il avait une voix agréable à l’oreille, il tenait une charmante boutique. « Et votre prénom c’est « oui » ou vous en avez un autre ? » Quand on disait qu’elle ne comprenait pas l’humour, cela ne voulait pas dire qu’elle n’en était pas dénuée. « Ou vais-je devoir vous surnommer Grincheux à l’infini dans ma tête ? » Elle comprit tout de suite son erreur lorsqu’elle mentionna sa bêtise à voix haute. Son regard se baissa automatiquement. « Vous devriez essayer de sourire à la vie, c’est plus agréable. Surtout que vous avez un joli visage. »

Ok, une personne tierce pourrait croire qu’elle était en train de flirter avec lui. et d’ailleurs remarquons que c’est effectivement le cas. Mais sur le coup, la demoiselle essayait de détendre un peu l’atmosphère de cette soirée calamiteuse. Elle était certaine dans le fond que si elle venait de pénétrer dans la boutique du charmant libraire, ce n’était pas le hasard. Car rien n’était hasardeux pour cette fataliste dans l’âme. Il s’avère pour notre bécasse de compétition que le seul ouvrage qu’elle ait lu de sa vie fut un livre philosophique sur le fait que tout était écrit à l’avance et que rien n’arrivait par hasard. Et donc la venue en ses lieux relevait d’un mystère cosmique dont elle n’avait pas encore le sens.

« Oui un restaurant pour manger ça serait bien. » Elle le fixa, penaude avant de venir parcourir les rayons du regard. « Vous avez faim ? » La demoiselle qui était séparé de son interlocuteur par quelques centimètres (une bonne vingtaine, une broutille) et un comptoir ne se laisserait pas décourager par un refus. « Je suis bête et tenace apparemment. Mais puisque mes amies m’ont mené jusqu’à vous, je m’en voudrais de vous laisser tout seul, Grincheux. » Elle se pencha, lui adressant un nouveau sourire. « Ou alors vous me faites un sourire. Un diner ou un sourire, c’est le seul moyen pour me déloger et retourner à votre… » Elle se pencha pour essayer de lire ce qu’il y avait sur son magazine. « Des sudokus. Ça je sais faire. Mais les mathématiques, c’est facile. » Même pour une handicapé comme elle. La jeune femme releva le nez pour venir le fixer dans les yeux, sans ciller. Dans l’attente de sa réponse.
Qui serait négative mais bon, elle est trop gentille.



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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyDim 11 Sep - 18:53

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

Je suis perplexe. Il n’y a pas d’autres mots pour me décrire mieux que ça quand la jeune femme s’avance vers moi dans une tenue élégante déguisant une inconnue sans grâce. Tenant à peine sur ses talons hauts, j’ai peur à chaque pas qu’elle fait qu’elle ne s’écroule sur mes étagères. Oui, je pense plus au bien de mes livres qu’à sa sécurité. Je ne la connais pas mais une chose me semble évidente : elle n’est pas ici pour les livres. Je pense tout de suite à une erreur, espérant qu’elle tourne vite les talons -sans tomber, et qu’elle sorte. Cependant, elle préfère m’aborder pour me demander si elle est à la bonne adresse et si effectivement, son GPS ne s’est pas trompé, je lui fais vite remarquer qu’elle est n’est pas du tout dans la bonne rue pour un restaurant. Elle ne se défait pas de son immense sourire et je me questionne sur quel phénomène elle est. Mon sourcil se hausse à nouveau quand elle me demande mon prénom. Il est rare que j’en vienne à ce niveau de familiarité avec mes clients, ça n’est même jamais arrivé. Si j’ai encore plus envie qu’elle déguerpisse, ça ne fait qu’empirer quand elle me propose Grincheux comme surnom. Mon regard se fait plus dur alors que cette plaisanterie n’a pas sa place ici.

-Vous pouvez m’appeler M. Barnes., je marque une pause en la fixant longuement, Merci pour votre « précieux » conseil.

Je parle ironiquement bien sûr. Sourire à la vie… Voilà quelque chose que je ne fais plus depuis des années. Je suis devenu aigri et je n’ai que 25 ans. Je sais que je fais plus âgé, j’imagine que ce sont les événements de mon passé qui m’ont rendu comme ça. Je suis libraire et étrangement, je colle parfaitement au stéréotype de mon métier. Ce n’est pas quelque chose qu’on m’a déjà reproché, je pense que mes clients ne se le permettraient pas. Mademoiselle Coleman n’est de toute évidence pas une cliente. Je me promets que si elle se permet de m’appeler Grincheux, je la mets dehors. En attendant, restons patient. Elle finira bien par partir. Quand elle reparle du restaurant, je me dis qu’elle va partir à la recherche mais au lieu de ça, elle me demande si j’ai faim.

-Non.

C’est tout ce que je répond et si j’espère que ça va la chasser, elle reprend de plus belle. Mes poings se referment sur la table alors qu’après des paroles sans réel intérêt pour moi, elle me donne ce fichu surnom. Je me mordille l’intérieur de la joue pour garder contenance.

-Je suis dans ma librairie, ici, mademoiselle. Je ne vous dois rien pour vous faire partir.

Un sourire ou un dîner, comme si son chantage allait marcher sur moi. Sa remarque me fait tiquer et je baisse comme elle les yeux sur mon livre de sudokus. Facile ? Pour une femme comme elle ? Je ne la connais pas mais j’ai l’impression qu’elle ne doit pas avoir un QI très élevé. J’y vois alors l’occasion parfaite pour me débarrasser d’elle.

-Facile, hein ? Je vous en prie, réussissez-en un. Si vous y arrivez, je viendrais au restaurant avec vous sinon vous partez seule.

J’ouvre mon livre pour en choisir un niveau Moyen et le pousse vers elle. Elle semble aimer le chantage et je pense ne pas trop me mouiller au vu du cerveau se trouvant en face de moi.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyDim 11 Sep - 19:59


w/   @James B. Barnes  coeur     



Il était évident que notre brunette favorite et quelque peu stupide n’ait pas sa place dans un tel endroit. C’était simple, elle n’était ni érudite, ni littéraire. Pour cause qu’en cliché de la parfaite sportive, elle n’avait jamais mis les pieds dans une bibliothèque. Et ne savait même pas où se trouvait celle du campus. De toute façon, dans ses études de sport avec option mathématiques appliquées, il y avait peu de chances pour qu’elle ait à rédiger un essai sur la sympathie chez les libraires. Il était évident que le monsieur en face d’elle n’en avait aucune à son encontre. Elle était certes handicapée au niveau intellectuel -oui, oui c’est même inscrit sur son dossier- elle savait reconnaître certains comportements hostiles chez les personnes qui lui faisaient face. Cependant, ce n’est pas ça qui lui ferait se départir de son éternelle bonne humeur et de son si beau sourire. « Monsieur Barnes. Ça fait un peu pompeux non. On dirait… » Elle se mit à faire tourner le pois chiche qui luis servait de cervelle, faisant une moue des plus adorables avant d’éclater de rire. « Un des vieux du Muppet Show. Non mais attendez vous êtes à peine plus vieux que moi. » De quelques années à n’en point douter. Elle eut un soupir de résignation avant de lever les yeux au ciel avec un certain talent comique. « Eh bien soit, Monsieur Barnes. » Sa gentillesse n’a d’égale que sa stupidité. Elle le fixa de ses grands yeux candides avant de laisser son regard s’étaler sur les étagères.

Le ton de Monsieur Barnes la fit tressaillir et elle le regarda de nouveau avec un mélange de terreur et de fascination. « Vous mangez jamais ? Vous êtes quoi ? Un vampire déguisé en bibliothécaire ? » Encore une fois, l’humour n’est pas sa spécialité. Donc elle prit un petit air penaud en regardant ses chaussures pendant quelques secondes. La proposition était bon enfant quand même. Sans arrière-pensée car elle était nulle en drague. La seule fois où elle avait passé le cap du physique, c’était avec son meilleur ami par curiosité. Et la chose ne leur avait plu ni à l’un ni à l’autre. D’un ennui mortel le sexe. Elle ne comprenait pas l’engouement que les gens avaient pour cette activité qu’on qualifiait trop souvent de sportive. Elle préférait 100 fois le soccer. « Effectivement. Ça serait plus moi qui vous devrait de l’argent si jamais je décide de vous acheter un ouvrage. » Elle n’avait pas pris conscience que la demande de Grincheux n’était que rhétorique.

Elle fixa son livre alors qu’il émit un nouveau jeu. Les yeux noisette d’Hinarau se mirent à pétiller alors qu’elle le fixait qui cherchait un sudoku. « Tant que y’a pas de poulet… » Elle prit le cahier avant de grimper sur le comptoir. La jeune femme se fichait éperdument que cela ne lui plaisait pas. Elle attrapa le crayon au vol avant de laisser ses yeux vaguer sur la grille de sudoku. Lisant la consigne avec attention, elle l’appliqua à la lettre. La pointe du crayon rencontra le papier pour écrire les nombres les uns derrière les autres. Mais encore une fois, tout ce qui était logique était facile pour elle. Il n’y avait pas matière à discuter cent ans. Seule femme handicapée intellectuellement capable de résoudre un rubik’s cube car il ne s’agissait que d’aligner les couleurs. Cette fois-ci la chose ne serait pas différente puisqu’il fallait remplir les blancs. Une fois la première grille terminée, elle tourna la page pour en faire une autre. Le temps se suspendit à mesure que les secondes devinrent des minutes. Seconde grille faite, elle avisa le restant du livre avant de soupirer. « C’est même pas drôle, je vais essayer celle-là. » Elle prit la dernière du livret au niveau expert. Cinq minutes après, elle referma le magazine avant de le rouler en boule et de donner un coup à Grincheux sur le sommet du crâne. « Je vous l’ai dit que j’étais bonne en maths. C’est pas compliqué de combler des blancs. Mais… » Elle descendit du comptoir, vacillant un peu sur ses talons avant de s’éloigner pour fixer les étagères. Ses yeux sombres scrutèrent les ouvrages alors qu’elle tomba sur un beau livre sur Les Philippines. Sa main se referma sur le lourd ouvrage à mesure qu’elle commença à le feuilleter. « je vous prends celui-là. Je viens de là et ça fera plaisir à ma sœur si je lui offre un cadeau. Je vous dois combien, Monsieur Barnes ? » Elle lui offrit un superbe sourire, dévoilant ses dents blanches alors que son regard accrocha de nouveau les iris bleutés de celui qui allait voler son cœur dans peu de temps. Mais c’est pas en faisant la gueule qu’il allait y arriver.




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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyDim 11 Sep - 21:49

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

Je ne sais pas comment décrire la demoiselle se tenant devant moi. Elle semble plutôt dénuée de cervelle, c’est vrai et elle ne cesse d’afficher cet énorme sourire sur ses lèvres. Ne nous mentons pas : je suis odieux. Je fais tout pour la faire fuir mais même quand je lui demande de m’appeler Monsieur Barnes, elle n’en démord pas et arrive même à éclater de rire ! Je suis exaspéré et en même temps fasciné par sa façon de toujours tout prendre avec le sourire. Elle ne semble pas méchante, au contraire, quand son regard s’ancre dans le mien, j’y lis toute la naïveté qui la caractérise. Je suis son opposé alors que plus rien ne me fait sourire depuis… Mes pensées s’assombrissent alors que je repense à cet événement qui m’a poussé à fuir ma famille et à atterrir ici. Je chasse ces événements de mon esprit et me reconcentre sur Hina-quelque chose. Même quand je ne lui répond que par non, elle parvient à rebondir…

-Je suis libraire, pas bibliothécaire.

Je ne prends même pas la peine de démentir le fait que je sois un vampire. Je le regrette un peu, ça m’aurait bien servi d’être une créature me permettant de me débarrasser d’elle. Je décline évidemment sa proposition de manger avec elle et elle répond à côté de la plaque. Je remarque qu’elle a tendance à faire ça et ça doit être parce qu’elle est particulièrement en-dessous de la moyenne d’intelligence. Je trouve alors le meilleur moyen possible pour qu’elle s’en aille et lui propose de résoudre un sudoku. Si je pensais que ma proposition déferait le sourire de ses lèvres, il n'en est rien. J’ai un mouvement de recul alors qu’elle s’assied sur mon comptoir et je la dévisage du regard. Je pousse un long soupire et la laisse se prendre la tête avec les grilles de chiffres. Pour la première fois depuis qu’elle est entrée dans ma boutique, elle me surprend positivement. Je l’observe réussir deux grilles avant de passer à un niveau expert qu’elle réussit avec une facilité déconcertante. Elle me frappe ensuite avec le livre et je le récupère froidement de ses mains, n’aimant pas le fait qu’elle en aie fait une arme. J’ouvre à nouveau le bouquin pour observer les chiffres judicieusement placés.

-Qui l’eut cru…

Derrière son sourire d’idiote, elle cache donc de la logique. Elle quitte enfin mon comptoir pour s’approcher des étagères. Je la fixe. Elle finit par choisir un livre et je reconnais l’ouvrage sur les Philippines. Je tends la main pour qu’elle me le donne et je hoche la tête.

-Il est à 30 euros. C’est un très bon choix, si vous venez de là, je vous conseille de le lire. Il y a beaucoup de livres de ce genre mais rares sont ceux qui sont bien réalisés.

Je lui parle sans méchanceté ni froideur pour la première fois. Je lui mets le livre dans un sac pour qu’il soit protégé une fois qu’elle a payé. Une fois qu’il est à nouveau entre ses mains, j’attrape ma veste et contourne le comptoir pour être à ses côtés et lui montrer la porte.

-Bon, on y va, à ce restaurant ?

Je n’attends pas sa réponse et rejoins l’entrée pour éteindre l’intérieur de ma boutique. Celle-ci se retrouve alors uniquement éclairée par les lampadaires extérieurs traversant la vitrine puisque le soleil est tombé.

-Qu’est-ce que vous vouliez manger ?

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyDim 11 Sep - 22:14


w/   @James B. Barnes  coeur     



Hina n’est pas quelqu’un de méchant. Au contraire, si on devait la comparer à un animal, elle serait sans aucun doute un panda roux. Trop doux pour ce monde. Avec sa cervelle de poulet. La jeune femme n’a pas conscience des attaques à son encontre, ni du fait que les gens soient tentés de s’en prendre à elle. Certes, elle a déjà fait les affres de la violence physiques par ses pairs mais la jeune femme désirait rester positive. Alors que Monsieur Barnes la reprend sur sa profession, elle hausse les épaules avant de le fixer. Elle bat des cils une, deux ou trois fois avant de soupirer. Il était tellement joli que son faux air de gros méchant ne lui allait pas au teint. Elle se donnait pour challenge personnel de lui tirer un sourire. Même si pour ça elle devrait se jeter au sol et se casser une jambe. Enfin non, pas forcément se casser une jambe. Elle en avait besoin pour faire du sport et pour travailler. Alors qu’il lui lance un challenge, elle soupire avant de grimper sur le comptoir et de croiser ses jambes. C’est une très jolie fille si elle en avait conscience. Avec ses longs cheveux bruns, ses yeux aussi noirs que sa tignasse et sa peau mate. Mais elle se tenait comme un sac et avec son sourire candide, elle pouvait énerver ses pairs. Donc pour la première fois, elle reste silencieuse. Trop silencieuse. A mesure qu’elle réussit la première grille puis la seconde avec une facilité déconcertante. La jeune femme pousse un nouveau soupir avant d’aller à la fin et de réussir un du niveau le plus difficile. Puis elle se tourne vers Grincheux et lui met un petit coup. « Bah moi. Y’a pas besoin de voir pour croire monsieur le sceptique. » Mais cette fois-ci, son sourire n’existe plus sur son visage et son regard perd un de son éclat à mesure qu’elle fixe le sol. « Je ne suis pas si débile. » Il y avait Hinarau la joyeuse, l’adorable et Hinarau qui était prête à accepter l’invitation de la part d’une bande de pestes pour se sentir intégrée.

Alors elle s’éloigne et fixe les étagères. Sa petite main se referme sur un lourd ouvrage avant de venir le feuilleter un peu et aller le poser sur le comptoir en mentionnant ses origines. « Je vais le faire. Ça me fera un peu voyager. » Elle lui sert un sourire mais différent cette fois-ci. plus timide alors qu’elle sort les billets de son sac pour lui tendre. L’argent se faisait rare mais ça fera plaisir à sa sœur. Elle en était certaine. « Ma sœur sera contente. Elle y a vécu contrairement à moi… » De nouveau cet éclat de tristesse qui voile son regard à mesure qu’elle se souvient de ses parents désormais décédés. Qu’elle-même avait failli mourir. Hina passe une main sur son visage pour venir chasser ses obscures pensées avant d’opiner de la tête lorsqu’il parle du restaurant. « Ce que vous voulez… » Elle se sent un peu penaude pour le coup alors que sans qu’elle le contrôle, ses joues rosissent. « Je ne suis jamais allée au restaurant avec un garçon. Enfin y’a mon meilleur ami qui est aussi celui de sa sœur mais il fait parti de la famille. » Elle sort de la boutique sans tomber avant de terminer à l’air frais. Puis elle se tourne vers son interlocuteur et est frappé par quelque chose. Il est vraiment très séduisant en plus d’être grand. Elle qui parvient tout juste à dépasser le mètre cinquante. Leur écart de taille la frappe. Elle déglutit avant de se sentir bête. Enfin plus que d’habitude. « Et donc monsieur Barnes, je dois résoudre quelle devinette pour connaître votre prénom ? » Elle lève le nez vers lui sans vraiment faire attention. Et là c’est le drame. Elle s’étale au sol mais en faisant attention à sa robe.

C’est là que des éclats de rire interpellent la jeune fille qui redresse le nez pour voir les filles qui l’avaient invité adossé contre un mur. « Oh tu dépasses toutes nos espérances, Hinadébile. » La jeune femme les fixe sans comprendre alors qu’elle se rappelle le livre et vérifie qu’il n’a rien. Poussant un soupir de soulagement, elle le remet dans le sac, occultant la présence de Monsieur Barnes pendant quelques secondes. « Tiens, on savait pas que tu savais lire. Enfin remarque c’est étonnant que tu te sois rendue dans une librairie. Une bécasse au milieu des livres, ça devait être marrant. » La fille qui lui faisait face eut un sourire avant de regarder le libraire. Hinarau se sentait triste pour une fois. Elle battit des cils pour chasser les billes translucides qui menaçaient de couler sur ses joues. « Tu vas chialer ? T’as quand même pas cru qu’on allait t’inviter pour de vrai. » La peste eut un nouvel éclat de rire avant de balancer sa chevelure soyeuse en arrière et de s’éloigner. Hina resta un moment au sol, essayant de ravaler ce sentiment qui ne la quittait pas. « Bien sûr que je sais lire. » Fut la seule remarque qu’elle fut capable de souffler avant de peiner à se redresser.




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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyDim 11 Sep - 23:17

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

Je suis surpris qu’elle achète un livre mais ce n’est pas la seule chose qui me surprend. Quand je récupère son argent et que mon regard croise le sien, ce n’est pas le même sourire qui étire ses lèvres. Dans ses yeux, je lis de la tristesse, des souvenirs qui la chamboulent. Je n’arrive alors pas à quitter son visage des yeux alors que je range l’argent dans ma caisse. Pour la première fois, je me fais la remarque qu’elle est vraiment jolie. Elle n’est pas qu’une stupide jeune femme extrêmement souriante et ça m’interpelle. J’accepte alors d’aller au restaurant et si je pensais revoir son gigantesque sourire, c’est une demoiselle démotivée qui me fait face.

-Pas de poulet, si j’ai bien compris. Je connais un bon restaurant pas loin.

Je la laisse sortir tandis qu’elle m’avoue ne jamais être allée au restaurant avec un garçon. Je me fais la remarque que depuis que je suis arrivé à Storybrooke, c’est également la première fois que ça m’arrive. Je referme la porte derrière elle à clé et hausse les épaules.

-Ne vous attendez pas à vous amuser. Je suis libraire et pas de très bonne compagnie.

J’étais bien différent, adolescent. J’ai eu tellement de petites amies et était un dragueur invétéré. Je séduisais facilement et si je pense ne pas avoir perdu mon charme, j’ai perdu ma sociabilité. Je me rends compte de la situation. Comment cela se fait-il que tout à coup, je me rende au restaurant avec une parfaite inconnue ? Je l’observe, elle est tout à fait le genre de filles que j’aimais quand j’étais plus jeune. Pétillante, souriante et particulièrement jolie. Bon, elle semble maladroite et n’est pas gracieuse en plus d’être un peu trop petite mais depuis quelques minutes, j’ai pu constater qu’elle n’était pas juste un sourire. Je m’apprête à répondre à sa question quand elle s’écroule. Je ne suis pas surpris, avec son manque d’équilibre flagrant et ses talons, ça allait finir par arriver. Ce qui me perturbe, ce sont les rires. Je lève les yeux vers un groupe de filles qui se moquent ouvertement de la demoiselle. Si je n’ai pas été très accueillant avec l’inconnue, elles sont de véritables pestes. Je comprends vite la situation, imaginant qu’elles sont celles que Hinarau devaient retrouver. Elles l’ont piégée en l’envoyant dans ma librairie tout ça pour se moquer. C’est pitoyable de profiter de sa naïveté. Elles s’en vont et je pince les lèvres. Je ne m’en suis pas mêlé et si j’aurais peut-être dû prendre sa défense, je ne suis pas un fervent protecteur ni un chevalier sur son cheval blanc. Je m’approche d’elle pour l’aider à se remettre sur ses pieds.

-C’est facile pour elles de se moquer. Ne les écoute pas.

Je ne me rends pas compte mais la maintiens contre moi, voyant dans ses yeux que cet événement l’a bouleversé.

-Tu t’en sors mieux sans elles, tu as même réussi à sortir un libraire de chez lui pour t’accompagner au restaurant !

Pour la première fois depuis que nos chemins se sont croisés, pour la première fois depuis longtemps, un léger sourire écarte mes lèvres.

-Sèche tes larmes, tu es plus jolie quand tu souris.


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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyDim 11 Sep - 23:43


w/   @James B. Barnes  coeur     



Hinarau repense à ses parents en prenant l’ouvrage. Au sourire de sa mère, à sa bienveillance. Celle qui n’arrêtait pas de dire que les gens ne savaient pas apprécier la beauté de la demoiselle. Pas seulement au niveau du physique mais aussi du cœur. Et que son père la prenait tout le temps sur ses épaules. Isla lui avait manqué lorsqu’elle était partie en France. Car elle était sa seule amie. La jeune femme se retrouvait souvent assise sur le rebord de la fenêtre, à écrire tout plein de lettres à sa grande sœur pour lui raconter ce qu’il se passait chez eux. Et il y avait eu l’accident. Elle était dans la voiture, elle avait vu tout l’accident même si elle feignait ne pas s’en rappeler. Il était plus facile pour elle d’occulter que de dire à voix haute qu’elle avait tout ressenti, tout vu et qu’elle avait hurlé à ses parents de rester avec elle. Mais ils n’étaient plus. et elle s’était réveillée avec sa sœur à son chevet. Sa sœur qui avait tout sacrifié pour elle. Qui était tout pour elle. Donc certes, ce n’était qu’un ouvrage mais c’était quelque chose. Elle fixe Monsieur Barnes avec un sourire plus timide sur les lèvres avant de lui donner l’argent. « Je suis allergique au poulet, lança-t-elle, et je travaille au KFC. Mais y’a qu’eux qui ont voulu m’engager. » Elle avait conscience que cela pouvait paraître idiot. Mais un sou est un sou. « Je suis étudiante en… soccer et les études ça coute cher donc pour aider ma sœur, je travaille. » Elle se sentait penaude pour le coup. Elle ne parlera pas de son végétarisme car c’était encore trop personnel. La demoiselle le suit donc à l’extérieur avant de voir sa taille, ses muscles, son regard. Elle est subjuguée par son regard pendant quelques secondes avant de lui faire un sourire un peu plus grand mais toujours aussi timide. « Qui vous dit que je ne m’amuse pas déjà ? Et puis je suis certaine que sous cet air bougon se cache un bomme d’excellente compagnie. » Ses lippes s’étirent dans un sourire plus grand.

Avant qu’elle tombe au sol. Elle sent le choc dans son genou à mesure qu’elle tient le livre contre elle. Le reste lui brise le cœur. Elle déglutit avant de lever le regard vers les pestes qui lui font face. Elle se sent comme un poulet pris un piège. La demoiselle déglutit avant de baisser la tête, laissant ses cheveux masquer son visage. Elle est tirée de son chagrin par son compagnon d’infortune qui la relève comme si elle n’était qu’un fétu de paille. La demoiselle reste dans ses bras, tête baissée un moment avant de l’écouter lui parler. « C’est toujours comme ça, monsieur Barnes. Je suis différente et les gens aiment pas ce qui est différent. » Elle ose lever le regard avant de voir qu’il lui souriait. La demoiselle sèche donc ses larmes avant de se rendre compte qu’il la tenait encore. Alors pour la première fois depuis qu’elle avait passé le seuil de sa boutique, elle ose poser une main tremblante sur la sienne. « Merci. » C’était sincère. Elle prend une profonde inspiration. Refoulant cette envie qu’elle avait de le sentir à nouveau contre elle. « En tout cas, j’ai sauvé le livre. » Elle brandit le sac avec une main toujours aussi tremblotante. C’est plus fort qu’elle. La jeune femme ose tendre un doigt vers le torse du garçon avant de venir la poser à plat sur l’endroit où se trouve son cœur. « Il est calme. J’aimerai bien être maitresse de mes émotions aussi. » Elle avait chuchoté ça d’une voix très timide, presque inaudible. Hina n’avait pas noté qu’il avait employé le tutoiement. « Et donc vous ne sortez pas beaucoup ? » Elle hésite. N’a pas envie de se défaire de sa main réconfortante. Mais avait conscience qu’il la repousserait tôt ou tard. Alors, elle surprend. Un peu trop. Sa main remonte et se pose sur sa joue furtivement. En sentant sa barbe sous la pulpe de ses doigts, elle les recule. Comme si ce geste était trop intime pour elle. « Pardon. En tout cas, j’étais certaine que vous aviez un joli sourire. J’avais raison. Manque plus que de savoir si Monsieur le libraire à un prénom. » Ses doigts toujours sur ceux de son compagnon, elle les dégage doucement pour laisser pendre son bras dans le vide. « Appelez-moi Hina, c’est mon surnom. » Elle a conscience de leur proximité. Ce qui la frappe et la fait rougir. Car elle peut sentir les effluves de son parfum. De vieux livres et d’autres choses. Alors Hinarau redresse le nez vers lui pour planter ses iris dans les siennes. L’ambre rencontrant l’océan. Deux pôles si différents.
Et là naturellement, son sourire s’agrandit. Petit à petit.





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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyLun 12 Sep - 1:12

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

Ma journée a pris une tournure inattendue. Je ne pensais pas que je fermerais ma boutique plus tôt pour aller au restaurant avec une parfaite inconnue. Inconnue qui me raconte très vite sa vie. Alors que je parlais simplement du fait que nous n’allions pas manger du poulet et la voilà en train de me parler de son métier. J’avoue, je retiens un petit sourire amusé. Je ne pensais pas qu’elle me parlerais de ses études et de ses problèmes pour payer celles-ci. Elle me connaît depuis quelques minutes mais n’a de toute évidence pas de filtres.

-Je vous aurais bien engagée mais je pense que ce n’est pas dans vos compétences.

Je ne suis pas sérieux, évidemment, mais je ne me suis pas encore rendu compte qu’elle ne comprend pas l’ironie… Je ferme le magasin et remarque qu’elle a retrouvé son grand sourire, persuadée qu’elle va s’amuser ce soir. Je n’en serais pas si sûr à sa place mais elle ne me connaît pas encore bien et contrairement à elle, j’ai plus de mal à m’ouvrir. Si la soirée commençait plutôt « bien », tout tourne au drame après sa chute et les filles qui se moquent d’elle. Je l’aide vite à se remettre debout et remarque que malgré mes paroles qui se veulent plus ou moins réconfortantes (c’est le mieux que je puisse faire), elle garde la tête baissée.

-Être différent n’est pas un mal, pourtant. Elles doivent être encore plus stupides.

Elle lève les yeux vers moi et je me rends compte que je lui souris. Je ne sais pas ce qui fait que tout à coup, je retrouve mon sourire. Sa main tremblante se pose sur la mienne et ça me fait de la peine qu’elle soit aussi perturbée par ce qui vient de se passer. Elle lève alors fièrement le livre qu’elle a réussi à sauver et mon sourire s’agrandit doucement.

-Il n’a rien ? Je m’inquiétais beaucoup plus pour lui, bien sûr.

Elle pose alors sa main sur mon torse et je penche la tête, perdant mon sourire tandis que je ne comprends pas pourquoi elle fait ça. Je vois bien que nous sommes très différents au niveau de nos réactions.

-Tu finiras peut-être par y arriver aussi. Je n’ai pas toujours été comme ça.

Je me rends compte que depuis sa chute, je me suis mise à la tutoyer. Je suis un peu mal à l’aise par cette habitude que j’ai prise tout à coup. Comme elle continue de me vouvoyer, je suis ravi qu’elle n’ait rien remarqué. J’ai été familier et ça ne me ressemble pas. J’imagine que c’est parce que je suis dans une situation inhabituelle. Je secoue la tête à sa question.

-Je ne sors jamais, pas depuis que j’ai emménagé ici.

J’ai un petit mouvement de recul quand ses doigts frôlent sa joue. Elle se rend aussi compte que ce n’était pas à faire et j’essaye d’oublier ça. Je remarque que sa main est toujours sur la mienne et que nous sommes toujours particulièrement proches. J’ai cependant peur de la lâcher, comme si elle allait s’effondrer si j’arrête de la tenir. Je pousse un léger soupire tandis qu’elle me re-demande mon prénom et hausse les épaules.

-James. C’est mon prénom. Vous êtes contente ? Il est moins original que le vôtre.

J’ai repris le vouvoiement, trouvant cela plus correct puisque nous nous connaissons à peine. J’ai menti sur mon prénom, comme je le fais toujours. Je ne porte plus le prénom Buchanan depuis que je suis arrivé ici. Elle doit fort lever la tête pour ancrer son regard dans le mien et ça ne fait qu’accentuer le fait qu’elle est bien plus petite que moi. Je perds un instant mes yeux dans les siens. Son regard pétille quand elle sourit. Pendant un court moment de silence, je me sens bien ainsi. Je me reprends cependant et détourne le regard en m’écartant.

-Mettons-nous en route. J’ai assez faim. Vous arriverez à marcher sans que je vous aide ?

J’ai pu constater que son équilibre lui manquait. Et pas qu’une fois. Nous nous mettons en route pour de bon et je me rends compte que je ne sais pas faire la conversation.

-Vous aimez manger asiatique ? C’est le restaurant le plus proche d’ici.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyLun 12 Sep - 9:09


w/   @James B. Barnes  coeur     



La jeune femme avait tendance à trop jacasser. À tort et à travers sans aucun filtre. Ce qui pouvait donner lieu à des situations assez cocasses puisqu’elle ne se rendait pas compte de ce qu’elle disait. Ni même mesurait la portée de ses paroles. Donc alors qu’il quittait la charmante librairie et sans se départir de cette tristesse qui la drapait; Hina se confia sur son travail et sur le fait qu’elle détestait ça. Mais un sou est un sou n’est-ce pas ? Et la jeune fille ne rechignait jamais devant une tache même si elle était ardue et pouvait la mettre en danger de mort. « Oh je n’en demandais pas tant. Et puis vous ne me supporteriez pas. » Elle eut un léger rire. Le premier depuis qu’elle avait passé le seuil de la boutique avant d’aller à sa suite.

Une fois à l’extérieur, elle fut frappée par sa beauté. Comprenez bien qu’Hina n’est pas le genre de femme à regarder les hommes. Elle n’éprouvait aucune inclination à la drague, ne savait pas comment faire. Mais elle savait reconnaître un homme séduisant quand il se tenait en face d’elle. Et sans aucun doute Monsieur Barnes l’était. Et vue sa prestance, il en avait conscience. La jeune femme se fit l’effet d’être un veau à ses côtés. Encore plus lorsqu’elle vint atterrir par terre de manière grossière. Et d’une pâleur cadavérique alors que la honte vint l’assaillir. Elle se fichait des insultes. Elle en avait l’habitude. Mais pas devant un homme qu’elle connaissait à peine. Une vague de froid vint la saisir alors qu’elle fondit en larmes. De manière silencieuse. Elle n’était pas femme à pleurer en hurlant comme un cochon qu’on égorge. Dirons que c’est un peu la seule chose qu’elle faisait avec classe. Alors qu’elle se fit relever et se retrouva dans les bras de l’inconnu, elle fixait le sol. Comme si elle cherchait à compter les dalles. « Je dirai méchante. Souvent quand on manque de confiance en soi, on se doit de rabaisser autrui pour avoir un sentiment de supériorité. C’est pas mon cas. Je reste persuadée que les gens ne sont pas tous comme ça. » Elle avait murmuré ceci d’une voix timide. Certains la diront candide, d’autres naïves. Mais Hinarau est tout bonnement gentille. Profondément bienveillante. Elle sent les doigts du libraire sur elle et cela lui déclenche une sorte de décharge électrique ainsi qu’une chaleureuse bienheureuses. La jeune fille osa relever les yeux. Des yeux emplis d’eau et d’une certaine tristesse alors que sa main tremblotante se posa sur celle du jeune homme. Sans la serrer. Sans entremêler leurs doigts. Juste la poser. Et un fin sourire assez timide étira ses lèvres alors que ses joues commencèrent à rosir.

Elle finit par lui montrer fièrement son livre qui n’avait pas une égratignure. Pour une fois, Hina comprit l’humour. Et elle eut de nouveau un léger rire. « Je m’en doutais. C’est pour ça que je l’ai sauvé, rétorqua-t-elle d’une voix encore tremblotante mais un peu taquine. » Ses doigts se posèrent de nouveau sur le torse du charmant libraire. Et de nouveau ses doigts se mirent à fourmiller du à l’électricité statique. Elle en eut presque un hoquet de surprise alors que cette fois-ci son teint se para d’une teinte coquelicot. « Je serai… » Elle commença sa phrase mais n’osait la terminer. Par réflexe et à cause de sa nervosité, de cette timidité elle se balança d’avant en arrière. « Je… Je me demande comment tu… vous etiez. » Son regard restait fixé sur la poitrine développé de son sauveur. Qui ne l’avait pas lâché. « Moi non plus, confessa-t-elle, c’était supposé être ma première soirée entre filles. » Raison pour laquelle elle était accoutrée de la sorte. « Je m’étais pomponnée en plus. » Elle haussa les épaules à nouveau avant de prendre une profonde respiration. Elle le voit. Le mouvement de recul alors qu’elle frôle sa joue. Et son regard se remplit d’émotion tandis que la pulpe de ses doigts porte encore l’empreinte de sa barbe. Piquante. « Je suis désolée. » L’émotion était encore vive. L’instant intense. Il y avait comme une sorte de bulle autour d’eux qui les enveloppait et les enfermait pour occulter le reste du monde. « Pas facile à apprivoiser le garçon. » cette remarque fut faite plus pour elle que pour lui. Mais elle hocha la tête, résolue.

Trop proche de lui, elle sentirait presque son souffle sur sa peau. Son parfum se mêle à celui de Mandarine que porte Hinarau, mettant en avant une combinaison des plus étranges. La demoiselle redresse finalement le nez pour prendre le regard de James en otage. « cela vous va bien. James. Ça fait prenom assez noble et avec une histoire. Contrairement au mien qui veut dire amour. » Elle lui dit un sourire. Qui était d’abord tout petit avant de s’étirer au fur et à mesure. Il s’agrandit, dévoila ses dents mais la demoiselle ne parvint pas totalement à se détendre. « Je pense oui. Au pire manger le bitume sera considéré comme un hors d’œuvre. » Sa voix commença doucement à se réchauffer alors qu’il s’écarte et elle aussi. Le froid vint l’envahir alors que la bulle éclate trop abruptement. « Oui ça ne me dérange pas. En règle générale je mange un peu de tout. Sauf du poulet. Et je dois éviter l’eau du robinet aussi. » la demoiselle poussa un nouveau soupir alors qu’elle devait faire trois enjambées pour se maintenir à la hauteur de James. « Je suis allergique au clore et ils en mettent dans l’eau pour la purifier. Mais même une toute petite dose et pouf, plus de moi. »

Lorsqu’ils arrivèrent dans une rue un peu plus illuminée. Que la nuit commençait à tomber, la jeune femme se stoppa pour tout regarder avec un certain émerveillement. Un éternel sourire ne quittait pas ses lippes alors que son retard fixait tout en grand. « Et donc vous m’avez menti, James. » sans réellement s’en rendre compte, elle avait chuchoté son prénom d’une manière plus chaleureuse. « Je croyais que vous n’aviez pas faim. » La petite brune se tourna vers lui avant d’avoir cette fois-ci un sourire en coin. Une vraie nouveauté pour elle. « Vous êtes un canaillou, susurra-t-elle d’une voix plus rauque. » Sans qu’elle ne s’en rende compte.
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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyLun 12 Sep - 19:16

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

Je pensais naïvement qu’après les secondaires, les gamineries et moqueries s’arrêtaient. J’ai la preuve aujourd’hui que c’est loin d’être le cas. Bon j’ai pu constater que ma « cliente » ne semblait pas particulièrement maline mais ce n’est pas une raison pour la traiter de cette manière. Finalement, il y aura toujours des gens pour se sentir supérieurs et être désagréables. Il faut savoir se méfier et au vu des paroles de la victime, elle ne semble pas apprendre de ses erreurs.

-Si tu continues à faire confiance à n’importe qui, tu revivras ce genre de situations.

Est-elle trop naïve ? Trop optimiste ? Je ne sais pas le déterminer, je ne la connais pas encore assez bien pour ça. Au moins, elle a eu l’intelligence de sauver le livre. J’aime plus les bouquins que les gens, ils sont de meilleure compagnie et de loin. Eux au moins ne risquent pas de trahir. Au moins, mentionner son achat la détend un peu et la fait même rire. Je pensais presqu’après les moqueries, elle serait rentrée chez elle tant elle avait l’air perturbée et triste. Je ne suis pas très à l’aise, de mon côté. J’étais homme à aimer les contacts physiques mais ce n’est plus le cas et j’ai du mal à me concentrer sur autre chose que ses doigts sur mon torse. Mes lèvres se pincent. Elle pense que je me contrôle mais je pense surtout que c’est de la protection. J’ai entouré mon cœur d’une couche de pierre pour ne plus rien ressentir, pour ne plus faire les mêmes conneries que dans mon passé. Elle semble curieuse à propos de mon passé et je me referme un peu.

-Non. Tu ne veux pas savoir.

Je me remets à être froid et pince les lèvres. Je n’aime pas repenser à mon passé, c’est un sujet tabou pour moi. Depuis que j’ai quitté Brooklyn, je n’en ai parlé qu’à une seule personne et elle a emporté mon passé dans sa tombe. L’ancien propriétaire de ma librairie a été le seul à qui j’ai osé me confier. Depuis, je préfère vivre dans ma solitude. Si lui avait accepté mes sombres secrets, je ne peux pas faire confiance en quelqu’un d’autre au cas où sa réaction n’est pas celle que j’attends. Heureusement, elle préfère mentionner ce que j’ai dit un peu plus tôt et je lui confirme que je ne sors jamais. Nous avons au moins ce point commun. Je baisse le regard sur sa tenue et hausse les épaules.

-Voyez le côté positif. Vous sortez avec un garçon à la place, vous ne vous êtes pas pomponnée pour rien.

Même si du coup, il y a une assez grande différence entre elle et moi. Elle est élégante et agréable à regarder, on voit qu’elle a fait un effort pour cette soirée. De mon côté, je porte un pull à col roulé, comme toujours. Je ne joue pas dans l’originalité. Est-ce parce que nous sommes proches physiquement qu’elle se dit qu’elle peut me frôler la joue ? Je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça et me demande si elle a toute sa tête. Sa remarque à mon propos me pique un peu et je hausse un sourcil.

-Pas facile à comprendre, la fille.

Je lui dis ensuite mon prénom, elle semblait tenir à le connaître et je ne suis pas convaincu par le commentaire qu’elle fait dessus. Noble ? Ce n’est pas l’adjectif qui me correspond le plus… Par contre pour ce qui est de l’histoire, elle ne se trompe pas.

-Amour ? Ça vous va bien aussi, alors.

Hinarau, si je me souviens bien. Elle m’a demandé de la surnommer Hina et je trouve que son surnom la représente à merveille. Simple en apparence, il cache un prénom bien plus atypique et au sens caché. J’ai l’impression que la jeune femme est semblable au nom qu’elle porte. Elle n’est pas qu’une coque souriante et semblant stupide et ça, elle me l’a déjà montré plusieurs fois depuis notre rencontre. Je cesse de réfléchir au sens de son prénom pour m’éloigner et décider qu’il est temps de nous remettre en route. Elle m’assure qu’elle saura marcher mais je m’attends à la voir s’écrouler à tout instant.

-Je vous rattraperais. Je connais votre équilibre maintenant et je n’ai pas envie que vous vous écrouliez tout le temps sinon, nous n’arriverons jamais à destination.

Je me suis écarté pour me mettre en route en lui proposant un restaurant asiatique. Pour moi, ce n’est rien de très original, comme c’est le plus proche, c’est celui que je me fais livrer le plus souvent puisque je ne cuisine jamais. Elle accepte ma proposition, précisant qu’elle mange de tout si ce n’est le poulet et l’eau du robinet. Cet aveu me surprend et je fronce les sourcils en ancrant mon regard dans le sien. Je n’ai même pas besoin d’en demander davantage puisqu’elle m’explique en quoi l’eau du robinet est dangereuse pour elle. Un léger sourire en coin étire mes lèvres.

-Merci pour les informations, si je veux me débarrasser de vous ce soir, je sais comment faire.

Je ne le pense pas, quoique quand je l’ai rencontrée, j’avais bien envie de me débarrasser d’elle. Ça ne doit pas être simple d’éviter l’eau du robinet. Heureusement, il ne devrait pas y en avoir au restaurant où nous allons. Il ne manquerait plus qu’elle finisse à l’hôpital pour que ce soit la rencontre la plus catastrophique de tous les temps. Nous arrivons dans une rue voisine et tout à coup, Hina s’arrête. Je la regarde et vois dans son regard l’émerveillement. Je ne dois pas voir ce qu’elle voit. Quand j’observe autour de nous, il n’y a rien de spécial. Elle reprend la parole sans me laisser le temps de l’interroger et je penche la tête.

-Menti ?

Elle parle du fait que je lui ai dit plus tôt que je n’avais pas faim. Je lève les yeux au ciel et à nouveau, un léger sourire étire mes lèvres.

-C’est vrai, j’ai menti. Je voulais me débarrasser de vous mais vous êtes têtue.

Je suis honnête, quand elle est entrée dans ma librairie, je voulais qu’elle en sorte. Je pense qu’elle a dû le remarquer, sauf si elle est vraiment naïve à ce point. Je lui montre le restaurant du doigt et quelques secondes plus tard, nous y entrons. Je connais le menu sur le bout des doigts mais c’est la première fois que j’y entre. Un homme nous accueille et après avoir demandé une table pour deux, il nous installe. Je retire ma veste pour la mettre sur ma chaise et prendre place face à Hani. Je prends la carte des boissons et l’observe tout en reprenant la parole.

-Vous buvez de l’alcool ou vous y êtes aussi allergique ?

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyLun 12 Sep - 21:03


w/   @James B. Barnes  coeur     



Alors qu’elle se tient contre lui, Hina est quelque peu troublée. Car hormis son meilleur ami, personne ne l’avait touché de la sorte. Alors certes, Monsieur Grincheux l’avait relevé par réflexe mais elle était émue. La demoiselle l’écouta parler et elle devait admettre qu’il avait une jolie voix. Rauque, suave. Un brin autoritaire. Elle leva doucement le nez vers lui alors que ses iris chocolatées se plantèrent dans celles de son interlocuteur. « Peut-être. Mais il y a des chances que je tombe sur des personnes… » Elle prit le temps de réfléchir, se retenant de passer une main dans sa lourde tignasse comme tic nerveux. « Uniques. » Car il n’était pas comme les autres, elle le sentait. Il avait quelque chose de particulier. Déjà son physique n’allait pas avec son métier. Et ensuite, il y avait quelque chose. Sa main était posée à plat sur la musculature imposante du garçon. Et elle sentait son cœur pulser sous ses doigts. Elle ne l’ôta pas tout de suite. sauf quand il émit un grognement et la rabroua. Hina voulut se reculer mais il la tenait toujours. Alors, elle prit un air penaud sur le coup avant de regarder ailleurs. « D’accord. Je ne veux pas savoir. » Elle avait répété docilement ses paroles avant de prendre une profonde inspiration. « Le passé n’est pas important de tout de façon. Maman disait toujours qu’on ne vit pas avec le passé mais avec le présent. Notre regard doit rester concentré au loin vers un potentiel avenir. » Elle avait cité sa mère, sa très chère mère et son regard se voila de nouveau. Penser à eux était toujours aussi douloureux. Et pour la seconde fois depuis qu’elle avait passé le pas de sa porte, elle éclata d’un franc rire. Sa tête bascula en arrière avant d’essayer de reprendre un peu de contenance. « Un joli garçon qui plus est. » Elle lui sourit de nouveau, dévoilant ses dents blanches avant de soupirer. Sa remarque l’amusa encore plus. Elle commença à se mâchouiller la lèvre inférieure. « Non, je suis un océan de mystère. Mais c’est ça qui rend la chose intéressante non ? » Elle eut un air mutin sur le visage (certains le qualifieront d’adorable mais restons sur mutin). Sa main la démangeait toujours. Elle sentait encore sa peau veloutée sous ses doigts. Mais elle avait noté son rejet. Heureusement qu’elle ne cherchait pas à le séduire car elle aurait tout faux pour le coup. Mais Hinarau était incapable de charmer un homme. La preuve : la seule intimité physique qu’elle avait eu était par curiosité. Et avec son meilleur ami. On ne saura dire si c’est pathétique ou juste… Non pathétique, c’est bien.

« Vous trouvez ? » Elle le questionne sur son prénom car elle n’avait jamais compris pourquoi ses parents l’avaient nommé ainsi. Elle n’aimait sincèrement que deux personnes dans sa vie : sa sœur et son ami. Le reste, elle avait du mal à s’approcher d’eux et tout le monde la repoussait. Mais pas James. Enfin, il soufflait le chaud et le froid, si bien qu’elle ne savait pas comment se comporter à ses côtés. « Et pourquoi pas me porter aussi ? » Elle avait dit ceci en haussant un sourcil alors qu’elle courrait derrière. Il avait de grandes jambes et marchait vite. Hinarau qui ne mesurait qu’1m48 devait trottiner derrière. « Vous allez me gaver de blanc de poulet tout en me faisant boire de l’eau ? » Elle reste curieuse avant de buter sur lui lorsqu’il s’arrête. « Pourquoi voulez-vous vous débarrasser de moi ? Je suis si pénible que ça ? » L’air perplexe qu’elle avait sur son visage démontrait qu’elle n’avait pas saisi la plaisanterie. L’éclat que son regard avait recouvré quelques minutes auparavant vint se ternir alors qu’ils reprirent leur marche. Hinarau décida de rester silencieuse avant de se stopper. Elle commençait à avoir mal aux pieds. Et elle aimait voir les reflets du soleil se coucher sur la ville. « Ça… » Elle baissa les yeux, commençant à jouer avec ses mains. « ça fait deux fois que vous dites avoir envie de vous débarrasser de moi. » Elle commença à se balancer sur ses pieds, jouant avec ses mains avec une certaine nervosité. Sur le coup, son masque de bonne humeur s’étiola légèrement pour venir se fracasser au sol. Les insultes lui revinrent en mémoire et elle souffla un bon coup avant de se tourner vers lui sans le regarder. « c’est un compliment d’être têtue ? » Elle fixe James de ses grands yeux marrons attristés. « Non… Pardon la question est aussi stupide que moi. » Elle laisse échapper un léger rire.

Lorsqu’Hina le suit jusqu’au restaurant, elle reste pantoise devant le décor. Un rien l’émerveille. L’ambiance, les odeurs, les gens qui discutent. Elle suit Monsieur Barnes jusqu’à la table. La demoiselle s’assoit avec une grâce nouvelle avant de venir ôter son manteau. Mais elle avait oublié le détail du décolleté. Consciente que la tenue n’était pas très appropriée, elle fouilla dans son sac pour en sortir un châle dans lequel elle se drapa. Et puis James avait démontré plus d’une fois qu’il venait diner avec elle car elle avait réussi le sudoku. « Hm. Oui. Enfin non, je ne suis pas allergique. » Elle se gratte doucement le sommet du crâne avant de fixer la carte. Lorsque le serveur arrive, elle commande une cocktail typiquement asiatique avant de se tourner vers James. « Oh c’est moi qui vous invite. Comme je me suis imposée. C’est la moindre des choses, balbutia-t-elle en se mettant à rougir jusqu’aux oreilles. » La demoiselle ne parvenait pas à chasser de son esprit le fait qu’il ne voulait pas vraiment être là. « Et donc… vous vendez seulement les livres ou vous les faites ? » Elle sort l’ouvrage mais fait attention avec la table. Comme s’il s’agissait d’un trésor entre les mains. Ses doigts parcourent la tranche. « C’est à ça que vous passez vos soirées ou ils vous arrivent de faire autre chose ? » Elle lui fait un léger sourire alors que son regard se baisse de nouveau vers le livre qu’elle parcourt des yeux.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyLun 12 Sep - 22:46

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

J’ai dû mal avec la façon dont je dois me comporter. Je sais que je ne suis pas l’exemple même de la sympathie. Il y quelques instants, je lui ai offert mon premier sourire depuis longtemps et voilà que je me remets à être froid et désagréable. Je n’aime pas mentionner celui que j’étais, je n’aurais d’ailleurs pas dû. Je vois bien que ma réaction a refroidi la jeune femme qui m’accompagne. Je retiens un soupire, je suis vraiment devenu asociale. Je me demande même si c’est une bonne idée que je sorte aussi brusquement de ma zone de confort. Ce qu’elle répond est étonnement philosophique. Je hausse un sourcil et remarque la tristesse dans son regard. Encore. Ce n’est pas la première fois et il me semble évident que ça vienne de la mention de sa famille. Je ne suis pas curieux mais c’est une chose qui me saute aux yeux. Elle est un livre ouvert, il est très simple de voir ce qu’elle ressent.

-Votre mère a des paroles bien sages. Pourtant, ce n’est pas si simple de laisser son passé derrière.

J’en sais quelque chose, je n’arrive pas à oublier mes actes, les actions de l’homme peu recommandable que j’ai été. Heureusement, je n’y repense pas trop. J’ai compris que ça me mettait de mauvaise humeur et essayons de rendre la soirée la moins désagréable possible. Je lui remonte le moral. Au moins, elle n’est pas complètement seule puisque je vais manger avec elle. Je ne suis cependant pas sûr d’être une meilleure compagnie… Je rougis quand elle complimente mon physique. Voilà des années qu’on ne m’a plus dit que j’étais « joli garçon ». Je me mordille la lèvre inférieure et détourne le regard. Elle n’est pas mal non plus mais je ne vais pas le dire à voix haute. Ça passerait pour de la séduction. Je ris légèrement par la suite. Un rire grave, discret et court mais un rire tout de même.

-Un océan de mystère, rien que ça ? Je ne sais pas si j’irais jusque là.

Je me présente enfin. Elle semble apprécier mon prénom alors que le sien est bien plus original. Je lui dis d’ailleurs qu’il lui va bien et je ne pensais pas qu’elle s’en étonnerait.

-Je ne vous connais pas bien mais j’ai déjà l’impression que vous avez la volonté d’aimer tout le monde. Vous n’êtes simplement pas encore tombée sur les personnes qui vous accepteront comme vous êtes. Comme je vous vois, je me demande si vous êtes capable de détester quelqu’un.

Je suis ensuite déterminé à me rendre au restaurant, nous avons passé trop de temps devant ma boutique. À force, on arrivera à la fermeture. Je lève les yeux au ciel et remarque que je fais souvent ça en sa présence. Elle traîne la patte derrière moi, avec ses talons et ses petites jambes. J’hésite presque à la mettre sur mon épaule histoire d’aller plus vite. Elle ne doit pas peser bien lourd.

-Je vous porterais si vous vous cassez une jambe.

Je la menace en plaisantant d’utiliser ce à quoi elle est allergique pour me débarrasser d’elle. Je retiens un énième soupire quand elle se cogne contre moi et croise son regard candide. Elle ne comprend pas le second degré, cette vérité me frappe seulement maintenant.

-Je verrais à la fin de la soirée si vous avez été pénible, j’aviserais à ce moment-là., je me penche vers elle avec un sourire en coin, Vous avez oublié ? Je suis un vampire.

Je murmure ces mots avant de me redresser et de reprendre la marche. La demoiselle semble rapidement épuisée. Elle souligne que ça fait deux fois que je parle de me débarrasser d’elle et je n’avais même pas remarqué cela. Je hausse les épaules alors que ça ne me choque pas mais elle semble plus inquiète. Mon regard croise alors le sien, attristé et je hausse un sourcil.

-Dans cette situation, je dirais que c’est un compliment. Me faire sortir de chez moi relève du miracle.

Nous entrons dans le restaurant et l’air émerveillé d’Hina revient au galop alors que nous nous installons. Elle retire sa veste et mon regard tombe sans le vouloir sur son corps. Mon visage s’empourpre. Je suis un homme qui aimait particulièrement les belles femmes par le passé. Si depuis que j’ai quitté ma famille, j’ai enfoui en moi ce trait de caractère, je me rends compte qu’il n’a pas tout à fait disparu. Je suis intimidé mais le cache en regardant ailleurs. Je ne suis pas sûr qu’elle aurait bien pris le fait de me surprendre à apprécier ses formes. Heureusement, elle se couvre d’un voile lui permettant d’être plus décente. Je commande une bière japonaise auprès du serveur et penche la tête.

-Vous n’êtes pas obligée de m’inviter. Vous devriez garder votre argent pour vos études.

Elle mentionne mes livres et je la regarde sortir l’ouvrage qu’elle m’a acheté. Elle semble apprécier l’ouvrage qu’elle tient entre ses mains. Ça me fait assez plaisir qu’elle traite correctement ce qu’elle m’a pris. Elle n’avait pas l’air d’être une fervente fan de bouquins.

-Je refais la couverture de tous les livres que je vends. J’aime y ajouter ma touche… J’ai toujours gardé un côté très bricoleur.

Mes lèvres se pincent à sa question suivante. Je passe une main mal à l’aise dans mes cheveux, n’ayant pas l’habitude de parler autant de moi.

-Quand je ne travaille pas dans mon atelier, je lis beaucoup ou je fais des sudokus et autres jeux du genre.

Je prends conscience que ma vie semble particulièrement ennuyeuse et je m’enfonce dans ma chaise en jouant distraitement avec le menu.

-Je fais aussi du sport…

Je m’embourbe et me rends compte que rien qu’en le mentionnant, mon quotidien m’ennuie. Je ne suis pas beaucoup plus vieux qu’elle et pourtant, contrairement à moi, j’ai l’impression qu’elle a la vie devant elle.

-Votre vie est sans doute bien plus intéressante que la mienne. J’ai la routine d’un homme de 40 ans.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyLun 12 Sep - 23:20


w/   @James B. Barnes  coeur     



Lorsqu’il mentionne sa mère, elle le fixe mais cette fois-ci, son visage demeure impassible. La jeune femme passe la main dans sa nuque et décide de ne rien répondre. Elle pourrait le reprendre sur la temporalité mais c’était une chose trop intime. Et si lui ne désirait pas parler de son passé, elle non plus. Hina s’en voulait de l’accident de ses parents. Même si dans le fond, elle n’était pas en cause, il y avait une petite part qui disait « et si ». Sans le vouloir la demoiselle avait refermé sa main sur celle de James alors qu’elle peinait à retrouver son humeur éternellement joyeuse. La demoiselle ferme les yeux. Inspire, expire. Puis lève de nouveau la tête vers le garçon pour le regarder un instant. Elle imprime les contours de sa mâchoire, sa barbe naissante, la couleur de ses cheveux. Hinarau constate qu’il rougit et son sourire réapparait. Elle trouve ça touchant. Une nouvelle facette de la personnalité de James. Peut-être allait-elle réellement passer une bonne soirée ? « Pourquoi vous ne savez pas nager ? » Elle arque un sourcil avant de rire légèrement. Surtout quand on prenait en compte le fait qu’elle avait une peur panique de l’eau. Mais encore une fois, Hina décida de garder cette information pour elle. La demoiselle trottine donc derrière lui avant de se tenir à lui une nouvelle fois quand elle bute sur un caillou. « Ah non, c’est hors de question que je me casse la jambe. Je suis une sportive de haut niveau. » Et elle n’exagérait même pas. Alors, Hina fait signe à James de ralentir le pas. Puis, elle fait quelque chose qui restera dans leur mémoire. Elle retire ses chaussures. Ce qui lui fait perdre encore quelques centimètres. « Oh gosh, un vrai géant avec un corps de Dieu grec. » Elle fait les gros yeux avant de lâcher pour soupirer d’aise.

Leurs regards se rencontrent à nouveau et la jeune femme fait un pas, effrontée. « Bah allez-y mordez-moi. Mais je vous préviens, je doute d’avoir bon goût. » Elle ne cille pas alors qu’un sourire en coin étire ses lèvres. « Vous êtes au courant que dit comme ça, cela a une connotation légèrement érotique ? » Hinarau se rapprocha un peu plus. Sans le toucher mais elle pouvait sentir le souffle du brun se mêler au sien. Qu’est-ce qui lui prenait d’être aussi séductrice ? Son regard ne quitte pas celui de James. Déterminée. Puis lorsqu’il rompt le contact, elle a une moue victorieuse dans son dos. « Je note. Mais je suis quasiment certaine que cela ne sera pas la dernière fois. » Elle l’aimait pas. Il était intriguant donc à coups sûrs, il avait hérité d’une glue. « Je sais que sous vos airs bougons, vous m’aimez bien. En plus de me trouver jolie. » Elle l’avait noté. Et la jeune femme ne se gêne pas pour lui sortir un sourire faussement peste.

Alors qu’ils entrent dans le restaurant, elle regarde les lieux avant de se défaire de sa veste. Sa robe est très belle mais assez courte. Lui arrivant à mi-cuisses. Hinarau l’avait acheté alors qu’elle devait se rendre à un enterrement et elle était beaucoup plus jeune. Sa poitrine avait grossi, elle avait de vraies formes de femme. Ne se rendant pas compte du regard de James sur elle, elle rejette sa lourde chevelure ébène en arrière pour dévoiler sa poitrine à la teinte ambrée. Puis, elle s’assoit avant de se rendre compte qu’elle en dévoilait sans doute trop. Sortant un châle de son sac, elle cache les pans de son corps pour venir croiser ses jambes, effleurant celle de James au passage. « Pardon, c’est pas fait exprès. » Et c’était vrai. Elle reporte son attention sur lui avant de voir qu’il est d’une délicieuse teinte coquelicot. « J’ai une bourse. C’est plus pour payer le loyer, la nourriture du chien, que je travaille. » Et elle détestait son travail. « Eh beh, c’est magnifique. » Elle se penche un peu pour venir attraper doucement l’une de ses mains qu’elle met la paume vers le haut. « Elles sont belles vos mains. Immenses comparées aux miennes. » Ses doigts effleurent les siens avant de se reposer un peu plus loin avec douceur. « J’aimerai bien voir comment vous faites. Ça doit être très intéressant. » Hinarau n’était pas trop bricoleuse. « Vous aimez les casse-têtes ? » Elle devait admettre qu’il en avait l’air. James semblait tout penaud face à elle. Et le regard de la jeune femme s’illumina d’un coup. Comme si l’on venait de saupoudrer son regard d’or. « Vous faites quoi comme sport ? Je fais du tennis aussi. Mais c’est parce que c’est facile. » Elle ne parlerait pas de ses trophées ou autres. « Non, non, rétorqua-t-elle de sa voix la plus chaleureuse, je vous interdits de dire ça. Un artiste qui refait des livres n’a pas une vie ennuyeuse. Solitaire peut être. » Elle tapote un peu sur les doigts de son compagnon pour qu’il la regarde. « En tout cas, même si vous aviez 40 ans, vous seriez l’homme le plus intéressant que j’ai rencontré depuis des années. Et je le pense. » Ses lèvres s’étirent dans un sourire alors qu’on amène leurs boissons. « Alors on boit à quoi ? Au… » Elle se rend compte que le terme est approprié mais c’est à son tour de rougir. « Rendez-vous le plus foireux de votre existence ? » De nouveau, elle fait une grimace en levant son verre.


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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyMar 13 Sep - 1:05

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

C’est une boule de joie, cette fille. Je n’arrive pas à expliquer d’où lui vient ce sourire qui ne la lâche jamais. Parfois, il s’effrite mais il revient toujours. Je ne peux pas le lui dire mais elle a raison, elle est un peu mystérieuse et m’intrigue. Cette soirée pourrait être plus intéressante que je ne le pensais. Elle se met même à faire de l’humour, moi qui pensais qu’elle ne comprenait pas ce que c’était. Je hausse un sourcil et me tourne vers elle pour la voir galérer à marcher en talons.

-Une sportive de haut niveau ? Vraiment ?

Ce n’est pas que j’ai du mal à la croire mais elle est si petite et… maladroite. Elle ne ressemble pas à l’imagine que je me fais d’une sportive de compétition. Je commence tout de même à la trouver lente et là, ce qu’elle fait me pousse à m’arrêter. Elle retire ses talons hauts. Je la fixe avec de grands yeux. Elle est si petite. Ça me frappe maintenant. Notre différence de taille la frappe aussi. Je hausse un sourcil et pose ma main sur sa tête pour évaluer la différence.

-Et vous, vous êtes un Hobbit.

Je baisse les yeux sur ses pieds nus et retiens un rire.

-Vous n’êtes vraiment pas comme les autres.

Je lui rappelle ensuite que je suis un vampire et je ne pensais pas qu’elle me proposerait ouvertement de la mordre. Je hausse un sourcil et ne lâche pas son regard non plus. Un sourire en coin prend place sur mon visage comme sur le sien.

-Érotique, carrément ? Je pense que vous vous faites des idées, mademoiselle.

Mes doigts se lèvent alors que nos visages sont si proches. J’ai l’impression qu’elle me teste mais j’ai dû mal à voir pourquoi elle ferait ça. Ma main frôle alors sa joue mais je finis par me relever et secouer la tête.

-Je ne suis plus ce genre d’homme.

Elle semble victorieuse et finit même par dire que ce ne sera pas la dernière fois. Elle est un peu trop sûre d’elle, elle croit savoir ce que je pense d’elle et que nous nous reverrons alors que je me demande si je vais survivre à la soirée.

-Nous verrons si je vous apprécie plus tard.

Nous entrons dans le restaurant et les serveurs nous regardent étrangement. Je suis un peu gêné, Hina est toujours pieds nus et la situation est des plus bizarres. Ce n’est pas une soirée comme les autres. J’ai l’impression d’être accompagnée par une gamine et en même temps, quel corps de rêve… Sans sa veste, elle montre bien ses formes. Sa robe est courte et son décolleté… Je décide de détourner le regard à temps pour ne pas paraître pervers. Ça fait bien longtemps que je n’ai plus été confronté à une femme. Une fois assis, ses jambes frôlent les miennes et je prends une grande inspiration. Je suis presque sur qu’elle ne le fait pas exprès. Elle n’a pas l’attitude d’une séductrice. Je comprends par la suite mieux sa situation financière mais ne suis pas pour autant plus à l’aise à l’idée qu’une inconnue me paye le repas. Nous verrons ça plus tard. Elle attrape une de mes mains pour commenter leur beauté. Ses mains sont douces, ses doigts effleurent ma peau et le contact est agréable.

-Je pourrais vous montrer comment je fais, si nous nous revoyons.

Je chipote distraitement avec mes mains en attendant nos boissons et hoche légèrement la tête à sa question.

-Oui, tout ce qui peut faire travailler les méninges m’intéresse. Ça a l’air de vous réussir aussi. Je ne pensais pas en vous voyant que nous aurions ce point commun.

J’ajoute que je fais du sport même si ça ne doit pas me rendre particulièrement intéressant. Pourtant, je vois le regard d’Hina changer. Elle est intéressée par le sport, je me rappelle qu’elle m’a dit faire des études là-dedans.

-Rien d’extravagant, de la muscu et de la course. Histoire de me maintenir en forme, libraire n’est pas un métier très physique. Je ne trouve pas que le tennis est facile. Je n’ai jamais réussi à en faire quand j’étais plus jeune.

Je regarde au loin jusqu’à ce qu’elle tapote sur mes doigts et mon regard s’ancre dans le sien. Elle est gentille, sûrement trop gentille pour être honnête.

-Je vous retourne le compliment mais ne vous emballez pas, je n’ai plus rencontré personne depuis des années.

Nos boissons arrivent enfin et je prends ma bière avant de trinquer avec elle. Ses joues sont plus rouges aussi, nous vivons vraiment une rencontre atypique. Sa grimace est mignonne. Je fais tinter ma bière contre son verre avant de prendre une longue gorgée.

-Je ne suis pas sûr qu’on puisse appeler ça un rendez-vous, sans vouloir gâcher vos espoirs. Les femmes qui se promènent pieds nus, ce n’est pas trop mon truc !

Je souris en coin pour plaisanter et reprends une gorgée de ma bière avant de porter mon regard vers le menu.

-Vous savez déjà ce que vous voulez manger ?

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyMar 13 Sep - 13:06


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Hinarau était le genre de demoiselle qui n’avait pas conscience de sa propre beauté. De son propre potentiel. Ce n’était pas la première fois qu’elle avait des remarques sur ses tenues. Mais pour elle, les vêtements étaient secondaires. Elle était coquette. Savait se maquiller. Se coiffer mais pour les tenues, elle agissait au feeling. Donc heureusement pour son interlocuteur, elle portait un manteau assez long et qui cachait ses jambes pour finalement le suivre en trottinant. « Ouais enfin de haut niveau c’est sans doute exagéré. Mais j’ai eu le titre de meilleure marqueuse la saison dernière. » et pour cause qu’elle était petite et courait vite. Donc il était difficile de la rattraper quand elle avait une idée en tête. « Vous devriez venir. C’est du football européen. » Elle se surprend à rougir ceci dit. Étant peu à l’aise pour le coup de proposer ça à un homme qu’elle connaissait à peine. « Enfin si vous voulez évidemment. » Elle déglutit, continuant de courir derrière lui au petit trot avant d’en avoir assez. « Oh il va se calmer Gandalf. Les hobbits sont très utiles. C’est Bilbo qui a trouvé la porte à ce que je sache. » sans doute l’un des rares livres qu’elle avait lu. Le seigneur des anneaux et le Hobbit. La jeune femme était une fan inconditionnelle de dragons donc tout ce qui avait attrait à ses majestueuses créatures l’interpellait. « Pourquoi ? enfin c’est un compliment ? » Elle lève les yeux, lançant ses chaussures rageusement dans son sac. « Bande d’assassins pédestres. » Elle avait grogné ceci avant de se redresser pour le regarder avec un petit sourire. Elle est si proche, très proche. La jeune femme sentirait son souffle se mélanger au sien. « Non mais je parlais pas d’érotisme entre nous. Je sais que je ne suis pas votre type. C’est juste que la morsure pour un vampire a une connotation érotique. » la demoiselle lève doucement la main et du bout de son index, elle caresse la carotide de James. « Il déploie tout un arsenal de séduction avant de venir planter ses canines dans sa victime. Il suffit de voir comment officie Lestat ou même le grand Comte. » Elle avait une certaine culture. Ou alors elle avait entendu ça quelque part. Hina retint sa respiration quand James vint toucher sa joue du bout des doigts. Elle avait le sentiment que la marque qu’il avait tracé était incandescente. Mais imperceptible sur sa peau. Elle fait de nouveau un pas et se retrouve face à lui. « Et je ne suis pas ce genre de femmes. » la demoiselle reste longtemps à le fixer ainsi. Et puis de toute manière, elle n’avait pas aimé l’intimité. N’était pas son genre aussi.

« Je sabrebrai le champagne si c’est le cas ». Elle avait répondu du tac au tac. Lorsqu’ils entrent dans le restaurant et qu’elle défait son manteau, elle sent les regards sur elle mais s’en fiche. Son regard est happé par les lieux. Elle les découvre et les apprivoise. La voix de James, sa présence, l’ensorcelle. Assise en face de lui, elle se pare d’un châle pour cacher son décolleté avant d’incliner la tête sur le côté. Sa jambe caresse distraitement celle de James pour la seconde fois. « Vous semblez sceptique. » Elle avait dit ceci sans se départir de son éternel sourire. Ses doigts effleurent doucement les siens. Alors qu’el’e se penche pour fouiller dans son sac, le châle glisse et tombe au sol dévoilant sa peau ambrée. Sauf qu’Hina n’en a pas tenu compte. Elle pose le petit carré à face colorée sur la table pour le glisser vers lui. « Ça me détend entre deux matchs. » Et enfin elle éclate de rire suite à la remarque de son interlocuteur sur le tennis. « Je vous apprendrai. C’est assez simple. Par contre la muscu je suis forcée d’en faire mais j’aime pas trop l’ambiance en salle. Des que je débarque, tout le monde me regarde. » La jeune fille rejette ses cheveux en arrière. « Donc je le fais à la maison. » il était rare les fois où elle allait en salle. Son pied caressa encore le genou de James alors qu’elle le pose dessus. « Dans ce cas. » Elle fouille de nouveau dans son sac alors que son pied descend le long de la jambe du garçon. Puis elle remet ses chaussures en grimaçant. « C’est mieux ? » Elle se penche et tend le bras pour attraper le menu, écrasant sa poitrine proéminente sur la table. « je prendrai un Pad Thaï. » Elle lui tend le feuillet. « Ça vous tente un cinéma ? Après ? maintenant que vous avez le nez dehors autant faire les choses biens meme si ce n’est pas un rendez vous. » Elle lui glisse un clin d’œil avant de prendre une gorgée de boisson. Sans encore une fois avoir remarqué que le châle reposait au sol.
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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyMar 13 Sep - 22:23

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

C’était peut-être vexant de douter de ses paroles mais en l’observant, je ne visualise pas une professionnelle en un sport. Je l’observe de plus près. Elle porte un manteau, difficile donc de voir si elle a un corps de sportive. Tout ce que je peux voir, c’est qu’elle a du mal à marcher en talons. Ce qu’elle me donne comme information me démontre que les apparences sont trompeuses. Mon nez se plisse un peu et je fourre mes mains dans mes poches.

-Bravo pour votre titre mais je ne suis pas très friand du football.

Déjà que je ne sors jamais, me voilà à aller au restaurant. Ce n’est pas demain qu’on me verra près d’un terrain de foot. Trop de monde… La foule, ce n’est vraiment pas mon truc. J’ai l’habitude de m’entourer de nombreux livres mais plus de personnes.

-Vous connaissez le Hobbit ? C’est le premier livre que j’ai lu. Je ne vous imaginais pas du style à connaître cet univers.

Je ne saurais pas dire pourquoi mais je ne cesse de la sous-estimer. Peut-être ai-je perdu espoir en l’humanité quand je vois si peu de personnes avoir de l’intérêt pour les livres. Hina fait du sport du haut de sa taille de Hobbit et en plus, elle a de bonnes références. Elle cache bien son jeu. Nous nous retrouvons soudainement bien proches. La conversation tourne soudainement autour des vampires et c’est un peu étrange. Mon pouls s’accélère quand son doigt frôle mon cou mais je ne lâche pas son regard. Elle démontre à nouveau qu’elle a de la culture et un léger sourire, presqu’imperceptible, étire mes lèvres.

-Je devrais peut-être m’inquiéter de votre connaissance sur les vampires…

Je m’éloigne. Ce n’est pas bon ni bien de rester si proches d’une personne que je connais si peu. Elle semble sur la même longueur d’onde et nous pouvons enfin rejoindre le restaurant. Je me demande sans cesse comment j’ai pu accepter de me retrouver dans une telle situation. Son pied frôle ma jambe et je ne peux décrire ce que je ressens. Ses mais frôlent la mienne et je garde mon regard ancré dans le sien.

-Je le suis. Nous venons de nous rencontrer. Rien ne dit que nous voudrons nous revoir.

Je lui parle alors un peu plus de moi. J’ai conscience que ce n’est rien de très intéressant. Pourtant, elle se penche vers son sac pour en sortir un cube coloré. Je le connais bien, j’ai passé des heures sur ce genre d’objet.

-Je peux vous en conseiller d’autres plus difficiles… Si vous vous lassez de celui-là.

Mon regard remontant vers mon interlocutrice constate qu’elle a perdu son châle. Je pince les lèvres. Elle était plus décente avec ce drap sur les épaules. Je mentionne le sport. C’est surtout pour me garder en forme que pour le plaisir. Les activités comme le tennis et le foot ne m’ont jamais tentées. Elle semble persuadée que nous allons nous revoir mais je me vois mal apprendre à jouer au tennis à ses côtés.

-Les salles de muscu sont toujours remplies d’hommes. Je ne suis pas surpris que tout le monde vous regarde.

Si la jeune femme couvre autant ses formes à la salle qu’ici, elle doit constamment se faire remarquer. Ça ne doit pas être très agréable. Son pied frôle à nouveau ma jambe, se posant sur mon genou avant de redescendre. J’attrape ma bière et prends une longue gorgée alors qu’elle remet ses talons. Je dois me reprendre. Ce n’est pas comme si je me sentais réellement intéressé par elle. Je hausse simplement les épaules.

-Vous n’avez pas à faire cet effort pour moi.

Elle se penche alors pour attraper le menu suite à ma question et je pousse un discret soupir en constatant que son décolleté la met en valeur de façon trop audacieuse. Je ne devrais plus la regarder, c’est à se demander si elle le fait exprès. Je prends le papier mais le repose déjà, sachant mon choix se portera sur des viandes marinées accompagnées sauces coréennes et de riz. J’ai pu goûter beaucoup de plats de ce restaurant, celui-là reste mon préféré.

-Un cinéma ?

Je répète ses mots et me montre hésitant. Quand j’étais plus jeune, moins coincé, j’adorais regarder des films sur les grands écrans. C’est quelque chose que je n’ai plus fait depuis longtemps. Je jette un coup d’œil à ma montre et hausse un sourcil.

-Je ne suis pas sûr qu’il y aura encore des films à l’heure où nous finirons de manger…

Je n’ai aucun moyen de le vérifier, n’ayant pas pris mon téléphone avec moi. Ça ne me sert à rien de dire « oui » à sa proposition si nous n’avons pas de films à aller voir. Attendant que le serveur revienne, je remarque que j’ai particulièrement chaud. Être en col roulé dans un restaurant n’est pas le plus confortable. Je remonte mes manches sans me dire que la personne en face de moi est peut-être coupable de mon état. Le serveur arrive et nous passons commande. Je remarque que son regard est plus attiré par Hina que par son carnet et quand il s’éloigne, je me racle la gorge, mal à l’aise. Je recule légèrement mes jambes au cas où il lui reprend l’envie de venir les frôler.

-Votre châle…, je montre le tissu au sol, Vous devriez le remettre.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyMer 14 Sep - 2:46


w/   @James B. Barnes  coeur     



Jamais, au grand jamais, elle n’aurait cru être en tête à tête avec un homme un jour. Et ajoutons à cela le qualificatif séduisant. Car il était très beau si on excluait son éternel air renfrogné. La demoiselle le regarde avec un sourcil arqué avant de soupirer. Il n’avait pas l’air d’aimer grand-chose le monsieur. Et cela lui posait pas mal de bâtons dans les roues. Mais il en fallait plus pour la décourager donc elle continue de faire la conversation, sans réellement se rendre compte de l’alchimie qui s’installait entre eux. Cette tension à couper au couteau dont ni l’un ni l’autre n’avait conscience. Était-« ce une bonne, une mauvaise chose ? Pour le moment, la réponse était floue. Elle le fixe un instant, de ses grands yeux émerveillés avant de se sentir blessée. « Vous me prenez vraiment pour une cruche en fait ? » Comme si Hinarau était dépourvue de culture. C’était facile de se faire passer pour la godiche de service, cela en était une autre que de faire juger impunément. Si elle n’avait pas eu ce fond de gentillesse qui subsistait en elle, Hina l’aurait volontiers planté sur place pour cette maladresse extrêmement blessante. « Vu, lu, écouté. » Elle n’était pas qu’une simple poupée que l’on pouvait exhiber à sa guise. La demoiselle le regarde et se pince les lèvres. Presque en colère. Mais lorsque la main de James vient frôler sa joue, elle sent cette dernière retomber comme un soufflé. Le regard brillant d’une flamme qu’elle ne se connaissait pas, elle fait un pas. Son buste est presque contre celui de James alors qu’elle lève la tête. Ses doigts ensorceleurs se lèvent à leur tour pour venir saisir le menton du jeune homme afin qu’il la regarde au plus profond de ses yeux. « Effectivement James, vous devriez. » Attention aux apparences jeune libraire, car c’est le poulet de l’histoire qui risque de te voler dans les plumes. Elle le relaxe avec douceur avant de s’écarter.

« C’est clair que si vous continuez à me traiter de bécasse, je risque de disparaitre aussi vite qu’un claquement de doigt. » Et pour le coup, elle est sérieuse. Par plusieurs fois, il avait émis des hypothèses sur elle. A la juger, à la qualifier de stupide. Elle n’avait pas relevé car être candide et bienveillant, elle n’avait pas vu un soupçon de méchanceté. Alors qu’elle s’appuie sur lui, pour ôter ses chaussures, elle se rend compte que l’opinion qu’il a d’elle est biaisée. « Et de toute manière, vu pour quoi vous me prenez, ça m’étonnerait pas que vous vous enfermiez dans votre appartement à double tour. » La jeune femme le tient par le bras alors qu’ils ne sont pas loin du restaurant. « C’est facile de juger les gens sans les connaître James. C’est encore plus facile de ne pas avoir de les connaître. Et c’est encore plus simple de ne pas chercher à connaître la personne en face. » Si elle s’était arrêtée à sa première impression, elle aurait fui tant il était désagréable. Et pourtant, elle était là. A table, à jouer avec son pied sans réellement s’en rendre compte. Après tout, n’avait-il pas insinué plusieurs fois qu’elle n’avait aucun charme ? Idiote, sans charmes. N’importe quelle femme se sentirait piquée au vif. Et à force d’envoyer l’aiguille, il allait parvenir à ce qu’elle s’enfuit aussi vite qu’elle est venue. Distraitement, sa jambe remonte lentement, très lentement contre celle de James. La jeune femme arque le sourcil à sa remarque sur la salle de musculation. Comment devait-elle le prendre ? « En fait vous me prenez pour Gollum ? Genre les gens me fixent parce que je suis stupide et repoussante, c’est ça ? »

Elle était très loin de la vérité.

Encore une fois, il la cherche. Mais la demoiselle lui répond avec sa meilleure répartie. Son éternel sourire. James ne cessait de la repousser. Et le pire étant qu’elle revenait à chaque fois. « oui vous savez cette pièce dans laquelle on passe un film. » Oh seigneur ! Calme-toi Hina et réfugie-toi dans l’alcool. Elle attrape son verre pour prendre une grande gorgée avant de grimacer. C’est immonde. Mais quitte à se faire insulter, autant ne pas être maitresse de ses moyens. « Mais… t’as dormi dans une grotte ou quoi ? On passe des films après 22h maintenant. » Tout doux le poulet. On ne mord pas le monsieur en face. Lorsqu’il se recule, c’est la goutte de trop. La demoiselle pose un grand coup ses mains sur le dessus de la table avant de se redresser. « Je n’ai pas froid. » Debout, il peut voir de plus près sa robe. Le fait qu’elle soit en bandeau au niveau du décolleté pour retomber en drapée asymétrique, dévoilant jusqu’à la naissance de sa cuisse. La demoiselle fouille dans cette dernière avant d’en sortir son téléphone et afficher les horaires de cinéma. Puis, elle contourne la table avant de venir poser ses mains sur les épaules de James. Une dernière tentative et s’il l’insultait ou la repoussait encore, elle tournerait les talons. La demoiselle se penche doucement à son oreille. « Je te laisse choisir la séance, murmure-t-elle à la hauteur de son oreille. » Ses lèvres frôlent doucement sa joue à mesure que ses doigts se posent sur son avant-bras. « Pas mal la musculature, chuchota-t-elle. » Puis, elle le laisse pour aller voir le serveur. Dans sa commande et son énervement contre l’homme qui l’accompagnait -et elle se demandait pourquoi il était venu- elle avait oublié de notifier son régime alimentaire et ses allergies. Le serveur se tourna vers elle pour la fixer de pied en cape avant de noter ses directives. Puis de lui tendre un autre feuillet. C’est d’une démarche assez souple -à croire que l’alcool la rend gracieuse- qu’elle revient vers son compagnon. « Y’en a au moins un qui me trouve joli, murmura-t-elle plus pour elle-même que pour lui, t’as choisi ou t’as trouvé une énième raison de me repousser ? » Elle le fixe, s’enfonçant dans sa chaise, croisant ses jambes dans un mouvement fluide faisant remonter un peu plus sa robe à la naissance de ses cuisses. Le regard qu’elle posait sur lui était animé d’une flamme ardente tandis que pour la première fois depuis qu’elle lui faisait face : le sourire avait disparu. A vrai dire, elle en vint même à faire un geste sensuel -sans réellement en avoir conscience- elle se mordilla la lèvre. Par peur d’un énième rejet, sans aucun doute.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyMer 14 Sep - 4:11

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

J’ai l’impression d’être odieux et particulièrement indélicat. Nous partageons une lecture en commun et apparemment, ma façon d’en être surpris la vexe. Je retiens un léger soupire en lisant dans son regard ses sentiments. Je sens une pointe de colère presque cinglante dans sa voix et me mord la joue. Je devrais me taire, je ne suis vraiment plus doué pour me sociabiliser. Je choisis mal mes mots et même si je ne le fais pas vraiment consciemment, ce n’est pas la première fois qu’elle s’en vexe. Je me racle la gorge.

-Je suis désolé. Je ne disais pas ça pour vous vexer.

Je murmure presque, comme si j’étais intimidé. Plus j’y réfléchis, plus je me dis que je ne suis vraiment plus sortable. S’il y a bien un auteur qui reste mon préféré, c’est Tolkien. Je n’ai pas honte de l’avoir vue comme une idiote quand elle est entrée dans ma librairie. Heureusement, les opinions peuvent changer. Il se passe quelque chose d’étrange, un rapprochement inattendu alors que nous parlons d’un sujet des plus inhabituelles. Mes doigts frôlent sa joue, les siens à leur tour se glissent sur mon cou puis se saisissent de mon menton. Mon regard s’ancre dans le sien et sans expliquer pourquoi, je suis fasciné. Je pourrais presque la croire quand elle me dit être un vampire.

Elle retire alors ses chaussures en s’appuyant sur moi et je reste silencieux en écoutant ses paroles. J’ai bien compris que je l’ai vexée en lui faisant comprendre que je n’estimais pas hautement son intelligence. Elle me remet à ma place avec des mots sages. Je ne repousse pas son bras accroché au mien. À l’avenir, je dois faire attention aux termes que j’utilise avec elle.

-Vous avez raison. Je ne devrais pas vous juger si vite. J’imagine qu’aller au restaurant va me donner l’occasion de mieux vous connaître.

Mais je n’apprends pas de mes erreurs. Nous sommes installés l’un en face de l’autre dans le restaurant et je continue de parler sans réfléchir. En même temps, elle ne me facilite pas la tâche. Quand je lui dis que tout le monde doit la regarder à la salle, elle arrive à le comprendre de travers. Je ris dans ma barbe quand elle mentionne Gollum. Pense-t-elle vraiment qu’elle est repoussante ? Elle ne doit pas avoir conscience de son physique. Je passe ma main sur ma barbe.

-Je n’ai jamais dit que vous étiez repoussante…

Je pense qu’il me faudra plus d’une bière pour tenir le coup ce soir. C’est comme si je m’exprimais constamment mal. Il suffit que je répète rhétoriquement ses mots pour qu’elle pense que je n’ai pas compris ce à quoi elle faisait référence. Elle doit également me prendre pour un idiot. Tout à coup, elle me tutoie et pas dans le meilleur contexte. Je me mords la lèvre intérieure, elle ne croit pas si bien dire au final.

-Je n’ai plus été au cinéma depuis longtemps.

Je lui propose de remettre son châle. Je pensais qu’elle l’avait justement mis pour cacher son décolleté mais elle me rembarre et en plus elle a l’air en colère. J’ai sursauté quand elle a posé ses mains sur la table assez violemment pour se lever sans raison. Je la fixe mais mon regard finit par descendre le long de sa robe. Si je pensais que le haut était déjà osé, le bas l’est bien plus. La robe est échancrée, dévoilant une de ses cuisses. Je détourne le regard quand elle sort son téléphone. J’ai besoin d’air ou d’une compagnie moins féminine. Je reprends ma bière et la finis presque d’une traite. C’est beaucoup d’émotions d’un coup. Je ne sais pas si cette femme me fascine ou m’exaspère. Son téléphone se retrouve devant moi tandis que sa propriétaire se retrouve derrière. Ses mains se posent sur mes épaules. Ses lèvres se glissent contre mes oreilles, son souffle chaud brûle ma peau. Je prends de grandes inspirations et ne tourne pas la tête vers elle, sachant que nous serions beaucoup trop proches. Ses lèvres frôlent ma joue, ses doigts glissent sur mon avant-bras. Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle fait. Je suis un homme solitaire depuis trop longtemps, je pensais que c’est parce que j’avais le contrôle mais c’est parce que je suis seul et loin de toute tentation. Je ne réponds rien, je suis littéralement bouche-bée. Je la suis du regard alors qu’elle va droit vers le serveur. Je passe alors mes mains sur mon visage et calme les battements de mon cœur. Si elle n’essaye pas de me séduire, alors je me fais de grosses illusions. Quand j’étais encore sociale, oui, j’étais un homme qui n’avait aucun problème à coucher après le premier soir. Je veux croire que je ne suis plus cet homme. Je me penche alors sur son téléphone pour regarder les séances. Effectivement, il y a pas mal de films qui passent tard. Je me sens has-been. J’en choisis rapidement un et lève mon regard. Mes sourcils s’arquent de surprise alors que j’ai tout juste le temps de voir le serveur lui donner un papier. A-t-elle sérieusement été le voir pour prendre son numéro de téléphone ? Elle revient vers moi et je suis perplexe face à son comportement.

-J’ai choisi.

Mon regard s’ancre dans le sien et elle ne sourit plus. Elle se mordille la lèvre et je l’observe longuement. Tout dans sa posture est sensuel, elle est superbe et elle ne peut qu’en avoir conscience pour utiliser ses charmes de la sorte.

-Je ne te repousse pas, Hina. Je suis seul depuis longtemps, c’est tout. Je n’ai plus l’habitude d’avoir de la compagnie, surtout celle d’une aussi belle femme.

Je prends ma bouteille pour la vider alors que je n’ai plus autant parlé de moi depuis longtemps.

-J’étais bien plus doué pour me sociabiliser avant. Je t’avais prévenu que tu t’ennuierais mais je vois qu’au moins, tu as tes chances avec le serveur.

Je prends son téléphone et le lui tends.

-Ce film d’horreur a l’air pas mal. Si ça te tente, on peut aller le voir ensemble après le restaurant.

Je tente un petit sourire, espérant détendre l’atmosphère et au moins lui rendre le sourire qui ne la quittait pas depuis notre rencontre.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyMer 14 Sep - 13:17


w/   @James B. Barnes  coeur     



Hinarau lui coule un regard ennuyé. Pas fait pour la blesser ? Mais il ne faisait que ça depuis le début de la soirée. La demoiselle décide d’appliquer ses conseils et soupire donc sans répondre. On verra s’il se rattrape plus tard. La jeune femme l’apprécie. Il a quelque chose d’incompréhensible dans son comportement. Tantôt il est doux, tantôt elle a en face d’elle un enfoiré. Alors qu’elle lui fait face, Hina s’autorise à venir passer doucement ses doigts sur la joue de James. Pour une fois, il ne se recule pas. Son cœur connait quelques ratés alors que leurs regards se rencontrent encore avec une certaine intensité. Qu’est-ce qui avait changé pour qu’il se laisse faire cette fois-ci ? Elle ne saurait dire. Hina se sent poussée des ailes puisqu’elle se permet de le remettre à sa place mais tout en délicatesse. La demoiselle le regarde avant de lui faire un petit sourire. Elle en a envie mais se retient. Cependant, elle se demande quelle texture aurait ses lèvres sous les siennes. Ou alors si sa joue est aussi veloutée que la sienne.

Assise en face de lui, la demoiselle le fixe avant de se sentir piqué au vif. Elle ne comprenait pas trop. « Donc pourquoi ? Elle prend son verre et boit une légère gorgée. « Je… » Elle ouvre la bouche mais sent qu’elle s’emmêle dans ses mots. « J’ai mal compris alors. » Elle cligne des yeux une, deux, trois fois comme un tic. « Parce que vous n’êtes plus ce genre d’homme ? » Hinarau le fixe de son regard sombre. Sa main est toujours sur son verre. « Je dirai que t’as quoi ? 24-25 ans ? Je sais pas ce que t’as vécu… » Elle lève la paume pour le stopper avant qu’il ne vienne la mordre verbalement. « Et ça ne me regarde pas. Mais tu devrais pas t’arrêter de vivre. Sinon autant entrer dans les ordres. » Elle pourrait éclater de rire face à sa remarque car cela serait du véritable gâchis. La colère bouillonne quand même en elle car elle a le sentiment qu’il la repousse. Encore et encore. Donc elle pose ses mains à plat sur la table avant de venir se redresser. Hina tire son téléphone de son décolleté. (Oui la robe est si moulante qu’il n’y a aucune place) puis affiche le site du cinéma. Cette dernière fait le tour, pose ses mains sur les épaules de James avant de les faire glisser sur ses avant-bras avec douceur. Comme elle l’avait deviné, ses muscles sont développés. Et le contact de sa peau sous la sienne lui arrache un frémissement. Ses lippes descendent jusqu’à son oreille où elle murmure quelques mots. Sa bouche effleure sa joue à mesure qu’elle se redresse. Et cette fois-ci, elle. n’est pas aveugle. Le jeune homme n’est pas de marbre.

La jeune fille revient après une courte discussion avec le serveur qui l’a regardé comme si elle était un bonbon, vivante. La jeune femme se tourne de nouveau vers James. Puis cette fois-ci, c’est à son tour de rougir. « Donc tu me trouves jolie ? » Elle est comme toutes les femmes ce coup-ci. Très délicate, un peu intimidée à mesure qu’elle regarde son assiette. Lorsqu’il mentionne le serveur, la bulle s’évapore et elle lève les yeux au ciel avant de soupirer d’exaspération. Puis, Hina chiffonne le papier où était inscrit le numéro du serveur. « Déjà je n'ai aucune chance avec le serveur. C’est qu’un gamin qui veut s’amuser. Et ensuite… » Elle prend une gorgée de sa boisson. Puis se redresse avant de revenir derrière lui. « Détends-toi s’il te plait. » Ses mains se posent délicatement sur ses épaules à nouveau. Et elle se permet de les passer dans sa nuque. De toute façon, les gens autour sont trop absorbés par leurs conversations pour faire attention à eux. « Je sais que tu m’as testé avec un sudoku. J’ai certes un handicap au niveau de mon cerveau, il reste que je sais des choses. » Puis, ses mains descendent sur ses avant-bras pour les frictionner. Elle sent de nouveau cette étrange chaleur venir s’emparer de son bas-ventre. Puis, elle se penche un tout petit peu pour nouer ses bras autour de sa taille et poser sa tête sur son épaule. « Détends-toi, James. Personne nous regarde et je me fiche du serveur. Tout comme je me fiche de ton passé. Savoure le moment présent. » Elle redresse la tête pour venir poser ses lèvres sur sa joue avec une infime délicatesse. Puis en voyant qu’on apporte leurs plats, elle le lâche afin de retourner à sa place. Hina rejette ses cheveux en arrière avant de déglutir. « Va pour le film d’horreur. » La jeune femme constate que le serveur continue de la regarder. Alors elle lui redonne sa feuille chiffonnée. « Merci pour les repas. » Puis elle se tourne vers James avant de prendre les baguettes. « T’es adepte des films d’horreur ? » Elle penche la tête sur le côté. « Oh et si je suis allée voir le monsieur, c’est parce que je suis végétarienne. Trop de risques que les choses aient été en contact avec du poulet. Et pour nous reprendre à boire. » On revient poser des boissons devant eux. Elle avait constaté qu’il manquait de boisson.


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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyMer 14 Sep - 22:04

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

Il y a de la tension, de l’incompréhension entre nous. Même quand j’essaye de lui faire un compliment, elle ne comprend pas et croit que je l’insulte encore. Ce n’est pourtant pas le plus simple. N’a-t-elle pas remarqué que je ne suis pas un homme doué pour la conversation ? Déjà lui dire qu’elle n’est pas repoussante est un effort. Je ne peux pas la regarder dans les yeux et lui dire décemment que tous les hommes la regardent dans la salle de sport parce qu’elle a un corps de rêve. Je chipote avec ma bouteille vide et hausse les épaules discrètement.

-Vous n’avez vraiment aucune idée de pourquoi les gens vous observent ?

Une femme comme elle peut-elle à ce point ignorer sa beauté et ses formes ? Je serais surpris qu’elle n’en ait pas conscience. Je reste perplexe. Depuis que nous sommes installés à la table, j’ai l’impression qu’elle fait tout pour user de ses charmes. Elle reprend mes mots et mes lèvres se pincent. Ça semble ridicule mais vrai. Je ne suis plus l’homme qui invitait sans cesse des filles au cinéma en espérant qu’elles se blottissent contre moi devant un film d’horreur. Je me laisse retomber dans mon siège et croise les bras sur mon torse.

-Je ne me suis pas arrêté de vivre, j’ai simplement choisi une autre voie. Je me suis isolé mais je ne m’en porte pas plus mal.

Je semble l’avoir mise en colère puisqu’elle se lève brusquement. Tout ce qui suit ensuite me met dans l’embarras. Que ce soit quand elle sort son téléphone de son décolleté ou quand elle vient se placer derrière moi, je sens mes joues rougir et mon cœur s’emballer doucement. Chaque contact qu’elle a avec moi m’électrocute. J’ai du mal à cacher ma réaction et évite soigneusement son regard. Elle s’éloigne pour aller voir le serveur sans que je ne comprenne pourquoi et je décide de m’appliquer à regarder quel film pourrait nous intéresser. Quand elle revient, je suis sceptique. J’essaye de comprendre la situation et ce que nous sommes en train de vivre. Nous faisons connaissance dans une ambiance étrange. J’ai conscience que je l’ai blessée et décide de m’ouvrir pour qu’au moins elle me comprenne. Je la vois rougir et retiens un sourire amusé par sa réaction.

-Oui, bien sûr. Tu es magnifique.

Je ne la regarde pas dans les yeux en la complimentant, de peur de trahir la flamme qui pourrait brûler dans mon regard quand je l’observe. Mentionner le serveur ne semble pas lui faire plaisir. Elle chiffonne d’ailleurs le papier et je suis surpris qu’elle parle du jeune homme de cette façon. Je veux reprendre la parole mais elle ne m’en laisse pas l’occasion puisqu’elle se lève pour à nouveau se glisser derrière moi. Ses mains se posent sur mes épaules et je respire calmement. Ses doigts remontent dans ma nuque et je pousse un léger soupire. Ce contact me fait du bien et je ferme les yeux.

-Je ne voulais pas te sous-estimer en te faisant faire ce sudoku…

Je ne termine pas ma phrase alors que ses mains se déposent sur mes avants-bras. J’ouvre les yeux pour regarder ses doigts sur ma peau. Ce rapprochement noue mon estomac et quand ses bras entourent ma taille, je tourne mon visage vers elle. Sa tête est posée sur mon épaule, son souffle frôle ma peau et mon regard ne parvient pas à se détacher du sien. Ma main se pose alors sur la sienne et mes doigts caressent légèrement les siens. Ses mots s’ancrent en moi. Je sais que si je ne cesse de prétendre que je ne suis plus le même, c’est parce que mon passé continue de hanter mes nuits et de peser sur ma conscience. Hina n’en a rien à faire de mes actes passés. Elle est la première personne à me faire quitter ma librairie depuis des années et je me demande si ce n’est pas un signe du destin. Ses lèvres se posent sur ma joue et je la laisse regagner sa place.

-Nous sommes si différents… Ça doit être un coup du destin.

Je murmure ces mots pensivement sans même savoir si elle m’entends clairement. Ma joue brûle encore du contact de ses lèvres. Elle me fascine, cette créature envoûtante débarquant sans prévenir dans ma vie. J’ai l’impression qu’elle va chambouler mes habitudes et je ne parle pas que de ce soir. Je sors de mes pensées quand le serveur dépose les plats devant nous. Cet homme ne m’inspire rien de bon mais heureusement, je ne suis pas le seul avec cette sensation et suis presque content de voir ma compagne rendre la feuille qu’il lui a donnée un peu plus tôt. C’est avec un air dépité qu’il s’éloigne et je lance un petit regard malicieux à la jeune femme.

-Adepte, je ne sais pas. Je pense que ce genre de films est celui qui rend le mieux sur grand écran. C’est toujours plus effrayant sur écran géant.

J’ai quelques appréhensions. Oui, quand j’allais au cinéma, je regardais très souvent un film d’horreur. Cette fois, cependant, je n’y vais pas pour espérer un quelconque rapprochement. Espérons qu’elle ne soit pas trop peureuse. J’apprends qu’elle est végétarienne et que c’est ce qui l’a poussée à aller voir le serveur.

-Je vois. Ça ne doit pas être facile comme régime alimentaire. La prochaine fois, je t’emmènerais dans un restaurant végétarien que je connais bien.

Les boissons arrivent et je suis content de voir que se trouve de nouveau devant moi une bière remplie.

-Merci.

J’accompagne ce mot d’un petit sourire avant de commencer à manger. Le repas est délicieux mais ce n’est pas une surprise. Je sais que pendant quelques minutes, je suis silencieux et j’oublie un instant que je ne suis pas seul, mauvaise habitude de ma part. Je termine ma bouchée et ancre mon regard dans le sien.

-Donc tu es loin d’être stupide et tu as un beau sourire mais tu n’as pas de petit ami ? Tu ne vas pas me faire croire que tes seules amies sont les pestes de tout à l’heure.


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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyMer 14 Sep - 22:51


w/   @James B. Barnes  coeur     



Il y a des signes qui ne trompent pas. Comme le cœur qui bat plus vite, le regard qui s’illumine comme si elle venait de croiser le père noël ou son sourire qui ne quittait pas ses lèvres. Hinarau est ensorcelée par James mais elle n’en a pas encore conscience. Elle avait envie de se rapprocher de lui, de le toucher et d’apprendre à le connaître. Car il représentait un véritable mystère. Tantôt acerbe, ensuite gentil comme tout. Elle exécutait une drôle de danse et ne comprenait pas forcément les pas. « Non. Enfin, je ne suis pas la fille la plus jolie qui soit, ni la plus… » Elle fronça les sourcils afin de chercher ses mots. « Sensuelle. » Elle grimaça presque en disant ce mot-là. Car s’il y avait bien un mot qui ne qualifiait pas était la sensualité. Elle avait tendance à foncer vers l’appareil le plus proche et exécuter sa tâche. Hina n’avait pas conscience de son charme car elle était souvent dépréciée à cause de son manque d’esprit. Il faut dire que souvent, elle ne comprenait pas trop les dires d’autrui. Le second degré, l’humour. La jeune femme se calquait sur la posture des autres. Elle soupira avant de secouer la tête. « C’est du gâchis, James. Qu’un homme tel que toi se soit retiré du monde. » Elle le fixa avec un sourire empli de compassion. « Il a dû bien être cruel pour que tu le rejettes. » La demoiselle se pencha pour poser sa main sur celle de son compagnon. Non pas par pitié mais par bienveillance. Il suffisait qu’il la regarde dans les yeux pour comprendre qu’elle ne pensait pas comme ça. « Je l’aime bien le monde. Mais comme t’as dit je porte très bien mon prénom. » Elle secoua la tête avec un nouveau sourire.

La colère passée, la demoiselle partit retrouver le serveur pour mentionner son régime alimentaire. Elle n’en avait pas parlé à James car elle avait peur qu’il la prenne pour une de ces écervelées qui faisaient attention à sa ligne. Alors que pas du tout. Au contraire, elle mangeait des frites comme tout le monde. Et faisait tellement de sport que son corps n’avait pas le temps de stocker. Lorsqu’elle revint vers lui et qu’il lui fit un compliment, la demoiselle devint rouge coquelicot avant de cacher son visage avec ses doigts dans un mouvement à la fois attendrissant et comique. « C’est la première fois qu’on me dit ça, dit-elle émue, je te trouve très… » Elle se mordilla la lèvre inférieure avant d’oser dire le mot tout haut. « Je crois que le mot c’est sexy. » La demoiselle ponctua sa phrase d’un petit rire avant de détourner le regard pour faire mine de fixer le mur, toujours aussi pivoine.

Elle décide de se lever pour faire le tour et essayer de le rassurer. Ses mains qui se posent sur ses épaules, se rejoignent dans sa nuque avant de descendre le long de ses avant-bras. On pourrait lui dire de se stopper mais elle sent les doigts de James venir se nouer aux siens alors que leurs regards s’accrochent. Ils semblaient se dire mille choses sans même ouvrir la bouche. Le temps vint se suspendre à nouveau, une bulle se créa autour d’eux et elle se pencha pour venir effleurer sa joue avec son nez avant d’y poser ses lèvres. Je me fiche de qui tu as été avant, seul compte la personne que tu es maintenant, sembla-t-elle lui dire avec ses yeux. Un moment d’une douceur telle qu’elle eut toutes les peines du monde à retourner à sa place.

Une fois assise, elle le fixa avant de rire. « Les opposés s’attirent, James. Regarde le ying et le yang. Et c’est faux. Nous avons un point commun. » Elle se pencha avant de prendre un air plus théâtral et comique. « Nous sommes tous les deux magnifiques. » Elle jeta sa tête en arrière avant de faire sortir son rire. Puis Hina se reprit mais sans se départir d’un sourire. Immense et magnifique. Le genre de soleil qui illuminerait la pièce. Elle fixe son plat avant de faire la navette vers le serveur. Puis elle lui tend son papier. Désolée mon grand mais ce soir, tu dormiras tout seul. « Moi qui pensais que tu avais choisi ça pour me séduire. Je suis déçue, le taquina-t-elle. » Elle dodelina un peu de la tête avant de commencer à manger en silence. Le pad thaï était bon et elle était de ces femmes qui savouraient les petites choses. « Oh non, ça va. Ça ne me gêne pas que tu manges de la viande donc te prive pas pour moi. » Et elle tiqua à ce qu’il venait de dire. Alors cette fois-ci, elle battit des cils avant de servir son regard de velours (et ne savait même pas qu’elle en était capable). « Parce qu’il y aura une prochaine fois, finalement ? » Son sourire s’agrandit encore plus, illuminant son regard alors qu’elle remercia la personne qui leur apportait leurs boissons. Elle manqua de s’étouffer avec le riz lorsqu’il lui parla d’un éventuel petit-ami. « Tu crois vraiment que je me conduirais comme ça avec toi si j’avais quelqu’un ? » Absolument pas. Elle était presque gênée d’avouer la suite. « J’en ai jamais eu. Les mecs s’intéressent pas trop au hobbit débile. Ils préfèrent les grandes blondes qui les… soyons honnête, sont adeptes d’une autre activité physique. » On parlait de franchise n’est-ce pas ? « Je… » Elle se mit de nouveau à rougir. « C’est pas un truc qui m’intéresse. J’ai testé une fois et… et… bof. » Elle haussa les épaules. « J’ai le capital séduction d’un ragondin. » Hina se mit à rire tristement à sa blague. « Et j’ai des amis. Enfin un seul. Mais mieux vaut de la qualité que de la quantité non ? » La demoiselle n’arrivait pas à détacher son regard du sien. « Et toi ? Avec un sourire aussi dévastateur tu dois faire tomber les dames -ou les messieurs- comme des mouches. » Est-ce que cela voulait dire qu’elle était une cruche de plus ? Hinarau écarquilla les yeux à cette pensée. C’est vrai qu’elle n’y avait pas songé pour le coup.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyJeu 15 Sep - 2:33

Quand le beau rencontre la bête

Hinarau & James

Hina. Une silhouette de rêve, un sourire ravageur et une personnalité atypique mais étrangement attirante. Étions-nous fait pour nous rencontrer ? C’est ce que je commence à croire alors que nous sommes installés l’un en face de l’autre. Je sais que si une femme comme elle venait dans ma salle de musculation, la plupart des sportifs auraient les yeux rivés sur elle. Un léger sourire étire mes lèvres quand j’entends sa réponse.

-Je pense que tu sous-estime grandement tes charmes.

Parce qu’elle est sensuelle. Maladroite, c’est vrai, pas toujours bien dans ses chaussures mais elle a cette façon d’être quand elle est plus en confiance… Elle est redoutable et en même temps très mignonne. Je sais que je ne devrais pas avoir ce genre de pensées, je ne veux pas lui manquer de respect même si ces pensées restent secrètes. Je peux encore constater à quel point nous pouvons être différents. Elle aime ce monde malgré le mal qui peut y régner tandis que j’ai préféré fuir. Je baisse mon regard sur sa main posée sur la mienne.

-Je ne suis pas un homme si vertueux… Parfois la cruauté ne vient pas de ce qui nous entoure.

Je me fuyais moi-même, je fuyais celui que j’étais devenu. Je ne veux pas en parler, heureusement, elle l’a compris. Qui resterait près de moi en sachant ce que j’ai fait. Moi-même, la nuit, j’ai dû mal à me supporter. Après qu’elle ait été voir le serveur, je lui dis plus clairement ce que je pense d’elle. Elle ne semble pas comprendre les demi-compliments alors je me fais plus explicite. Sa réaction est alors surprenante et adorable. Je la fixe tandis qu’elle cache son visage derrière ses mains.

-Je ne te crois pas, tout le monde doit te le dire.

Elle me retourne le compliment et je passe une main nerveuse dans ma nuque quand elle choisit le mot « sexy » pour me décrire. Ce moment nous rend tous les deux mal à l’aise, je crois que nous ne sommes pas habitués à ce genre de remarques. Je ne vois cependant pas ce que j’ai de sexy, dans ce pull à col roulé qui masque parfaitement mon corps. Je ris timidement aussi. Vu de l’extérieur, nous sommes ridicules. J’ai l’impression que nous sommes si proches et en même temps que nous venons de deux mondes différents. Nos regards se croisent et j’ai l’impression que malgré nos différences, nous nous comprenons. Je me sens bien, j’aime le contact de ses lèvres sur ma joue… Encore une fois, je chasse cette pensée. Je pensais qu’elle m’insupportait mais je commence à apprécier sa compagnie. Le ying et le yang… C’est une belle comparaison. Je ris quand elle cite notre point commun et la regarde rire aux éclats. Je ne sais plus dire de quand date la dernière fois que j’ai ris avec quelqu’un. Je repense automatiquement à ma famille. Ça doit dater de cette époque-là.

-Tu es très modeste ! Ça me plait.

Je lui offre un petit sourire malicieux tandis qu’elle affiche toujours son gigantesque sourire sur les lèvres. Nous commençons à manger et je lui explique ce qui m’a poussé à choisir le film d’horreur. Elle prétend être déçue et je hausse un sourcil face à sa taquinerie. Je ne l’imaginais pas penser à ça. Pourtant, moi-même j’y ai pensé. C’était mon activité préférée pour séduire.

-Ne sois pas trop déçue, tu ne sais pas ce que la soirée nous réserve.

Je la taquine en retour puis nous profitons d’un bon repas. C’est agréable de sortir de chez moi et de ne plus être seul. C’est comme si je redevenais un peu celui que j’étais. Ça ne me déplait pas. Je suis sûrement emporté par le moment et ne me rends même pas compte que je lui parle de la prochaine fois que nous nous reverrons. C’est un détail qu’elle ne rate pas. J’avale difficilement ma bouchée et me mords la lèvre. Je ne réfléchis pas avant de parler.

-Je… Peut-être.

Je suis évasif mais me dis que ça ne me déplairait pas. Ce serait peut-être même une bonne chose. Je change de sujet pour la questionner sur sa vie sociale et sa réponse est assez logique. J’avoue que si elle était ma copine, je n’aimerais pas la voir se coller à quelqu’un d’autre comme elle le fait avec moi. La suite me surprend. Je l’écoute en gardant mon regard ancré dans le sien. Elle est particulièrement franche et aborde même un sujet très intime.

-Tous les hommes ne sont pas uniquement attirés par les grandes blondes. C’est un peu réducteur comme vision.

Je n’ai jamais eu de genre particulier. Les couleurs de cheveux, la taille, ça n’a jamais eu d’importance. C’est vrai que j’aimais les femmes avec de jolies formes mais c’est sûrement parce que j’étais plus intéressé par les relations physiques plutôt qu’amoureuses.

-Tu n’as peut-être pas encore trouvé la bonne personne pour ce genre d’activités. Et… Je trouve enfin… Tu es plutôt séduisante.

Depuis que nous sommes ici, elle a facilement réussi à me perturber. Quand son pied frôlait ma jambe ou quand elle venait derrière moi… J’ai presque peur de voir ce qu’elle fait quand elle essaye consciemment de séduire un homme. J’ai bien compris qu’avec moi, c’était par accident.

-Si c’est un ami fiable, il en vaut 10.

Je n’ai pas la chance d’avoir d’amis dans cette ville. C’est un choix que j’ai fait. Mon regard est ancré avec intensité dans le sien et comme je m’y attendais, elle me retourne la question. Elle devrait également se douter de la réponse, après tout, je suis très peu avenant et je ne sors jamais.

-Il y a quelques années, j’étais un tombeur, c’est vrai. Ça fait longtemps que je n’ai plus été en couple.

Je pose mes baguettes et me penche vers elle avec un sourire presque charmeur. J’avance ma main vers la sienne et frôle ses doigts.

-Quand je rencontrais une femme qui me plaisait, j’allais au restaurant avec puis je les emmenais au cinéma. Je choisissais un film d’horreur pour qu’elles se blottissent contre moi. Ça marchait à tous les coups.

Mes doigts s’écartent des siens et je souris en voyant son regard. La situation que je lui ai décrite est très similaire à la nôtre…

-Ne t’inquiète pas, je ne compte pas te séduire. Je t’apprécie mais pas comme ça.

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MessageSujet: Re: (James) Quand le beau rencontre la bête   (James) Quand le beau rencontre la bête EmptyJeu 15 Sep - 9:49


w/   @James B. Barnes  coeur     



Si on avait dit à Hina qu’une soirée entre filles se transformerait en soirée avec un homme, elle aurait été perplexe. Et bien que cette rencontre ait débuté sous les pires hospices, elle devait admettre que James Barnes lui plaisait de plus en plus. Il avait cette lueur dans son regard et un sourire à se faire damner un saint. La jeune femme était quelque peu perdue car il lui soufflait à la fois le chaud et le froid. Lorsqu’il parla de ses charmes, elle voulut répondre quelque chose mais se contenta d’entrer la tête dans ses épaules et de rougir. Ses joues étaient en feu à force qu’il lui fasse ce genre de compliments. Cherchait-il à la séduire ? Car si tel était le cas, cela fonctionnait très bien. Si bien qu’elle s’autorisa quelques tendresses à son égard. Hinarau était une femme très douce, très gentille. Et ses gestes allaient de pairs avec son caractère: sauf quand il s’agissait d’un match de soccer. Mais la jeune femme n’était pas sur le terrain.

Sa main posée sur celle du garçon, elle caresse tendrement son derme du bout de ses doigts avant de lui faire un sourire. « Tu n’es pas cruel, James. » Elle avait insisté sur le présent. « Peut-être l’as-tu été par le passé mais… tout le monde change. » Avec une infinie douceur, elle lia leurs doigts ensembles. Elle pouvait voir dans le regard du beau brun ténébreux qu’il était tiraillé. « Ne te flagelle pas trop car tu as eu des écarts. Nous ne sommes pas parfaits. Et je te l’ai dit: je m’en fiche. » C’était le moment gênant où une jeune fille sous le charme d’un homme lui ouvre son coeur sans aucun filtre. « Sauf si tu as tué des bébés phoques. La je serai vraiment contrariée mais pour le reste… » La brunette eut un haussement d’épaules. Après tout, elle aussi avait fait des erreurs et elle en fera encore. Hina osa lui faire un petit sourire beaucoup plus timide. Puis elle fit glisser sur ses doigts sur la paume de James jusqu’à l’extrémité avant de le relaxer et de se remettre dans son siège.

Le reste est encore plus inédit quand elle se lève pour lui donner une étreinte. Elle sentait, voyait, sa culpabilité. Alors après quelques caresses, elle pose sa tête sur son épaule et ferme les yeux au contact de celle de James contre la sienne. Elle crut bon de ne rien ajouter. De profiter de sa chaleur. Ses lèvres se perdirent sur la joue de celui qui lui donnait des vapeurs depuis une vingtaine de montée avant de se redresser. Elle fit de nouveau le tour de la table, toujours en proie à cette chaleur qu’elle n’expliquait pas puis vint se rassoir avant d’éclater de nouveau de rire. « j’ai surtout un humour étrange. » on appellera ça de l’auto dérision mais elle avait perdu le mot. Ils commencent à manger en silence et elle savoure sa nourriture comme elle le fait à chaque fois. Ce qu’il y a de bien avec la jeune femme c’est qu’elle est tellement candide qu’elle s’extasierait meme devant un plat de pâtes. Le nez relevé, elle regarde James avant de plisser un peu le regard. « Monsieur Barnes, auriez-vous prévu de me séduire ? » Hina osa lui glisser un clin d’œil, taquine. Alors que sa voix avait baissé d’un octave. Elle éclate de rire en le voyant s’étrangler. « Tu vois que c’est attachant un Hobbit finalement. » Elle a un petit air victorieux assez comique en dodelinant de la tête. Fière d’avoir commencé à faire plier le géant qui se tenait en face d’elle.

Lorsqu’il lui parle de sa vie sociale, la jeune femme commence à perdre contenance. Car elle n’en a aucune. Ou très peu. Il n’y avait que durant les matchs qu’elle était intégrée. Sinon les personnes pouvaient être d’une cruauté insupportable avec la demoiselle. La voix de James l’enveloppe. Et elle a chaud d’un coup. Très chaud. Hina le fixe, ses yeux s’écarquillent. « Pourquoi ? T’aurais envie de te perdre dans mes bras ? » Là-dessus elle ne se rend pas réellement compte de ce qu’elle dit. « Je sais pas. J’ai assez ramassé de personnes proches en pleurs car un mec les a pris pour… un morceau de viande. J’aime à croire que si un jour j’éprouve du désir… » et elle en éprouvait à cet instant précis mais ne le savait pas puisqu’il s’agissait d’une nouveauté. « Cela ne reposera pas uniquement sur le fait que j’ai une poitrine développée mais aussi sur une connexion. » Elle pique avec sa fourchette avant de l’amener à ses lèvres. La discussion prend une tournure brûlante. Difficilement respirable. Et ce qu’elle allait ajouter allait contribuer à les enterrer tous les deux. « Par exemple avec toi je pourrais. Enfin tu me jetteras sans doute après mais… je sais pas. Je me sens bien à ton contact même si c’était assez inattendu. » La jeune fille plante ses iris dans les siennes alors que son sourire est toujours aussi grand.
Espèce de bécasse, tu ne mesures pas la portée de ta parole.

L’intensité les enveloppe et elle prend une gorgée de sa boisson. « T’es toujours un tombeur, James. Même ton air ronchon est séduisant. Mais un tombeur comment ? Genre tu rencontrais la personne et tu l’emballais dans la même soirée ou alors tu prenais tout ton temps ? » Elle esquisse une petite moue car elle est vraiment intriguée sur sa méthode. Hina n’en a aucune. Elle a appris en regardant les autres mais n’a jamais mis en pratique. « Oh! Donc tu veux que je me blottisse contre toi au cinéma ? » La demoiselle inclina la tête sur le côté pour lui lancer son regard le plus incandescent (et elle ignorait qu’elle avait ça en stock). Les caresses de James sur sa main cessèrent, lui laissant un sentiment de vide. « T’es en train de dire que je t’attire pas ou j’ai mal compris ? »

Pas comme ça.
Elle ne saurait dire si elle est flattée ou si elle est vexée. Alors cette fois-ci Hina se décide à le séduire. Pas forcément pour partager une intimité physique avec lui. Quoique dormir à ses côtés doit être agréable. Mais pour le prendre à son foire jeu. Son pied se défait discrètement de sa chaussure a mesure que sa jambe se tend pour trouver celle de son interlocuteur. Elle est petite mais a de grandes jambes. Doucement son pied commence à frôler sa cheville avant de remonter avec une certaine lenteur le long de son tibia. Pendant tout ce temps, elle a attrapé son verre et commence à jouer avec sa paille de manière subtile. Une de ses mains écarte une de ses mèches de cheveux alors qu’elle a un léger sourire en coin. Dans son regard brûle une flamme qui grandit au fur et à mesure que sa jambe continue de ses tendresses. Elle ne dit rien, attend. Il l’avait provoqué avec son « pas comme ça. » et il allait s’en mordre les doigts.
Car pour la première fois de sa vie, Hina désirait réellement quelque chose et c’était lui.


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(James) Quand le beau rencontre la bête
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