(James) Quand le beau rencontre la bête

w/   @James B. Barnes       

C’est la première fois qu’Hina est intéressée par un homme. Éblouie par son charisme, charmée par son sourire, elle ne peut s’empêcher d’être nerveuse. Car dans le fond, elle n’a que très peu d’expériences. La jeune femme n’a jamais été en couple, n’a jamais connu d’autres bras que ceux de son meilleur ami pendant un court laps de temps et ne s’est jamais intéressée à la chose. Aucune exploration nocturne, aucun flirt. Et la voilà qui est aux côtés de James et parle de ses tourments. Évidemment, il y a des choses qu’elle passe sous silence. Comme le fait que d’envisager de se perdre dans ses bras signifie beaucoup pour elle. Mais il a fui si souvent durant la soirée qu’elle préfère profiter de cet instant d’intimité. « J’ai toujours tendance à faire passer les autres avant moi, confie-t-elle. » comme le fait qu’elle l’ait rassuré, couvert de tendresse plusieurs fois ce soir alors qu’il n’était qu’un inconnu. Elle est touchée par son geste si tendre et son regard chocolaté ne cesse de le quitter par peur de le voir s’effacer. Le moment encore une fois n’appartient qu’à eux. Bien que la demoiselle demeure troublée.

La situation s’embrase rapidement et échappe au contrôle de la jeune femme. Elle qui ne voulait que lui offrir un avant goût, se retrouve à tout lui donner. À demi nue devant lui, ils se confient sur leurs fantasmes et elle ose sourire alors qu’il parle du sien. Les images sont belles, luxurieuses et la tentent bien. Ses mains encadrent le visage de James, caressent ses joues avec tendresse alors qu’elle pose de nouveau ses lèvres sur les siennes. Son goût, leur douceur, tout n’est qu’addiction pour cette jeune femme qui n’y avait que trop peu gouté. « Et je n’ai pas fini de t’en mettre. » elle papillonne du regard, murmure contre sa peau alors que ses doigts entreprennent de l’explorer.

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Hina n’aurait cru ressentir un tel désir pour quelqu’un. Ni même une telle empathie. La jeune femme était totalement sous le charme de James. Elle se fichait qu’il ait frappé un gamin. Même si c’était tragique évidemment. Le fait qu’il culpabilise autant, démontrait que ce n’était pas une personne mauvaise. Bien au contraire. Hinarau se sentait concernée. Et elle ferait tout pour l’aider à se sentir mieux. Qu’il réapprenne doucement à vivre et qu’il voit toutes les couleurs qu’elle avait à lui offrir. La jeune femme se sent bien à ses côtés. Elle se sent belle; il ne la juge pas pour sa franchise ni son handicap. Et enfin, il y a cette drôle de connexion entre eux chargée de sous-entendus, de regards et de caresses.

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Mais il décide de la garder contre elle. « Je t’avais dit que je te ferai voir des arc-en-ciel, murmure-t-elle en caressant tendrement ses cheveux. » Hina rit sous cette montagne de baisers. Shootée au bonheur qu’ils venaient de partager. « Quels miracles ai-je accompli ? » Elle penche la tête sur le côté avant de venir frotter son nez contre celui de son amant. Toujours nu. Puis, elle lève la main et dessine un check. « Fantasme de la librairie et du libraire… » Elle se mordille la lèvre inférieure. Elle enfouit son visage dans son cou, consciente qu’ils allaient devoir se relever. « Hm, hm. » Elle murmure, caresse sa nuque du bout des doigts. « Tu sais. J’avais jamais fait de fellation à un homme avant toi. » Elle rougit, ne redresse pas le visage. La jeune femme dépose quelques baisers sur son épaule, dans son cou pour remonter vers sa mâchoire. Et là, Hina ne dit rien, reste suspendue à ses lèvres avec un grand sourire qui pourrait illuminer la pièce. Ses mains descendent pour venir prendre celles de James qu’elles lèvent. Elles les déplient, collent ses paumes contre les siennes pour regarder leurs doigts se lier ensemble. Un moment d’une infinie tendresse qui contraste avec la sauvagerie dont ils avaient preuve avant. Mais son désir pour lui avait été trop fort.
Et elle se sentait toujours si proche du vide.
Qu’elle ne s’autorise pas à fermer les yeux, ne le quittant pas du regard. Se sentant vaciller prête à tomber. Mais Hinarau sait qu’il sera là pour la rattraper.

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Elle a toutes les peines du monde à redescendre notre jolie demoiselle. Hina a cette impression d’avoir caressée les étoiles du bout des doigts en compagnie de James. Une sensation unique qu’elle n’est pas prête d’oublier. La jeune femme bat des cils alors que son regard se fait aussi brillant qu’une supernova. Son corps tremble encore et elle a toutes les peines du monde à calmer son palpitant. Le moment est plus doux après un acte aussi passionnel et elle se sent bien dans ses bras. Comme si elle était enfin à sa place. « Vraiment ? » Elle incline la tête sur le côté avant de lui faire un petit sourire. Ses doigts caressent doucement la joue de son amant alors qu’elle capture ce moment et l’imprime dans son cerveau. Elle n’est pas prête de l’oublier, elle sait que cela restera gravé dans sa mémoire. La jeune femme dépose des baisers dans son cou, lui prodigue une tendresse qui avait été éclipsé pour un moment de pure sauvagerie. « Pourquoi t’étais fait de bois avant ? Plaisanta-t-elle. Je suis comme la fée bleue, c’est ça ? » Elle touche son nez avec son index comme pour lancer un sort avant d’éclater de rire. Si auparavant il avait été suave, il n’est maintenant que léger. Les clochettes semblent de retour à mesure qu’elle passe une main dans ses propres cheveux qui sont emmêlés. « J’aurai dit unique et sauvage. Je savais même pas que j’étais capable d’autant de fougue en dehors d’un terrain. » Elle rentre la tête dans ses épaules avant de se sentir rougir. « Intense, oui. » La demoiselle fronce le nez avant de se pencher pour coller sa tête de nouveau dans le cou de James. Elle en savoure la chaleur alors qu’elle raffermit sa prise autour de sa nuque, collant un peu plus son buste. Ses doigts caressent son derme et elle colle sa tête contre la joue du jeune homme. « Parce que t’as une liste ? » Elle éclate de rire.

Enfin, elle se confie sur le fait que c’était la première fois qu’elle s’était adonnée à telles préliminaires. « Comme quoi manger des sucettes, ça aide. » Toujours avec son humour des plus étranges. Elle déglutit. « Oui c’était la première. Comme… Comme… le faire en dehors d’un lit. Enfin vu que je l’avais fait qu’une fois et qu’il s’est rendu compte qu’il préférait... » Elle devient toute rouge. « Les hommes. Bah euh, ça limite hein ? » Elle rit de nouveau, gênée par cette confession. « J’ai fait selon mon intuition. » Hina bat des cils pour chasser son trouble. Elle avait conscience qu’elle avait encore plein de choses à apprendre sur l’acte charnel. Et elle désirait apprendre aux côtés du beau brun. Lorsqu’il pose ses lèvres contre les siennes, elle a un soupir de contentement. Chaque baiser qui lui prodigue déclenche en elle une nuée de papillons. Encore plus depuis qu’ils ont partagé un moment d’intimité. « Je n’ai pas froid. » Elle laisse ses lèvres contre les siennes alors qu’il vient nouer les mains de la jeune fille autour de sa propre nuque pour la soulever de terre. « Non. Toi oui ? Tu as hâte de te remettre au sudoku ? » Elle se moque gentiment. Puisqu’elle sait qu’il aime sa tranquillité. Il lui avait dit. « ça va pas te gêner qu’un hobbit à moitié diable de Tazmanie vienne semer la zizanie dans ton quotidien si bien rangé ? » Elle s’en inquiète. Car elle voulait un lendemain. Mais peut-être n’était-ce pas son cas ?! « De toute façon, tu dois m’emmener à la plage. Nous devons assouvir ton fantasme, mon… James. » Elle se reprend sur le surnom qui avait failli franchir la barrière de ses lèvres. Hinarau se sent plus proche de lui que de quiconque. « Mais je ne dirai pas non à une douche. Et un vêtement. Je pense qu’un de tee-shirt pourra me faire une jolie robe. » Puisque la sienne reposait au sol dans la librairie. Elle ancre son regard dans le sien, lui posant la question silencieuse : est-ce que tu veux venir avec moi sous l’eau chaude ?
Elle serait sage. Promis.

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Elle se sentait bien. Sur son petit nuage avec lui. Hina reste collée à lui dans un élan de tendresse qui contrastait avec la fougue dont elle avait fait preuve quelques minutes auparavant. Son rythme cardiaque peinait à redescendre et elle n’arrivait pas à détourner son regard de lui. La jeune femme pose sa main à plat sur la joue de son amant avant de lui faire un petit sourire. « ni en gris. » Elle tapote doucement sur le bout de son nez. « Tu verras, il est sympa mon monde. Je prends la vie comme elle vient sans trop me poser de questions. » Pour exemple, elle était bien auprès de James mais ne se posait pas les questions existentielles qui allaient tirailler le jeune homme dans quelques instants. La jeune fille se penche pour venir poser ses lèvres sur les siennes dans un soupir de contentement. « Bonjour la vie, susurre-t-elle. » Elle rit doucement à cette blague idiote, consciente qu’elle est d’une nullité absolue. « Je t’ai prise et la vie est dure. » La jeune femme descend son regard vers sa virilité puis elle lui sourit en dévoilant ses dents de devant de manière plus comique. Hina passe une main dans les cheveux de James avant de se mordiller la lèvre inférieure. « c’est petit une fée de toute manière. T’as vu la taille de la fée clochette ? Donc j’ai couché avec un bloc de pierre ? » Elle penche de nouveau la tête sur le côté, le regardant sous sa lourde rangée de cils. « Tu semblais particulièrement animé. » Elle s’empourpre à cette pensée. Car après tout il avait fait preuve d’une ardeur qui lui allait bien. C’était sa propre réaction à elle qui l’avait fait étonnée. Son visage dans le cou de James, elle dépose un baiser sur sa peau. « Ça me plaît bien partenaire. C’est plus intime qu’amis et pas trop pour être romantique. » James connaissait sa position sur le fait qu’on puisse tomber amoureux d’elle. Et ce n’est pas ce moment de mettre sur le sujet sur le tapis après un aussi beau moment. Elle redresse la tête pour le voir se mordiller la lèvre. « Arrête. » Ce simple geste suffit à lui donner des vapeurs. « Moi aussi j’ai quelques idées. Que j’avais pas avant. Même si je suis quasi certaine que j’agirai plus sur le coup du moment. » Après tout, ce qu’il venait de se passer en était la parfaite démonstration. Qui aurait cru qu’elle le chevaucherait à même le sol ?

Hina hausse les épaules quand on parle de sa première fois. « Bah j’ai pas apprécié non plus. » Encore une fois, sa franchise rentre en compte. « Avec lui je veux dire. C’était… chiant. » Il faut croire qu’elle était plus une femme d’action que dans le romantisme. Peut être un jour. Elle éclate d’un franc rire sonore à sa dernière remarque. « Ok je continuerai à m’entraînerais sur les sucettes avant de mettre en application sur ton pénis. » aïe aïe aïe, sa franchise et son ton sans filtre peut causer bien des ravages parfois. La demoiselle n’a pas conscience du ton sur lequel elle lui avait répondu. James décide de leur faire quitter la librairie et elle s’accroche à lui avant de voir le bazar régnant au sol. Oups. « Ah bon ? Et c’est quoi ? Demande-t-elle avec un ton faussement innocent. » un très grand sourire sur les lèvres. Elle lève le nez. « pour être honnête, j’en sais rien. Déjà te faire sortir de ton terrier serait pas du luxe. Donc te faire venir à mon match serait un bon début. On va y aller par Baby step hein ? Histoire que tu canes pas avant notre prochaine étreinte. » Après tout, elle n’était pas femme à se poser cent milles questions. « Au fait t’as un surnom ? Parce que j’aime bien James mais tu m’appelles Hina donc ça me semble pas très juste. » Après tout, ils avaient dépassé le stade du vouvoiement et venaient de partager un moment intime. « Je le saurai après le match. On va me filer mon planning et je sais que le restaurant va se caler dessus. Donc une raison de plus pour venir. » Elle papillonne du regard avant de voir une ombre passer dans son regard. La jeune femme pose une main sur sa joue. « Tu peux arrêter ça ? Je vois tes doutes là-dedans. » Hina tapote sur sa tempe. Après tout, elle avait assez vu James faire machine arrière pour en reconnaître. « Partenaires, pas en couple. J’ai pas le temps pour des niaiseries romantiques. C’est vrai que je t’aime bien mais… » Elle soupire. Personne peut m’aimer, eut-elle envie de lui sortir. « Mais tu vas tout gâcher parce que tu crois que je suis tombée amoureuse de toi après un instant entre tes bras. » non c’est bien avant, espèce de bécasse. « Bon par contre je serai exclusive. Déjà par flemme et ensuite pourquoi chercher ailleurs quand tu tombes sur un amant particulièrement exceptionnel. » Elle lui fait son sourire de chat de Cheshire, dévoilant toutes ses dents. Cependant, Hinarau ne lui demande pas de l’être. Elle avait conscience que maintenant qu’elle l’avait éveillé, il chercherait « la bonne ». Et s’il la rencontre, elle s’éclipserait. 

Alors qu’elle est posée au sol, un frisson la parcoure car elle est subitement gelée. Comme si James avait emprisonné sa chaleur en la maintenant contre lui. « J’ai le sentiment d’être chez IKEA. Ok pour mettre un peu de couleur dans ta vie, on va te trouver une plante. Au pire on s’enverra en l’air chez Ikea. » elle lance ça comme ça. Dans l’air comme si elle lui avait demandé de lui passer le sel. Elle le laisse prendre sa main pour atterrir dans la salle de bain qui est tout aussi austère. Mais bon ce n’est qu’un endroit où se laver. Donc la dessus elle ne fait aucun commentaire. Hina frissonne lorsqu’il murmure à son oreille. « heho tu vas où comme ça toi ? » Elle l’attrape par la main pour le ramener vers elle. Hina se colle sur la pointe des pieds. « Tu arrêtes, répète-t-elle,  tu veux voir des couleurs tu prends la vie comme elle vient et tu arrêtes de faire une dissertation dans ta tête sur le futur. » Elle pose ses lèvres sur les siennes dans un valser plus volcanique que les précédents pour qu’il mette son cerveau en pause. « Si je dois te faire taire comme ca a chaque fois, j’hésiterai pas. » Puis elle le libère avant d’entrer son l’eau.

Cela lui fait du bien alors qu’elle frotte en énergiquement ses yeux pour se débarrasser du surplus de maquillage. A la lumière sa peau ressort dorée tandis que ses cheveux retombent en cascade le long de son dos. Lorsqu’elle sent James arriver derrière elle, la jeune femme recule pour venir se blottir dans ses bras. Puis elle se tourne pour voir les marques qu’elle a faites sur son corps. Surtout la morsure dans son cou. « Oh bah j’y suis pas allée de main morte. » Elle passe sa main dessus avant de mordiller sa lèvre inférieure. Hina pose ses mains sur les hanches de James, le faisant venir avec elle sous l’eau. La demoiselle lève son adorable bouille toute ronde vers lui. Elle passe la langue sur ses lèvres. « Embrasse-moi. Promis, je resterai sage.»

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Ils ne le savaient pas. Ni l’un, ni l’autre. Qu’ils étaient tombés amoureux. Transpercés par la foudre. Cette même foudre qui les faisait constamment revenir l’un vers l’autre. Ils ne le savaient pas. Que leur destin était lié. Dans le déni, l’un comme l’autre, dans cette recherche d’une intimité physique. Ils ne se doutaient pas un seul instant.
Qu’ils étaient perdus.

Le moment passé, Hina retrouve son étrange humour. Elle ose faire des blagues et le rire de James lui fait quelque chose de particulier. Elle sent une chaleur se diffuser dans son corps mais pas du désir. Autre chose. La demoiselle décida de ne pas s’en formaliser. Elle eut un large sourire pour James avant d’approcher son visage du sien. « Beaucoup. » Le ton était à double sens puisqu’elle n’était pas amoureuse de lui. (alors que si). Mais elle aimait sa proximité. Elle aimait sentir ses mains sur elle, sa peau contre sa peau, ses lèvres contre sa bouche. « Ouais enfin la fée Clochette essaie quand même d’assassiner Wendy. Je suis la fée Hani. » Ce surnom qu’il lui avait donné par deux fois. Sans réellement s’en rendre compte. Elle en avait quelques-uns. Mais celui-ci était inédit. Et elle souhaitait l’offrir à James. Il serait sa propriété. « Ta carapace ? » Elle a un petit haussement de sourcil. « Tu étais quoi ? Une tortue ? » Ses doigts caressent sa joue avant de soupirer. « Si tu es fait de pierre, c’était plus une muraille. Je suis très bonne en escalade. » Et cela prendra le temps qu’il faut. Pour qu’elle pose inconsciemment les mains sur son cœur, qu’elle le cajole et qu’elle le panse. Elle approche son visage du sien, laisse ses lèvres venir effleurer les siennes avant de battre des paupières. « Eh bien pour un homme qui n’a rien fait depuis longtemps, tu es un très bon amant. Et si tu en doutes, j’ai beaucoup aimé. » Après tout, ils avaient osé des choses. Des choses qu’elle n’avait jamais faites mais qui l’avait excité au plus haut point. La demoiselle le fixe alors qu’il se mordille encore la lèvre. « Oui. » Sa gorge s’assèche à mesure que son regard ne cille pas. Qu’elle reste suspendue au sien, qu’elle pourrait se noyer dans le bleu de ses yeux.

Elle est perplexe. Etait-ce d’elle dont il parlait ou de l’activité à laquelle il venait de s’adonner ? « J’ai peur de ne pas être aussi… » Elle chercha le mot. De nouveau, son manque de confiance en elle, les injures dont elle avait été témoin revenaient dans sa mémoire comme un boomerang. « Oublie, je dis des bêtises. » Et elle les pensait. Hina baissa les yeux pour éviter qu’il ne le lise. Elle avait conscience qu’elle n’était sans doute qu’une parmi tant d’autres et qu’il finirait par oublier son prénom au lendemain. Même s’il disait le contraire. Son passif entrait en compte. Elle le fichait qu’il est fait du mal mais James était un séducteur. Et elle avait les capacités sensuelles d’un poulpe. « C’est pas vraiment un évènement. Comme je t’ai dit, il n’y aura pas grand monde. Mais ça compte. Que tu viennes, je veux dire. » Ses joues rosissent à cette affirmation alors qu’elle détourne les yeux. Qu’est-ce que le futur leur réservait ? (Spoiler alert : une belle histoire). Elle n’en avait aucune idée. « Tu as changé de prénom parce que tu voulais recommencer à zéro. » Elle se fait plus tendre. Pose ses lèvres sur les siennes. James est selon elle un miracle. Elle le désire mais pas que sur le plan physique. Le baiser se prolonge. Elle y met toute la tendresse dont elle est capable. « Jamie. » Elle murmure ce surnom contre ses lippes. On ignore d’où il lui est venu mais cela lui plaît. Comme le fait que lui l’appelle Hani. Ça donne un peu de contenance à ce qu’ils étaient en train de vivre. « Je… » Elle ouvre la bouche et détourne encore le regard. « Je… je n’ai jamais été amoureuse. Je ne crois pas vraiment en l’amour à vrai dire. Mais je pense que tu finiras par l’être. » La fin de sa phrase est sous-entendue alors que c’est à son tour d’avoir une ombre qui passe sur son visage.
Pas de moi.

« Si tu me laisses faire, je peux amener un peu de chaleur. » Elle hausse les épaules alors que ses pieds regagnent le sol. « Chez nous, il y a des plantes. Et dans ma chambre, il y a le chien. Puis, je suis sure que t’as l’image en tête de toi, moi, à IKEA. » Elle fronce le nez avant de lui faire un sourire extrêmement lumineux qui se charge d’habiller la pièce. « Cela s’apprend. Je ne lis pas dans tes pensées, je lis ton langage corporel. Tu as des tics quand tu réfléchis ou quand tu te mets en mode casse-pied. Tu m’as repoussé tellement de fois en une soirée que je sais en reconnaître les prémices. » Elle s’approche de lui, mordille légèrement son épaule. « Crois-moi, partenaire ; je te laisserai pas filer. T’es un trop bon amant. » Elle rit à sa boutade avant de pénétrer dans la pièce. La lumière met en avant son corps qui était caché par la pénombre mais aussi celui de James. Leurs lèvres se joignent avant qu’il ne la quitte furtivement pour aller chercher des vêtements.

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La bulle est maintenue. Elle aurait cru qu’après s’être donnée à lui, il l’aurait mise sur le trottoir avec un « au revoir ». Hina n’avait aucune expérience avec les hommes mais elle avait vu ses amies (le peu qu’elle avait) se faire jeter pour s’être donnée trop vite à un homme. Seulement, James la tenait dans ses bras et elle avait l’impression que son myocarde ne serait plus le même après cette soirée. Elle passa inconsciemment sa langue sur les lèvres avant de se pencher pour murmurer contre les lèvres de James. « Une fée qui exauce les vœux ? Tu veux en faire un ? » Elle passe doucement sa langue sur les lèvres de son compagnon alors qu’ils ne sont pas décidés à se lâcher. C’est à son tour de venir frôler son nez et elle bat des paupières alors qu’elle est subjuguée par son si beau sourire. « Non pas vraiment. Je suis plus tortue que toi. Je dirai… » Elle fait la moue pour réfléchir. Hani n’est pas douée pour ce genre de comparaisons mais elle peut faire un effort. « Un ours. Qui passe son temps dans sa tanière et qu'on a des difficultés à apprivoiser. » Et preuve à l’appui, elle passe le bout de ses doigts sur la joue de son partenaire. Partenaire, cela lui plaisait bien comme termes. C’est simple, efficace et sans prise de tête. « J’ai jamais fait de vélo. » Et c’était vrai donc elle ne comprenait pas trop la comparaison. « Je ne sais même pas nager. Mais j’ai peur de l’eau. » Elle se sent penaude pour le coup parce que c’était un peu une tare pour une sportive comme elle. « On m’a fait une mauvaise blague. Elles m’ont jeté à l’eau et j’ai failli… plouf. Donc depuis j’aime pas trop l’eau. » Finalement, c’était elle qui ressemblait le plus à un chat dans le fond. « Mais… Si tu… enfin si tu… si tu me lâches pas, je veux bien… » Elle dodeline de la tête parce qu’elle est toute intimidée pour le coup. « Pr… prendre un bain de minuit avec toi. » Elle bafouille et s’emmêle les pinceaux. La tête cachée dans le creux de l’épaule de son compagnon, elle cache son embarras avant de mordiller doucement sa peau mais avec délicatesse. « Oui, le moment présent. » Ainsi, ils ne se prendraient pas la tête. Mais que feraient-ils s’ils tombaient amoureux ? Est-ce que James s’enfuirait ? « Je gagne toujours. Sauf blessure. » Et elle se blessait souvent.

Hinarau est toute fière de son petit surnom même si elle le sent sceptique. « Quand je te l’aurai susurré à l’oreille pendant… » Elle fait un moulinet avec sa main pour lui montrer de quoi elle parlait. « tu l’apprécieras. » Hina ose un clin d’œil et un sourire en coin. Lorsqu’il constate qu’elle a perdu un peu les pédales, James capture son regard pour venir l’embrasser. La jeune femme y répond et sent son corps se réchauffer, son cœur battre plus vite alors qu’elle caresse sa joue d’une main douce. « Je sais pourquoi, murmure-t-elle contre ses lèvres, on a peur de la nouveauté. » Après tout, ils n’étaient jamais tombés amoureux. Elle avait atterri dans sa boutique comme un boulet de canon. Et maintenant, ils peinaient à se détacher l’un de l’autre.

Debout dans son appartement, elle regarde un peu les murs nus et réfléchit à comment les habiller alors que la voix de James lui tire un sourire, voire un rire. « Menteur. » Il avait un esprit très déplacé. « Prends-moi sur un meuble IKEA et murmure-moi des mots doux en suédois, cita-t-elle. » Elle ne savait plus où elle l’avait lu mais c’était à coups sûrs dans un ouvrage. Ou dans un des films qu’elle affectionnait tant. « Tu peux avoir confiance en moi, tu sais. Je suis trop stupide pour faire du mal à qui que ce soit. Cependant, je dis beaucoup de bêtises. » Elle se tourne vers lui avec un sourire innocent.
Qui ne l’est plus une fois qu’elle rentre sous la douche.

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Elle n’en avait pas encore conscience. Mais sa vie allait changer après ce soir. Hina avait un quotidien bien rythmé. Elle se levait tous les matins à la même heure, minute près. Elle portait toujours les mêmes vêtements. Minutait tout. Et enfin, la jeune femme faisait toujours les mêmes activités. Jogging le matin avant d’aller se chercher un café. Se rendait à la fac pour faire les divers sports proposés. Entrainement le soir. Travail au KFC les week-ends. Non, elle avait une vie bien chronométrée et pourtant, il y avait James. Entre ses bras, elle se retrouvait incapable le lâcher. Ses mains passaient leur temps à le caresser, le cajoler. Ses yeux ne le quittaient pas et imprimaient ses traits. Puis, il y avait ses lèvres. Qui revenaient sans cesse vers celles du brun comme par automatisme. Une habitude depuis qu’elle l’avait plaqué contre le mur à la sortie du restaurant. Hinarau se surprenait à être fougueuse et à saisir la plupart des allusions qu’il lui faisait. Elle se surprenait même à faire preuve d’intelligence. La jeune demoiselle caressa sa joue du bout de ses doigts. « Elle peut être éternelle, tu sais. Il suffit qu’on ne se voit pas à la lumière et la nuit continuera. » Ce qui est un raisonnement assez sommaire, fantaisiste. Mais il lui arrache un sourire. La jeune fille rapproche son visage de celui de James pour venir frôler son nez du sien. Elle sent son souffle contre le sien qui lui arrache une chair de poule à mesure qu’elle commence à se noyer dans le bleu de ses yeux. « Parce que tu crois que nous sommes bien assortis ? T’es intelligent, je suis bête. T’es somptueux, j’ai l’air d’un cageot. Et je passe ma vie dehors alors que t’es à l’intérieur. Mon ying. » Elle bat des cils. Consciente que tout les sépare et pourtant, il y a cette alchimie qu’on n’aurait pas soupçonné.

Finalement, elle lui parle de sa phobie. En bégayant quelque peu. Car cet épisode est traumatisant pour elle. Mais elle le sent. Dans tout son être. Mais les paroles sortent sans qu’elle n’en prenne la mesure. « J’ai confiance en toi, James. Je sais que tu me laisseras pas me noyer. » Avoir confiance. C’est quelque chose de gros. De grand. « Recule pas. Je voulais pas te faire peur, fit-elle vivement. » Car lui n’avait sans doute pas confiance en elle. mais elle était candide. Cela allait bien avec sa personnalité et son prénom de faire confiance au premier homme qui partage ses bras. Elle se tourne pour le regarder de son plus beau regard. « De quoi ? Qu’on va de nouveau coucher ensemble ou le fait que je vais soupirer ce surnom pendant l’orgasme ? » Elle dévoile ses dents blanches pour fixer l’intérieur, toujours nue. « Il ne faut pas chercher à changer la personne. Si tu aimes ton quotidien, je le changerai pas. C’est toi qui m’as demandé de t’aider à revivre et qui as dit que tu en avais marre de tout voir en noir et blanc. Mais… » Elle se mordille la lèvre inférieure. « Je t’accepte comme tu es. » Ce n'était pas une déclaration. Du moins le ton employé ne l’était pas. Puisqu’elle ne faisait qu’énoncer un fait. « Je serai pas contre apprendre à me poser un peu de temps en temps. Je sais pas faire. » Elle courrait tout le temps et dans tous les sens. Un vrai diable de Tasmanie. « Moi non plus pour être honnête. Mais je sens qu’à tes côtés, je vais devoir compter une activité sportive de plus. » C’était joliment dit. Après tout, il était plutôt fougueux. Donc Hina avait intérêt à avoir le cœur bien accroché. « Tout comme ton air bougon fait le tien, murmure-t-elle à son intention. »

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Hinarau ignorait tout de sa libido. Elle ignorait tout de ce qu’elle aimait dans l’intimité. Est-ce qu’elle préférait un acte sauvage et vite fait ? Ou alors prendre son temps pour venir découvrir son partenaire ? Est-ce qu’elle aimait les préliminaires ou non ? Hina n’avait testé qu’une fois avant lui et donc elle pensait qu’elle avait tiré un trait sur cet acte passionnel. Elle fut donc surprise de se retrouver sur le comptoir ou à même le sol. Et encore plus surprise d’en vouloir plus. De vouloir encore goûter sa peau. Se perdre dans ses bras. Sentir sa barbe contre sa peau. Et son regard si bleu plongeant dans le sien. Elle eut un sourire à sa remarque. « Mords-moi quand tu veux. » Et pour appuyer ses dires, elle plongea la tête dans le cou de James pour venir mordiller sa peau avec douceur. Elle l’avait fait de manière passionnelle pour retenir ses gémissements. Hina était toujours un peu gênée de se laisser autant aller. Car pour elle, il s’agissait d’un acte d’abandon pur et un simple. Mais dans sa tête, il y a toujours ce petit démon qui lui susurrait que James allait la laisser tomber et partir sans se retourner une fois la nuit passée. Il dut le sentir car le voici qui se fait plus ferme. Sa peau frissonne en écoutant son ton. « Mais… mais… c’est toi… qui… enfin… » la voici qui se perd dans ses propos. « Compatibles. » Elle entra sa tête dans ses épaules, son teint devenant un peu plus blanc. Il l’avait connu joyeuse, il l’avait connu assurer, entreprenante mais ne connaissait pas cette facette de sa personnalité. Qu’elle pouvait être très timide.  

La timidité est vite chassée pour laisser place à l’agacement. « Tu arrêtes. » Ce n’était pas la première fois qu’elle faisait preuve d’autant de fermeté. Il faut croire qu’il avait tendance à réveiller ce pan de sa personnalité. Hina avait le sentiment que sa personnalité était teintée de mille couleurs. La voici qui prend son visage en étau. Ses mains de part et d’autre alors qu’elle feule. La demoiselle le force à ancrer son regard dans le sien. Elle le capture et le retient prisonnier. « Tu vas arrêter de croire que tu vas me faire du mal. Si tu es convaincu que tu vas me blesser, tu me blesseras. Mais stop. Arrête d’avoir une mauvaise image de toi. » Et elle avait dit ceci d’une voix tellement autoritaire qu’elle en étonna elle-même. Pour le coup, le charisme qu’elle avait enfoui en elle se déploya comme un phénix qui chercherait à prendre feu. Et ondula tout proche de James. « Pas de questions. Prends cette… Ce qu’on vit comme elle vient. Si ça doit continuer, ça continuera. Si ça doit s’arrêter, cela s’arrêtera et on gardera tous les deux un très bon souvenir. Mais tu vas arrêter parce que je vais me fâcher et t’as pas envie de me voir en colère. » Pour preuve à l’appui, elle se penche vers lui et l’embrasse. Mais pas le genre de baisers avec des fées et des paillettes. Un baiser empli de colère car il avait fait ça toute la soirée. Un baiser qui couperait les jambes à un simple mortel. Hina laisse sortir un grondement qui vient des tréfonds de sa gorge avant de venir mordre sa lèvre dans un élan de sauvagerie. Puis, elle se redresse avant de le fixer, un regard incandescent, un sourcil haussé dans l’attente qu’il réponde.

« [color=indianredJe suis certaine qu’on peut faire plus sauvage. La preuve que je ne savais pas que j’avais…[/color] » Elle fait référence à son élan d’autoritarisme en elle un peu plus tôt. « Mais c’est vrai qu’on a fait fort. Bon courage pour réussir à bosser après ça. » Un large sourire fend ses traits. Mais encore une fois, celui d’une femme et pas d’une jeune fille qui aime mes paillettes. « Tu risques de beaucoup m’imaginer assise nue sur ton comptoir. » Hina s’autorise à lui faire un clin d’œil. « La prochaine fois, on s’allongera carrément dessus. » T’as raison Hina, continue de lui implanter des images en tête. Comme ça, ce pauvre garçon sera définitivement perdu. James la repose au sol et elle regarde son appartement. Le froid la saisit et elle grelotte un peu. « Et qui te dit que je suis rassasiée ? J’ai peut-être encore envie de toi ? » Elle lui coule un regard par-dessus son épaule. « C’est toi qui seras épuisé en premier. » Après tout, elle était sportive. Et se retrouvait à avoir encore faim de lui. « C’est quoi votre maximum à vous les garçons ? je sais que y’a un temps de repos qui peut varier entre 30 minutes et une heure mais c’est quoi la limite ? Deux-trois fois ? » Après tout, il avait été adepte des one night stand. « Dis-moi ton max en une seule nuit. Après tout, t’étais un séducteur. Donc tu faisais quoi ? Tu le faisais une fois et après tu t’endormais ? Ou tu collais carrément la nana dehors ? » Ce qui n’expliquerait pas pourquoi ils en parlaient maintenant. Mais ils ne se doutaient pas qu’ils faisaient peu à peu connaissances. « Pour ma part, je ne saurai dire. Durée de l’acte, lieu, position. Vois-moi comme un livre vierge où il faut tout écrire. » Elle passe sa langue sur ses lèvres avant de la mâchouiller comme à son habitude. Le fatalisme d’Hina pouvait ressortir à tout moment. « Et concernant ton fantasme, j’ai peur des profondeurs de l’eau. Donc si on a pied, ça ira. Je te laisse dresser le tableau dans ta tête. Moi dans cette même tenue à t’attendre dans l’eau alors que les rayons de la lune viendraient se refléter sur moi pour en faire ressortir le caractère ambré… » Elle ferme les yeux. Avant de se dire qu’ils ne le feront peut-être jamais dans un lit.

Elle s’approche un peu pour regarder la décoration. « Tu fuyais. » C’était aussi simple que ça. « Quand on fuit quelque chose, on a du mal à se retrouver avec ses propres pensées. La culpabilité. » Elle se pince la lèvre avant de soupirer. « pourquoi crois-tu que je fasse autant de sport ? Je commence à 6 heures du matin et je termine au KFC le soir. Je ne supporte pas d’être avec moi-même. Il y a sans cesse cette petite voix qui me dit que je ne vaux rien et que j’ai tué les deux seules personnes pour qui j’avais de la valeur. » Hina essaie de se réchauffer avec ses mains. « J’aimerai te dire que tu n’as plus à le faire mais déjà tu vas encore reculer de trois pas et ensuite, si ton refuge est ailleurs et te fait du bien ; ne le quitte pas. » La jeune femme s’approche à pas de loup de James, toujours frigorifiée avant de venir poser sa main sur la joue de son amant. « Regarde-moi. » Sa voix est douce. « Je t’apprécie comme tu es. » Elle pose sa seconde main sur sa bouche pour qu’il ne réfute pas ses paroles. « Je sais que c’est rapide. Que visiblement t’as l’air d’être un vrai fauve dans l’intimité à vouloir vite expédier la chose, que t’es grincheux mais je ne l’explique pas. et je n’ai pas envie. Je t’apprécie comme tu es. Reste comme ça. » Elle défait lentement ses doigts. « C’est pas une stupide déclaration d’amour. C’est juste que t’es sexy comme ça. donc pourquoi changer ? » Un sourire en coin étire ses lèvres alors qu’ils se dirigent vers la salle de bain.
Spoiler alert : c’était une déclaration d’amour.
Mais ni James, ni Hina n’en ont encore conscience.

w/   @James B. Barnes       

Hina perd vite ses moyens. Se rappelant des paroles de James un peu plus tôt dans la soirée. Après tout, elle était facilement impressionnable. Et on lui avait tellement de fois dit des choses méchantes, qu’elle les tenait pour acquis. « Non. C’est que.. tu as dit qu’on ne l’était pas. » Et qu’il se trompait donc lourdement car le désir était toujours là. Même après le moment, les mains continuent de toucher l’autre, les lèvres de se chercher et ils sont incapables de se quitter du regard. Cependant, on ne niera pas qu’Hina manque parfois de confiance en elle. Elle reste une jeune femme de vingt ans. Et elle a encore plein de choses à apprendre. « Je… Je trouve qu’on est très compatibles à ce sujet. Mais j’ai peu d’expérience. » Et elle ne termine pas sa phrase qu’elle fond sur ses lèvres. Le baiser est une nécessité. Un besoin vital. Si bien qu’elle s’empêche de gémir malgré elle. Tout chez James l’attire. Ses yeux bleus perçants, sa barbe de quelques jours, ses cheveux, son corps, même sa personnalité mal léchée. Donc quand elle l’entend se dénigrer, elle se fait plus autoritaire. Sa voix devient plus grave, plus sensuel alors que dans son regard brille une nouvelle flamme. Elle lui parle, elle le rabroue encore. Têtue. Là où elle se fait volcanique et pourrait le brûler, lui se fait plus tendre. Mais elle ne perd pas de sa contenance alors qu’elle redresse le menton. Son regard si intense le fixant de sa superbe alors qu’elle soupire. « Je n’ai pas besoin que tu me protège. » Ses cheveux noirs encadrant son visage en forme de cœur, ses lèvres pleines et sa peau ambrée, tout en elle, appelait à la séduction. et pour la première fois depuis le début de la soirée, Hinarau laissait sortir son charisme qu’elle avait bien enfoui au fond d’elle. « Je sais que tu l’as pour une bonne raison. Mais je n’ai pas la même. Tout comme j’ai une image de moi et tu me vois autrement. Arrête de vouloir tout contrôler, James. » Elle avait tenu son visage avec deux doigts alors qu’il se fait de plus en plus tendre. Ce qui contrastait pas mal avec sa personnalité. Boum, boum, boum, fait son cœur. Elle pouvait l’entendre battre dans sa cage thoracique alors que le sang afflue dans ses veines.

« Et tu penseras à quoi alors ? » Elle hausse un sourcil avant d’avoir un fin sourire sur les lèvres. La jeune femme approche son visage du brun avant de murmurer dans un soupir lascif. « Menteur. » Elle éclate de rire avant de se détourner de lui pour continuer à bavasser. Ne se rendent-ils pas compte de ce qui liait entre eux ? Un lien indéfectible qui allait se raffermir dans quelques temps ? Ils semblaient attirés l’un vers l’autre comme deux aimants. Comme deux pôles contradictoires. L’électron positif en la personne d’Hina et le négatif pour James. « Justement. J’ai la jeunesse devant moi et je découvre. Je pourrais devenir insatiable. » Elle s’approche de lui sur la pointe des pieds avant de venir caresser son torse du bout des doigts. « Je pourrais te chevaucher si fort que tu me demanderas grâce. » Sa voix n’était qu’un murmure sensuel alors qu’elle le fixe, un sourire carnassier au coin des lèvres. Hina lui pose des questions sans détour avant de froncer les sourcils, attentive. « Quels facteurs pour toi ? » Elle pourrait se montrer en entier mais la jeune femme continue de caresser son torse du bout des doigts. « J’ai pas envie d’être une sexfriend. Ce mot est très laid. Je préfère partenaire. Ou juste être ta Hina. » Elle se penche un peu plus, sa poitrine se collant contre celle de James. « Je déteste les étiquettes. Rentrer dans des cases. C’est banalisé quelque chose qui ne l’est pas. » Au pire, il pouvait l’appeler son Yang s’il le désirait. mais elle voulait pas mettre de mot sur ce qu’il se passait entre eux.

Elle sent les mains de James autour de sa taille, son front contre le sien alors qu’elle ne le quitte pas des yeux. « T’as promis pour le match. Et si tu viens pas, je me pointe ici dans une tenue si indécente que tu auras une érection massive et je te laisserai en plan. » Hina avait dit ceci avec franchise avant de rougir au reste de la déclaration de James. Les doigts de la demoiselle joue contre la colonne vertébrale. « Tout doux grand fauve. On a tout le temps pour que tu fasses ça. Un livre ne s’écrit pas en une journée. Je pense que les ouvrages que tu fais revivre, tu ne le fais pas en une nuit ? Savoure. » Elle passe sa langue sur ses propres lèvres avant d’emprisonner sa lèvre inférieure entre ses dents pour lui sourire. Leurs lèvres se frôlent et elle se laisse bercer par la douceur de cette étreinte. « Va falloir m’emmener à la mer alors. T’arriveras à survivre à moi en maillot de bain ? » Elle tombait que ses hormones le fassent.

Elle a besoin de réconfort. Et James la comprend. Donc elle lui parle de sa solitude et de sa culpabilité. Elle peut le lire à travers son quotidien. Comment il décorait son appartement. Tout indiquait une fuite. Elle le comprenait. Et vint fermer les yeux lorsqu’il reprit la parole. « Oui un murmure. » Elle hoche la tête avant de venir le bâillonner pour lui faire part de son acceptation. Elle se fichait de ce qu’il avait fait. De ce qu’il avait été. Rien ne comptait plus que le moment présent. « Et très modeste avec ça. » Elle passe sa langue sur ses lèvres en guise de provocation avant de rire lorsqu’il l’emmène dans la salle de bain.

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Pour toute réponse à son erreur, Hina arque un sourcil et se pince les lèvres. Ils en avaient fait beaucoup ce soir. Lui comme elle. Le simple fait des disputes, de lui avoir cédé, en était-ce une ? Elle savait que dans le fond, elle n’aurait pas dû mais ne parvenait pas à le regretter. Ils avaient partagé un moment qui pour elle n’était pas uniquement charnel. Elle avait lu dans ses livres que l’orgasme partagé était quelque chose de rare. Souvent la femme jouit avant l’homme ou ce dernier se contente de terminer son affaire en laissant son amant, insatisfaite. Elle ne dirait pas qu’elle était satisfaite, elle dirait plutôt qu’elle était affamée. Elle voulait goutter chaque parcelle de sa peau, laisser sa langue en apprivoiser la texture et se rappeler de ses soupirs, de ses mimiques lorsqu’elle s’amuserait avec lui. car elle comptait le prendre pour un fou. Lui qui semblait dans le contrôle et tellement mesuré. Donc, Hina continua à bavasser, dans ses bras, ses mains qui caressent sa nuque alors qu’ils sont encore dans leur plus simple appareil. Les yeux s’accrochent, les lèvres se dévorent. Et alors que la colère la gagne, elle se met à grogner contre ses lippes. Un grondement guttural, animal, qui démontrait une facette bien enfouie au fond d’elle. Celui d’une panthère qui ne demandait qu’à sortir. Alors, elle prit son menton entre son index et son pouce, son regard incandescent sur lui tandis qu’elle eut soudainement confiance en elle. Sa voix n’était qu’un murmure chaud, brûlant. « Mets-moi encore en colère, James. Et je trouverai un moyen de te faire taire. » La voici qui prend la lèvre de son compagnon entre ses dents avant de la relaxer. Le moment est passé et son corps retrouve peu à peu la bonne température. James se fait doux, l’embrasse, ne la quitte pas des yeux et elle croit y lire quelque chose : de la fascination ?

« Je suggère surtout que tu sors d’une longue période de chasteté. Et il se pourrait que j’aime jouer avec mes proies. » Elle ose lui servir un clin d’œil enjôleur avant d’avoir de nouveau un sourire carnassier sur ses lippes. Le genre de sourire qu’elle n’avait jamais eu tandis qu’elle lève le menton avec une certaine assurance. Une lueur joueuse passa dans les yeux d’Hina alors qu’elle trouverait d’une façon ou d’une autre le moyen de le torturer comme il se devait. « Et donc, tu penses que t’auras envie de le faire avec moi, dix fois ? » La voici qui incline la tête sur le côté, un air faussement angélique sur son adorable visage de poupée. Cependant la suite des paroles ne lui plait pas. Et la voilà qui serre de nouveau le poing. « Tu me prends pour une trainée ? » Sa voix est dure, cassante. Et il revient au galop. Ce charisme ombrageux qui vient se saisir de son corps. La jeune femme se redresse, se déplie avant de venir lui faire face. « Tu crois quoi ? Que parce que j’ai passé une nuit avec toi, j’vais aller courir tous les pénis qui sont dans cette ville. Je. Ne. Suis. Pas. Comme. Ça. » La jeune femme écarquilla les yeux. « Et tu joues les durs, Jamie… » Sa voix redevient un murmure orageux à mesure qu’elle laisse ses doigts venir effleurer son avant-bras massif. « Mais je te laisse imaginer : un autre homme que toi poser ses lèvres sur ma peau, mes mains fouilllant dans ses cheveux, ma bouche occupée ailleurs… » Et la voilà qui lâche un petit gémissement ô combien érotique. « Et mes gémissements, rien que pour lui… » Elle ne termine avec la question sous-jacente. Et Et s’éloigne. Elle s’éloigne, toujours dans la provocation.

« Parfait. Je ne porterai pas de petite culotte alors. Et tu ne pourras pas me toucher puisque nous serons dans un lieu public. » La jeune femme passe sa langue sur ses lippes avant d’avoir un petit rire. Elle aimait ce genre de situation. Cette tension qui s’installait entre eux, au point d’être insoutenable pour l’un comme l’autre. Elle le laisse passer sa main dans ses cheveux ébène avant de venir se saisir de son poignet pour y déposer un nouveau baiser. « Pour une fois, je vais demander à voir pour y croire. »

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C’est un jeu. La séduction. Et Hina ne se serait jamais cru capable d’un tel talent. Alors qu’elle fait face à James, elle se trouve à être inventive. Femme. La demoiselle lui implante dans l’esprit le fait qu’elle pourrait être avec un autre homme. Qu’à la place de James, c’est lui qui pourrait la posséder. Qu’il pourrait lui faire incliner la tête en arrière. La faire gémir. Son regard s’ancre dans celui de James alors qu’un fin sourire orne ses lèvres. Elle sait ce qu’elle veut. Il a suffi de quelques heures. Mais Hinarau est une femme perspicace et qui ne s’embarrasse de banalités. Elle ne se pose pas de questions. Elle sait qu’elle veut James mais que lui ne sera sans doute pas exclusif. Seulement, elle la voit briller dans ses yeux, la flamme de jalousie. Son corps se retrouve soudain contre celui de son amant alors qu’elle sent son souffle contre elle. La brune relève le nez vers lui, ses poignets emprisonnés. « Dis-le. » Sa voix est ferme, autoritaire, quelque peu ensorcelante. « Dis que tu veux être le seul. » Et elle sera à lui. Aussi longtemps qu’ils se conviendront en tant que partenaires. Hina ne lui demande pas la réciprocité. Pour cause qu’elle ne l’attend pas. « Il me tarde de me rendre compte si tu sais être si inventif, mon très beau libraire ronchon. » Et pour appuyer ses dires, elle passe sa main dans ses cheveux pour venir l’attirer vers elle. Scellant cette promesse d’un baiser.

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Hina regarde longuement James. Presque satisfaite qu’il lui demande d’être le seul entre ses draps. Une lueur passa dans son regard à mesure que ses doigts caressèrent sa peau. « Et toi veille à mettre un préservatif. » Elle n’était pas assez naïve pour croire que lui, lui serait fidèle. La faible estime qu’elle avait d’elle-même revint au galop comme un frisson glacée qui parcourut son échine. Elle frissonna. « Je ne suis pas stupide. Un homme tel que toi trouvera vite une maitresse plus… » Sexy. Sensuelle. Assurée.