(Seffrey) Une ressurection et un bébé pour noël

w/    @Jeffrey Myers        

« Nouveau massacre à Woosboro, Samantha Le Domas, fille de BillY Loomis, retrouvée morte. »

Les titres avaient fait la une des journaux. Le tout avait été diffusé. Ghostface avait encore frappé et il avait éliminé l’une des survivantes du dernier massacre. Heureusement pour Sam, elle n’était pas morte. A vrai dire, elle avait falsifié sa mort pour tromper le nouveau Ghostface. Mais ce dernier semblait avoir retrouvé sa trace. Depuis Halloween, elle n’avait que cesse de trouver des indices. Comme le masque. Le couteau. Si Sam n’était pas du genre à avoir peur, elle n’était plus seule désormais. Et elle savait qu’elle avait besoin de quelqu’un pour l’aider. Alors qu’elle a emménagé dans sa ville, elle ne sait pas où le trouver. Avait-il repris son ancien rythme de vie au sanatorium ? Ouvert un cabinet ? Sam n’en avait aucune idée et pour cause, il y a plus de 80% de chances que Jeffrey la tue. Jamais à Storybrooke, il ne lui avait fait part d’une quelconque affection contrairement à elle. Mais la jeune femme avait le sentiment de n’avoir été qu’un pion. Etait-ce parce qu’elle était enceinte que cela l’attristait ? Que l’homme à qui elle aurait volontiers donné sa vie, ne l’aime pas en retour. Et pour l’enfant ? Mais elle était seule. Certes, elle avait pris quelques économies -assez pour s’acheter une grande maison- mais son bébé grandissait. Et elle sentait la force de son père en lui. En elle. Elle l’ignorait. Sam aurait pu engager un détective pour le trouver mais elle savait qu’il était ici.

Tenant une photo de l’échographie dans sa main, elle la retourna pour écrire un mot. « C’est le tien. Je suis en vie. Et je suis désolée. » Elle a failli ajouter autre chose mais à la place, elle glisse la photographie dans l’enveloppe avant d’ouvrir l’annuaire. Elle posa son index sur le nom du cabinet qu’elle pensait être le sien avant de se lever. Passant une robe rouge -de toute façon, elle était énorme et il n’y avait que des vêtements de couleur pour les femmes enceintes- elle passa un bonnet de noël pour passer inaperçue. Sam avait encore pris du poids et donc elle devait se rendre en centre-ville pour se racheter des vêtements. Puis, elle s’arrêta au cabinet avant de voir le ravissement dans les yeux de la secrétaire. C’est ça. Elle était obèse, affreuse, n’avait plus le droit ni à la clope ni à l’alcool et sa libido touchait le plafond, quelle condition de rêve. « Donnez ça au docteur. C’est un cadeau de noël en avance. » La secrétaire leva le nez pour la regarder. « De la part de ? » Sam hésita. Mais il valait mieux qu’il en ait le cœur net. « Sam. » Puis, elle tourna les talons pour disparaître comme elle était venue.

Au stade avancé de six mois de grossesse, marcher lui était devenu pénible. Elle acheta donc un cornet de churros pour venir se coller devant l’arbre de noël. Son briquet tournait dans sa main tandis qu’une chorale de noël chantait près d’elle. Elle allait prendre la parole lorsqu’une boule de noël vint la percuter et qu’elle termina sa course au sol. Son dos craqua un bon coup alors que la respiration vint à lui manquer. Elle était trop grosse pour réussir à se relever. Et pire que tout, elle avait perdu sa bouffe.

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Se faire passer pour morte, c’est agréable. Samantha Le Domas est morte, vive Sam Carpenter. Seule une personne savait qu’elle était en vie (non deux si on incluait sa sœur), Lily mais elle reposerait dans un linceul assez tôt. Sam a dû aller la trouver pour voir si elle avait quelque chose à voir avec le retour de Ghostface. Après tout à part Dewey -paix à son âme- Gale, Tara et Sydney, il n’y avait personne au courant de l’existence du tueur. Et Sam avait rangé ses gants et son couteau pour prendre une retraite bien méritée. Certes, elle avait commencé à doucement empoisonner la ville mais dès qu’elle avait appris sa grossesse, le bébé était devenu sa priorité. Il était évident que le père était Jeffrey et non cet âne qui lui avait servi de fiancé. Et donc son enfant portait des gênes de tueurs en série remontant jusqu’à son arrière-grand-mère. Sam avait cherché après le beau psychiatre mais sans réellement le faire car il ne l’aimait pas. Du moins, elle en était convaincue et s’il ne l’aimait pas, il n’aimerait pas leur enfant et on sait comment cela se termine quand un tueur en série a une famille. Il s’en débarrasse. Seule sa grand-mère avait été assez stupide pour venger Billy et donc se faire tuer. Mais Sam ne commettrait pas la même erreur. Elle avait donc simuler sa mort. Rien de plus simple, tu prends un ado attardé facilement influençable, tu lui sors les Stabs et ensuite, tu fais en sorte que la police te voit dans la maison en flammes avant de disparaître dans le plancher. On a retrouvé le cadavre d’une pauvre fille édentée avec la grosse bague des Le Domas. Même carrure, même âge. Et Sam était morte.

Cependant, Ghostface l’avait retrouvé. Si elle avait cru à une farce au début, elle en avait la certitude quand elle avait reçu l’arme qu’avait utilisé son arrière-grand-mère pour les meurtres. Et une seule personne pouvait l’aider. Jeffrey Myers. Bon, ce n’était plus son nom ici, pas plus qu’elle s’appelait Loomis. Mais si les choses étaient comme pour elle qui portait le nom de son tueur en série de père, est-ce que Jeff était celui de Michael Myers ou le mal ? Elle avait appris comment la mère de Lily avait fait finir ce dernier en hachis parmentier à l’Halloween précédent et comment un malade perpétuait sa légende. Si elle se trompait, c’était sans doute un groupe d’illuminés comme le culte de Ghostface. Mais si elle avait raison son cher et tendre, sa sombre moitié avait embrassé son côté obscur et son bel Anakin était devenu Dark Vador. Su-per. Quand on voit comment il a traité Padmé. Mais bon, elle l’avait cherché aussi. Sam ne mettra jamais en colère son tueur en série pour cause que 1. Elle tient à la vie. 2. Il trouvera jamais une fille aussi bien qu’elle. 3. Elle compte bien elevé son enfant dans la tradition familiale.

Debout devant cet arbre de noël, elle formule l’unique vœu que Jeff ressente une once d’attachement pour eux. Quelque chose qui le pousserait à ne pas terminer ce que Ghostface avait commencé. Perdue dans ses pensées, elle fut propulsée au sol par un jet de boules de neige avant d’avoir une douleur dans le dos. « Une baleine échouée au sol, ricanait quelqu’un. » La baleine, elle va déposer un serpent venimeux dans ton lit, tu vas rien comprendre. Peinant à reprendre son souffle, elle sent une présence sur elle. Une ombre immense. Et une voix grave et sensuelle qu’elle ne connaissait que trop bien. « Père noël ? » Évidemment, sa répartie était revenue avec elle. Battant des paupières, elle accepte la main tendue qui lui procure une chaleur inattendue. La jeune femme pose ses yeux noisette sur la silhouette de Jeffrey qui remet ses mèches de cheveux en place et semble… inquiet. Elle prend donc la main du médecin pour venir la coller sur son ventre rebondi où le bébé donne un franc coup de pied pour signifier qu’il va bien. « Je suis à six mois et il va très bien. Mais je me suis fait mal au dos je crois. » Elle approche timidement son visage du sien pour venir effleurer ses lèvres. « Tu vas pas nous tuer, hein ? Dis-moi que j’ai pas fait une bêtise en te cherchant depuis six mois pour… » Elle baisse alors les yeux pour masser son ventre où le bébé semble s’apaiser de lui-même. « Tu veux bien m’aider à me relever, mon cœur ? Je suis trop grosse pour réussir à me remettre sur mes pieds. Une vraie mocheté. » Elle continue de fixer le sol, une moue boudeuse sur son visage tandis qu’elle essayait d’agiter ses jambes qui lui semblaient si lourdes pour le coup.

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Samantha avait lu tous les articles de journaux qui parlaient du tueur en série qui sévissait dans cette ville. Et Jeffrey lui avait dit venir de cette ville. Michael Myers dit le mal. Qui s’en était pris plusieurs fois à la même femme qui refusait de crever. Laurie Strode, mère de Lily Strode son ancienne psychiatre. C’est comme si tout la ramenait vers cette ville paumée. Samantha Loomis qui avait commis son premier meurtre en égorgeant son premier petit-ami, Ritchie. Samantha Le Domas qui avait assassiné toute sa belle-famille avec un fusil de chasse. Samantha Le Domas qui avait rayé quatre des sept grandes familles appartenant à monsieur Le Bel de la carte. Et qui maintenant était enceinte de Jeffrey Myers ou plutôt… C’était quoi son nom déjà ? Foutu cerveau de la maternité. Elle perdait la mémoire, ses objets et en devenait presque paranoïaque. Mais c’était réel et elle avait besoin de Jeffrey. Mais pas du gentil, délicat Jeffrey. Elle avait besoin d’un tueur en série pour assurer ses arrières. Bien qu’elle se soit faite passer pour morte, bien qu’elle ait commencé à le chercher ; c’est comme si la malédiction avait gommé la véritable identité de son âme-sœur. Celui qu’elle avait commencé à séduire à la murder party, qui l’avait accompagné pendant deux ans alors qu’elle se faisait battre par son propre frère. Elle était folle de vouloir le retrouver.

Elle avait entendu parler des morts. Et n’avait pas cherché plus loin. Il y avait tant de possibilités. Jeffrey avait failli basculer avant la malédiction mais peut-être avait-il reculé ? Peut-être ne portait-elle pas le rejeton machiavélique d’un tueur en série ? Cet enfant vigoureux qui avait survécu à un coup de couteau et une maison en flammes. Comme s’il portait déjà les traces du Mal en lui. Elle le sentait. Il était plus puissant qu’elle. Alors que Sam avait du stopper sa médication et que la voix de son père raisonnait dans sa tête comme un son de cloches. Elle ne pouvait se fier à personne. Donc pourquoi chercher Jeffrey ? Deux réponses plausibles : elle avait besoin de lui ou elle l’aimait, tout simplement. La future mère n'avait pas prémédité son coup. A vrai dire, elle ne savait même pas s’il s’agissait de lui. Encore une fois, cerveau de grossesse où tous les détails se mélangeaient dans sa tête.

Et ça serait encore pire après sa chute.

Allongée au sol, elle voyait trente-six chandelles alors qu’elle peinait à se redresser. La chute avait été rude alors qu’une voix lui arracha un sourire. « ça dépend. T’as quoi comme cadeau pour moi dans ta hotte ? » Sous-entendu sexuel après deux secondes de conversation : bravo Sam. Mais enceinte de six mois. Il la fait s’asseoir et elle se masse l’arrière du crâne avant de sentir un liquide poisseux. On s’en occupera plus tard. Sam vint nouer ses doigts à ceux de Jeff pour les poser sur son ventre rebondi où le bébé donnait des coups. « ça peut sembler merveilleux mais crois-moi, c’est tout sauf agréable quand ton enfant danse la carioca à deux heures du matin et que t’as envie de churros. » mais où sont ses churros d’ailleurs ? « Il faut dire que t’es pas facile à trouver, elle se mordilla la lèvre inférieure, oui c’est un garçon. » Elle dodelina un peu de la tête avant de plisser le regard. Sam était effrayée et cela pouvait se lire dans ses gestes de mère surprotectrice ou dans son regard. Pour une fois, elle n’avait pas peur pour elle mais pour quelqu’un d’autre.

« Comment ça donner ? Tu ne comptes pas me masser le dos ? » Sa voix est enchanteresse alors qu’elle a un sourire en coin. Deuxième sous-entendu sexuel. « Ah fichue grossesse. Six mois sans alcool, sans sucre, sans clope, sans sexe. Je me surprend à fantasmer devant des trucs qui me faisaient ni chaud ni froid, avoue-t-elle plus pour elle-même que pour lui. » Elle incline la tête sur le côté alors que la douleur à la tête la lance mais elle n’en montre rien. « Dommage, Michael et moi, on aurait bien besoin… on aurait bien besoin… » Elle en perd ses mots alors qu’il vient s’emparer de ses lèvres et qu’elle lui rend son baiser avec une certaine avidité. « A quel point je t’ai manqué ? » Elle passa une main dans ses cheveux avant de sentir les larmes affluer. « Parce qu’on voulait nous tuer et qu’il nous a retrouvé. » Ses grands yeux pleins de larmes se lèvent vers Jeff pour le regarder. « Je me fous de qui tu es le fils ou le petit-fils, Jeffrey. Mais tu dois me jurer que tu ne laisseras rien lui arriver. » Sam, la plus égoïste, la vaniteuse, l’éternelle égocentrique. « Je suis désolée, ok. Je suis désolée que tu… d’être aussi stupide. J’aimais Ritchie et il a tenté de me tuer. J’aimais Alex et il a tenté de me tuer et je t’aime toi mais je m’en fous que tu me tues. Je veux juste que Michael soit en sécurité. » Elle vint enfouir sa tête contre son torse, oubliant sa blessure à la tête pendant une fraction de seconde. On ignore si ce sont les énumérations précédentes, ses traumatismes, la maltraitance de Chris à Storybrooke ou le fait de l’avoir retrouvé mais Sam craque.
Sam devient humaine tout simplement.

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Si elle s’était attendue à terminer sa course au sol, Sam aurait mis des vêtements plus confortables. Mais elle n’en avait plus. Elle avait pris beaucoup de poids durant sa grossesse et le bébé était déjà bien développé à six mois de grossesse. En même temps si on s’en référait au père et au grand-père, normal qu’elle mette au monde un géant. Et la future mère ne s’inquiétait pas de sa survie. Tout ce qui l’inquiétait, c’était la survie de l’enfant. Elle avait vu rouge quand le couteau avait pénétré sa chair et elle avait cru que le bébé était mort. mais l’enfant était en bonne santé, tout comme la mère. A croire qu’il la protégeait, on ne sait par quel miracle. « Super, j’ai toujours adoré sucé des sucres d’orge. Et j’ai été très sage. » Là-dessus, c’était pas totalement faux. Elle n’avait tué personne depuis son retour. Bon ok, il y avait eu l’adolescent à Woosboroo mais c’était lui ou eux. Puis, elle avait empoisonné Lily mais la jeune femme respirait encore. Enfin, elle croyait puisqu’elle n’avait pas été vérifié. Assise, elle analyse Jeff. Il semble différent. Son regard d’ordinaire si froid laissait planer une certaine étincelle. Une étincelle qu’elle n’avait vu que le premier soir quand il lui avait demandé de quitter Chris pour elle. Ou qu’il avait vu les marques sur son corps. Pour le reste, les instants étaient fugaces et elle fut surprise de le voir aussi préoccupé de son état. « Je refuse de prendre des médicaments pour dormir. » Le au cas où était fortement sous-entendu. Au cas où Ghostface reviendrait et voudrait la tuer. Son regard se perd au loin quelques instants alors qu’elle revit l’attaque et pose une main protectrice sur son ventre. « Je te rappelle que la dernière fois qu’on s’est vus ici, on a participé à une murder party. Et que j’ai le cerveau de la maternité. Puis, j’ai été occupé. » A échapper à deux tueurs en série, se faire passer pour morte et tout recommencer à zéro (avec de l’argent évidemment). Elle baissa le regard pour passer une main sur son visage aux traits tirés avant de déglutir.

Pour toute réponse à son interrogation, elle lui mit une tape derrière la tête. Dangereux de faire ça avec le rejeton du croque-mitaine. « T’es complètement crétin ou quoi ? Tu sais que je droguais Chris à la fin et qu’il était devenu impuissant. C’est pas pour rien qu’il… » Elle passa une main sur son cou alors qu’elle ferma les yeux, se rappelant de tout. « Il est de toi. Je le sais. Je le sens. Puis, il a la taille d’un éléphant comme son père. » Elle passa une main dans sa nuque poisseuse avant de soupirer. Sam était blessée qu’il remette en cause sa fidélité. Elle l’aimait, elle. Après tout, elle n’avait pas hésité à massacrer toute une famille pour qu’il retrouve son statut. Et la jeune femme était quasi certaine qu’il aurait fini par la tuer une fois qu’il n’aurait plus eu besoin d’elle. Prenant la main de Jeff, elle la pose à nouveau sur son ventre tandis que le coup de pied est plus virulent et déforme un peu sa peau. « Tu crois vraiment que le rejeton de Chris taperait aussi fort ? » Elle lui fait un petit sourire avant de s’étirer un peu. « Je vais bien. J’ai juste un peu mal au dos mais ça passera. J’ai vécu pire. On a vécu pire, hein mon ange ? » Elle parla à son ventre tout en le caressant avec bienveillance alors qu’un sourire illumina ses traits tandis que le bébé vint lui répondre à sa manière.

« ça va pas de dégoûter ? Je veux dire : ils l’ont dit, je suis une baleine. » Elle retira les pans de son manteau pour lui montrer toutes ses courbes. Il n’y avait pas que le ventre qui avait pris mais également la poitrine qui était très proéminente dans cette robe. Debout face à lui, elle tente de s’expliquer avant que Jeffrey ne fonde sur ses lèvres avec une certaine avidité. Elle avait oublié à quel point il était grand. La jeune femme dut se mettre sur la pointe des pieds, enroulant ses bras autour de sa nuque pour venir la caresser distraitement. « Tu m’as donné ce que je méritais, Jeff. » Elle lui montra son ventre. « Je voulais un enfant, je voulais connaître l’amour à nouveau… » Elle grimace en disant ça tant ça lui semble niais. « Et je l’ai eu. Bon, c’était, c’est peut-être pas réciproque mais au moins, je l’ai connu. » Elle reste un instant contre lui alors que parler de ce qui la terrorise la prend à la gorge. Sam n’a jamais été une femme à montrer ses peurs. Même devant Ritchie. Et pourtant, là, son regard vint se remplir de larmes à mesure qu’elle cherchait à parler sans perdre ses mots en cours de route. « Je sais que tu le feras. J’ai juste peur… » De te perdre aussi. Car après tout, les hommes de sa vie ont une durée de vie assez limitée. « Tu étais prêt à me tuer, là-bas. Certes, tu m’as laissé faire tout le travail mais je sais que… que tu m’aurais supprimé. Qu’est-ce qui est différent ? » Le fait qu’il ait pleuré à son retour.

Elle grimace alors qu’elle sent ses doigts dans ses cheveux et aurait aimé lui cacher sa blessure plus longtemps. Elle le suit donc en trottinant derrière lui et ses grandes jambes. Mais sa tête se mit à pulser de plus en plus. « Tu… tu nous menaces ? » Elle se défait de sa poigne avant de se reculer. « J’ai… j’ai toujours gardé… Je suis désolée pour... Ce qu'elle lui a fait. » Sa tête commençait à pulser de plus en plus à mesure que son cœur s’emballa sous la panique. « j’ai même accepté que… » Que Chris la frappe par frustration qu’elle restait fidèle à Jeffrey. « Pourquoi je te tra… Pourquoi je te trahirai ? T’as pas encore compris le concept d’amour, toi. » Elle avait dit ceci en serrant les dents à mesure qu’il y avait trop d’émotions contradictoires en elle et que sa vue commença à se brouiller de plus en plus. Avant de subitement s’effondrer comme un château de cartes et de perdre connaissance.

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Samantha n’a pas toujours été comme ça. Tout a commencé quand elle a trouvé les journaux de sa mère et mit en péril le mariage de sa mère. Monsieur Carpenter n’était pas son père biologique mais Billy Loomis. Si à Haddonfield, le nom est étranger ; il en est tout autre dans le comté de Woosboroo. Billy Loomis, le ghostface original avait eu une aventure extra-conjugale avec une femme mariée et lui avait donné un bébé. Un bébé qu’il n’avait jamais eu la chance de rencontrer puisqu’il était mort tué par Sidney avant la mort de Sam. Et cette dernière a grandi dans la peur d’être comme son père, le voyant sous forme hallucinatoire alors qu’elle devait prendre des cachets pour le faire taire. Personne ne sait ce pan de sa personnalité. Tout le monde est au courant qu’elle s’est scindée en deux après avoir tué Ritchie mais pas qu’elle entendait la voix de son père. Pire qu’elle le voyait. Mais au retour de la malédiction, Samantha a disparu, ne laissant que Sam face à Ghostface. « J’ai été sage. Je n’ai tué personne depuis… que je sais. » Elle avait murmuré ceci avant d’avoir un petit sourire en coin. Car elle ne voulait pas mettre la vie de son enfant en danger. « Oh tu veux dire que tu m'es resté fidèle malgré notre séparation ? » Il y avait quelque chose de changé dans Jeffrey comme en elle. Si elle avait massacré de sang-froid des familles de nobles, elle ne l’avait fait que pour cesser les sacrifices. Lui semblait inquiet.

La jeune femme approche un peu son visage et sonde son regard. Lui qui l’avait laissé aux mains de son frère tortionnaire, qui n’avait eu que du mépris pour elle. Elle baisse un peu le regard alors qu’elle réfléchit à quoi lui répondre. « Je sais que c’est important. Mais je ne peux pas. Tu… tu ne sais pas tout ce que j’ai traversé et crois-moi que toi aussi tu en perdrais le sommeil. » Elle ne veut pas lui dire ce que cela fait que d’avoir un tueur en série qui a élu domicile dans sa tête, un autre dans son cœur et un dernier dans son ventre. Pas plus qu’elle se rappelle sa petite sœur soumise à la torture. Pas plus que toute sa belle-famille l’ayant ligoté et son mari levant un poignard étincelant vers elle alors qu’elle hurlait à la mort. « Carpenter, pas Loomis, ni Le Domas. Sammy Carpenter. Samantha a disparu. » Elle avoue ceci en baissant le regard. Faisait-elle une erreur en lui confiant le fait que la personnalité dominante a mis les voiles ? Faisant-elle une erreur en le retrouvant ?

« N’essaie pas de m’avoir avec de belles paroles, M… Reed. Ça ne fonctionnera pas avec moi. » Elle a un léger sourire en coin cependant. Beaucoup plus attendri que durant la malédiction. Sam aussi n’était pas la même. La preuve, elle n’avait pas de frère mais une demi-sœur, sa mère était morte de chagrin et son beau-père n’était jamais revenu. « J’ai vécu pire, confesse-t-elle avec une certaine timidité » On parle de tortures par son petit-ami qui se tapait en fait la meilleure amie de sa sœur ou par une famille d’illuminés. Pour finir par un nouveau groupe de tueurs qui la torturaient psychologiquement depuis quelques temps. Elle avait le sentiment de devenir paranoïaque. « Je ne suis pas habituée à être aussi… en chair disons. Bon au moins, j’ai une superbe poitrine et de très beaux cheveux mais je ne peux plus courir comme avant. » Elle le regarde avec ses grands yeux de biche avant de se mettre sur la pointe des pieds pour déposer un baiser plus chaste. Jeffrey vient l’approfondir pour la serrer contre lui et la jeune femme lui sert un sourire plus lumineux. « C’est étonnant hein. Je donnerai ma vie pour cet enfant. » Elle plisse un peu le regard. « Jeffrey, je suis tombée amoureuse de toi alors que j’étais dans un asile enfermé pour un massacre. Et je te rappelle que tu m’as protégé à la murder party. Je sais dissocier la personne d’avant et celle d’après. » La future mère prend cependant une profonde inspiration. « Oui, je veux toujours de toi si c’est la question. » Elle lui fait un petit sourire convainquant alors qu’elle pourrait rester dans ses bras.

« Très bien. Je le prendrai saignant, murmure-t-elle. » Sam vient poser ses doigts sur son cœur qui pulse sous sa paume. La jeune femme caresse tendrement son cœur, se faisant plus douce à mesure qu’elle reprend ses lèvres en otage mais qu’une caresse dans ses cheveux la fait grimacer. Et bien sûr, il faut qu’il la fasse courir derrière lui. Enceinte, grosse comme une baleine, elle peine à suivre le rythme alors qu’elle est prise de panique. « Je suis déjà… déjà… » Elle secoue la tête pour chasser les vertiges qui la prennent. « Oh… pas encore. » Puis, elle s’effondre. Comme une poupée de chiffons. Alors que Jeffrey la porte dans ses bras, Sam se blottit contre lui inconsciemment tandis qu’elle plonge dans les réminiscences tortueuses. D’elle qui voit son père, d’elle attachée à une chaise pendant que Tara est torturée. D’elle sur cette table. D’elle avec les mains de Chris autour de son cou. Et d’elle qui sent le poignard s’enfoncer dans sa chair.

« NON. » Un hurlement déchire l’air alors qu’elle se réveille, alerte. Sa main fouille sous l’oreiller mais elle n’est pas chez elle. Son corps est pris de tremblements alors qu’elle sent une main sur son ventre et pose la sienne dessus pour s’adjoindre à se calmer. « Ok. » Elle n’ose pas le regarder alors qu’elle se lève pour chanceler un peu et défaire sa robe et lui montrer son corps tout en courbes mais aussi couvert de cicatrices. Des cicatrices qui n'existaient pas à Storybrooke. « Ce n’est pas sexuel, calme-toi. » Puis, elle revient s’asseoir près de Jeff pour prendre sa main.

« Je viens d’une famille de tueurs en série. Mon père, ma grand-mère, moi. J’ai commencé à avoir des hallucinations quand j’avais 14 ans. Je voyais mon père, je l’entendais. Il me disait de tuer. Quand j’ai eu 18 ans, j’ai donné mon cœur à Ritchie qui était un fanatique de Stabs qui est une franchise de films tirés des meurtres que mon père a instiguée. Puis il y a eu tout un tas de Ghostface. Ma grand-mère qui a voulu le venger, Jill, Ritchie. Il a été mon premier meurtre. Mon père m’a montré le couteau, je l’ai pris et je lui ai tranché la gorge. Quelques années après, je suis tombée amoureuse, encore. Alex Le Domas. Il semblait parfait. Mais sa famille était sous contrat et à chaque entrée d’un nouveau membre, ils devaient jouer à un jeu. Si tu tombais sur les échecs, la bataille ou autres tu étais sauf. Si tu tombais sur cache-cache, tu devais te cacher jusqu’à l’aube ou la famille devait te sacrifier. » Samantha ouvrit la paume pour lui montrer la cicatrice de la perforation de la balle « J’étais toute seule contre un clan complet. Le frère ainé a essayé de m’aider et il a été tué. Ensuite, je me suis donnée pour mission de traquer les autres familles sous contrat pour qu’aucune fille ne revive ce que j’ai vécu. Être attachée à une chaise pour voir ma petite sœur se faire torturer par mon mec ou être ligotée à une table pendant que ton mari lève un poignard vers toi. » Elle baisse la tête alors que les larmes menacent de couler et que sa main valide se pose sur son ventre. « Après Woodsboroo j’ai été internée une première fois. C’est comme ça que j’ai connu Lily Strode. Le monde est petit. Et ensuite, je t’ai rencontré toi. Jeffrey Myers, le fils du croque-mitaine. » Elle se tourne pour venir poser sa main sur son visage. « Quand je suis revenue, je suis revenue à Woodsboroo et des fanatiques de mon père ont remis le costume de Ghostface et ils m’ont poignardé. » Elle noue ses doigts à ceux de Jeff pour venir les passer sur la cicatrice sur son ventre. « C’est pour ça que je me suis faite passer pour morte. Mais, ils m’ont retrouvé. J’ai cru que c’était Lily. » Sam le pousse pour qu’il s’enfonce dans le matelas avant de se mettre à califourchon. « Elle m’a parlé de ton père. Michael, la légende, le mal en personne. Et comment sa mère l’a tué. Je suis désolée pour ça. Je sais que tu venais de le retrouver. » La jeune femme vint se pencher. « Et elle m’a aussi dit que le croque-mitaine la hantait dans les locaux de l’hôpital. » En prévision, elle colla ses doigts sur sa bouche. « Je me fiche que ça soit toi. Je vais pas aller le dire alors que j’empoisonne cette conne depuis des semaines. » Elle se mordille la lèvre inférieure. « Et tu aurais tous les droits de venger ton père. Mais Ghostface m’a retrouvé. Nous a retrouvé. Et je n’ai pas besoin de Jeffrey Reed. J’ai besoin de Jeffrey Myers. Pas du monstre que j’ai côtoyé pendant deux ans qui m’a laissé me faire torturer par son frère. Mais du psychiatre prévenant qui m'a protégé à la murder party. » Elle vint le redresser pour venir nouer leurs mains. « Tu ne veux pas me le dire, je m’en fiche. Je ne suis pas la même que là-bas non plus. » Sam vint poser son front contre le sien. « J’ai demandé au père noël que tu nous affectionnes un peu. Pas uniquement ton sucre d’orge qui est plus un bâton de berger. J’ai remué ciel et terre pour te retrouver alors que j’aurai pu rester cachée et élevée notre fils. Mais je veux cet enfant avec toi. » Elle vint relâcher ses mains pour écarter son visage. « Tu connais mon histoire. Je n’aime que trois personnes sur cette Terre. Ma petite sœur qui a été torturée par ma faute car je suis la fille d’un tueur en série. Mon bébé. Et toi. Je sais que ce n’est pas facile de me faire confiance mais je ne t’ai jamais trahi. Pas même après la murder party où j’aurai pu aller dire que tu étais le rejeton d’un tueur en série. » La jeune mère vint se laisser choir à ses côtés pour venir passer une main dans ses cheveux. « Colle ton oreille sur mon ventre. Ecoute-le bouger et parle-lui. Qu’il se familiarise avec ta voix. » Tendrement, elle passe sa main dans les cheveux ébènes de Jeff pour inspirer doucement. Et elle avait une certitude. Elle ne le quitterait plus jamais.

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Samantha avait conscience que son bébé était trop gros. Elle était à six mois de grossesse et semblait déjà sur le point de donner la vie. Mais bon il faut dire que vu le pedigree, c’est normal. Vu le père qui fait la taille d’un éléphant, le grand père qui était une montagne et les antécédents de psychopathe dans la famille: ce gamin était mal parti dans la vie. Toujours en proie à ses cauchemars, elle se promet d’écrire à Tara dès qu’elle en aura l’occasion et s’asseoit sur le lit, vaseuse et blanche comme un cadavre. Elle aime bien être enceinte cependant mais bordel, ce monstre allait avoir raison de sa peau. Porter le petit fils du Mal dans son ventre n’allait pas être sans conséquences.

Donc elle se confie à Jeffrey. Elle sent son regard sur ses courbes, elle le laisse apprivoiser ses cicatrices et ce corps qui est le sien. Ses doigts ont un effet calmant sur le bébé qui cesse de prendre sa mère pour un punching-ball. Elle le regarde dans le plus profond des yeux et il a cette même lueur que durant la murder party.

Se laissant choir sur le lit, elle le laisse prendre presque le dessus sur elle et a un sourire en coin. Les hormones. Non non il ne faut pas penser à ça. C’est un cachalot. Un vrai cachalot. « Normal je suis parfaite. plaisante-t-elle. ça colle pas du tout la pression, mon coeur.. Ses doigts caressent machinalement les cheveux de Jeff alors qu’elle l’écoute parler. Elle prend de profondes inspirations, calmes et détendues. Le bébé semble s’apaiser dans son ventre et elle se sent à sa place. « Je sais oui. Et je m’en fous. » Elle le redresse pour le faire rouler sous elle. Sam vient effleurer son nez avec un léger sourire sur les lèvres. « Je dois être complètement cinglée de faire un enfant avec un homme qui se balade dans les couloirs de l’asile où il bosse avec le masque de son propre père. Tu sais que je l’ai cherché d’ailleurs ? Son masque. » Elle se rehausse pour venir effleurer ses lèvres avec une certaine sensualité. « tu veux bien me montrer à quel point je t’ai manqué ? Après tout c’est noël et j’ai toujours pas eu mon cadeau. » Un franc coup de pied la fait grimacer et elle enfouit sa tête dans le creux de son cou. « Et tu pourrais dire à ton fils qu’il ne doit pas utiliser sa force de cheval dans mon ventre. Ça fait mal »

w/    @Jeffrey Myers        

Samantha se sent bien avec Jeffrey. De l’avoir retrouvé après tant de recherches. Elle devrait envoyer des fleurs à Lily pour ça car c’est elle qui l’avait mise sur la voie de son cher et tendre. La jeune femme profite d’un moment d’apaisement. « Tu parles, je suis grosse, colérique et je passe mon temps à avoir la dalle. Et c’est nouveau mais je pleure et je pleure beaucoup. » Car elle n’était pas femme à montrer ses émotions. Même quand Chris la battait, elle n’était pas du genre à montrer ses émotions. Tout était faux et elle a peur de montrer sa véritable nature à Jeff. Après tout, c’est un tueur en série. Et on sait qu’elle est la proie favorite concernant ce type d’hommes. La jeune femme inverse la tendance pour se coller à califourchon sur lui. Son ventre proéminent rend ses mouvements moins fluides tout comme ses nouvelles rondeurs. Bon elle ne va pas se plaindre concernant sa poitrine. La demoiselle vient donc chercher un peu son compagnon alors que son sourire s’agrandit. « Et quel dommage que les gâteaux qu’elle mange contiennent une certaine toxine hallucinogène. » Sa bouche vient effleurer la sienne. « Cependant, mon amour, faudrait faire quelques électrochocs. Parce qu’elle raconte à tout le monde que le fameux croque-mitaine a tué un couple. » Ses parents si elle avait bien compris. « Et son propre père. » Son ongle court sur la joue de son amoureux alors qu’elle le couve d’un regard plus tendre.

« ça semble évident non ? » Elle arque un sourcil. « Pour te l’offrir. Et je me demande si ça m’exciterait que tu le portes pendant… qu’on fait un câlin. » Après tout, elle a toujours été la plus cinglée des deux. Un rire cristallin sort d’entre ses lèvres. Ses mains parcourent le corps massif de Jeffrey. « Donc quand j’y pense, ma grand-mère, une tueuse en série. Mon père, check. Moi-même, check. Ton père, check. Toi, j’en ai aucune idée. » Elle lui sert un clin d’œil appuyé avant de rire à nouveau. « Notre enfant sera danseuse étoile. » ils étaient mal barrés pour le coup. Ses doigts passent aisément sous le haut de Jeff alors qu’elle sent que le désir parcoure ses veines.