A string of pearl (Ft. Dorian)

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A string of pearl

Margareth & Dorian

Me promenant entre les rayons de ma bijouterie, je regardais avec une fierté nullement dissimulée les beautés exposées derrière leur vitrine. De l’or, du cristal, des pierres précieuses, aucune matière première n’était trop belle pour mes clients qui ne pouvaient que rêver d’arborer ces magnifiques parures devant leur concitoyens admiratifs. Cela avait toujours été mon rêve. Même si j’appréciais fortement mon travail de cuisinière, j’ambitionnais depuis des années d’exercer une profession mêlant à la fois l’élégance et le raffinement. Mais j’imaginais que c’était le rêve de toutes les petites filles de basse condition d’arriver un jour où ce seraient elles qui attireraient toutes les convoitises des bourgeois moqueurs. Une chance pour moi, les circonstances de ma vie avaient fait en sorte que je réalise mon rêve. J’en étais très fière et faisais mon possible pour me montrer digne de ma position. Storybrooke avait beau être une petite ville, cela ne justifiait nullement que l’on puisse laisser les gens de comporter en campagnards de seconde zone. Et s’il leur fallait une ambassadrice pour leur montrer la voie, alors je le ferais avec le plus grand des plaisirs.

Oh bien sûr, je ne me faisais guère d’illusion ! Le fait de travailler dans une boutique telle que celle-ci ne signifiait pas que j’avais les moyens de m’acheter toutes ces joailleries. Généralement, je me contentais de porter sur moi les bijoux artisanaux que je créais de mes propres mains. J’avais reçu une solide formation à l’époque où je vivais dans la trépidante ville de Washington. Il n’y avait donc pas de raison de ne pas en faire profiter ma clientèle. Cela me permettait en outre de m’adresser à une autre clientèle moins aisée mais qui souhaitait tout autant se faire belle et parader. En résumé, ma boutique était une parfaite réussite et personne ne pourrait jamais m’enlever le bonheur de venir y travailler tous les jours ou d’accueillir ma clientèle avec le sourire.

Entendant le son si caractéristique de la clochette d’accueil derrière moi, je finis par me retourner après avoir arranger une dernière parure sur son socle. Reconnaissant immédiatement mon premier client, je laissais un large sourire apparaître sur mes lèvres. Ce n’était pas une simple mimique d’amabilité mais un geste chaleureux qui témoignait de toute l’affection que je lui portais.

« Eh bien, eh bien, voyez un peu ce que le vent nous amène, Monsieur Dorian Gray en personne. »

Tout heureuse, je sautillais jusqu’à lui et sans même ajouter un mot où lui demander sa bénédiction je lui sautais au cou et le serrais dans mes bras. De toutes manières, il n’y avait plus aucune attitude entre nous qui aurait pu sembler déplacée ou malvenue. Nous avions été amants durant quelques temps et même si je lui en voulais un peu d’avoir été si long à tenir ses engagements envers moi, je ne pouvais que me montrer reconnaissante. Je lui devais après tout absolument tout et ma vie n’aurait pas été la même s’il ne m’avait pas prise sous son aile et aidée financièrement.

« Je suis très heureuse de te voir. Tu m’as beaucoup manqué. Il me semble que cela fait bien longtemps que nous n’avons plus eu le plaisir de ta compagnie. »

Je m’écartais alors non sans avoir délaissé ce sourire sincère qui illuminait encore mon visage.

« Tu aurais dû nous dire que tu souhaitais nous acheter quelque chose. Je me serais déplacée en personne avec la marchandise. »

(c) DΛNDELION

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Il avait encore mis Henry ou Jeremiah, depuis la fin de la malédiction il ne savait plus trop comment l’appeler. En tout cas, il l’avait mis en colère et il devait se faire pardonner. Après, il faisait beaucoup d’efforts, il n’avait couché avec personne d’autre que lui durant les trois dernières semaines, mais il avait craqué, est ce que c’était de sa faute si cette jolie blonde s'était jeté à son cou? Dorian était un homme généreux en ce qui concernait ses faveurs et il faisait déjà beaucoup d’efforts pour Henry, il se demandait si ce dernier s’en rendait compte. Peut-être, mais Dorian ne lui en voulait jamais de débarquait tout en furie dans ses orgies ou autres rencontres charnels. Le voir s'énerver, ses yeux brûlants d’un feu que rien ne semblait pouvoir éteindre était meilleur que tout. Il ne faisait pas exprès de le mettre en colère, cela faisait partie de sa nature libertine et puis sa philosophie de vie était simple, ne rien se refuser… Mais il devait bien avouer que voir Henry s’occuper de ses amants et amantes était encore meilleure que l'acte lui-même. Et même parfois cette fureur perduré et Dorian en était la victime et il adorait ça. Enfin, là Henry semblait vraiment en colère et Dorian voulait se faire pardonner.

Oui, cela ne lui ressemblait pas, mais il faisait beaucoup de choses qui ne lui ressemblaient pas depuis quelque temps. Et il avait donc décidé de faire un présent à Jeremiah, lui, Dorian Gray, avait bouger son cul parfait de son canapé pour acheter un cadeau. Si Henry le lui lançait au visage, Dorian se jurerait de partir sans se retourner. Mais heureusement, il connaissait quelqu’un, la personne parfaite pour l’aider dans sa quête. Une vieille, très vieille connaissance. Le petit ding de la porte fit savoir qu’il était là, il se pencha au-dessus de bijoux de moindre qualité attendant la patronne quand il entendit sa voix. Il lui sourit suavement et dépose un baiser à la commissure de ses lèvres avant de secouer la tête. “Je t’aurais bien invité, mais j’aurais eu peur que notre histoire ancienne ne plaise pas à tout le monde… Je suis là pour ça, j’ai apparemment mis trop de catin dans mon lit et j’ai besoin de me faire pardonner… Tu m’aides ?

“Enfin, quand je dis catin c’est lui qui dit ça, mais tu verrais cette fougue ensuite.” Un petit rire sortit des lèvres de Dorian, parler de ses exploits ne le dérangeait pas. Et surtout pas avec Margareth. “Et puis si tu étais venu à domicile, cela n’aurait plus été une surprise.” Il tourna un moment dans la bijouterie avant de reposer son regard de charbon sur son amie et ex-amante. Bien qu’il ne dirait pas non à remettre le couvert…. Henry pense à Henry Dorian… Il secoua un peu la tête. “J’ai besoin de voir tes plus belles pièces, mais pas de bague ou de colliers, c'est pour un homme, tes plus belles chevalières et les broches, j’ai cru en voir une avec un crâne et une dague dorée… C’est de l’or pur ?”
Dorian était chez lui partout, il se sentait très à l’aise entouré de tout ce luxe, mais il pouvait se le permettre, sa vieille amie ne perdrait pas son temps. “Sauf si tu as une pièce particulière que tu me conseil.” Il s'observa dans une vitrine pour vérifier le noeud de sa cravate.

► song► après la malédiction ► @Margareth N. Lovecraft

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Margareth & Dorian

J’étais réellement heureuse de le voir après tout ce temps. Je le laissais m’embrasser sans même bouger d’un cil. De toutes manières, nous n’étions plus à un stade où ce geste d’affection pouvait me surprendre outre mesure. Cela n’était pas notre genre non plus, même si une partie de moi souhaitait rejeter en bloc cet épisode de mon passé qui n’était réellement pas des plus glorieux. Je préférais de loin cette bonne vieille boulangère de Fleet Street qui usait de tous son talent pour faire passer des tourtes à la viande humaine pour des mets des plus raffinés. Lorsque Dorian évoquait la raison qui l’avait poussé à ne pas m’inviter chez lui, je devais admettre que je restais totalement coi. Ce n’était pas la perspective de pouvoir choquer une autre femme qui me surprenait le plus. Dorian avait eu tellement de maîtresse dans sa vie qu’il devait bien y en avoir quelques-unes pour le revendiquer uniquement pour elle. Non c’était plutôt l’idée qu’il puisse s’être attaché suffisamment à l’une d’entre elle pour craindre sa réaction vis-à-vis de notre ancienne relation. Ouvrant la bouche d’un air faussement choqué, je ne pus alors m’empêcher de rire.

« Alors tu as finalement réussi à trouver une femme qui a réussis à te mettre le grappin dessus ? Mazette. Si on m’avait dit que tu t’étais mis en couple avec quelqu’un je ne l’aurais jamais cru. Je veux bien t’aider mais une condition… je veux tout savoir d’elle. Je veux savoir ce qu’elle a de si spéciale pour être parvenue à s’emparer de ton cœur. »

C’est alors que je me rendis compte de mon erreur. Je me plaquais une main devant ma bouche joueuse alors que Dorian m’avouait qu’il ne s’agissait pas d’une femme mais bel et bien d’un homme. Je trouvais alors de bon ton de m’excuser même si je ne parvenais pas à me départir de mon amusement.

« Parce que c’est un homme ? Que je suis bête… quitte a choisir quelqu’un pour partager ta vie cela ne pouvait être qu’un homme. Je reconnais bien là le libertin victorien que tu étais à l’époque. Tu as toujours aimé la provocation. Et comment se nomme ton prince charmant ? »

Il évoqua alors sa fougue sexuelle et je n’avais aucun doute là-dessus. Je connaissais ses grandes qualités d’amant et je savais à quel point il aimait en faire profiter les autres. D’ailleurs, le comportement de son compagnon me surprenait grandement. Avait-il bien compris avec qui il se mettait en couple ?

« Ne me dit pas qu’il s’imaginait que tu ne viendrais pas à le tromper de temps à autre. Tu ne lui en as pas parler avant de vous mettre ensemble ? Je comprends son désarroi, pauvre chou. Mais c’est très noble de ta part de vouloir te faire pardonner. »

Je souris en l’entendant parler de la surprise qu’il m’avait fait en arrivant ici. Clairement, je ne pouvais pas nier que cela avait été une surprise et une belle en plus. Je souris encore lorsqu’il posa ses yeux sur moi. Bien que je ne me permettrais pas de le séduire à nouveau. A contraire, j’aimais savoir que malgré ses mauvaises habitudes il avait trouvé le bonheur avec quelqu’un. J’aurais voulu pouvoir le rencontrer mais je ne dis rien. J’attendrais que la proposition vienne de mon ami. Je réfléchis quelques instants avant de répondre aux quelques propositions qu’il m’avait faites.

« Eh bien j’ai pour habitude de penser que pour faire vraiment plaisir avec un bijou, il faut choisir quelque chose qui corresponde à la personne qui le reçoit. Dis quelle est sa couleur préférée ? Quelles sont ses passions dans la vie ? De quelle manière a-t-il l’habitude de s’habiller. Cela pourrait beaucoup nous aider. »

Je sortis alors les broches et chevalière que j’avais dans mes rayons en laissant à Dorian le plaisir de les observer. Lorsqu’il évoqua la chevalière avec le crâne, je la sortis du lot et la lui présenta.

« Eh oui mon chou, en or 18 carats. Une véritable merveille. »

Finalement, un sourire jovial apparut sur mes lèvres au moment où il me demanda conseil. J’aimais cela lorsque les personnes me proposaient de laisser libre court à mon imagination.

« Pourquoi tu ne lui offrirais pas quelque chose de vraiment personnel. S’il est aussi jaloux et possessif que tu as l’air de le dire, pourquoi ne pas lui offrir un peu de toi ? Imagine la joie qu’il pourrait ressentir en recevant un pendentif portait avec ta photo à l’intérieur ? Si tu le désires, je pourrais même t’en offrir deux pour le prix d’un… tu pourras ainsi garder avec toi un pendentif avec son portrait. Histoire de flatter son égo. »

Je réfléchis encore un petit moment et reprit la parole.

« Sinon, s’il est aussi original et guindé que toi tu pourrais peut-être lui offrir une montre à gousset ? Je viens d’en recevoir tout un stock et certaines sont vraiment de très belles pièces d’une grande originalité. »

(c) DΛNDELION

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“Hum, le grappin est mit mais il connait mes… Penchants dirons nous. C’est bien pour ça que je suis là, ses colères sont telles des ouragans, terrifiantes mais courtes. Et quand je dis terrifiante, je pense excitante à souhaits” Rien que de penser aux colères de son amant il eut un petit sourire en coin. Mais il n’était pas là pour ça. Même s’il était certain que Margareth adorerait avoir les détails croustillants. Hum peut-être après qu’il ait fait ses achats. Il écouta la propriétaire de la bijouterie vanter ses bijoux et lui proposer des idées avant de froncer un peu le nez au mot portrait. Son cœur rata un battement avant de se reprendre rapidement. “Pourquoi pas, mais vu que nous sommes au XIXème siècles, j’y glisserais une photographie… Mais fait moi voir ces montres tout de même. Que je ne sois pas venu pour rien et que tu puisses prendre des vacances…” Dorian était d’humeur dépensière et puis il avait beaucoup à se faire pardonner. Enfin du moins d’après Henry. Lui, il avait fait ce qu’il faisait toujours et il avait fait beaucoup d’efforts.

“Bien sûr qu’il sait ma nature, mais c'est un grand romantique. Je bride beaucoup ma nature mais parfois sous l'emprise de certaines substances… Tu connais mes penchants tant pour les plaisirs charnels que pour les psychotropes et autres substances. Quand je suis sous cette emprise je ne suis plus vraiment maître de moi.” Et oui, pour lui ce n’était pas de sa faute, ce n’était jamais de sa faute. Il était Dorian Gray, il n’avait plus ressenti de culpabilité pour quoi que ce soit depuis très longtemps. Il prit une chevalière qu’il essaye, en or et saphir noir étoilé. “Je vais te prendre celle là aussi.”

Dorian attendit que son amie revienne pour lui déployer sous les yeux ses montres à goussets. “Sa couleur favorite je ne la connais pas, mais pour ce qui est de son style il est proche du mien, seulement, plus puritain…” Il rigola un peu, passant ses doigts sur les montres. “Elles sont magnifiques… Et finement travaillée. Je vois que tu es toujours la meilleure quand il s’agit des belles choses….." Le choix serait difficile, hum, il pourrait en prendre deux.

“Je pense que je vais suivre ton idée, les deux pendentifs, c’est bien du genre à plaire à Henry, ensuite je vais te prendre cette chevalière ci, pour moi-même et deux montres. Celle-ci qu’il portera tous les jours et celle-ci pour les grandes occasions.” Il désigna les objets qu’il désirait du bout de ses doigts avant de redresser la tête.“Et est-ce que tu as des boutons de manchettes ?” Autant en profiter pour acheter ce dont il avait besoin. “Je ne suis ni guindé ni original !”

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Margareth & Dorian

Sans ajouter un mot, je laissais un sourire entendu naître aux coins de mes lèvres. J’imaginais bien l’amant de Dorian. Un homme fidèle et possessif qui exigeait que son amant s’aligne sur sa bonne conduite. Mais était-il réellement fidèle ? Après tout, il ne serait pas le premier homme à exiger beaucoup de son partenaire sans respecter les mêmes règles.

« Je vois bien le genre. Cela ne m’étonne guère qui tu l’apprécies à ce point-là, s’il peut se montrer aussi dangereux et passionné que toi. Tu serais enfin parvenu à trouver son alter ego dans ce monde ? Voilà qui est très intéressant. J’espère pour toi qu’il est aussi fidèle que possessif. Tu serais tombé sur la perle rare. »

En parlant de perle rare, nous retournions alors à nos affaires. Mais j’espérais bien que nous aurions l’occasion de pouvoir y revenir plus tard. Son affaire de cœur m’intriguait tellement et je voulais en savoir plus… en toute amitié bien évidemment. Lorsque je lui proposais de personnaliser le bijou, je remarquais bien dans son attitude une légère crispation. Dorian représentait un grand mystère pour tous, y compris de moi. Je m’étais toujours demandé pour quelle raison il réagissait ainsi à chaque fois que la question était abordée. Je m’étais cependant retenue de lui poser des questions indiscrètes. J’avais appris à mes dépend que la curiosité peut nous apporter bien des malheurs.

« C’est une très bonne idée, et je me ferais un plaisir de m’en charger si le cœur t’en dit. En plus, une photographie moderne te mettrait plus en valeur. Je ne l’ai sûrement jamais dit, mais je trouve que la barbe te va tellement mieux que ton ancien visage imberbe. Et je suis sûre que je ne suis pas la seule à le penser. »

Même si ce n’était pas à moi de l’affirmer, je devais bien admettre qu’il avait gagné en sex appeal par rapport à l’image que je gardais de lui dans mes souvenirs. Je ris légèrement lorsqu’il évoqua le fait qu’il était prêt à dépenser beaucoup d’argent pour se faire pardonner. C’était tellement mignon !

« Je suis heureuse de savoir que tu n’as rien perdu de ta générosité. J’espère que tu es réellement prêt à beaucoup investir, j’avais dans l’idée de partir passer des vacances à Paris. »

Je lui adressais un petit clin d’œil pour lui montrer que je plaisantais. Je partis alors chercher les montres alors qu’il revenait sur ses propos concernant son compagnon.

« Ah c’est vrai que les grands romantiques ont intérêt à s’accrocher s’ils tombent sous ton charme. Ce n’est pas rien si j’ai toujours gardé mes distances avec toi. J’ai eu ma part d’homme dangereux pour le restant de ma vie. »

Il évoqua alors ses addictions et j’étais bien placée pour savoir les effets que cela pouvait provoquer chez lui. Il y a une époque où nous les partagions ces moments intimes sous l’effet de psychotropes. Ils étaient torrides à souhait.

« Oh oui, je vois tout à fait ce que tu veux dire. Mais j’imagine que c’est difficile pour lui de réaliser ce que représentait à l’époque ta nature débridée. Le Dorian Gray volage qui passait sans cesse de lits en lits à la recherche de nouvelles conquêtes. Je te félicite, c'est bien de te tenir au mieux à tes engagements envers lui. Et s'il n'est pas encore parti c'est qu'il doit tout de même apprécié tes efforts. »

Je souris ensuite lorsqu’il évoqua le travail d’orfèvre magnifiques des montres que je lui présentais.

« Ne t’inquiète pas, toutes les montres que tu vois ici sont certifiées tout public. Mais j’en ai également quelques-unes plus osée si jamais tu souhaiterais en avoir une pour toi. Et je me joins à ton avis. C’est du très bel ouvrage. Je regrette cette époque où les montres étaient de véritables chefs d’œuvre. Elles sont beaucoup plus ordinaires aujourd’hui, même les plus travaillées. »

Je saisis alors dans mes mains les différents produits qu’il me demandait, prenant grand soin de les traiter avec tout le respect et l’adoration qu’ils méritaient. Je pris même la peine de les glisser dans mes plus beaux écrins, afin de réellement mettre ces beautés en valeur. J’étais très satisfaite de savoir que Dorian approuvait la plupart de mes propositions. Mon sourire s’élargit d’avantage lorsqu’il souhaitait voir les boutons de manchettes.

« Bien évidemment que j’en ai. Certains en argent ou en or avec différentes formes et motifs représentés, d’autres avec des pierres finement taillées. Je vais te chercher cela tout de suite. »

Je me tournais vers lui malicieuse lorsqu’il rétorqua à ma critique, songeant peut-être que mes propos étaient insultant de son point de vue.

« Ne prends pas la mouche, mon chou. Ce n’était pas une critique. Au contraire, les hommes avec un goût certain pour les belles choses se font rares et c’est ta différence avec le commun des mortels qui fait de toi une personne aussi précieuse à mes yeux. J’aime ton originalité, elle permet de rendre nos conversations vraiment délectables et passionnantes. »

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“Il est fidèle et même si ce n’était pas le cas je serais bien mal placé pour lui en vouloir, bien que je pense que j’arriverais à être jaloux. Mais non, Jeremiah est un grand romantique et s’il peut se montrer vindicatif il sait également se montrer doux.J’aime cette ambivalence avec lui.” Mais Dorian ne voulait pas trop s'épancher dessus et il se concentra sur les objets qu’elle avait à vendre. Il vanta beaucoup les mérites de ses articles. Il était venu pour ça, la qualité de ce qu’elle vendait. Même si la voir était un plus agréable. C’était une bonne amie en plus d’avoir été une amante des plus appréciées. Mais il valait mieux qu’elle reste loin de Henry. Il n’était pas certain de qui gagnerait un combat entre ces deux là. Et il préférait ne pas le savoir. Bien que cela l’aurait sûrement amusé. Mais non, il secoua la tête un petit sourire sur les lèvres mais sans rien ajouter. Dorian avait toujours une imagination débordante quand il s’agissait de s’amuser. Ou d’amuser les autres.

Il était certain qu’un combat entre ses amants plairait beaucoup à Jeremiah il devrait le lui proposer. Enfin il se concentra de nouveau sur ce qu’il était venu faire ici et observa le tout. “Est-ce que tu aurais l’amabilité de m'emballer le tout ? Mise à part cette chevalier avec l'onyxis que je garde pour moi. Quant aux boutons de manchettes, je vais te prendre ceux-ci en argent. Et ceux-là en forme de serpent… Tu sais quoi ajoutes ceux avec la pierre bleu ils iront parfaitement bien à Jeremiah, emballe les moi aussi s’il te plait.”

Dorian fit le tour de la boutique laissant la femme emballé ce qu’il avait choisit avant de s’arrêter devant un magnifique collier de perle. Bien sûr ce serait ridicule sur Jeremiah mais il fit venir son amie à lui. "Margaret sort moi aussi ce collier là, avec les perles j’aimerais bien l’observer de plus près. Il a l’air d’être finement ouvragé et si c’est le cas alors je le prendrais pour une amie. Tu pourras fermer boutique quand je repartirai je t’aurais fait ton chiffre d'affaires de la journée… Tu aurais le temps pour un café cela fait longtemps que nous n’avons pas discuter.”

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Margareth & Dorian

Durant tout mon discours, je ne pouvais m’empêcher de sourire. Cela me faisait plaisir de songer que Dorian après toutes ces années passées à vivre des joies éphémères étaient peut-être en train de goûter à un vrai bonheur durable. J’appréciais beaucoup cet ami. Il avait été le seul à savoir être réceptif à mes malheurs et à m’aider à sortir du bourbier où je me trouvais à l’époque. Je lui devais beaucoup, ce qui fait que je me sentais réellement heureuse de le voir baigner dans l’alégresse.

« Je suis très contente pour toi, Dorian. Il a l’air d’être un homme très bien… et il semble de plus avoir une merveilleuse influence sur toi. Moi je te le dis, un partenaire comme ça tu n’en trouveras qu’une fois dans ta vie. Alors fais en sorte qu’il reste toujours aussi accroché à toi. »

Puis, pour m’amuser, je me résolu à lui lancer une petite pique bien sentie, digne de la boulangère que j’avais été.

« Et s’il se permet de te faire du mal, il aura affaire à moi. Et tu sais très bien ce que je suis capable de faire subir à ceux qui s’en prennent aux personnes que j’aime. »

Il n’y avait pas beaucoup de personnes dans ma vie de qui je pouvais prétendre être réellement proche. Je pouvais me montrer aussi violente que rancunière et plus d’un s’était cassé les dents à me considérer comme une pauvre femme sans défense.

Revenant à mes bijoux, je fus plus que ravie de voir mon mécène s’intéresser autant à ma marchandise. En fait, je n’imaginais pas qu’il se jetterait avec autant d’enthousiasme sur ces derniers. Même si je savais parfaitement bien que le terme raisonnable ne lui correspondait pas du tout. Je saisis avec délicatesse les bijoux dans mes mains et commençait à les emballer avec grand soin dans leurs boîtes, séparant les cadeaux qu’il voulait offrir et ceux qu’il désirait conserver pour lui.

« Ce sont tous de très bons choix. Cela fait toujours plaisir de voir que je peux recevoir des clients avec des goûts aussi bons et diversifiés que les tiens… et voilà ceux-là sont à toi et ça c’est pour ton amoureux transis. Tu me rediras ce qu’il en a pensé, je serais curieuse de le savoir. »

En réalité, il y avait de nombreuses choses que j’aurais souhaité partager avec lui concernant son amoureux mais je le laisserais m’en parler uniquement si le cœur lui en disait. Je refusais de m’imposer dans sa vie… non en réalité j’adorais ça me je refusais de me fâcher avec mon plus vieil et cher ami. Je ne pus en revanche m’empêcher d’éprouver un brin de jalousie face à son amie qui elle allait recevoir ce que je considérais comme la plus belle des pièces de ma collection. Je réprimais cependant un soupir et le sortit pour qu’il puisse l’observer.

« Eh bien en voilà une qui a de la chance, j’espère au moins qu’elle le mérite. Ce n’est pas n’importe quel collier de perle qui est là. Figure-toi qu’il fait partie de ces rares objets qui ont fait le chemin avec nous jusqu’à Storybrooke. Je ne sais même pas comment il est arrivé ici… mais il vaut largement son prix. »

Négocier un prix pour une de ces amies alors que je n’avais pas encore eu ce plaisir ? Sûrement pas, je ne pouvais renier à ce point ma nature profonde. En revanche, je fis un prix sur tous nos autres produits. Calculant sur ma caisse enregistreuse le prix final, je ne pus m’empêcher d’ouvrir de grands yeux. Je restais malgré tout professionnelle.

« Et voilà mon cher, cela te fera un total de $1800 dollars que j’arrondis à $1500 pour toi. »

Je ne pus m’empêcher de rire en l’entendant me proposer de fermer la boutique pour la journée. Je lui adressais alors un regard malicieux.

« Après tout pourquoi pas… tu sais très bien qu’avec moi le client est toujours roi. En plus, c’est vrai que cela fait drôlement longtemps qu’on n’a pas un moment rien qu’à nous. »

Je m’exécutais alors, prenant malgré tout la peine de noter sur le panneau de la devanture de mon entrée que je reviendrais dans une heure. Puis, saisissant le bras de Dorian à la manière d’une vraie dame je le suivais.

« Eh bien mon chou, dis-moi tout. Ou est-ce que tu veux m’emmener ? Oh je sais, nous pourrions aller boire un café chez Granny. Ses Cappuccinos sont réellement à tomber par terre. Qu’est-ce que tu en penses ? »

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Il sourit un peu en observant sa physionomie changer quand elle sortit le collier. Dorian était un fin observateur, merci à Lord Henry et s’il y avait bien une chose qu’il savait reconnaître c’était l’envie d’une part et la jalousie d’autre part. Cela lui arracha un sourire mais il ne dit rien avant de venir payer sans broncher. L’argent n’était pas un souci pour lui. “Peut tu me garder mes affaires le temps de notre sortie sauf celui là.” Il prit le collier qu’il poussa doucement vers son ancienne amie. “Ce cadeau est pour toi. La plus belle pièce pour la maîtresse de maison, mais ne le dit jamais à Jeremiah ce simple geste pourrait me valoir de dormir dans une autre chambre pour une semaine et tu sais que je ne pourrais m’y résoudre. Cela sera notre secret. Et puis Jeremiah j’espère, appréciera mes présent.” Il sourit avant de passer derrière le comptoir pour prendre le collier et venir lui passer autour du cou et le lui attacher avant de souffler contre son oreille. “Ta plus belle pièce ne peut pas te quitter. Cela serait bien cruel n’est il pas ? Et il ravive ta beauté. Il te vas parfaitement bien.” Il lui embrassa la tempe sans arrière pensée et se recula avant de prendre son bras pour l’emmener chez Ganry selon ses souhaits. Il ne trouvait pas l’endroit bien chic mais le café y était bon. Heureusement parce que sinon il n’y aurait rien pour lui plaire. Sauf peut-être les longues jambes dénudées de la jeune serveuse Ruby.

Quand elle ferma boutique il l'entraîna donc à sa suite dans les rues de la petite ville tranquille avant de reprendre la parole. “Espérons que Jeremiah ne nous voit pas ensemble, parce que sinon, je vais avoir droit à une scène. Alors que pour une fois je ne fais rien de mal.” Il fit une petite moue avant de sourire légèrement. “Même si j'avoue que le voir jaloux me rend toute chose. Tu le verrais en colère, il est irrésistible. Il a cette fureur en lui…” Il en frémit rien que d’y penser avant de rire un peu en entrant dans le salon de thé de Granny.

Il scanne rapidement la salle avant d’aller prendre place à une table le plus loin possible, au fond de la salle avant de commander deux cafés quand la jeune Ruby vient prendre leur commande. Et bon dieu ces jambes. Mais il repensa à Jeremiah et détourna le regard pour regarder son amie. “Alors, quoi de nouveau ?”

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Margareth & Dorian

Même si c’était à contre cœur que je devais me résoudre à abandonner ce magnifique collier de perles, je finis par m’y résoudre. Pour tout autre client, j’aurais prétendu que ce bijou était déjà réservé et que son propriétaire devait passer très prochainement pour le récupérer. Mais je ne pouvais me résoudre à jouer un tour aussi pendable à Dorian. Je lui devais tellement. J’espérais simplement que l’amie à laquelle il allait offrir ce présent le méritait amplement. Qu’il puisse s’agir d’une vraie dame qui le chérirait jusqu’à la fin de ses jours et non qui le rangerait au fond de sa boite à bijou d’où il ne ressortirait plus jamais. Je devais bien avouer que j’avais du mal à dissimuler mon trouble et j’avais la conviction que mon protecteur s’en était lui-même aperçu.

Je relevais un regard étonné lorsqu’il me demanda de ne pas laisser le collier avec les autres bijoux qu’il venait d’acheter. J’avais ensuite peine à croire lorsqu’il affirma qu’il avait acheter cette pièce magnifique pour moi. C’était un geste d’une telle générosité et démontrait d’une telle empathie et compréhension de sa part. Cela me touchait énormément.

« Tu es sérieux, Dorian ? Je t’en prie dis-moi que tu l’es car dans le cas contraire ce serait vraiment cruel de ta part. »

J’en eu la cependant la conviction lorsqu’il me rejoignit derrière le comptoir pour attacher le collier autour de mon cou. Je me regardais alors dans la glace, appréciant le fait d’être traitée comme la dame pour que j’avais toujours rêvé d’être. Ne vous méprenez pas. Il n’y avait de ma part aucun espoir romantique d’aucune sorte. Mais les gestes d’affection témoignés par notre belle amitié ne me faisaient pas moins d’effets. Lorsque l’on a pris l’habitude de se faire marcher dessus par tant de personnes néfastes, il est très agréable de penser que certains amis nous veulent simplement du bien.

« Ah oui ? Tu trouves qu'il me va bien. En tout cas je te remercie. C’est probablement le plus cadeau qu’on ne m’ait jamais offert… en dehors de cette bijouterie bien sûr. Je te promets de garder le secret. Je ne veux moi aussi que ton bonheur et je sens que tu as vraiment réussis à le trouver à ses côtés. Je me trompe ? »

Puis, je ne pus m’empêcher de rire légèrement en songeant aux propos qu’il avait tenu auparavant. Je lui lançais alors avec malice.

« Tu sais, j’ai la conviction qu’il ne pourrait pas se résoudre à te laisser dormir dans une autre pièce. Connaissant ton tempérament et tes infidélités, il craindrait certainement que privé de sa compagnie tu ne lui trouves un remplaçant ou une remplaçante pour réchauffer ton lit en attendant de retrouver ses bras. Le pauvre chou. »

Je n’étais pas du genre à mâcher mes mots et je savais que cela faisait partie de mon charme. En plus, je savais que Dorian ne serait pas du genre à m’en vouloir de tenir de tels propos. Notre relation était telle qu’aucune discussion d’ordre charnelle ne pouvait sembler déplacée. Je choisis dès lors de garder cette merveille sur moi le temps de ma pause. Je serais tellement fière de voir des regards envieux se poser sur ses magnifiques perles brillant de mille feux. J’allais ensuite ranger précautionneusement les achats de Dorian dans un coffre-fort de manière qu’il puisse les récupérer sans crainte à notre retour.
Je marchais alors au bras de mon ami, ne pouvant m’empêcher de sourire lorsqu’il évoqua la crainte qu’il avait de croiser son compagnon sur sa route.

« Tu sais, je trouve cela plutôt mignon. C’est adorable de te voir t’inquiéter autant de ce qu’il pourrait penser de nous. Je crois que jamais je ne t’avais vu t’inquiéter de déplaire à quelqu’un. Tu aurais donc à ce point peur de le perdre ? »

J’aimais bien ce nouveau Dorian, toujours aussi séducteur mais craignant par-dessus tout que l’homme qui partageait sa vie ne vienne à le découvrir. L’idée qu’il puisse avoir peur de le perdre m’était venu comme une évidence. Sinon, pourquoi craindrait-il à ce point que ces travers ne refassent surface ? Il n’était pas homme à craindre pour son honneur ou sa réputation. Tout du moins pas à ma connaissance. J’étais toujours aussi dévoré par la curiosité concernant son prince charmant.

« Je serais tellement curieuse de voir à quoi il ressemble pourtant. Tu aurais une photo de lui ? Oh non attends, laisse-moi deviner cela sera plus amusant. Il doit être d’une grande beauté, suffisamment digne de la tienne pour lui avoir accorder l’honneur de devenir ton compagnon. Je l’imagine élégant et distingué… pas forcément un homme tout en muscle mais plutôt du genre statue grecque. Un Anglais certainement… j’aurais de la peine à t’imaginer avec un Américain. Même si l’on croise des gens de toutes les origines dans cette ville. J’ai raison ? »

Je ris alors malicieusement et de concert avec lui. J’imaginais bien Dorian pouvoir éprouver du plaisir à se voir défier par un homme au fort tempérament. Il avait une telle aura que tout le monde se mettait à genoux devant lui. Alors imaginer un partenaire qui n’aurait pas peur de le défier, cela devait le stimuler et l’exciter encore d’avantage. J’imaginais d’ailleurs bien à quoi devait ressembler leurs jeux charnels, Jeremiah ne devant sûrement pas bouder les pratiques sadomasochistes dont Dorian était friand. Je gardais cependant cette réflexion pour moi. Elle se prêtait bien mal au cadre dans lequel nous nous trouvions. Lorsque Dorian me demanda ce que je devenais, je pris quelques minutes pour réfléchir à ce que j’allais lui répondre.

« Mmmh et bien j’ai trouvé un nouveau travail, figure-toi. Rien de répréhensible je t’assure. Je travaille comme cuisinière au restaurant Cœur Vaillant. Cela me donne l’occasion de m’adonner à ma première passion et c’est vraiment un plaisir. J’apprécie beaucoup mon patron Dayen. C’est agréable de voir que les hommes chevaleresques n’existent pas uniquement dans les contes de fées. »

Cela me faisait penser à l’homme à qui je devais tous mes malheurs. Ce barbier dont j’étais folle amoureuse au point de tuer pour lui et qui m’avait remercié en me condamnant à la prison.

« D’ailleurs je n’ai toujours pas réussi à mettre la main sur le fameux Monsieur T. Je me demande si j’arriverais à le retrouver un jour. Je sens que jamais je ne pourrais trouver le repos tant que ma vengeance restera inassouvie. »

(c) DΛNDELION

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