Entre terre et mer ft Ariel

Quand Eric était occupé à être le Roi, à passer du temps avec les ministres, je passais du temps au bord de l’eau. Ou très souvent même sous les flots. J’avais d’ailleurs une excellente nouvelle à lui dire. Je voulais qu’il sache que mon père avait accepté. Qu’il avait accepté de changer ses deux jambes en queue de poisson afin que je puisse lui montrer mon univers, tout mon monde. Après avoir passé du temps sous les flots avec Sebastien et Polochon, j’étais remontée à la surface et j’avais retrouvé mes deux jambes. J’étais vêtue très sobrement. Ma jolie robe à la jupe bleue et au corset noire, la première robe que j’avais porté avec lui quand il m’avait fait découvrir son monde. Son univers.

Mes cheveux roux flottant au vent, je sursaute légèrement en entendant la voix d’Eric qui parvient jusqu’à mes oreilles. Je lève le regard et lui souris tendrement. Retirant mes chaussures, je les prends dans mes mains, continuant à marcher avant de me retrouver rapidement à la hauteur de mon mari. Je lui souris alors qu’il s’excuse de son absence plus longue que prévue. Je m’approche et l’embrasse tendrement avant de rompre l’étreinte.

- Ce n’est rien, j’ai profité de ce temps pour aller voir mon père. énonçais-je au beau brun avant de reprendre la parole Tout s’est bien passé avec les ministres ? demandais-je tandis que nous marchions tous les deux mains dans la mains.  

Je souris à Eric avant de plonger mon regard dans le sien. Mes doigts mêlés aux siens, je lui souris.

- Si jamais tu as besoin de moi, n’hésites pas. Tu sais que je suis là. énonçais-je à mon époux.

Il était le Roi certes mais j’étais également la Reine et s’il avait besoin de moi, je saurais me montrer présente pour lui. Après tout, il avait fait de moi sa reine, ce n’était pas pour que je le laisse seul. Je me pince les lèvres tandis que nous continuons de marcher tranquillement, tous les deux sur la rive.

- Je n’ai pas vu Andrina mais Aquata m’a dit qu’elle allait bien donc j’essaierais de l’attraper la prochaine fois que je descends. énonçais-je à Eric avant de reprendre la parole et oui, j’ai vu mon père, on a discuté tous les deux et…il était vraiment content de me revoir. énonçais-je alors.

Je mourrais d’envie de lui dire que mon père avait accepté d’échanger ses jambes contre des nageoires pendant le temps qu’il nous faudrait pour que je lui montre mon monde. Je souris à Eric avant de reprendre la parole.

- Ce n’est rien, ne t’en fais pas. Tu es le Roi, c’est normal que tu es des responsabilités. avouais-je à mon époux avant de reprendre Et si je te montrais ma caverne aux merveilles ? demandais-je à Eric.

Ce dernier était au courant que lorsque j’étais sirène, je possédais une véritable caverne aux merveilles où je gardais toutes mes trouvailles des humains. Allait-il comprendre où je voulais en venir ?  

Je lève le regard vers mon mari, mon prince, mon Roi. Je me rendais compte que je l’aimais atrocement et plus les jours passaient, plus je l’aimais. Il était mon tout, mon âme soeur, mon meilleur ami. Je l’aimais vraiment de toute mon âme. Je lui souris alors qu’il me caresse la joue.

- Oui, c’est vrai que j’aime la liberté de la mer, après tout j’en suis originaire. énonçais-je avec un clin d’oeil avant de reprendre la parole je serais heureuse de venir avec toi la prochaine fois. ajoutais-je avant de l’embrasser tendrement.

Il vint à me demander si j’avais pu voir mes soeurs, je lui fis comprendre que l’une d’entre elles n’étaient pas au Palais mais que je la verrais bien la prochaine fois. Un léger sourire perle sur mes lèvres avant que je ne fasse un léger signe de la tête.

- Oui, c’est sans doute cela. Elle a dû rencontrer un triton et n’a plus le temps pour sa famille mais je vais l’attraper la prochaine fois, parce qu’elle a quand même du temps pour sa petite soeur quand elle le veut. énonçais-je à mon mari.

J’étais heureuse d’avoir pu passer du temps auprès des miens, à nager dans les flots comme je le faisais jadis. J’appréciais énormément être sous l’océan, après tout, j’avais clairement grandie sous les flots bleus mais je dois bien avouer que vivre sur Terre me plaisait énormément aussi. Je lui souris, ne répondant rien quand il me dit être ravi que j’ai pu voir ma famille. Je me retrouve rapidement assise sur une saillie rocheuse, celle-là même sur laquelle nous nous étions rencontrés.

Je tourne le regard vers lui et lui souris tendrement alors que mes doigts s’enlacent aux siens.

- Je crois que c’est une des choses que j’aime le plus chez toi Eric. Je t’aime tellement si tu savais. avouais-je alors.

Je finis par lui proposer de lui montrer ma caverne aux merveilles, celle dans laquelle j’avais passé une grande partie de mon adolescence. Celle qui se trouvait sous l’océan. Un léger sourire perle sur mes lèvres avant que je ne bouge la tête de haut en bas.

- Il a dit oui. Je voulais tellement te montrer le monde d’où je viens qu’il a accepté. J’ai envoyé Polochon le prévenir, il ne devrait pas tarder. énonçais-je alors Je veux que tu vois cette immensité que j’aime tant. énonçais-je alors et on appelle les hommes sirènes, des Tritons. énonçais-je par la suite.

Mon regard se perd sur l’horizon avant que je ne vois le haut de Trident de mon père apparaître hors des flots.   

Mon regard s’était tourné vers l’océan alors qu’Eric continuait de me parler. Mon père risquait d’arriver d’un instant à l’autre, ce n’était qu’une question de minutes et pour tout dire, j’avais vraiment hâte de pouvoir montrer à Eric tout ce monde magnifique dans lequel j’ai grandie « tu as raison… » énonçais-je simplement à mon mari lorsque mon père fini par apparaître. Mes doigts enlaçant ceux du Roi, je lève le regard vers mon père et lui souris. Il était là. Il avait accepté ma requête et j’étais touchée en plein coeur devant cette bienveillance qu’il pouvait avoir à l’égard de mon époux. Je connaissais très bien mon père, je sais parfaitement qu’il n’aurait jamais fait cela par le passé.

Je souris à Eric puis à mon père « oui c’est vrai, je voulais lui faire la surprise et le fait que tu es accepté qu’il puisse avoir une nageoire à la place de ses jambes me touche beaucoup papa. Je te promets d’être la meilleure guide touristique de tous les océans. » énonçais-je avec un petit rire cristallin. Le bracelet que je portais autour du poignet me permettait à chaque fois de troquer ma nageoire contre mes jambes. Ainsi, dès que je le retirais et que l’eau touchait mes orteils, je reprenais forme sirène et vice versa donc c’était assez pratique, je dois bien l’avouer. Je descends de mon « perchoir » avant de tendre ma main à Eric. On s’avance tous les deux vers les flots. Je retire mon bracelet avant de le glisser dans le sac bandoulière que je gardais toujours avec moi et lève le regard vers mon homme « je suis sûre que tu vas aimer mon univers. » énonçais-je avec un sourire « ça risque de te surprendre au début ceci-dit. » le rassurais-je alors.

Je tourne le regard vers mon père et lui souris, attendant la suite des évènements avec une véritable impatience.    

Je souris à mon père « Papa… » vins-je à rougir légèrement. Cela ne dénotait clairement pas avec ma chevelure rousse ceci-dit. Mon père avait toujours été ainsi. Nous étions pour lui, mes soeurs et moi, ce qu’il avait sans nul doute de plus précieux, je n’en doutais pas une seule seconde. Mon bras sous celui d’Eric, je souris à mon père avant de reprendre la parole « nous veillerons l’un sur l’autre. » énonçais-je avec un sourire avant de reprendre la parole « je vais enfin lui montrer ma caverne aux merveilles. » énonçais-je avant de me rendre compte du quiproquo qui pourrait être compris « je parle de ma cachette secrète sous la mer hein. »

Vas-y Ariel, continue à bourrer les portes ouvertes. Finalement, papa offre le moyen à Eric de pouvoir me suivre sous les flots et je le prends dans mes bras avant qu’il ne reparte « c’est promis. Merci encore. » énonçais-je avant de le regarder disparaître sous les flots. Je me tourne vers Eric et lui souris avant de l’embrasser tendrement « je crois que je t’aime un peu plus à chaque seconde tu sais. » énonçais-je avant de reprendre la parole, alors que mes doigts enlacent les siens « on y va ? » demandais-je alors tandis que je le tirais déjà vers les flots océaniques.