Prit la main dans le sac - Feat Marianne

Marianne adorait son métier d'institutrice. C'était une vraie passion pour elle. Ce soir, elle avait beaucoup de boulot. Elle avait des corrections à faire et des cours à préparer. Sa fille était dans sa chambre, elle était probablement en train de lire un peu avant d'aller dormir. Marianne quant à elle était installée dans son bureau. Elle ferma son ordinateur vers minuit et après avoir fait un dernier de sa maison pour s'assurer que tout était fermé et éteint, elle se dirigea vers sa chambre pour aller se coucher. Depuis la naissance de sa fille, la jeune femme ne dormait plus profondément. Elle se réveillait au moindre bruit. Même si depuis quelques années, et avec sa fille grandissant, elle arrivait à dormir de mieux en mieux. Au beau milieu de la nuit, elle se réveilla en sursaut, entendant du bruit dans sa maison. Elle fronça les sourcils et se leva. Elle ne prit pas le temps d'enfiler sa robe de chambre par dessus sa nuisette. Elle se dirigea doucement vers la chambre de sa fille. Lys dormait à point fermé. Alors qu'elle refermait la porte, un faisceau lumineux attira son attention. Il provenait du salon. Elle s'y dirigea et alluma la lumière. "Qui êtes-vous?" L'homme portait une veste à capuche et il tenait un sac à dos. Il leva les mains et se tourna vers Marianne. Le coeur de la jeune femme eut un raté, mais elle se reprit rapidement. "Qu'avez-vous pris?" Elle n'était pas en colère. Elle était juste effrayée. Un homme venait d'entrer chez elle au milieu de la nuit. Il pouvait prendre ce qu'il voulait. Enfin presque. Ce n'était que du matériel. Du moment qu'il ne faisait du mal ni à elle, ni à sa fille, ça lui était égal. Il devait être dans une bien mauvaise situation pour commettre de tels actes. La tristesse prenait le dessus sur la peur. Elle soupira alors qu'il vidait son sac. "Vous pouvez garder tout ça! Je souhaiterais juste récupéré les bijoux qui était posés sur le meuble, s'il vous plait!" Elle espérait qu'il accepta sa demande. Ces bijoux avait une grande valeur pour elle. Elle y tenait réellement. Elle les avait acheté dans la boutique de monsieur Gold. Sans savoir pourquoi elle avait été attiré par eux.

☾ anesidora

Marianne s'était réveillée en entendant du bruit chez elle. Elle s'était levée doucement pour voir si c'était sa fille mais cette dernière dormait profondément. Uniquement armée de son courage, elle se dirigea vers la pièce à vivre, où elle surprit un homme en train de dérober ses biens. Elle l'interpella aussitôt, réalisant au même moment qu'elle prenait d'énormes risques. Il pouvait très bien armé et la blesser, voir pire. L'homme se retourna révélant son visage et son nom. "Robin! Moi c'est Marianne!" Robin?! Pourquoi ce nom faisait-il écho en elle? Et ce visage? D'ailleurs son coeur loupa un battement en le voyant. Ce regard si puissant. C'est comme si il la transperçait. Elle connaissait ce regard, elle en était persuadée. Restant calme, Marianne demandant à ce beau voleur ce qu'il lui avait pris. Il ne se fit pas prier pour le lui dire tout en vidant son sac. Ce n'était que des objets sans valeurs, à part les bijoux. Et plus particulièrement ce collier et cette bague qu'elle avait acheté chez Monsieur Gold. Ce collier, elle l'avait vu plusieurs fois dans ses rêves. Elle voyait un homme le lui mettre autour du cou. Et cette bague, elle se voyait vêtue d'une sublime robe de mariée avec cette bague à son doigt. "Merci! Ils ont une très grande valeur pour moi." Elle s'approcha du voleur, tout en tendant sa main afin de récupérer les bijoux. "Et je tiens à ce que vous gardiez tout cela. Ca n'a probablement pas une très grande valeur, mais ça vous aidera peut-être un peu. Je ne vous connais pas, mais vous n'avez pas l'air d'être une personne qui vole pour le plaisir!" Marianne arrivait assez bien à cerner les gens. Et clairement, cet homme volait par nécessité, et non par envie ou plaisir. "Vous cherchez du travail? Vous savez jardiner? Je travaille à l'école de Storybrooke et on cherche un jardinier. Ce n'est pas un poste à temps plein, il faut uniquement être présent le matin, du lundi au jeudi, pour nettoyer les espaces verts de l'école, entretenir les haies et les fleurs. Ca vous intéresse?" La belle brune regardait cet homme, attendant une réponse de sa part. Plus elle le regardait, plus elle avait la sensation de le connaître et c'était assez déroutant. Il avait les mêmes yeux que Lys, la fille de Marianne. "Non, je ne vais pas aller le shériff! Vous m'avez rendu les bijoux, c'est le plus important!" Un timide sourire s'afficha sur le sourire de la jeune femme.

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Jamais la belle brune n'aurait imaginé se retrouvait dans une telle situation. Etre face à un cambrioleur. C'était tout de même très risqué. Personne ne sait comment pouvait réagir cet homme. Marianne tenta de rester calme. Si elle agissait calmement, peut-être qu'elle arrivait à communiquer avec le voleur. Elle lui demanda qui il était. A son tour, la jeune femme se présenta. Elle devait admettre qu'il était très charmant. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était récupérer les bijoux. Il pouvait garder le reste. Ce n'était pas important pour elle. Ce n'était que du matériel. Et si il volait, c'était sans doute par nécessité, donc ça lui serait plus utile à lui. Un horloger? "Horloger? Le moins que l'on puisse dire c'est que ça tombe bien!" Marianne le regarda en souriant. Elle ne saurait pas dire pourquoi, mais elle se sentait en confiance. Parmi les bijoux qu'elle avait demandé à récupérer, il y avait une montre gousset, au dos de laquelle était inscrit "Le plus important, ce sont les personnes qui nous entourent, pas les objets". Cette phrase avait eu l'effet d'un électrochoc sur la belle brune. "J'ai cette montre qui ne fonctionne plus. Vous pensez pouvoir faire quelque chose?" Elle s'approcha de lui, lui tendant la montre. "Et dans mon bureau, j'ai une horloge avec pendule qui a des ratés quelques fois." Il était père de famille, seul à priori. Comme elle. Elle savait ce que c'était. Et il est vrai que par moment, c'était difficile. Puis Marianne eut comme une illumination. L'école cherchait un jardinier pour tous les matins. C'était l'occasion. Elle proposa alors à Robin de venir travailler à l'école. Un large sourire se dessina sur le visage de Marianne en voyant la surprise de l'homme face à elle. "Oui, je vous propose du travail!" Il accepta le poste. "Parfait! Je vous donne rendez-vous demain à 7h à l'école, ça vous convient?" Puis Marianne le rassura sur le fait qu'elle n'appelerait pas le shériff. Elle avait récupéré ses bijoux, c'est tout ce qui comptait pour elle. "Remerciez-moi en venant travailler à l'école, en étant ponctuel et motivé! Et en réparant ma montre, si c'est possible bien sûr!" Elle lui souria à nouveau.

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Toute cette situation était assez étrange. Se retrouver face à la personne qui avait tenté de la cambrioler n'était vraiment pas habituel. D'autant plus qu'elle avait pris un très gros risque en rejoignant la salon où se trouvait cet homme. Il aurait pu être armé et ça aurait pu très mal se finir pour la jeune femme. Mais finalement, la belle brune s'était rendue compte qu'il ne faisait pas ça par envie, ni par plaisir. Bien au contraire. Et tout cela touchait la jeune femme au plus profond de son coeur. En arriver à devoir voler pour vivre, c'était vraiment quelque chose de difficile. Après avoir récupéré les bijoux auxquels elle tenait le plus, Marianne le laissa prendre le reste des affaires. Si cela pouvait l'aider, alors elle le laisserait faire. Mais elle n'était pas sûre que tout cela est une grande valeur. L'homme lui expliqua qu'il était horloger. Suite à ça, Marianne lui tendit sa montre à gousset qui ne fonctionnait plus. "Oui, je suis d'accord avec vous. Et j'y tiens vraiment beaucoup!" Elle ne saurait pas dire pourquoi, d'autant plus qu'elle avait acheté cette montre dans la boutique de Gold. Alors qu'il regardait la montre, Marianne en profita pour lui parler de l'horloge à pendule de son bureau. "Bon, il est tard pour s'en occuper maintenant, mais on pourra voir pour que vous veniez voir cette horloge." Marianne le regarda en souriant. Elle se surprit même à le trouver très charmant. Dans un autre contexte, et à une heure décente, elle lui aurait certainement proposer de boire un verre. "Merci de prendre le temps de regarder. Elle n'a jamais fonctionné depuis que je l'ai acheté. Et je n'ai jamais pris le temps de la faire réparer." Puis finalement, au cours de la discussion, Marianne proposa un travail à son cambrioleur. Elle lui demanda de venir à 7h dès le lendemain pour l'entretien avec la directrice. Marianne le regarda en souriant. Elle aurait parié que le visage de son visiteur nocturne s'était comme apaisé en apprenant qu'il pourrait certainement avoir un emploi dès le lendemain. A nouveau, un large sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Elle avait la sensation d'être venue en aide à quelqu'un et ça lui faisait beaucoup de bien.

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