J’avais été égoïste, de croire que la malédiction pouvait être vrai, que je pourrais avoir une mère qui ne l’était pas seulement sur un papier et un frère, qu’après qu’Emma soit resté, tout s’arrangerait. J’avais été égoïste, piégée dans des rêves utopiques ; et le retour à la réalité s’était fait plus violent que jamais…la musique n’avait su arrêter les cris et, avant même d’avoir réellement saisi la portée de mes actions, je sortais par la fenêtre, faisant fi de la pluie et du froid. Je devais être à mis chemin lorsque les premières sensations réveillèrent mon corps engourdis, le froid de la nuit, l’humidité d’un débardeur et d’un jean que je n’avais pas pris la peine d’enlever, tout autant que mes converses…une tenue ni adaptée au froid, ni au temps pluvieux qui parcourait la ville ; comme si cette dernière reflétait les émotions qu’habitaient actuellement le manoir Mills.
Il était tard, et, à dire vrai, jusqu’à ce que je voie la lumière dans les bureaux du poste, je n’avais absolument aucune idée de la présence ou non d’Emma dans les locaux. Pourtant, j’en avais eu l’intime conviction, incompréhensible mais bien réelle…celle qui m’avait poussé à sortir avant même de l’avoir réaliser, qui avait guider chacun de mes pas sous la pluie torrentielle pour rentrer dans le bureau du shérif où se trouvait Emma, penchait sur un dossier quelconque que lui avait sans doute donné Regina.
« Est-ce que tu le crois » avais-je alors dit, la surprenant sans doute, annonçant ma présence par la même. Et, comme s’il n’avait fallu que ça pour la porte s’ouvre, des larmes avaient commencés à couler sur mes joues. J’avais peur de la réponse, peur des conséquences qu’elle pouvait apporter. Pourtant, je me retrouvais incapable de faire autrement que de lui demander, encore, mes yeux ancrés dans les siens verts forêts, incompréhension dangereuse que je voulais oublié ou rendre compréhensible, tout ou rien.« Est-ce que tu crois en Henry et dans la malédiction ? Dans tout ce qu’il te raconte » avais-je alors répété, la voix tremblante, les mots se bloquant de leurs propres chefs…parce qu’ils ne voulaient pas sortir…parce qu’ils rendraient tout plus réel, et amènerait inévitablement à la réponse que je craignais