No one is alone [Blanche Neige & Emma]

Blanche Emma

No one is alone

Alors la magie existait belle et bien… J’aurais dû croire Henry un peu plus tôt, il avait raison sur toute la ligne. Bon, après n’importe qui aurait réagi comme ça si on était venu la voir pour lui dire “Tu es la fille de Blanche-Neige et du Prince Charmant, tu dois sauver les personnages de contes de fées piégés dans une ville sans magie par la méchante Reine. Moi? Je suis ton fils, Henry!” Certaines choses étaient plus facile à croire que d’autres. Pourtant, je l’avais suivi, je l’avais ramenée à sa mère et m’étais pris d’affection pour lui. Regina ne faisant que me tirer dans les plumes, ça n’avait en rien aidé à ce que je ne me méfie pas d’elle. J’avais fini par apprécier Storybrooke et surtout les personnes que j’y avais rencontrées. Je m’y étais fait des amis, j’avais réussi à y prendre racine. Moi qui ne voulais jamais rester trop longtemps dans un endroit pour ne pas m’y attacher, j’avais brisé cette ultime règle en restant ici. C’était un comble, je cherchais ceux qui ne voulaient pas qu’on les retrouve, des personnes comme moi en soit.

Nous avions levé la malédiction et ça avait été grâce à Henry, ce petit génie. Enfin, il aurait pu éviter de croquer dans ce chausson aux pommes, ç’aurait été plus simple. Je l’avais sauvé grâce à un baiser d’amour sincère sans même réellement vouloir que ça marche en ce sens. J’avais simplement cherché à embrasser mon fils sur le front.

Quand je regardais dans le miroir, quand j’observais celle que j’étais devenue, j’en étais fière et c’était plus que plaisant. Tout ce temps à chercher qui j’étais, pourquoi mes parents puis Nils m’avaient abandonnée. A présent, j’étais la mère de deux merveilleux petits garçons et j’en suis très heureuse. Si ma vie de famille avait changé avec Henry, Killian et Aaron, elle avait aussi évolué du côté de mes parents. Je n’étais plus une orpheline, je n’étais plus une petite fille perdue passant de famille d’accueil en famille d’accueil. C’était plaisant, bien qu’étrange de devoir admettre que j’avais des parents, surtout en les retrouvant si tard.

Ce jour-là, j’étais à nouveau en visite au château de mes parents. J’avais senti Blanche quelque peu nerveuse la dernière fois que je l’avais vu, je n’avais pas eu le fin de mot de l’histoire, mais cette fois je comptais bien l’avoir. Le petit Aaron dans les bras, j’entrais dans la grande salle du château où j’attendis que ma mère vienne me rejoindre.

LYA

Blanche Emma

No one is alone

Sérieusement, si on m'avait dit qu'un jour je serais là, dans un château à attendre ma mère, je n'y aurais pas cru. Parce que je n'étais pas une princesse de conte de fée, je n'étais pas faite pour cette vie là. Les princesses étaient douces, elles chantaient avec les oiseaux, elles avaient un côté niais que je n'avais pas. Non, moi j'étais une orpheline, j'avais grandit seule, je m'étais forgé ma propre carapace parce que je n'avais pas eu d'autres choix. La malédiction n'était pas rompu depuis longtemps, je n'avais pas encore eu le temps de m'adapter à tout ça. J'avais des parents, un homme dont j'étais amoureuse et surtout, un petit garçon si jeune. Jamais je ne pourrais remercier Henry d'être venu vers moi alors que je l'avais abandonné. Mon fils ainés était un garçon malin et surtout très intelligent. Je l'aimais terriblement. Je n'avais pas eu d'autres choix, je ne me sentais pas prête à élever cet enfant et surtout, on ne m'avait pas laissé croire le contraire. Pourtant, ce petit a grandit avec une mère aimante, il est devenu un pré-ado incroyablement imaginatif et malin. Du haut de ses onze ans, il a été capable de me retrouver et de venir me chercher. C'est grâce à lui si j'en suis là aujourd'hui et je suis prête à tout pour lui rendre tout ce bonheur qu'il m'a apporté.

Ma mère se montra dans une robe blanche dont les pants flottaient légèrement avec le courant d'air présent dans cette salle. Ainsi coiffée, vêtue et surtout au milieu de ce château, elle faisait vraiment Blanche Neige. Je veux dire, elle ressemblait vraiment à l'image que je m'en étais fait en lisant son histoire. C'était assez étrange de me dire qu'elle était ma mère, de l'appeler "maman", ce n'était pas encore quelque chose à quoi j'étais habituée. Elle nous embrassa tour à tour. Aaron était un enfant sage. Il lui arrivait de pleurer, mais il n'était pas très turbulant. Nous nous étions attendu à bien pire. Parce que je n'avais rien connu de tout ça avec Henry, j'avais eu peur de vite me retrouver débordée.

- Bonjour Mar... Blanche. Bien sûr, je te suis

Ce n'était pas la première fois que je venais dans ce château mais je me sentais tout de même assez intimidée. J'avais vécu à New York, à Boston, mais si l'architecture y était imposante, ce n'était pas la même que d'être dans un énorme château. Nous nous assîmes et une fois installé elle me demanda si elle pouvait prendre mon fils. Oui, c'était son petit fils, il fallait que je m'y fasse. Je lui souris, lui mis le petit dans les bras.

- Bien sûr. Je vais bien, la parentalité n'est pas aussi catastrophique que ce que j'aurais pu penser. Et toi, ta grossesse se passe bien ?

LYA

Blanche Emma

No one is alone

Mes parents biologique étaient donc nul autre que Blanche-Neige et le Prince Charmant. Oui, ces personnages mêmes dont j'avais lu le conte ou bien même regardé le dessin animé. J'avais eu du mal à y croire au début, puis j'avais appris à les connaître, à tous les connaître. En fin de compte, le plus compliqué, pour moi, était plus d'accepter l'idée d'appeler "papa" ou "maman" des personnes qui avaient à peu près mon âge. Déjà avoir des parents étaient une idée assez abstraite pour moi, mais là c'était encore plus étrange dans ma situation. Ajoutés à ça le fait qu'ils vivaient dans un château, rien que ça. Moi qui avait toujours été une personne sceptique, cartésienne et surtout très terre à terre, j'étais apparemment une princesse. Ici, elle était Blanche, elle n'était plus Mary-Margaret. Elle me rassura, affirmant qu'elle s'y était faite. Je lui répondis alors naturellement en l'interrogeant.

- D'où est-ce que ça vient d'ailleurs ? Je veux dire, pour beaucoup, leur prénom après la malédiction ont un certain sens. Comme David ou bien Killian qui ont gardé leur prénom.

Je l'observer, prendre ce petit corps si fragile, si petit. Henry avait été comme ça et je n'avais pas pu le voir. Je ne l'avais même pas serré contre moi à la naissance. Je regrettai autant que j'étais ravie de voir la belle vie qu'il avait pu avoir. Il avait grandit, entouré d'amour et d'attention. Il n'avait pas eu une mère en prison qui s'était laissée influencée au point de croire qu'elle n'était pas prête à s'occuper d'un autre être qu'elle-même. Ma carapace, j'avais peu à peu appris à la laisser tomber, grâce à Henry, grâce à Killian. Petit à petit, j'avais appris à faire confiance aux autres et à compter sur eux aussi, pas que sur moi.

- Je vais y arriver. J'ai simplement terriblement peur de faire des erreurs. Changer des couches, m'occuper d'un nourrissant c'est tout aussi nouveau pour Killian que pour moi. Je sais que nous allons faire de notre mieux, j'ai confiance en Killian, évidemment.

Pourtant j'avais peur, peur de ne pas être à la hauteur. Il n'y a pas de parents parfaits, simplement tout un tas de personne faisant de leur mieux. Nous en faisions partis Killian et moi. Mary-Margaret et David aussi avaient fait de leur mieux avec moi. Je leur en avais voulu lorsque j'étais enfant, j'avais eu énormément de mal à m'ouvrir à eux, pourtant ils m'avaient protéger parce que j'étais la Sauveuse. Je regardai mon fils, si paisible, si calme puis je le repris à ma mère lorsqu'une servante amena de quoi nous déshydrater. Je n'étais pas habituée à ce genre de chose et c'était encore  assez étrange pour moi. Dans le monde réel, personne ne nous apportait quoi que ce soit sans qu'on ait à le demander. Je pris une des mains de Mary-Margaret tout en tenant toujours mon bébé de l'autre.

- Tu t'en sortiras très bien. Personne ne te prendra ton enfant, il n'y a aucune menace à l'horizon et si quelqu'un voulait s'en prendre à toi, tu as ta famille pour t'aider à te défendre, tu n'es pas seule.

LYA