(Frostiron) T'es dans la merde, tout comme moi.

w/             @Leif Odinson       

Putain. C’était tout elle ça de ne pas honorer sa garde alors que Tony ne pouvait pas s’occuper de Morgane. Il avait un rendez-vous important avec Leif pour parler de son divorce et ne voulait pas emmener sa fille. Bien que son meilleur ami appréciât la chair de sa chair, sa patience arriverait à rudes épreuves si Tony continuait de lui imposer la petite. Seulement Virginia n’était pas passée la prendre et donc il se retrouvait avec la petite sur les bras qui le fixait de ses grands yeux marrons. Et il ne pouvait pas résister à la bouille enfantine de sa fille unique.

« Je dois venir avec Morgouna. Virginia a encore fait des siennes, putain. Prépare ton meilleur whisky. J’amène la pâte à modeler. »

Le millionnaire prit soin de mettre son plus beau costume, de bien se coiffer avant de tailler son bouc pour se tourner vers la petite fille. Avec ses couettes et sa petite robe rose, elle était adorable. Mais il ne fallait pas s’y méprendre. Morgane Stark était une chipie-née. Et elle avait des difficultés à comprendre la situation de pourquoi papa et maman se font la guerre ? Il se baissa à sa hauteur avant d’essuyer sa frimousse. « on va voir Tonton Leif aujourd’hui. Tu seras sage. » la gamine lui fit son plus beau sourire avant de hocher la tête. Il n'était que moyennement convaincue alors qu’elle partit dans sa chambre pour prendre sa licorne et le dessin qu’elle avait fait pour son parrain. Sans doute un truc moche à tout casser. Il soupira avant d’envoyer discrètement un texto à la femme qu’il avait engagé pour traquer Pepper.

« Elle n’a pas honoré son droit de garde. Si vous me trouvez ce qu’elle fait, je vous double le salaire. »

Puis, il rangea le mobile de la technologie Asgard dans sa poche avant d’aller attacher sa fille dans sa voiture de luxe et de conduire prudemment jusqu’au domicile de son meilleur ami. Leif habitait une grande maison où il était le plus souvent seul quand Tony et Morgane ne venaient pas s’incruster. Il se gara en se promettant de payer un bon restaurant à son meilleur ami quand il fronça les sourcils en voyant une moto garée devant. Belle bécane. Leif avait une nouvelle conquête ? Et ne lui avait rien dit ? Morgane dans les bras, il arriva à la porte qui s’ouvrit à volée devant une jeune femme qu’il manqua de bousculer. Qu’est-ce que c’est que cette bombe ?

« Si vous voulez bien me suivre, monsieur Odinson va vous recevoir. » Il hocha la tête, surpris. L’assistante. La fille de l’autre con. Il lui fit signe qu’il connaissait le chemin avant de déposer Morgane. « TONTON LEIF. » Et c’est ainsi qu’on perd en points d’audition. Il passa une main sur son oreille avant de serrer la main de son meilleur pote pour venir passer une main sur son visage fatigué. « Morgouna, laisse ton oncle tranquille. Tu vas l’étouffer. » La gamine tendit le dessin -qui n’était pas trop laid pour une fois- au norvégien. « je l’ai fait pour toi, tonton. » Elle dodelina un peu avant de prendre le sac de jouets que son père lui tendit avant d’aller dans la pièce d’à côté. « Tiens-toi sage sinon je revends toutes tes peluches. »

Puis le cinquantenaire tourna la tête vers son acolyte. « Tu m’expliques la sublime créature qui vient de m’ouvrir ? C’est elle ? » Il en avait entendu parler. Évidement. « T’es dans la merde, mon pote. » Il éclata de rire lorsqu’une petite voix se fit entendre. « Merde. » Il se tourna pour voir Morgane qui les fixait avec son sourire d’ange sur le visage. « Non, non, Morgouna, ce mot appartient à maman. Elle l’a inventé. » Elle fronça les sourcils. « Dis tonton, t’as des bonbons ? » C’est de l’extorsion. Cette gamine sera redoutable en affaires plus tard.

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Anthony, c’est le mec charismatique que tout le monde aime. Avant son mariage avec Virginia, c’était un vrai tombeur de ses dames. Très intelligent, très séduisant, il était au courant de ses qualités comme de ses défauts. Et il s’en foutait. C’est le mec, pas très grand, qui est un génie et le sait. Son association avec Asgard était osée. Alors que le norvégien et ce connard de Russe venaient de monter leur boîte, l’Américain est venu apporter du soutien en ajoutant le nom Stark à côté. Et ça avait décollé. Alors que Bellamy et Tony se livraient une guerre sans merci car l’un ne pouvait apprécier l’autre, Leif faisait son bonhomme de chemin. Et l’amitié entre les deux hommes s’était tellement développée que le patron d’Asgard avait fini par être son témoin de mariage et le parrain de Morgane. C’est aussi vers lui que Tony s’était tourné pour causer de son divorce, ayant été une loque pendant un bon mois. Virginia lui avait laissé Morgane, avait abandonné sa propre fille et Anthony l’avait insulté copieusement.

Alors qu’il descendit de son Audi, il fit face à une jeune femme quasiment de la même taille que lui. L’accent russe de la demoiselle ne trompait pas. Elle était russe. Comme l’autre con. Il la suivit, la matant au passage car Tony mate tout ce qui se bouge avant de se faire la réflexion que cette charmante créature avait du charme. Il la regarde partir avant de se tourner vers Leif, quasiment muet alors que Morgane partit saluer son oncle. Comme tout bon père, il regarde sa fille avec son parrain et a un sourire attendri. Si on avait dit à ce célibataire endurci qu’il finirait père d’une petite fille de cinq ans. Et aussi intelligente que lui. « Je te donne un conseil. Si tu veux pas qu’on te la pique, je te conseille de pas trop attendre. » Qui sait ? la jeune femme passa devant la baie vitrée et Tony ne put retenir un sifflement d’admiration. « Comment un gros con pareil peut avoir une aussi jolie fille ? » Il ne se gênait pas pour dire ce qu’il pensait. Très franc, Anthony n’avait jamais caché son aversion pour le russe. Et quelle idée de refiler une assistante pareille à Leif ? C’était pour le torturer lui ou la torturer elle ?

« Ah bah c’est en bonne voie. J’ai engagé quelqu’un pour s’occuper d’elle. Enfin trouver une faille dans le contrat de mariage car il est hors de question qu’elle ait la moitié de ma fortune. » Il prit une gorgée alors que Morgane quittait la pièce avec les bonbons. « Le souci que j’ai, c’est que la femme que j’ai engagée. Elle est sublime aussi. Et je ne suis qu’un homme. » Un homme attiré par ses longues jambes, sa crinière de feu et son regard incendiaire. Pauvre con. Tu divorces pour retomber dans les bras de la première venue. « Tu comptes faire quoi avec mademoiselle avion de chasse ? » La porte s’ouvre et il se fige pour voir la russe revenir d’une démarche féline et venir déposer quelque chose à Leif. Un bonbon pour les yeux. Il se penche un peu et manque de tomber de son siège. « On ne matte pas, izvrashchenets*, rétorque la jeune femme en vrillant son regard sombre à celui de Tony. » Ce dernier lève les mains comme si elle le tenait en joue alors qu’elle disparait de la pièce. « J’en veux une. »