Sujet: Trick or Treat ? • Ft. Umar Al'Qaram Mer 19 Oct - 12:03
Ft. Umar Al'Qaram Octobre Fin de journée Umar & Jin
Trick orTreat
Contre toute attente, le temps est doux en cette soirée d’octobre. Il ne pleut pas et, si des nuages emplissent le ciel, ils ne menacent pas de pleuvoir. L’automne est, pour toi, une saison particulière. Une période de l’année où tu te sens particulièrement nostalgique, ou tu te surprends souvent à contempler le monde autour de toi avec le regard d’un homme qui a vécu de longues années - tu sais pourtant ne pas être si vieux que ça. Tu essayes de te distraire de ces émotions qui ne prennent source nulle part. C’est ainsi que tu te perds souvent dans diverses lectures, ou dans la préparation de tes cours. Mais, alors que les vacances scolaires touchent à leur fin, tu commences à t’ennuyer. Tu as donc décidé, cette année, de te concentrer sur Halloween, une fête qui t’a toujours amusé mais à laquelle tu n’as pas pris part depuis longtemps.
Assis sur le canapé qui borde la fenêtre, tu observes la rue avec une curiosité bienveillante. L’animation ne saurait tarder, les enfants seront bientôt de sortie pour quémander des sucreries en toquant aux portes. Tu te demandes si Umar aura pensé à acheter quelques paquets de bonbons, au cas où. Vous êtes, l’un et l’autre, assez pragmatiques et organisés, tu n’as donc pas d’inquiétude quant à la liste de courses. Tu doutes que beaucoup d’enfants viennent sonner chez vous : habitants d’une résidence, ils seront peu nombreux à pouvoir franchir les portes du bâtiment. Mais ce n’est pas, ce soir, ce qui t’importe le plus. Tu souhaites profiter de cette soirée paisible pour passer un peu de temps avec ton mari. Tu sais que Halloween est une fête typiquement américaine depuis qu’elle y a été importée par les Irlandais, et, fervent dans les traditions et la culture, tu as tenu à préparer un repas local - car il t’arrive parfois de cuisiner. Il vous faudra aussi regarder un film d’horreur, car que serait une soirée d’Halloween sans son lot de frisson ? L’épouvante n’est pas ton genre favori, tu te laisses peu impressionné par les fantômes, les esprits, les démons, les sorcières… Mais c’est amusant, un bon moment. Tu laisseras Umar choisir ; tu n’as, quant à toi, pas vraiment de préférence. Tu t’amuses de la soirée qui vous attend ; à plus de quarante-cinq ans, vous vous retrouvez comme deux adolescents.
C’est avec un sourire aux lèvres que tu termines les préparatifs de la soirée en attendant le retour d’Umar. Tu n’es pas doué pour l’esthétique des plats, tu ne t’y es donc pas risqué et as su rester simple. Un cake au potiron et au chocolat noir est en train de cuir pour le dessert, et tu as préparé des hot-dogs avec des saucisses qui rappellent vaguement des doigts. Tu aurais aimé avoir du pumpkin spice latte pour le petit-déjeuner du lendemain mais n’as pas pris le temps d’aller en chercher chez Granny ; tant pis, donc. Tout ceci sera déjà suffisant. Rien de sophistiqué, mais il ne faut pas trop t’en demander ; tu n’as jamais été un fin cuisinier, meilleur consommateur au restaurant (quand tu n’oublies pas ton porte-monnaie). Ta notion de l’argent ne s’est pas arrangée avec le temps, et ce malgré ton mariage avec Umar qui, par conséquent, s’occupe de vos comptes. Enfant de riches parents, tu n’as jamais eu à te soucier de ce que tu dépensais - à quoi bon ? Aujourd’hui, cette habitude t’es restée et tu ne fais pas beaucoup d’efforts pour y remédier.
Un bruit de clé retentit à l’entrée et tu te retournes à temps pour apercevoir Umar rentrer avec des sacs dans les mains. Tu t’approches pour l’aider et déposes un baiser sur ses lèvres - rapide mais tendre, un de ces gestes d’affection du quotidien auquel on finit par ne presque plus prêter attention.
« Merci pour les courses, et bienvenue à la maison. Le repas est presque prêt, tu tombes bien. As-tu pensé aux friandises pour le passage des enfants ? »
Tu ranges quelques produits au frais avant de retourner vérifier le temps de cuisson. Tu te retournes en direction d’Umar et croise les bras sur ta poitrine, un doux sourire aux lèvres.
Sujet: Re: Trick or Treat ? • Ft. Umar Al'Qaram Lun 31 Oct - 19:08
Trick or treat ?
Jin & Umar
Les semaines s'écoulaient doucement et déjà Halloween pointait à nouveau le bout de son nez. Pour Umar, cette fête n'avait pas grande signification, s'il en avait bien entendu parler avant d'arriver à Storybrooke ce n'est que là qu'il l'avait réellement découverte, n'ayant jamais auparavant vécu dans un pays qui célébrait véritablement Halloween. Pourtant, si l'aspect divertissant de la fête ne lui parlait pas vraiment - exception faite de l'amusement palpable des enfants qui faisait toujours plaisir à voir - les valeurs derrière, la célébration de morts, lui paraissait importante. Ni lui ni Jin n'avait de proche enterré ici, mais Umar avait tout de même pris le temps d'aller déposer une gerbe de fleurs sur quelques tombes a priori abandonnées du cimetière. Rien de bien extravagant, un simple geste pour signifier à son propriétaire qu'il n'était pas totalement oublié.
Une fois ses respects présentés, il se dirigea vers le supermarché. Jin lui avait indiqué vouloir faire quelque chose de particulier ce soir. Le connaissant, il pensait probablement à une soirée calme à la maison, en amoureux, mais l'effervescence ambiante avait rendu Umar taquin et il comptait réserver une petite surprise à son mari. Il fit ses emplettes comme si de rien n'était - sans oublier les bonbons pour les quelques enfants qui parviendraient jusqu'à leur perron - et ajouta un petit quelque chose dans le caddie, avant de rentrer.
Les rues étaient plus animées qu'à l'ordinaire, décorées par des lanternes aux couleurs de la saison, et les maisons parées d'accessoires parfois une peu kitsch lui arrachèrent un sourire attendri qui s'élargit lorsque deux enfants de sa résidence manquèrent de le bousculer dans leur précipitation de la chasse aux bonbons. Une fois certain que le danger était passé, il monta jusqu'à son étage et ouvrit la porte d'entrée sans poser ses sacs de course. Il fut accueilli par l'odeur sucrée d'un gâteau en train de cuire et par la voix douce et chaude de son mari.
"Merci pour tout ça. Oui, je les ai" expliqua-t-il calmement après avoir séparé ses lèvres de celles de son époux.
il lui confia quelques sacs et en garda d'autres, prenant soin de conserver celui qui contenait la surprise. Une fois le rangement fini, il rejoignit Jin qui s'enquérait de sa journée, et passait ses bras autour de lui.
"Tout s'est bien passé, je te remercie. Et la préparation de tes cours ?"
Il laissa passer quelques secondes - pour écouter la réponse de son mari avant de reprendre.
"Au fait, ça sent diablement bon ici. J'ai bien fait de prévoir une surprise pour toi." ajouta-t-il en sortant du sac la fameuse surprise - un costume de Jiangshi pour son époux.
"Tu m'as dit vouloir fêter Halloween dans les règles de l'art cette année, alors je me suis permis de nous commander deux déguisements pour rester dans l'ambiance. J'espère que tu n'y vois pas d'inconvénient ? J'ai également pris soin de noter l'adresse de l'une des fêtes organisées ce soir, si le coeur t'en dit" ajouta-t-il, avant de réaliser la maladresse de sa dernière phrase.
"Bien sûr, nous pouvons aussi porter ces costumes à la maison. Après tout, tu as pris la peine de faire un bon diner, il serait dommage de ne pas en profiter. Le choix te revient donc" conclut-il en sortant son propre costume du second sac.
Sujet: Re: Trick or Treat ? • Ft. Umar Al'Qaram Jeu 3 Nov - 10:26
Ft. Umar Al'Qaram Octobre Fin de journée Umar & Jin
Trick orTreat
La voix calme et posée de ton mari t’apporte toujours beaucoup de paix. Umar est un homme avant tout pragmatique, organisé, réfléchi, tout autant que toi. Dès votre rencontre, vos discussions passionnées et vos débats vous ont rapprochés ; sensible à l’équilibre, aux forces qui se balancent, tu ne te souviens pas de conflits marquants, avec lui. Tombant d’accord, ou trouvant des compromis, vos forces et vos faiblesses parviennent toujours à s’harmoniser et c’est ce que tu ressens en sa présence : une communion. Vous n’avez jamais eu besoin d’élever la voix, de vous disputer et avez toujours été respectueux de l’espace de l’autre. A ses côtés, tu te sens chanceux. Parfois, tu as la désagréable impression de commettre un impair, de te trouver au mauvais endroit ; mais cette sensation disparaît dès que tu poses tes yeux sur ton époux. Sa présence même dégage une force tranquille ; pour toi, il est comme un rocher sur lequel tu n’as pas de difficulté à t’appuyer car tu sais être également le sien. Un pilier lorsque autour de soi tout s’effondre.
« J’ai pu avancer, oui, je te remercie. La fin d’année est toujours plus remplie avec l’approche des premiers examens ; j’aurais de quoi occuper mes soirées. » c’est avec une pointe d’affection que tu parles de tes cours. Tu aimes beaucoup enseigner, transmettre ton savoir à des personnes intéressées, désireuses de tout connaître des civilisations passées, de cultures qui forgent notre propre histoire et nous forgent également. « Une surprise ? » demandes-tu avec un amusement au fond de la voix. Tu croises les bras sur ta poitrine en le regardant sortir du sac un sachet dans lequel est enveloppé un costume de Jiangshi. Tu laisses paraître ton étonnement dans un haussement de sourcils avant d’attraper le paquet et de déballer les étoffes avec soin sur la table propre de la cuisine. « Tu … ? »
Mais, déjà, il m’explique son train de pensée et son attention me touche. Il a, évidemment, très bien choisi le costume, rappel de ma culture qui me tient tant à cœur et dont j’ai conservé beaucoup de coutumes. Je secoue légèrement la tête. « Je ne m’attendais pas à ça, mais que tu y aies pensé me fait plaisir et me touche. » Tu as toujours eu une manière très sobre de démontrer tes émotions, n’hésitant pas à les décrire plutôt qu’à les ressentir pleinement. Elles n’en sont pourtant pas moins vraies, elles se manifestent seulement de manière plus rationnelle. L’évocation d’une soirée te surprend davantage. Tu n’es pas vraiment vexé pour tes préparations, un repas se conserve. Tu es plutôt étonné qu’il ait envie de sortir, surtout pour participer à une fête. Est-il possible que ton mari ait décelé ton trouble automnale et essaye de te changer radicalement les idées ? C’est une possibilité. Tu l'observe sortir son propre costume du sac avant de décroiser tes bras.
« Ne t’en fais pas pour le repas, je suis certain qu’il sera tout aussi bon demain si nous décidons de sortir… Puis-je toutefois me permettre de te poser quelques questions avant de prendre une décision ? J’imagine qu’il s’agit de fêtes costumées, tu souhaites t’y rendre pour une raison en particulier ? Je n’ai rien contre l’idée, cela change nos plans mais, après tout, pourquoi pas… Et tu t’es donné la peine de nous acheter des costumes, il serait dommage de ne les porter qu’ici. Je n’ai donc rien contre l'idée, mais permets-moi d’y apporter une condition : si tu parviens à me donner trois arguments convaincants, nous sortirons. »
Contre toute attente, marchander est une chose que tu apprécies. Si tu es très dépensier, ce n’est pas pour autant que tu ne sais pas négocier, mais tu ne le fais jamais de manière très sérieuse. Tu poses les yeux sur la tenue d’Umar.
Sujet: Re: Trick or Treat ? • Ft. Umar Al'Qaram Mar 7 Fév - 18:28
Trick or treat ?
Jin & Umar
Lorsqu’il franchit le seuil de leur appartement, cette sensation familière enveloppe Umar. Cette impression chaleureuse et réconfortante, maintenant associée à la notion de foyer. Un terme qu’il comprend depuis longtemps d’un point de vue rationnel mais qu’il n’expérience – ressente - réellement, jusqu’à ce que Jin le lui enseigne. Umar le suit jusque dans la cuisine, caresse tendrement sa silhouette du regard
Leur relation n’a pourtant pas toujours été si sereine et était même partie presque sur les chapeaux de roue, par le biais d’un débat étonnamment enflammé au vu de leurs deux personnalités pourtant calmes. Deux cours d’eaux dont la rencontre avait provoqué des remous, avant qu’ils ne cohabitent – fusionnent même – pour continuer à s’écouler paisiblement, plus fort que précédemment. C’est ainsi qu’Umar aime se représenter leur histoire, comme quelque chose de paisible et naturel. Une pensée qui le rassure, lui qui n’avait jamais ne serait-ce qu’aspirer à ce genre de liens, et qui ne souhaite pourtant maintenant plus s’en défaire. Il balaye la pièce des yeux, attarde son regard sur ces éléments de la vie quotidienne, ces petits détails réels qui ancrent leur vie dans l’esprit d’Umar. Il ne saurait l’expliquer tout à fait mais il a parfois l’impression de ne pas être à sa place. Qu’il ne se trouve pas là où il le devrait et qu’il est, en un sens, une sorte d’imposteur. Un sentiment qui l’avait longtemps tiraillé, une falaise sur lequel son esprit s’échouait sans cesse. Jusqu’à ce que Jin construise une digue dans un coin de sa tête qui affaiblit le courant et change la déferlante de doutes en simples vaguelettes. Même si leur vies ne sont pas réelles, qu’il ne sont pas à leur place, les sentiments qu’il a envers son mari, eux, le sont, et Umar a choisi de s’en satisfaire, au moins pour l’instant.
La voix de l’intéressé le tire de sa réflexion et il détache son regard de la manique posée près du four, pour retrouver le visage depuis longtemps déjà familier de Jin.
« Ce n’est pas un mal, j’en profiterai pour faire les quelques travaux qui s’imposent au dôjo, je ne les ai que trop repoussés. Et puis, nous savons tous deux à quel point il est important. »
Peut-être encore plus pour Jin lui-même que pour ses élèves. Mais Umar ne le précise pas, ils en ont l’un et l’autre conscience, et les détails sont inutiles, surtout en cette soirée où d’autres festivités les attendent. Il serait d’ailleurs temps de les enclencher, se dit-il en sortant les costumes qu’il avait secrètement commandés pour en tendre un à son mari. Depuis quelques temps, il l’avait senti morose. Jin n’exprimait jamais ouvertement ce genre de choses, et gardait plus volontiers ses émotions secrètes par pudeur. Mais Umar le connaissait suffisamment pour reconnaître les signes. Et cette volonté de trancher avec leur quotidien, avec leurs habitudes s’était aussi faite en ce sens : changer les idées de Jin. Un plan qui fonctionne à merveille à en juger par la réaction de l’intéressé qui se prend immédiatement au jeu.
« Est-ce un défi ? » demande Umar, un brin amusé, le sourcil arqué.
C’est un jeu auquel ils aiment s’adonner. Une façon d’aiguiser leurs esprits en les confrontant à l’opinion adverse. C’est ce qui les avait rapproché en premier lieu, et comme pour honorer ce souvenir, ils avaient pris le parti d’employer la même méthode de temps à autre.
« Mon premier argument est le choix de la date. Nous sortons certes peu en règle générale, mais la ville, les commerçants locaux et le quartier se sont donnés du mal pour organiser des festivités, il serait serait élégant d’y faire au moins un tour. »
Umar se tait, et laisse à son mari le loisir d’assimiler l’argument, et d’y répondre au besoin. C’est ainsi qu’ils fonctionnent, aussi millimétrés que du papier à musique, plus encore maintenant que l’usage s’est ancré en eux. Une fois ce débat clos, il aurait tout le loisir d’avancer son second argument. En attendant, il se contente de déplier son propre costume et de l’exhiber sous les yeux de son mari.
« Je ne suis pas certain de ce qu’il représente exactement. En réalité, je suis tombé sur une affiche le présentant l’autre jour. J’ai fait quelques recherches mais impossible de l’identifier vraiment, alors je l’ai pris pour enquêter de façon plus approfondie. Et qui sait, le porter en public me donnera peut-être quelques indices » explique-t-il calmement. « Tu aurais préféré me voir en momie ou pharaon ? » demande-t-il finalement à Jin pour le taquiner.
