Nice to see you again my old friend

Nous étions samedi, et samedi rimait toujours avec visite à mon cadet. Il tenait une auberge à Pré-au-lard, auberge dans laquelle je prenais toujours mon déjeuner. C’était une véritable routine. Je passais les portes de l’auberge à midi précise et m’installait à la même table. Puis Abelforth venait à ma table pour me proposer toujours le même plat, ce qui me ravissait étant donné que je raffolais clairement de ce qu’il préparait. Il avait toujours été un très bon cuisinier.

Présentement, je me trouvais à table en train de déjeuner pendant qu’Abelforth se trouvait à l’étage. La foule battait son comble et étonnement, je ne me doutais aucunement de la personne qui finirait par faire son entrée dans l’auberge de mon frère. Portant la cuillère à mes lèvres, je lève le regard alors que je me installé cette table du fond et croise le sien. Gellert. Par Merlin. J’aurais pu me douter que le Sort Noir le ramène lui aussi. Dans le fleur de l’âge qui plus est.

Alors qu’il s’assoit en face de moi, je soupire en posant ma cuillère dans mon bol avant de m’essuyer les lèvres avec ma serviette.

« Tu viens de ruiner mon déjeuner Gellert. » lâchais-je avant de croiser son regard « Qu’est-ce-que tu fais ici ? » demandais-je alors « Je suis plus difficile à éliminer qu’on ne pourrait le croire. »

Nice to see you again my old friend

Etrangement, une partie de moi se doutait clairement que Gellert finirait par revenir. Après tout, ce fut mon cas, celui des Potter ou encore de Sirius Black. Mais le voir là devant-moi me dérangeait. Une partie de moi l’affectionnerais toujours mais désormais mon coeur et mon âme n’appartenait qu’à Minerva. Levant le regard vers Gellert, je finis par reprendre la parole alors qu’un petit rire m’échappe.

« Tu sais très bien que les choses sont plus complexes que ça Gellert. » énonçais-je alors « Je ne renie pas ce que nous avons vécus tous les deux, mais ce qui est sûr en tout cas c’est que plus rien ne sera comme avant tu le sais parfaitement. » énonçais-je alors.

De toute manière, je le connaissais assez pour me douter qu’il savait déjà et qu’il était là en partie pour se pavaner plus qu’autre chose. Envoyant un regard de compréhension à la serveuse, je ramène mon regard sur mon ex avant de finalement reprendre la parole.

« Il risque de ne pas être chaleureux avec toi, tu sais parfaitement pourquoi. Je te conseille donc de ne pas aller le déranger. » concluais-je.

Me reculant dans mon fauteuil, je reprends par la suite.

« Je tiens à dire cependant que le Sort Noir a été bénéfique pour toi. » énonçais-je alors.

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Je pousse un soupir. Peut-être étais-je trop négatif mais étrangement, depuis bien des années, ce fut toujours le cas avec Gellert dans les parages. Une partie de moi l’avait aimé, oui sincèrement mais nous étions beaucoup trop différents. Nos deux idéologies ne pouvaient exister ensembles et pourtant en même temps, elles ne pouvaient être dissociées l’une de l’autre. Mais il avait raison sur un point, nous n’étions pas si différent. Sauf que j’avais appris de mes erreurs et que j’agissais toujours pour le bien commun mais cela m’amenait parfois à faire des erreurs comme le fait de faire confiance à n’importe qui, comme Tom Jedusor par exemple ou encore ne pas comprendre que mes choix amènerait Potter et Compagnie à vivre de très gros risques menant à la mort du seul parent qu’il possédait et qui l’aimait vraiment. Oui, je m’en suis voulu du décès de Sirius Black, je m’en suis voulu également de laisser une tâche si dure à Harry qu’étais de retrouver les horcruxes. Je m’en suis voulu pour nombreux de mes choix bien que ma seule véritable culpabilité se tourne finalement vers Ariana.

« Parce que je te connais et que je sais que tu ne changeras jamais d’avis sur les idéaux que tu prônes Gellert. Je… »

Après tout, que pouvais-je répondre ? Il me cernait. Vraiment trop bien. Oui, il avait raison, dans un sens. Ils m’idolâtre, tous. Alors qu’il n’y a aucunes raisons pour cela mais c’est le cas, les choses sont ainsi et je me suis accoutumé à tout cela, ne me rendait pas compte du danger que je pouvais faire courir à mes étudiants, surtout au fils Potter que j’ai gardé dans l’ignorance toutes ces années ou encore le danger que j’ai pu faire courir à Dragonneau quand nous devions stopper l’apogée de Gellert. Toutes ces pensées flottaient dans mon esprit mais je n’arrivais pas à le mettre en parole alors je me contentais de rester silencieux, tandis que je portais mon verre à mes lèvres, à défaut de pouvoir terminer mon repas, autant siroter mon verre.

« Tu as raison sur un point mais tord sur le reste, dois-je te rappeler qui a fini enfermer à Nurmengard ? » énonçais-je avec un léger sourire « j’ai fais des erreurs par le passé, je le conçois mais aujourd’hui, je suis de retour et je ne compte pas gaspiller cette seconde chance. Tant que je serais en vie, tu me trouveras sur ta route et tu sais à quel point je peux être borné très cher. » énonçais-je alors.

Oui. J’aurais toujours ce besoin de le stopper, de l’arrêter. J’avais parfaitement conscience que s’il était de retour, il était fort probable que Tom Jedusor puisse revenir lui aussi d’un moment à l’autre mais un mauvais mage à la fois s’il vous plait. J’avais réussi à stopper Gellert une fois, je comptais bien recommencer. De toute manière, connaissant le Ministère de la Magie et les Aurors, ils n’allaient pas me lâcher avec ça. Posant mon verre, je me recule dans mon fauteuil, les bras croisés, l’index posé sur ma baguette, juste au cas où.

« Que tu le veuilles ou pas, nous n’aurons jamais le même idéal Grindelwald mais nous sommes égaux l’un l’autre et tu sais parfaitement que notre cher ministère et en particulier le Ministre fera tout pour me pousser à te stopper. » énonçais-je alors.

La serveuse approchant, elle me sers un nouveau verre, je la remercie d’un sourire alors que je perçois l’ombre de mon frère apparaître dans la lumière tamisée de l’auberge. Il était redescendu et repasser derrière le bar. Je le fais signe d’un mouvement de main que tout va bien, Gellert ne semblait pas s’être aperçu de sa présence et c’est tant mieux.

« Il a grandi et a pris ses responsabilités. » énonçais-je alors.

Néanmoins, je me souvenais de cette époque, oui je me souvenais de mon adolescence, de la persuasion que Gellert avait pu avoir sur moi, de cette soif de pouvoir que je désirais avant de perdre Ariana… Mais cette partie de ma vie appartenait au passé, désormais il y avait Minerva, Poudlard puis le retour de bon nombre des membres originaux de l’Ordre du Phénix. Je me devais d’agir en conséquence. Attrapant mon verre, j’en bois une grande gorgée avant de finalement reprendre la parole quand ce dernier perçoit que quelque chose à changer dans mon regard, par ce Sort Noir.

« Même le plus puissant nécromancien de notre monde ne saurait être capable de ramener les morts à la vie et pourtant, il a suffit d’un puissant sortilège de magie noire d’un autre monde pour nous ramener. Cette magie nous ait inconnue et c’est ce qui me fait peur. » avouais-je à Grindelwald.

M’humectant les lèvres, je reprends rapidement la parole alors que j’aperçois Minerva qui doit sans nul doute me chercher au vue de son regard. D’un simple regard, je lui fais comprendre que tout va bien et qu’elle m’attende. Elle se tourne vers Abelforth tandis que je ramène mon regard sur Grindelwald.

« Avoue le que toi aussi tu te questionnes. » énonçais-je.

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« Tu es exaspérant. » soufflais-je alors tandis que je relâchais ma baguette dans la poche de mon veston. Pas la peine de faire une scène dans l’auberge d’Abelforth, mon cadet m’en voudrait. Portant néanmoins mon verre à mes lèvres, je bois une gorgée avant de ramener mon regard sur Gellert. Grindelwald, celui que j’avais jadis aimé, combattu, arrêté, vaincu était à nouveau ici, assis devant moi et jubilait. Oui il jubilait. Ses mots se répercutent dans mon esprit alors que je reprends la parole « Je n’ai jamais signifié être le seul à prendre les bonnes décisions, je fais des erreurs comme tout le monde Grindelwald. » lâchais-je alors « Et je n’ai jamais dit être parfait, il n’est pas bon de vivre dans des illusions, conseil d’ami. » énonçais-je en me reculant dans mon fauteuil.

Si je le pouvais, je me contenterais de transplaner, là tout de suite, tout simplement. Mais je ne pouvais pas le laisser là, tout seul. Non, il se sentirait vainqueur et ce n’était aucunement mon intention. Je n’avais jamais baissé le genou devant Grindelwald et ce n’est pas aujourd’hui que ça allait arriver. M’humectant les lèvres, un léger sourire perle au coin de mes lèvres. Léger. Fin. Mais disparaît bien vite tandis que le sérieux reprends cette place qu’il tient si souvent sur mon visage.

« Moi non plus, je ne suis plus le même « mon vieil ami » mais tu sais aussi bien que moi que je suis borné et que j’arrive toujours à avoir un coup d’avance, quoi qu’il arrive. J’ai des alliés pour m’y aider et je saurais être sur ta route, à chaque fois que tu t’y attendras le moins, tu me trouveras sur ton chemin. Tu ne peux pas y échapper Gellert et tu le sais très bien. Tu sais qu’ils ne te laisseront pas agir en toute liberté et tu sais pertinemment qu’ils ne me laisseront pas non plus tranquille. J’ai dû t’arrêter une fois et rien ne m’empêchera de recommencer. Je suis la seule personne capable de me battre contre toi… » terminais-je alors.

Et ce n’était pas pour me plaire. Parce qu’on se le dise, même si aujourd’hui mon coeur appartient à Minerva, une petite part de ce dernier, une légère, fine petite parcelle garde de l’affection pour cet idiot. Un nouveau rictus naît au coin de mes lèvres.

« Comme tu le vois, je vais très bien. » énonçais-je avant de sortir ma baguette et de la poser sur la table, ma main posée sur cette dernière « Mais je peux te prouver n’importe quand que je suis loin d’avoir changé. J’ai des objectifs moi aussi, les protéger, le bien commun, tu connais ? Et je ferais n’importe quoi pour ça. » lâchais-je alors.

Cependant alors que je commençais à m’échauffer intérieurement, parce que c’était clairement très souvent le cas avec Gellert, je lui fais part de mes questionnements. Questionnements similaires qui se lisent dans son regard. Je ne le sais que trop bien même s’il n’en dit rien. Il se questionne. Mon regard dévie. Il se pose sur elle. Minerva. Aujourd’hui, je n’appartiens qu’à elle. Cependant, elle est de ce fait devenu ma plus grande faiblesse et je le sens, je le sais, IL le sait. Cependant, je ne peux empêcher Minerva d’approcher. Elle pose sa main sur mon épaule et lance un regard sombre à Gellert tandis qu’un petit sourire perle sur mes lèvres. Je tire une chaise tandis qu’elle s’installe à mes côtés.

« Bonjour Gellert. Ce n’était vraiment pas une bonne idée de venir ici. » énonce t’elle alors.  

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Je reste silencieux. Ne le quittant pas des yeux, armés à réagir à la moindre seconde. Cependant, il a raison sur un point, je ne suis pas parfait. Je suis loin de l’être, cependant j’en fais pas tout un fromage et j’ai toujours agis pour le bien commun même si j’ai fais des erreurs et je l’ai reconnu. Si par exemple, j’avais parlé avec Harry, si je lui avais parlé de tout ça, peut être que Sirius n’aurait jamais été tué par Bellatrix Lestrange. Peut être que tout ce serait passé différemment mais comme on dit, on ne peut pas défaire les choix du passé. Je me contente de pousser un soupir sans dire mot. A quoi bon de toute façon ?

Je lui fais cependant rapidement comprendre qu’il ne sera jamais en paix. Jamais. Jamais, ils ne le laisseront tranquille. Lui et moi, nous savons très bien qu’arrivera un moment où ça arrivera, un nouveau face à face. Je me recule dans mon fauteuil et croise les bras sous la poitrine.

« Je n’ai jamais dit que tes erreurs étaient impardonnables Gellert, tes choix ceci dit…si j’en suis où j’en suis aujourd’hui, c’est uniquement dû aux choix que j’ai fais. toi tu fais régner la terreur en voulant contrôler le monde des sorciers et plus ou moins faire comprendre aux moldus qu’ils ne valent rien tandis que moi je me bats tout bonnement pour le bien de notre monde et la cordialité entre nous et les moldus. » lâchais-je alors « oui j’ai menti au fils Potter en lui cachant ce qu’il s’est passé à Godric’s Hollow cette nuit là, oui je ne lui ai pas dit que Voldemort pourrait très bien entrer dans son esprit et y inclure des images qui ne sont pas réelles. Oui peut être que Sirius Black ne serait pas mort si je lui avais parlé mais c’était pour le protéger. Mes actions ont toujours été pour protéger les autres, elle je n’ai pas pu la protéger mais je ne ferais plus la même erreur. » lâchais-je alors.

Oui j’avais fait des erreurs, oui j’avais fait de mauvais choix qui avaient pour la plupart conduit Harry vers le danger mais je connaissais ses capacités et je savais parfaitement qu’il était assez bien entouré pour réussir. Je savais aussi que je devais utiliser cette seconde chance pour faire le bien autour de moi tout en étant heureux aussi, c’était pas plus mal. Cependant, je connaissais assez bien le Ministère et les Aurors pour savoir qu’ils ne me lâcheraient pas et que si Gellert cherchait à agir contre eux, je n’aurais pas d’autres choix que de me battre à nouveau contre lui.

« Qui a réussi cet exploit ? » énonçais-je avec un petit rire « Toi ? Prêt à tout arrêter par amour ? » énonçais-je en arquant les sourcils « C’est surprenant… » énonçais-je avec un petit sourire amusé avant de reprendre « Je te connais Gellert, je sais très bien que tu prépares quelque chose. Mais comme à chaque fois, on arrivera à t’arrêter. Si je pouvais, je leur dirais d’aller se faire voir chez Merlin mais ils vont me pourrir la vie pour que je me batte contre toi si jamais tu oses ne serait-ce que bouger un sourcil. » râlais-je alors.

J’espérais secrètement qu’il ne fasse pas de vague, que je puisse être tranquille. Que je puisse diriger Poudlard, passer du temps avec Minerva et simplement profiter de cette seconde chance pour vivre tranquille mais c’était mal le connaître. Je savais parfaitement que Grindelwald n’était pas fait pour rester tranquille sans bouger. Il allait agir, je le sentais. Il préparait quelque chose. Il avait le don de me connaître mieux que n’importe qui et aussi de m’exaspérer plus que quiconque. Avalant difficilement ma salive, je pousse un soupir mais finis par reprendre la parole.

« Dragonneau et Potter ont des histoires différentes. J’ai protéger Potter comme je l’ai pu ! Je n’ai jamais porter préjudice à la protection de sa mère en l’emmenant chez sa tante plutôt que de le laisser à son parrain. J’ai accentué la protection pour qu’il ne risque rien, j’ai ensuite tout fait pour qu’il soit assez fort pour se défendre, pour réussir à vaincre Tom Jedusor. Je ne pouvais aller contre la prophétie, il a agit seul. Son sacrifice était nécessaire pour la survie de notre monde, il était un horcruxe, c’était la seule solution. Je n’ai jamais prétendu être autre chose que ce que je suis Gellert, je sais que je ne suis parfait ! » expliquais-je alors.

Finalement, Minerva finit par se joindre à nous, bien malgré moi. Etrangement, la professeur à mes côtés, je me sentais légèrement plus serein. La main de Minerva posée sur ma cuisse me permet de me canaliser, de garder mon calme. Un petit sourire perle sur mon visage face à la réaction de l’animagus.

« Si Abelforth redescend et te vois, je pense bien que vieil ami ou non, il te foutra dehors avant même d’avoir pu dire Quidditch. » énonça Minerva avant que je ne reprenne « Depuis Storybrooke. » énonçais-je alors avant de tourner le regard vers Minerva « Gellert est amoureux. » elle tourne le regard vers Gellert « Par Merlin, quelqu’un a réussi ce miracle ?!… » énonce t’elle avec un petit rire avant de reprendre « Qu’est-ce-que tu es venue faire Grindelwald ? Je sens bien que tu n’es pas là uniquement pour une discussion courtoise avec Albus. »