(Magnémoon) un bonheur n'arrive jamais seul

w/     @Erik M. Lehnsherr   

« Comment ça, il est pas là ? » Moon fixe l’employé de la boutique d’Erik, légèrement surprise du fait qu’Erik ne soit pas là. Pour cause qu’elle passait tous les jours lui amener un café avant d’aller en cours de dessin et ensemble, il discutait de sa BD. Depuis qu’elle avait répondu à cette petite annonce pour garder sa fille, elle s’était sentie en sécurité aux côtés de son ami. Elle avait appris avec peine que sa compagne l’avait quitté et pour une fois, elle avait insulté copieusement quelqu’un. La jeune femme aurait pu prendre son bâton pour partir en quête vengeresse. Mais déjà, elle sentait le regard réprobateur de Benedict sur elle. Donc elle avait décidé de se concentrer sur son ami. Qui avait commencé à la congédier en tant que babysitteuse et maintenant ne venait plus travailler. Moon se pencha pour lire le badge sur sa veste avant de soupirer. « Bon Xavier, vous tenez la boutique et moi, j’vous ramène votre boss. » Elle tourna les talons avant de sortir son téléphone pour composer le numéro d’Orion. Messagerie. Pour changer. Il devait être sur le toit car on ne capte pas là-bas. « Ouais, Orion, c’est Moon. Tu pourrais me prendre les notes, j’serai en retard. Je te donne des nouvelles par sms. » Elle devait s’occuper d’Erik et elle pourrait parier que la gamine serait là aussi. Donc, elle noua ses cheveux en tresse, rangea son bâton dans le sac avant de passer à la boulangerie pour prendre un petit déjeuner. Elle avait toujours les cafés dans sa voiture, avant de rouler jusqu’à chez Erik.

Elle se gara dans l’allée avant de descendre et de manquer de tomber. Elle avait les mains pleines. Bon, elle fera deux voyages. Moon arriva, souleva le pot pour trouver la clé qu’elle glissa dans la serrure. La télé était mise en route et elle soupira avant d’entrer. La gamine la salua avec un grand sourire alors qu’elle ébouriffa ses cheveux. La rouquine fixa sa montre. « Trente minutes avant d’aller à l’école. Avale ça et va te laver. Il est où ton père ? » Elle montra le plafond sans regard son ancienne babysitter avant de se concentrer sur le petit dèj improvisé. Moon fit craquer ses cervicales avant de passer dans la cuisine. Et de voir le bordel. Oh putain. Elle sortit son téléphone. « Orion, je serai absente aujourd’hui. Prends tous mes cours. » Puis, elle passa une main sur son visage avec effarement. « Je t’ai dit d’aller te préparer, tonna-t-elle à l’adresse de l’enfant, éteins-moi cette tv. » Puis, elle attrapa ce qui ressemblait à une bouteille. « Oh Erik. » Elle secoua la tête avant de la jeter à la poubelle. Le père d’abord, maison ensuite.

Elle monta les marches quatre à quatre avant de voir que la gamine n’avait pas bougé. « OH DÉPÊCHE-TOI ! » La petite tourna la tête vers elle avant de se lever avec paresse. Pas de doute, c’est la fille de son père. Puis, elle arriva à l’étage avant de voir les piles de linge. Et d’entrer dans la chambre. Faites qu’il ne dorme pas nu, pitié. « Erik ! » Elle le secoua. Pas de réponses. L’odeur est insoutenable et donc elle va ouvrir les volets et la fenêtre. « ERIK ! DEBOUT OU C’EST LE SCEAU D’EAU. » Pas de réponse. Seigneur, donnez-lui la patience. Elle fit volte-face pour aller dans la salle de bain. Prendre le récipient sous l’évier avant de le remplir d’eau froide. « J’ESPÈRE QUE T’ES PRÊTE ! » Elle crut entendre une réponse positive et hocha la tête. Puis, elle attrapa le sceau, manquant d’en renverser avant d’arriver à hauteur du bel endormi. Elle aurait pu le réveiller comme Blanche-Neige ou Cendrillon. Mais 1. C’était son ami. 2. Il n’aurait pas apprécié. Et 3. Ça se fait pas. Donc elle posa le sceau à côté avant de prendre des gouttes qu’elle colla sur le visage d’Erik. « Debout, bel endormi, t’as une boutique à gérer et un enfant à conduire à l’école. » Pas de réponses. « Me force pas à faire ça, s’il te plait. » Elle grimpa donc sur le lit et se colla sur lui à califourchon. Il devait tenir une de ses bitures pour ne pas l’entendre. Ou alors il faisait exprès. Moon se pencha pour déposer son téléphone sur la table de chevet alors que son regard se tourna et rencontra deux billes océaniques qui la fixaient. « Debout ou j’te vide le sceau sur la tronche, dit-elle trop proche de lui. » Sans se rendre compte qu’elle était trop près. Mais bon, il la poussait dans ses retranchements aussi.

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Moon pouvait être la créature la plus douce du monde. Elle était gentille, tendre, trop tactile certes, patiente. Mais elle avait un énorme défaut et c’était son entêtement. Elle était très têtue et lorsqu’elle avait une idée en tête, il était rare de la déloger. Donc quand elle avait été congédiée par Erik, son cœur s’était brisé. Car elle s’était attachée à Anya, à lui. Sa femme elle ne l’avait jamais senti. Elle la trouvait méchante avec la petite et avec son mari. Mais il était trop amoureux d’elle. Donc quand elle avait appris qu’elle était partie, cela ne lui avait fait ni chaud ni froid. Mais quand Erik l’avait congédié. Cela lui avait fait très très mal. Donc alors qu’elle se rendit chez lui, la rouquine savait qu’elle ne devrait pas. Mais le savoir tout seul dans cette grande maison avec les souvenirs de sa femme lui pinçait le cœur. Donc elle y alla pour s’occuper de lui et de sa fille. Elle envoya un message à Orion pour lui dire qu’elle ne viendrait pas avant de faire en sorte qu’Anya s’habille. Vue sa dégaine, elle n’a pas dû aller en classe de la semaine ou du mois. Livrée à elle-même, il y avait un bazar sans nom dans cette maison. Des bouteilles d’alcool, des emballages de nourriture. Son cœur se serra car elle sentait la détresse d’Erik à travers tout ça. Elle ordonna donc à l’enfant de s’habiller pour aller à l’étage où devait cuver le père.

Et elle n’avait pas tort. Puisqu’il dormait à poings fermés quand elle entra. Ah non. Elle devait le ramener à sa boutique, à sa fille. Elle avait une mission donc elle partit dans la salle de bain, y trouvant le même bazar pour remplir un sceau d’eau. Puis elle commença à le menacer. « Je sais que tu es réveillé, ne fais pas semblant ! » Elle voyait ses sourcils bouger. Donc sans demander son reste, elle grimpa sur le lit pour se mettre à califourchon sur lui. Puis elle attrapa le sceau, prête à les vider sur eux deux s’il fallait. « Si mais j’étais passée t’amener un café à la boutique pour prendre de tes nouvelles. Mais t’étais pas là. » Elle se mit à rougir alors que le regard d’Erik ne se détournait d’elle. Moon n’aimait pas être au centre de l’attention. « J’avais pris ton préféré en plus. » Elle passa une main dans ses cheveux incendiaires avant de soupirer. « Donc quand j’ai vu que t’étais pas là, je suis venue. Rien à foutre de mes cours. » Tu es plus important, faillit-elle dire mais à la place, elle se pinça la lèvre.

Moon secoua la tête à la négative. « Pas tant que tu ne me diras pas que tu te lèves. Puis il faut les changer tes draps, ils sont tout sales. » Elle avait prévu de faire le ménage et de rendre cette maison salubre pour Anya. Doucement ses doigts vacants vinrent caresser la joue d’Erik non dissimulée. « Pour toi. » Elle lui fit un petit sourire timide. « Et Anya. » Elle se sentit penaude alors qu’elle retira ses doigts de la joue si douce de l’homme qui se tenait sous elle. Elle allait ajouter quelque chose lorsque la porte s’ouvrit sur Anya. « Je suis prêeeeeete, lança l’enfant. » Seulement, elle avait fait sursauter Moon qui était très maladroite. Et donc le contenu du sceau se déversa complètement sur elle. Et un tout petit peu sur Erik. Ce qui eut le don de la faire éclater de rire. « J’arrive Anya. Tu trouveras le petit déjeuner sur la table. » La petite partit et Moon se mit à rougir. « Je suis désolée, elle… elle… elle m’a fait peur. Attends. » Sans se soucier de ses propres vêtements et du fait que lui n’avait presque rien, elle s’empara d’une serviette dans la salle de bain avant de revenir vers Erik. D’une main elle le redressa vivement pour venir l’essuyer avec une certaine tendresse. De nouveau, elle est trop proche de lui et se sent rougir jusqu’aux oreilles. « Je… Je vais la conduire à l’école. T’as juste à prendre une douche. Et y’a aussi un petit déjeuner qui t’attend en bas. Juste lève-toi. » Elle se pencha pour venir approcher un peu plus son nez du sien. Ils se touchaient presque. « Sinon c’est moi qui te lève et ça ne sera pas très agréable. » La jeune femme se pencha pour venir déposer chastement ses lèvres sur la joue de son ami. « Et inutile de me dire de pas revenir, je suis têtue. Et partirait pas tant que j’aurai pas remis la maison et le propriétaire des lieux en état. » Elle ne s’était pas rendu compte, Moon. De la proximité avec Erik, qu’elle était trempée -et donc que ses vêtements étaient quasi transparents- et des gestes qu’elle avait eus à son encontre. Lui faisant un petit sourire, elle quitta la pièce pour aller retrouver Anya. Il valait mieux le laisser se lever tout seul.

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Elle est trop têtue. Mais quand la lune a une idée, difficile de la déloger. Alors qu’elle est au-dessus d’Erik, un sceau d’eau près d’elle, leurs regards si semblables se rencontrent. Un moment de flottement passe entre eux, un silence qui ne la gêne pas. La jeune femme s’est toujours sentie en confiance avec Erik. Il était gentil, un bon père et un mari aimant. La demoiselle n’y a jamais vu la moindre ambiguïté car elle se voyait au travers des yeux d’Erik. Elle ne devait être qu’une enfant, empotée et pas très jolie. Moon faisait partie de ses femmes qui n’avaient pas conscience de leur propre beauté et qui s’en fichaient. Elle n’a pas eu beaucoup de conquêtes. Et la disparition soudaine d’Antonio alors qu’ils avaient promis de se revoir la confortait dans le fait qu’elle n’aboutirait jamais à sa quête. Celle de rencontrer l’amour et d’en connaître les joies. Ainsi, l’astre se fit plus mélancolique mais n’en montrait rien. Elle restait longuement sur les toits du dortoir où elle logeait à dessiner les étoiles. Le dessin est pour elle une seconde nature. Comme de respirer. Orion avait ses étoiles, elle ses dessins. Des dessins d’êtres fantaisistes. Avec de grands oreilles, petit, vert et d’autres. Elle avait une imagination débordante et c’est via ses dessins que le lien avec Erik s’était tissé. Ils étaient venus à parler de ses esquisses comme avec Benedict. Mais ne croyant pas assez en elle, elle se savait incapable de sortir son histoire illustrée.

« Oui. » le mot était simple. Avec trois petites lettres. Son cœur commença à battre un peu plus alors qu’elle se rendit compte après qu’il se moquait d’elle. La jeune femme prit une gerbe d’eau qu’elle envoya à Erik avec ses doigts. « Espèce de méchant. Tu te moques encore de moi. » Elle lui fit ses gros yeux avant de froncer le nez pour secouer la tête. « Je n’aime pas mes cours. J’ai qu’une hâte c’est que ma spécialisation soit acceptée. » Maintenant qu’Orion avait approuvé son changement de voie pour se concentrer au dessin, elle pouvait voler de ses propres ailes. La jeune femme cessa de respirer lorsqu’elle vit la main d’Erik se lever pour se perdre dans ses cheveux. Le regard de son ami avait changé. Elle crut y lire quelque chose de différent mais ne saurait mettre un nom dessus. « Oh ne me remercie pas. Je suis juste là pour Anya. » Elle leva le nez, le secouant avant d’éclater de son rire si significatif. Si une étoile pouvait émettre un rire, il s’agirait de celui de Moon. Elle osa déplier ses doigts pour venir caresser sa joue du bout de ses doigts. Et se mit à rougir lorsqu’il vint s’en saisir pour la porter à ses lèvres. « Ce n’est pas grave. Je comprends. Les peines de cœurs sont les plus douloureuses. » Elle repensait à son sourire, ses yeux bruns. Elle était une idiote. A être tombée sous le charme d’Antonio. Mais pas au point de le pleurer de longues semaines. Le chagrin ne le ramènerait pas. A la place, elle s’était plongée dans le dessin.

Anya décida à cet instant de venir dans la chambre. et la catastrophe eut lieu. Moon se renversa le contenu du sceau sur elle, aspergeant un peu Erik au passage. Penaude, elle s’excuse, le rouge aux joues avant de se lever précipitamment pour aller chercher une serviette. Erik était hilare. Elle l’imita alors qu’elle l’essuyait avec une douceur qui la caractérisait. Moon était proche, très proche de lui alors qu’elle se mit à déglutir. Son regard saphyrien accrocha celui d’Erik quelques instants alors qu’elle décida d’y mettre un terme. C’était gênant. Et pourtant, sa main explora le derme d’Erik. Sa joue où ses doigts se perdirent quelques instants. Son souffle se bloqua dans sa poitrine tandis qu’un bruit la tira de sa rêverie. Elle pourrait dessiner le visage d’Erik les yeux fermés tant il était beau. Anya la rappela à l’ordre alors qu’elle se mit debout pour quitter la pièce.

Moon n’avait même pas quitté la pièce depuis cinq minutes qu’Erik la suivit, vêtu de son pyjama pour poser un manteau sur son tee-shirt. Elle ferma les yeux, sentant les doigts de son ami sur ses cheveux mouillés, retenant sa respiration. Heureusement pour elle, Anya était là. Et accapara l’attention de son père. L’étudiante resta en retrait, fixant la scène entre le père et la fille, émue. « Hein ? » Perdue dans ses pensées, elle tourna son visage fin vers celui du joaillier. « Ah oui ! A toute à l’heure. » Elle attrapa Anya par la main pour l’emmener à l’école.

Une fois la petite déposée, Moon retourna chez Erik pour grelotter à cause de ses vêtements trempés. Donc elle retira le tee-shirt ainsi que le pantalon pour constater que le manteau de machine lui faisait une sorte de robe. Ça fera l’affaire. Ce n’est pas comme si Erik risquait de la regarder. Elle noua ses cheveux en chignon lâche au-dessus de sa tête avant de commencer à faire les tâches ménagères. Se décidant à commencer par la chambre. Fredonnant une musique, les écouteurs dans les oreilles, elle entreprit de retirer les draps pour les remplacer. Lorsqu’elle ouvrit l’armoire, elle tomba sur les vêtements de la bonne femme. Restant interdite devant les vêtements, elle partit en courant pour chercher un sac poubelle. On a déjà dit que Moon était une catastrophe ? Elle se prit les pieds dans un jouet d’Anya avant de tomber dans les escaliers. Elle aurait pu se faire mal, très mal. Ou même se rompre le cou. Mais heureusement, elle était en vie. Allongée par terre, à moitié assommée, elle restait à battre des cils. Et dans sa chute, elle avait arraché ses écouteurs. Elle se cacha le visage avec ses mains. Avec un peu de chance, elle va rentrer dans le sol.

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Ce n’était pas une position convenable. Surtout pas avec un ancien employeur mais Moon n’avait jamais été capable d’appliquer les conventions à la lettre. La rouquine chasse ses longs cheveux tombant devant son visage alors qu’elle éclate de rire. Elle avait cette insouciance en elle qui la rendait séduisante. Puis, elle se mit à rougir légèrement embarrassée. « Pardon, murmura-t-elle avec un adorable sourire en coin, je ne voulais pas me moquer. » Sa main caressa timidement la joue d’Erik, sans tenir compte de la situation dans laquelle il se trouvait. Elle espère ainsi pouvoir l’aider à surmonter cette épreuve. Il semblait si triste sur le coup qu’elle se pencha pour venir déposer un chaste baiser sur sa joue. Et de nouveau, son teint de porcelaine se teinta d’une délicieuse couleur carmin. Certes, elle s’était déjà rapprochée de garçons. Bon, deux. Son premier et Antonio. Mais alors que le premier ne lui avait pas convenu, le second avait tout bonnement disparu après leur rencontre. Son cœur aurait pu se briser si elle s’était attachée mais là était sa finalité, elle resterait seule. La jeune femme amoureuse même à l’idée d’aimer ne verrait jamais sa quête aboutir. « J’ai de la colle extra forte pour le recoller, plaisanta-t-elle. » Moon s’autorisa même un clin d’œil avant de se rendre compte qu’elle est ridicule. « Heureusement que t’es pas du genre à être attiré par moi, sinon je me couvrirai de ridicule, plaisanta-t-elle. » Mais le voulait-elle ? Qu’il soit attiré par elle ? La jeune femme n’en avait aucune idée. Il était très séduisant, gentil quand il ne repoussait pas son monde mais y-avait-il quelque chose de plus ?

Elle se leva donc, complètement trempée pour essorer ses longs cheveux roux avant de les rejeter dans un geste nonchalant. Puis, elle accepta le manteau avec reconnaissance. De nouveau, elle vint se mettre sur la pointe des pieds alors qu’ils étaient seuls à nouveau pour venir embrasser sa joue, dans un geste qui allait devenir trop familier. Mais Erik avait sans doute besoin d’un peu de tendresse avec l’épreuve qui l’attendait. « Dis Moon… » La voix d’Anya la tira de ses pensées alors qu’elle se tourna vers elle, une fois garée. « Est-ce que tu vas devenir ma nouvelle maman ? » La gamine la fixait du même regard que celui de son père. Et la jeune femme caressa la joue de la fillette. « Je ne remplacerai jamais ta mère. » La gamine haussa les épaules. Et la rouquine fut estomaquée de voir à quel point elle avait grandi. « Dommage. » Dommage de quoi ? Elle ne pouvait pas devenir la mère d’une gamine de dix ans. Surtout qu’il y avait le père dans l’équation. « Ne dis rien à papa. » Moon fit mine de verrouiller sa bouche avant de jeter la clé, ce qui eut don de faire rire la gamine qui descendit.
Les enfants et leur question, vraiment.

Elle ôta ses vêtements trempés. Ne laissant que ses sous-vêtements. Après tout, Erik était à côté de la plaque donc il ne le remarquerait surement pas. Elle finit par entrer avant de se munir de sa meilleure volonté pour commencer à ranger sa chambre. Il fallait qu’il dorme dans un endroit propre. Cependant, lorsqu’elle vit les affaires de Magda, son sang ne fit qu’un tour. Quelle femme cruelle qui ne méritait pas une si adorable petite file et un homme aussi attentionné qu’Erik. Elle prit donc toute sa bonne volonté pour aller chercher un sac poubelle et tout faire disparaitre dans le grenier.

Mais il ne s’agirait pas de Moon si elle ne faisait pas preuve de maladresse.

Et donc, elle chuta dans les escaliers. Et c’est en se cachant le visage qu’Erik la trouva allongée sur le sol. « J’ai honte ! » Elle écarta ses doigts pour le regarder. Il vint la soulever du sol comme si elle ne pesait rien. Sa main passa autour de son cou alors qu’elle vit qu’il portait… Un peignoir ? Elle se demanda s’il avait des sous-vêtements en-dessous et eut une bouffée de chaleur. Encore plus lorsque son parfum sucré se mêla à celui d’Erik pour créer une délicieuse combinaison. Une fois sur le canapé, elle se redressa, sans tenir compte du fait que le manteau remontait en dévoilant ses cuisses laiteuses. « Je crois que c’est ma cheville qui a pris. » Elle se pencha pour venir la toucher en grimaçant. « Un peu de glace et ça ira. » La jeune demoiselle redressa son visage avant de lui faire un sourire. Elle se rapprocha alors de lui. Alors qu’il avait encore les cheveux humides, portait encore les prémices de sa douche ou de son bain. Elle humecta ses lèvres alors qu’elle déposa pour la troisième fois ses dernières sur sa joue, murmurant pour lui seul. « Merci d’être venu à mon secours. Tu… enfin tu… tu peux aller t’habiller, murmura-t-elle à son oreille. » Ses mains caressèrent son autre joue alors qu’elle leva son visage pour venir rencontrer ses yeux clairs et lui faire un petit sourire intimidé.