(Tiago) You're welcome!

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Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour éviter de rester enfermer chez soi avec ses pensées ? Pietro avait pris soin de s’habiller avec autre chose qu’un jogging et avait taillé sa barbe. Non pas qu’il désirait tomber les filles ou autres mais il avait rendez-vous avec des potes à lui. En dehors de son groupe. Le jeune trentenaire tentait par tous les moyens de se sociabiliser pour sortir de son étrange routine. Donc il sortait pas mal. Il avait rencontré un coureur aux courses qui était sympathique quoiqu’un peu dragueur sur les bords. Navré mais il préfère les courbes voluptueuses de la gent féminine. Quoiqu’il y aurait de quoi se sentir flatter d’attirer à la fois homme et femme. Mais en ce qui le concernait, il n’y avait qu’elle. Et bien que les années aient passé, il ne parvenait pas à l’oublier. Scott avançait lui. Alors que Pietro restait au point mort. Ce qui était assez marrant quand on pense la vitesse à laquelle il évoluait dans la vie. Même sa sœur -on ne reparlera pas du fait qu’ils n’ont pas de liens de sang mais se considèrent comme jumeaux- avançait avec Charles Xavier. Il faudra qu’il aille le menacer tiens. S’il fait du mal à Wanda, Pietro n’aura aucun scrupule à lui casser les jambes avec sa batte de baseball.

Mâchouillant un chewing-gum, il enfila une veste avant de se rendre à pied jusque dans le bar. Il n’aimait pas ça. Sortir, boire. Bref, il préférait rester chez lui pour boire un jus vert et composer avec sa basse. Mais bon, parfois, il faut se sociabiliser. Il pénètre donc dans le bar pour voir que personne n’est arrivé. Évidemment, il est avance. Pietro est toujours en avance. Il décide donc d’aller au bar pour se chercher un verre de soft lorsque son regard se pose sur une silhouette qu’il a déjà vu. Aux courses de voiture. Puisqu’il y trainait de temps à autre, appréciant la compagnie de Bastian. Il n’eut pas le temps d’interpeller le mec qu’une nuée de femmes se rua sur lui et qu’il manqua de bousculer le coureur. Foutue groupie. « A ton avis mon pote, elles sont là pour toi ou pour moi ? » Il lève les mains alors que les filles commencent à glousser comme des pintades. C’est repoussant. « Hé mesdames, y’a un coureur mondialement connu à côté de moi. Allez le voir lui, je suis sûr qu’il sera ok pour vous servir son plus beau sourire. » L’enfoiré. Mais bon il n’était pas là pour choper lui. Il préférait de loin sa tranquillité. Et il y avait une banquette qui venait de se libérer donc c’est le moment de se carapater.

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Pietro, il en a soupé des groupies. A vrai dire, ce n’est pas vraiment le tombeur de ses dames. Il n’en avait qu’une et il était hanté par ses cheveux d’or et son parfum. Ses yeux clairs, son rire cristallin. Oh, il n’est pas amoureux, il est séduit il y a une différence. Il n’avait aucune envie de se transformer en canard. Et sa vie avait été bien prise ces dernières années avec le deuil de Wanda, son groupe et les tournées. Pas mécontent de se poser, à part Scott, Pietro doit être le plus posé du groupe. Un peu blasé, il ne doute en rien de son physique et sait qu’il est plutôt avantagé mais il s’en cogne. Les filles, il les laisse aux autres. Après tout, un banc de morues reste un banc de morues. Alors qu’il est accoudé au bar car comme le grand hyperactif qu’il est, il ne supporte pas de rester assis trop longtemps ; il entend des gloussements. Dans l’euphorie de ses concerts, il appréciait grandement d’entendre ses fans chanter ou hurler à plein poumons mais là, il désirait sa tranquillité. Donc il décida de les renvoyer sur le coureur. Ce dernier ne semblait pas mécontent et tant mieux. Le rockeur ne sait pas se battre et a horreur de ça. Il préfère la fuite comme le bon gros lâche qu’il est.

Il a une grimace à l’encontre de son pote d’infortune avant de sourire aux jeunes filles. Elles ont à peine l’air majeures putain. C’est donc ça leur public ? Des ado prépubères qui gueulent comme des dindes ?! « Mesdemoiselles ! » Il les salue, toujours courtois, signe deux-trois autographes avec son sourire de star avant de les voir partir. Pietro a un soupir de soulagement en les regardant s’éloignant, pas mécontent d’un peu de silence. Il entend encore des cloches dans son esprit. L’autre homme lui parle donc il redresse la tête pour le fixer de ses grands yeux bleus. « Je ne bois pas. Mais fais-toi plaisir, mon pote. » Il lui montre son verre de soft avant de tendre la main. « Pietro Maximoff. Et toi, c’est… » Il cherche dans sa mémoire de poisson rouge. Car voyez-vous, c’est un parfait abruti. « Tiago, nan ? Je t’ai vu courir. Belle voiture. » Lui a plus tendance à utiliser ses pieds mais il aimait bien se rendre aux courses de temps à autre. Bastian était sympa et l’ambiance excellente. Au moins, personne ne le reconnaissait là-bas tandis que dans les bars… C’est une autre histoire. « T’attends quelqu’un ou t’as vu de la lumière et tu t’es dit que l’ambiance serait sympa ? »