(Seffrey) welcome to Horrorwoood

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« Madame Le Domas,
Vous êtes cordialement invitée à notre murder party. Nous serions ra… »

Samantha fit tourner l’invitation entre ses mains. Une invitation de la société huppée pour une murder party. La dernière murder party à laquelle elle a participé n’était autre que son propre mariage et elle en avait triomphé en torturant et tuant son mari. Autant dire que l’américaine n’était pas très enjouée à l’idée de participer à une autre. même si elle sentait les griffes de Sam dans son esprit, sur le point de la faire basculer. Depuis qu’elle avait conscience qu’un alter ego se développait dans son esprit malade, elle tentait de réprimer au mieux ses pulsions. Pour cause qu’elle était la fille illégitime de Billy Loomis, le ghostface original. Et quand bien même elle avait de bonnes relations avec Sydney Prescott -salope- elle ne voulait pas que l’autre la prenne en chasse. La jeune femme leva donc le nez pour le laisser se perdre au loin alors qu’à chaque doute, le fantôme de son défunt père se matérialisa devant elle. « Tu sais que tu vas y aller. » Elle arqua un sourcil. Il ne fallait pas avoir fait psycho pour comprendre que son subconscient se matérialisait sous cette forme. Et que Sam était sa part d’ombre. Une sorte de Dr Jekyll et Mr Hyde sur des talons.
Ou Gollum.

Elle attrapa donc un stylo-plume et le papier estampillé aux initiales des Le Domas pour rendre réponse. Elle irait. Mais pas par gaieté de cœur.
Elle irait pour coller un coup de pied dans la fourmilière car c’était à cause des batards de riches qu’elle avait failli y passer. Et ne devait sa survie qu’à Sam.

Halloween, avant la malédiction

Sam se tenait dans son laboratoire et remplissait sa bague avec de la poudre ainsi qu’une seringue. Son plan était parfait. Presque. Exterminer cette vermine à l’aide de ses plus doux poisons. Elle avait prévu plusieurs cas de figures au cas où. Mais depuis qu’elle portait son alliance, elle avait assisté à beaucoup de soirées pour comprendre comment les riches fonctionnaient. Il y aurait à coups sûrs les riches, un médecin personnel pour leur venir en aide, les sous-fifres qui feraient le service et enfin les victimes. Le concept la débecta à mesure qu’elle inclina la tête en arrière pour ingérer les anti-poisons nécessaires.
Inviter une empoisonneuse et celle qui avait décimé une famille vieille de plusieurs siècles à une murder party. La stupidité n’avait donc aucune limite.

Elle remonta pour enfiler sa petite robe noire, lissa ses cheveux alors que son miroir lui rendait le reflet de Samantha. « Tu sais ce que tu as à faire. » Son alter ego hocha la tête alors qu’elle ferma les yeux, se délestant du contrôle de son corps si parfait. Samantha refit surface alors que la diablesse lui rendit un sourire. Ça fonctionnait ainsi. L’échange de personnalités. Via les miroirs. On ne saura trop dire pourquoi. Mais comme une parfaite dame blanche, Sam patientait dans l’ombre. Samantha, elle de son côté, ne resta pas inactive. Elle enfila un de ses poignards dans sa bottine à talons, chargea son pistolet qu’elle mit dans son sac, vérifia que son alliance meurtrière était à sa place. La fiole dans le revers de sa manche, le pic empoisonné retenant ses cheveux en demi-queue. Et la seringue prête à l’emploi. Il manquait bien entendu son rouge à lèvres. Elle ne le mit pas toute de suite. La jeune femme doutait de devoir dispenser un baiser de la mort ce soir. Elle aviserait au moment venu.

Lorsqu’elle arriva sur place, elle eut un profond sentiment de dégoût. Les femmes portaient des fourrures, des robes claires et des diamants. Samantha fit la promesse à Sam de dépouiller chaque cadavre des si belles parures avant de pénétrer à son tour, vêtue trop sobrement pour ce genre d’évènements. Elle tendit son carton d’invitation alors qu’un sourire illumina ses traits. Ainsi, elle fit son entrée de manière la plus sommaire et alla se mettre dans son coin pour analyser la situation. La reine des abeilles était au centre avec son époux. Sa tiare étincelait et elle sentait à nouveau les griffes de Sam à la vue du bijou. Son double était décidément trop vénal. Ensuite, son regard noisette embrassa la pièce alors qu’elle arqua un sourcil. Où étaient donc les rafraichissements ?

Samantha se détacha du mur pour aller se présenter à son hôte. « Madame Le Domas, quel plaisir ! » Elle arqua un sourcil alors qu’elle serra la main de la femme en face d’elle qui ne lui inspirait que du dégout. « Le plaisir est partagé très chère. Très belle initiative cette murder party. » La femme inclina la tête sur le côté avant de taper joyeusement dans ses mains. Sam essuya sa main sur une serviette avant de voir la fontaine de champagne. Trop facile. La veuve sortit donc son miroir de son sac pour réajuster ses cheveux. Personne d’extérieur n’aurait pu déceler le changement à moins d’être très observateur. La jeune femme changea de posture, dépliant son corps, rejeta ses cheveux en arrière avant d’aller prendre une coupe.

C’est là qu’elle l’aperçut.
Il était dans un coin, comme drapé dans les ténèbres. Son regard était plus clair que le sien. Sam sentit Samantha être prise d’une terreur illogique en elle alors qu’elle arqua un sourcil. Sans détacher son regard du sien elle attrapa un verre, actionnant sa bague qui s’ouvrit légèrement disposant le poison en poudre dans le liquide doré. Ses lèvres se portèrent sur son verre alors qu’elle se délecta du doux nectar. Quel dommage de gâcher une aussi bonne cuvée. Puis sentant qu’elle avait besoin d’une cigarette, elle s’éclipsa pour aller l’allumer sur le balcon. En contrebas, elle observait les victimes être amenées, encapuchonnés, prêtes à être sacrifier. Comme elle aurait dû l’être. Sa poigne se raffermit sur son verre alors qu’elle sentit que Samantha et elle étaient d’accord.
Tout le monde allait mourir ce soir.
« Etre riche donne tous les droits visiblement, murmura-t-elle plus pour elle-même que pour autrui. » Puisqu’elle était seule.

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Samantha avait longuement hésité avant de participer à cette soirée. Tout juste sortie de l’asile qui l’avait contenu le temps qu’on la disculpe, elle ne savait pas si sa psyché serait capable de revivre ça. Le massacre des Le Domas. La presse en avait fait la une pendant des semaines alors qu’il présentait Samantha Le Domas, la survivante d’un massacre. L’oie blanche. C’était déjà la seconde fois qu’elle survivait. Elle avait déjà survécu au massacre de son ex-compagnon et de cette pétasse. Voulant rendre hommage à son père biologique. Elle avait cru changer en épousant Alex. Mais le destin était parfois joueur. Et elle avait décidé d’embrasser sa destinée. Alors qu’elle était devant le miroir, qu’elle fixait son reflet qui lui renvoyait le regard assassin de Sam, elle savait ce qu’elle avait à faire. Tout son être était couvert de poison. De sa peau dont elle s’était barbouillée, jusqu’à la petite fiole qui contenait le poison. Sa bague de fiançailles, seul bijou onéreux qu’elle portait. Samantha ne faisait pas partie de leur monde. Jamais.

Pas plus que lorsqu’elle pénétra dans l’endroit. Toute cette richesse. Elle sentit les griffes de Sam qui voulait chaque bijou pour sa collection personnelle. Chaque fourrure. Comme des trophées. Tous les tueurs en série en ont. Pour Sam, il s’agissait de jolies choses. Elle n’aimait pas dépenser sa fortune là-dedans mais préférait le voler à ses victimes. Elle n’était pas encore assez folle pour réinvestir la maison où avait lieu le massacre qui l’avait rendu célébre. A nouveau. puisqu’elle était déià passée aux informations lorsque Gale avait pris la parole après le massacre de Woosboro avec Tara. Sa sœur était sans doute le seul être humain qu’elle épargnerait sur cette Terre. Sam tout comme Samantha vouait une certaine affection à la gamine. Puis elle s’était bien démerdée face à Amber, lui tirant une jolie balle en pleine tête.

Alors qu’elle s’approcha de la maitresse de maison et vint saisir sa main avec répulsion, Sam eut presque un sourire dans sa tête. Leurs peaux se rencontrant, l’hôte était condamné. Maitresse des poisons qui n’aimait pas se salir les mains. Sauf quand la situation l’exigeait. Elle suivit le regard de la femme qui portait trop de bijoux pour croiser des iris bleues. Elle le connaissait. Samantha esquissa un sourire plus innocent à mesure qu’elle reconnut l’un des médecins qu’elle avait côtoyé lors de son séjour à l’asile. Elle ne parvint pas à se rappeler de son prénom, ni de son nom de famille cependant. La jeune femme vint se défaire de son regard hypnotisant avant de voir que la femme qui se tenait à ses côtés le désirait. Pathétique.

Roulant des yeux dans ses orbites, la jeune femme se faufila entre les convives pour se saisir de son miroir. L’échange passerait inaperçu à l’œil nu alors que Sam prit possession du corps. Samantha avait fait sa part. Elle partit se servir un verre avant de laisser couler la poudre empoisonnée en haut de la pile. La jeune femme se fit inquisitrice avant de repérer les lieux. Une quinzaine d’invités, tous issus de la haute. Les femmes sont toutes en talons donc plus faciles à débusquer comme des lapins. Hommes peu athlétiques sauf peut-être l’un d’eux. Le premier à mourir donc. Elle pivota portant son verre à ses lèvres. Des gardes du corps. Merde. Et cinq ou six domestiques. Ça en fait du monde à éliminer avant le lever du soleil mais c’était jouable. Sam se stoppa lorsqu’elle sentit un regard dans son dos. La jeune femme se tourna pour rencontrer un regard océanique. Reed. Merde.

Elle s’éloigna donc pour se mettre sur le balcon, embrassant la vue des pauvres victimes, se parlant à elle-même. Cependant, une voix rauque, chaude, la sortit de son inspection alors qu’elle leva le nez pour rencontrer celui du médecin. « Pas celui-là. » Sa voix était tranchante, tout aussi chaude que celle du médecin. Elle laissa échapper un petit rire alors que son regard se posa sur le verre qu’il tenait dans la main. Ainsi le docteur la confrontait à un dilemme. Le sauver ou le laisser crever du poison qu’elle avait versé dans la boisson. Elle passa une main dans son sac pour en sortir son étui à cigarettes, en coinçant une entre ses lèvres. « Quel massacre, docteur Reed ? Parce que droguer de pauvres personnes sans défense qui n’ont pas un sou en poche est un massacre ? Je ne crois pas non. » Elle lui tendit alors la main. Il était déjà empoisonné, il pouvait donc la toucher. « Sam Carpenter. Mais vous devez me connaître sous le pseudonyme de Samantha le Domas. » La folle qui avait survécu.

Sam vida alors sa coupe avant de la laisser tomber du balcon. Puis, elle se fit vive, le plaquant contre le mur. La jeune femme déplia ses mains, les plaqua sur la bouche du médecin avant de fouiller de sa main vacante dans son sac pour lui planter l’aiguille dans le cou, y déversant l’antipoison. Son regard brun captura son opposé alors qu’elle leva la seringue. « Antipoison. » Elle rangea le tout alors que des convives s’approchaient. Elle colla donc son corps contre le sien. « Règle numéro un dans ce genre de soirée, on ne boit rien et on ne mange rien sans en connaître la provenance. » Sa main se perdit sur son avant-bras musclé alors qu’elle se pencha pour fixer la maitresse de maison qui riait comme une dinde. Sam s’écarta d’un pas avant de lisser la veste de Jeffrey. Elle espérait avoir fait le bon choix en le sauvant. Il ne faisait pas parti de son monde. Mais alors que ses doigts se posèrent sur son poignet pour l’inviter à ne pas bouger, elle sentit quelque chose. Son regard se fit plus inquisiteur à mesure qu’elle leva le nez vers lui et qu’un sourire étira ses lèvres. Il semblerait qu’il y ait plus d’un loup dans la bergerie, ce soir.

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Samantha n’est pas à l’aise. Apeurée, elle ne sait pas trop ce qu’elle doit faire. La dernière fois qu’elle a assisté à ce genre d’évènements, elle était à la place des victimes. Ne se doutant pas que la famille Le Domas désirait la sacrifier pour les bons soins de Monsieur Le Bail. Bien qu’elle ait douté de l’existence du diable, elle l’avait vu. Et il était venu à elle alors qu’elle se tenait dans sa cellule pour faire le même marché. Il la protégerait, son travail prospérerait si en échange, elle faisait un sacrifice. Samantha avait refusé et l’esprit s’était volatilisé. La jeune femme s’était sentie si seule dans cette cellule. Samantha. La douce, la gentille Samantha. Qui laissait place à Sam dès qu’elle croisait son reflet. Les médecins pouvaient bien dire ce qu’ils voulaient. Personne ne savait ce qu’il s’était passé. Qu’elle eût été un sacrifice et n’avait fait que défendre sa vie. Seul lui l’intriguait assez pour que Sam prenne le temps de discuter avec elle. Son teint pâle, ses cheveux emmêlés, son corps maigrichon. Elle prenait plaisir à discuter avec le docteur Reed. Puis elle avait été relaxée et il avait disparu de son esprit comme il était venu. Pourtant, il avait une certaine noirceur en lui.

Une noirceur qu’elle reconnut tout de suite.
Ils étaient dans la pièce. Tous les deux. Des prédateurs parmi la volaille. Et elle le fixait alors. Mais lui ne semblait pas la reconnaître. Etait-elle si différente ? Une parmi tant d’autres ? Sam se considérait comme dangereuse, mortelle et particulièrement inoubliable. Donc elle fut piquée au vif alors qu’il vint la rejoindre sur le balcon. Portant sa coupe de champagne à ses lèvres, sans doute la seule qui n’était pas empoisonnée, elle prit soin de boire. « Vraiment ? » Elle arqua un sourcil. Effectivement, il ne l’avait pas reconnu. Il faut dire qu’elle avait recouvré son corps tout en courbe ; son visage s’était arrondi ; ses cheveux étaient peignés. D’apparence, elle donnait l’illusion de faire partie de l’élite. Mais dans le fond, elle resterait à jamais la fille unique de Billy Loomis. Le seul et unique ghostface. « C’est un sacrifice. » Ses doigts se raffermirent sur sa coupe, faisant blanchir ses jointures. « Voilà pourquoi ils les droguent. Pour les sacrifier. » Son ton était empli de regret, d’une tristesse nouvelle qui ne la caractérisait pourtant pas. Samantha prenait-elle donc le dessus sur la jeune femme ? Ou alors était-elle à ce point traumatisée ?

« Parce que je suis bien coiffée, bien maquillée et que je porte une robe de créateur. » Elle eut un petit rire. Sam prend donc une décision rapidement. En souvenir des bons moments passer avec lui dans cette cellule. A flirter alors qu’elle ne ressemblait à rien. Et essayant de lui démontrer qu’il y avait la même noirceur qu’en elle. Alors elle le plaque avec virulence contre le mur bien que son corps soit infiniment plus massif que dans ses souvenirs. Sa main se plaque sur sa bouche pour le réduire au silence tandis qu’elle plante l’aiguille dans son cou. Elle lit. Dans son regard que cela ne lui plaisait pas. Mais elle n’en avait cure. Elle lui explique donc avant d’avoir le même sourire que lui tandis qu’elle le voit se détendre. Elle a un léger rire. « Vous seriez surpris de voir qui sont les réels cibles dans cette soirée, très cher. » Sam lui jette son plus beau regard de velours. Celui qu’elle lui servait dès qu’il pénétrait dans la pièce.

Il l’a trouvé sa noirceur. Elle peut le lire dans son regard. Alors que le petit médecin propre sur lui était effrayé à l’idée même de la côtoyer. Elle put le lire dans son regard. « Ce ne sont pas mes semblables. » Elle s’approcha de lui, plus virulente à mesure qu’il la provoquait. Son visage n’était qu’à quelques centimètres du sien. « J’ai épousé un riche. Et tu sais ce qu’ils m’ont fait ? » Elle pointa les victimes du doigt. « Il a voulu me servir en sacrifice. Et je les ai tous tués. » Ses doigts se mirent à courir sur le torse de Jeffrey alors qu’elle fit rouler les mots sous sa langue. « Un par un. » Elle soupira donc. « T’as raison, je suis riche. » Alors Sam fouilla dans son sac pour en sortir son chéquier. Elle y inscrivit le double de la somme promise. Connaissant celle que lui avait donné la maitresse de maison puisqu’elle s’en était vantée à la dernière réunion tupperware. « Je crois que t’as le paiement à l’aube. Tiens. » Elle plaqua le paiement sur sa poitrine. « T’es payé. » Puis, elle prit la coupe de Jeff avant de la boire d’un coup. « Va distraire la petite dinde pendant que je m’occupe des gardes. Il est hors de question que je les laisse faire leur sacrifice à la con une nouvelle fois. » Elle est catégorique. Bien que les gardes soient massifs alors qu’elle n’étai qu’un poids plume. Sam s’approche cependant une dernière fois de Jeffrey, se mettant sur la pointe des pieds avant de sourire. « Ravie de voir que tu m’as écoutée. » Sa main se porta à la tempe. « Et que tu aies trouvé ta noirceur. » Elle n’eut pas le temps de déposer ses lèvres sur celles de Jeffrey que la petite dinde débarqua sur le balcon.

« Très chère, nous vous cherchions. Nous n’allons pas tarder à commencer. » Sam s’écarta d’un pas, passant une main dans ses cheveux qu’elle rejeta en arrière. Puis, elle se mit à rire comme la volaille qui lui faisait face. La femme était jalouse. Son regard se posa sur Sam puis sur Jeffrey alors qu’elle fusilla sa convive du regard. « Ah oui j’étais sortie fumer alors que le docteur Reed est venu prendre l’air aussi. Je suis ravie que vous m’ayez écouté très chère. » L’hôte sembla se détendre alors que Sam continua son petit manège. « Oui, vous avez été de bons conseils pour me recommander un médecin. » Elle vit le regard de convoitise dans les yeux de la femme et la main de Sam se serra et se desserra tant elle avait envie de lui envoyer un direct dans la mâchoire. « Si vous voulez bien m’excuser. Je dois aller me repoudrer le nez. » Nouveau rire de dinde, Sam prend donc congé avant de passer derrière la bonne femme et de fixer Jeff avec un air blasé.
Comment croyait-il qu’il avait eu ce boulot ? Par l’opération du saint esprit ?

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Sam a toujours un plan. C’est la facilité d’être la personnalité dormante. Alors que Samantha fait ce qu’elle a à faire, Sam elle de son côté cogite. Lorsque la pathétique bonne femme lui avait demandé un médecin, elle avait pensé à Jeffrey. Déjà parce qu’il l’intriguait et elle voulait voir où il en était. La jeune femme, très dérangée, se sentait attirée par le psychiatre. Elle avait instauré un jeu de séduction entre eux mais il n’était pas prêt. Puis il avait la déontologie. Ensuite, elle avait tout prévu de A jusque Z avec des plans de secours au cas où. Donc alors qu’elle est sur le balcon, véritable reine de cette soirée, elle fixe les sacrifiés. Ils allaient mourir, oui. Mais pas dans les conditions que les riches espéraient.

La voix chaude et réconfortante du Dr Reed la tire de sa rêverie alors qu’elle entame la conversation avec lui. Jamais elle n’aurait cru qu’il viendrait la voir. Et donc encore une fois, elle devait légèrement modifier ses plans en le voyant avec une coupe de champagne à la main. « On voit que vous ne connaissez rien à ce monde, docteur. Nous sommes dans une secte. » et le pauvre ne ressortirait jamais vivant et ne verrait jamais la couleur de son argent. Du moins pas sans son aide.

Doucement il se rappelle d’elle et elle voit son regard changer. Sam se pare alors de son éternel sourire en coin à mesure qu’elle se décrit elle même. « Une bonne confusion, j’espère. » Elle se tourne pour embrasser la pièce du regard où évoluent les futurs cadavres. « Sauf si vous préférez ce genre de femmes. » elle lui montre la petite dinde qui salue chaque hôte avec un sourire forcé. Grand dieu que Sam la méprisait. Elle se fit vive a mesure qu’elle injecta l’antidote du poison à Jeffrey. On ne saura dire pourquoi elle décide de le sauver. Sans doute parce qu’elle est étrangement attirée par lui ?

« Dans trois heures environ. Mais ils seront morts avant. » Elle baissa alors le nez pour fixer ses talons. « Dommage je les aimais bien. » Elle parlait évidement de ses chaussures et non des personnes à l’intérieur. Volcanique, elle se mit en colère alors qu’il parla de son appartenance au monde des riches. « On ne s’en prend pas à la fille d’un tueur en série sans en payer le prix. » La voilà qui pose ses mains sur le torse de Jeff avant d’inspirer longuement. Le masque ne devait pas tomber aussi vite. Elle se décide à l’acheter. Le plan peut suivre de nouveau son court. Et elle s’apaise un peu sans défaire ses doigts du corps du délicieux psychiatre. « Je dirai associé. Je ne veux pas que vous salissiez votre beau costume. Et puis je viens de vous sauver la vie. » pour la seconde fois de la soirée. Elle s’approche, venant caresser sa tempe avec une certaine douceur. « Ils ne t’auraient jamais laissé vivant à l’aube. Tu ne fais pas parti de leur monde, Jeff. Tu fais parti du mien. » Il y avait cette noirceur entre eux. Les mettant sur la même longueur d’onde. Elle est si proche. Proche de l’embrasser, de céder à cette envie qu’elle a depuis le premier jour où elle a croisé ses magnifiques yeux bleus. « Règle numéro deux: fabrique toi un personnage. Un personnage aimable qui inspire de l’empathie. Suis mes règles et nous en sortirons vivants. » ses lèvres sont tentantes et elle allait céder lorsqu’ils furent interrompus.

Sam s’éclipse donc en sentant le regard de la propriétaire des lieux sur elle. Un regard assassin qui pourrait lui faire peur. La coupe en main, elle fixe les lieux avant de trouver le mari. Il lui sera utile plus tard. Puis elle attrape un objet coûteux qu’elle met dans son sac avant de passer devant les gardes qui l’ont vu. Très peu discrète. Elle quitte la pièce, ses talons faisant un vacarme épouvantable sur le sol carrelé. Une main l’attrape, on lui parle mais elle n’écoute rien. Il ne lui faut pas deux minutes pour être dans le bureau de la sécurité. Trois pour sortir son pistolet. Quatre pour tirer des balles mortelles. Et cinq pour détruire le système d’enregistrement. Puis elle décide de faire les poches pour se saisir des armes qu’elle met dans son sac avant de reprendre sa coupe.

A l’orée de la salle, Sam la brise contre le mur avant de s’entailler la main avec. Le sang est nécessaire pour qu’il l’emmène en bas afin de la soigner. Elle était assez venue ici pour connaître chaque détail de cette maison. S’approchant du mari, elle balbutie. « Je… je me suis blessée. » pauvre petite chose. « Je crois que… enfin il me semble que le docteur Reed est le balcon avec votre femme… » Elle n’a pas le temps de finir sa phrase que le mari jaloux s’engage a l’endroit où se tient sa femme. Pour la trouver sur le point d’embrasser le médecin. Sam suit, sourit avant de prendre son air de biche. Elle montre sa main à Jeff alors que le couple entame une dispute. Les deux associés s’éclipsent.

Dans le couloir, elle s’adosse au mur avant d’éclater de rire. « Tu as été parfait. » Elle l’attire jusqu’à elle, collant son corps contre le sien. « Bon on a une fenêtre de dix minutes, je dirai. Il faut qu’on descende. » Sam lève sa main valide pour venir la passer dans les cheveux ébènes du médecin. « Je ne te dis pas tout pour que ton jeu soit crédible. Mais fais moi confiance, tu vas vivre l’une des meilleures soirées de ta vie. » Elle se redresse avant de venir déposer un chaste baiser sur les lèvres de son ancien psychiatre. Juste comme ça. Par envie.

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Sam hocha la tête aux dires de Jeffrey. « Vous n’avez pas idée. Si j’avais su, je serai restée là où j’étais. » Et elle n’aurait jamais mis un pied dans ce monde perfide. Certes, elle l’était aussi mais elle aimait savoir dans quoi elle s’engageait. Alors que son regard analysait tout à une vitesse faramineuse, elle échafauda un nouveau plan. Qui incluait Jeffrey. Certes, elle l’avait compté comme une probabilité depuis le début mais n’était pas certaine qu’il accepte de venir. « Remarquez que pour un psychiatre, ce sont des cas intéressants. » Alors que les pièces du puzzle s’assemblaient, elle se tourna pour le regarder. Ses iris noisette rencontrèrent ses yeux bleus alors qu’un fin sourire étira ses lèvres. « Ah bah c’est sûr que vous êtes plutôt agréable à regarder. Mais par deux fois je me suis laissé avoir par la beauté. » Elle agita la tête à mesure que ses cheveux bougeaient autour d’elle comme une aura ténébreuse.

Collée contre lui, la seringue dans la main, elle voit que cela ne lui plaît pas. et donc elle explique. Sam n’avait aucun intérêt à ce qu’il meurt. Pour cause qu’elle était attirée par lui. depuis le premier jour où il était venu la voir dans sa cellule, elle avait senti cette étrange alchimie à ses côtés. Doucement mais surement elle avait effacée Samantha de l’équation alors que son autre côté voulait apprendre à le connaître également. Elles étaient toutes les deux aliénées mais l’une d’une manière différente de l’autre. Le meurtre les reliait puisque les assassinats de Woosboroo avaient contribué à créer la femme qui se tient face à Jeffrey. « Très bien. » Elle battit des cils. Curieux le psychiatre mais elle sentait dans son regard qu’il ne doutait pas d’elle. Bien qu’elle soit très égocentrique, le fait que cet homme la regarde comme si elle n’était pas une dinde, la mettait dans un état second.

Sa main caresse distraitement son avant-bras. Lui aussi. Elle inspire. « Encore un tueur en série. A croire que j’ai un type d’homme. » Elle ne se recula pas cependant. « Billy Loomis. » Elle avait peut-être conscience qu’il ne devait pas savoir de qui il était question puisque les meurtres sont assez vieux. « Je ne sais pas si tu as déjà vu Stab mais c’est inspiré de la vie réelle, Billy et Stu ont choisi de mettre un masque et ont commis un véritable bain de sang. » Son ton est aussi doux que celui que Jeff avait employé pour lui faire sa confession. « Et vingt-cinq ans après, Amber la meilleure amie de ma sœur et Ritchie qui était mon petit ami ont décidé de refaire les massacres. » Elle se mit sur la pointe des pieds alors qu’elle vint enfouir son visage dans son cou. « Il fut mon premier meurtre. Enfin, celui de Samantha. » Puis après, elle avait massacré les Le Domas et finit à l’asile où elle l’avait rencontré. « Je ne dirai rien. » Et pour démontrer sa bonne foi, elle lui fit un chèque. Un bon gros chèque, histoire de lui montrer qu’elle était sérieuse. « Parfait. Au pire, je te laverai. » Elle lui glisse un clin d’œil enjôleur. « Bah maintenant que je sais que tu fais partie des rejetons de tueurs en série, oui tu viens d’entrer dans mon monde. Je t’expliquerai tout au moment venu. » Elle lui fit un sourire. le sourire. Celui qui dévoila ses dents blanches. Sur le point de l’embrasser alors que la petite dinde débarque.

Sam en profite pour s’éclipser. Ça ne dure pas bien longtemps. Une dizaine de minutes à tout casser puisque le vol d’un objet précieux sous le nez des gardes est un plan rusé. Elle revient donc près du balcon où se tient la scène principale, la main en sang. La douleur la lance légèrement mais elle a vécu pire avec cette main. On lui avait quand même tiré dessus. Sale petit con. Elle se pose contre le chambranle de porte alors que la dinde semble aux prises de son mari. Puis, elle lui fait mine de la suivre avant de se retrouver adossée à un mur dans le couloir bien silencieux. « Il est pas mal le personnage du médecin charmant. Tu veux essayer sur moi ? » Elle se fait joueuse alors qu’elle l’attire contre lui, son corps massif. La jeune femme vint le couver d’un regard fiévreux, tant elle sentait cette attraction. « Je crois pas non. J’ai d’autres projets. » Elle tire donc sur le bas de sa robe qu’elle déchire sans se préoccuper de la beauté du tissu avant de venir enrouler sa main dedans. Puis, elle agite ses doigts démontrant qu’elle était sauve. La promesse qu’elle fait, est murmurée par une voix suave alors qu’elle glisse la main dans ses cheveux. Alors qu’elle vient de poser ses lèvres sur les siennes de manière chaste, elle se retrouve plaquée contre le mur avec plus d’intensité. Elle ne répond rien à sa demande, sauf à son baiser qui est plus appuyé que le sien. Le désir pulse dans ses veines et elle doit faire un effort pour ne pas lui sauter dessus dans ce couloir. « Effectivement. Suis-moi. »

Sam se décolla doucement du mur, le poussant légèrement. Puis, elle glissa sa main dans la sienne avant d’aller au sous-sol. Mettant un doigt sur ses lèvres, elle se tapit une fois qu’elle a son regard posé sur les domestiques. Quatre. Puis, elle vint s’asseoir sur une des marches avant de fouiller dans son sac et de sortir un silencieux. Puis, elle retira également un sachet de poudre qu’elle glissa dans la paume de sa main, qu’elle porta à ses lèvres. « Il y a un récipient avec la drogue, mets ça dedans. » Elle se pencha à nouveau, vérifiant que les domestiques n’avaient pas bougé. « Je me charge d’eux. File la drogue aux victimes, s'il te plaît. » Sam passa une main dans sa nuque, doucement. Histoire qu'il comprenne qu'elle ne l'utilisait pas comme un objet.

Elle se releva pour venir descendre en vacillant légèrement. « Vous ne pouvez pas rester là. » La jeune femme prit son air le plus candide avant de lever la main. « Bonsoir. » Le mec distrait par la main, tourna la tête. Cela lui fut fatal. Elle lui colla une balle en pleine tête et il s’effondra. Puis, rapide, elle tira dans la tête du second qui revenait vers lui. Puis vers le troisième. De véritables dominos alors que le quatrième vint surgir derrière elle. il tenta de l’attraper par sa main blessée, qui tenait le couteau de son père qu’elle planta dans l’abdomen du pauvre domestique qui n’avait rien demandé. Puis, elle se pencha en avant pointant son arme. « Au revoir. » Et elle fit feu. Rangeant son arme, elle fixe l’heure. Cinq minutes. Elle attrapa les jambes du mec qu’elle tirade toutes ses forces pour le coller près des autres. Relevant la tête, elle passa une main dans ses cheveux en attendant qu’il revienne vers elle.