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 (Lenry) So you're going to die today

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MessageSujet: (Lenry) So you're going to die today   (Lenry) So you're going to die today EmptyDim 25 Sep - 0:39


w/     @Jeremiah H. Ravenswood  bebe      



« Entre ses mains cruelles, je suis devenue une marionnette agitée au nez et à la barbe de cette société qu’il tente tant bien que de mal d’amadouer. Les capacités relationnelles de ce démon sont aussi fourbes que ce sourire offert à ses invités. »
Vila Emilia, tome 1 ; Elodie Faiderbe

Quelle douce mélodie à ses oreilles,
Que le chant des corneilles
Fermant les yeux, prenant le temps de respirer
Elle attend le moment de félicité.

Boum.
Boum.
Boum.

Lucille est postée dans un coin sombre d’imposante bâtisse hantée. Elle avait appris à se frayer un chemin parmi les cadavres qui jonchaient le sol lambrissé de cette demeure tant abimée. C’était comme une danse avec le diable et le diable avait un visage. Un visage aux traits parfaits, aux cheveux ébènes, aux yeux d’un bleu perçant. Que si on se plongeait dans cet océan, on risquait de s’y noter. A broyer nos os, laisser notre âme se consumer. Lucille était là, drapée dans sa chemise de nuit d’un blanc virginal quelque peu transparente. Et elle attend. Le piano joue une mélodie, tout seul. Les corneilles chantent aux fenêtres. Et l’air frais qui vient soulever son jupon dévoilant son épaule laiteuse. Elle dresse une oreille. Entend les soupirs, les gémissements de la personne qui accompagne Henry ce soir. De nombreuses fois, elle s’était laissée allée à diverses caresses tant cet acte grisait son âme. Elle ferma un instant, les yeux. Son souffle plus court formant une buée, signe annonciateur qu’un esprit les épiait lui aussi. Elle était lasse. C’était bien trop long. Elle le vit. Se matérialiser devant elle. Un don que lui avait prêté son ami pendant quelques temps. De voir quelques âmes. « Pourrais-tu cher ami, allez voir si notre maitre en ses lieux va bientôt se repaître de sa charmante compagnie ? » Ses lèvres s’incurvèrent dans un délicat sourire à mesure l’esprit l’écouta et partit au devant de la chambre.
Mais il n’en eut pas le temps que déjà le garçon en franchissait le seuil.

La débauche du maitre des lieux n’avait aucune limite. Et elle n’en était point surprise. Ses longs cheveux blonds tombaient de manière éparse de son visage alors qu’elle se demandait si Ravenswood allait mettre un terme à sa vie. Une lame brillait au clair de lune. Une lame de rasoir affûtée avec laquelle elle jouait. Elle entendit des pas feutrés, un bruit de succion qui lui arracha une grimace alors que l’homme passa devant elle.
Seul.

« Say what you want
Do what you do
Thirsty for blood and now I'm on the move
Taking my time
Making it mine
Keeping my eye on the prize.’ »

On the Rise, Generdyn ft BELLSAINT

Lucille se mit en marche, la lame entre ses doigts fins. L’homme sortit sur le porche et là, elle se fit vive. La lame trancha avec une facilité déconcertante alors qu’un bruit de gargouillis rompit le silence. Ses yeux bleus étincelèrent dans le clair de lune alors que sa victime s’écroula dans un bruit sourd. Le sang se répandit sur ses pieds nus alors que le rasoir gouttait. La jeune femme, l’air impassible, tourna la tête vers le couloir dénué de vie. Elle ignorait où reposait l’enfant qui hantait les lieux de sa présence. Et s’en fichait. Ce soir, tout allait prendre fin. Avec un dédain manifeste, elle donna un franc coup de pied dans l’ancien amant d’Henry Ravenswood qui dévala les marches de pierre jusqu’en contrebas. Puis, elle eut un léger sourire sur ses lèvres.

Sans se défaire de ses habits tâchés de sang, elle remonta le couloir où les murs s’effritaient au gré des années. Plusieurs esprits dansaient dans un coin, d’autres forniquaient sur la table, certains pleuraient. Elle pouvait les voir mais s’en fichait éperdument. Poussant le lourd battant de la porte de la suite de Ravenswood, elle le trouva étendu sur le lit. Il devait dormir après un effort pareil. Alors la jeune demoiselle souleva sa lourde robe quasiment transparente pour venir se hisser sur le lit. Ses doigts graciles caressèrent le visage du démon aux traits d’ange à mesure qu’elle posa sa lame contre sa gorge avant de se mettre à califourchon sur lui. « Il est temps pour vous de rejoindre les spectres qui hantent ses lieux, chuchota-t-elle pour l’éveiller. » Enfin, ses cheveux presque blancs tombant de manière éparse sur son corps de jeune femme, elle leva la main encore couverte du sang de sa dernière conquête. « Il avait l’air gentil. »
Mais vous êtes à moi.

Je suis une ombre.
Je suis la mort.
Je suis votre fin.
Celle que vous avez fait de moi.
Jusqu’à votre trépas.





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MessageSujet: Re: (Lenry) So you're going to die today   (Lenry) So you're going to die today EmptyDim 25 Sep - 20:07





So you're going to die today
Jeremiah et Lucille.


La passion. L’extase. Ce moment béni où mes oreilles profitaient de la douce mélodie que mes caresses éveillaient chez mes conquêtes. Tout n’était alors que douceur et tendresse. Une bulle si réconfortante de bien être et de chaleur au milieu de l’ambiance malsaine et glaciale de ce manoir. J’aimais profiter de ces moments de grâce que la vie avait encore à m’accorder. Mais cela ne durait jamais. Bientôt, les gémissements qui s’échappaient de la bouche de mon bel ange nocturne se transformeraient en cris d’effroi. Les larmes qui perlaient dans le reflet émeraude de son regard ne devraient leur présence qu’à la pitié qu’il espérerait m’inspirer. Mais il n’y avait plus de pitié. Plus la moindre chance de rédemption. Il avait franchi le point de non-retour et sa grande curiosité causerait bientôt sa perte. Les seules miettes d’humanité qu’il me restaient, je lui laissais les déguster à l’instant. Je le menais par la main vers un paradis qu’il aurait tout loisir d’arpenter à tout jamais dans quelques minutes. Mais non. En réalité, il n’y avait pas de Paradis. Cet autre monde n’avait été inventé que pour rassurer les crédules sur leur devenir après leur mort. En réalité, le monde était un purgatoire où se côtoyaient les âmes égarées attendant avec patience le jour du jugement dernier.

Bientôt, un cri déchira le silence moite de la pièce. Je me laissais retomber sur le dos nu de mon amant, reprenant mon souffle. Comme si mon cadavre, abimé par tant de décennies d’Enfer, était encore capable d’en expulser un. Je restais ainsi allongé, sans plus dire un mot. Je réfléchissais. Pensif, je tentais de faire le tri parmi les idées brumeuses, troublées par l’alcool que nous avions bus avant de partager la même couche. Je repensais alors aux raisons qui m’avaient poussé à en venir aussi loin. Caressant ses cheveux couleur d’ébène, je songe à ses yeux marrons si brillants et si profonds. Un visage angélique qui me rappelle celui de l’être qui m’a inspiré ma passion de cette nuit. Cet homme qui hante mes rêves depuis des années et nourrit mes espoirs de beaux lendemains.

Je me retourne alors dans le lit, faisant mine de m’endormir. Je lui accorde un sursis. De quelques jours ou de quelques années qui sait. De toutes manières, nous finirons bien tous par rejoindre le même purgatoire. J’accorde alors à mon esprit tourmenter une très, un répit. Je laisse mon fantôme faire à nouveau connaissance avec les bribes restantes de l’âme du gentleman que j’étais à l’époque. Un beau jeune homme hanté par ses rêves de grandeur et de conquêtes. Jouant de ses charmes en l’honneur de la sacro-sainte jouissance. Seigneur, que les jours heureux passent vite dans une vie. Puis, mon bel ange nocturne me quitte. Tout inconscient qu’il est d’avoir échappé au pire. Je l’entends s’envoler au loin tandis que je sombre réellement dans les bras de Morphée.

Pourtant, je n’y reste pas longtemps. Je finis par entre-ouvrir les yeux au moment où je sens le poids d’un corps s’accroupir sur le mien. Plus frêle cependant que le précédent. Je sens des cheveux longs caresser mon visage alors que j’ouvre les yeux sur un si joli minois. La petite peste et de retour. Non contente d’empoisonner mes boissons, voici que la diablesse pose sur ma gorge la lame glacée d’un rasoir. Je laisse alors un sourire apparaître sur mes lèvres. Les tentatives sans cesse infructueuses de mon élève imposée m’amusent à chaque fois. Je sais que la mort ne pourra pas me trouver. Pourtant, il m’arrive souvent de l’appeler de mes vœux. Je la regarde alors silencieux, observant la beauté juvénile qui a pris place sur mes cuisses. Si seulement l’ange de la Mort pouvait avoir ses traits, le passage de vie à trépas de tous serait sans doute bien plus doux. Non en réalité, je veux la garder pour moi seul. Je mérite de profiter de cette vision du Paradis perdu. Il n’y a rien d’artificiel, rien de mensonger chez cette jeune âme animée uniquement par la passion et par ses pulsions meurtrières. Je souris de plus belle, laissant apparaître l’éclat blanchâtre d’un sourire des plus sardoniques.

« Petite peste, n’as-tu donc toujours rien compris ? Je suis l’âme même de ce manoir. »


Je passais alors ma main dans sa chevelure blonde d’une couleur irréelle, presque angélique. Je m’amusais à les faire danser sous la lumière de la lune.

« Comment veux-tu tuer quelqu’un qui est déjà mort ? Ne vois-tu pas que cela n’a pas de sens ? »

Je glisse cette remarque avec amusement. Car après tout, cette situation m’enchante. J’aime la voir aussi impulsive et passionnée. J’aime sentir son sang bouillant parcourir ses veines. Mais surtout, j’aime ses petits moments d’égarement où son envie prends le dessus pour lui faire oublie sa haine envers moi. D’ailleurs, je ne m’en prive pas. Je pose mes mains sur ses cuisses, remontant lentement le tissu de sa robe contre sa peau de satin. Elle me parle du meurtre qu’elle vient de commettre et enfin je le sens. Cette petite pointe de jalousie qui la prend à chaque fois que j’honore mes invités de la plus belles des manières. Qui brille dans ses yeux à chaque fois qu’elle me prend en flagrant délit lorsque j’écris mes lettres passionnées à mon Apollon londonien. Ma petite peste, si farouche et si frustrée. Puis arrêtant mon geste, je prends l’air faussement courroucé.

« Tu oses venir me voler les proies sous mon nez, petite ? C’est à moi de mettre fin à leurs vies et non à toi. Tes petits meurtres ne comptent pas dans la longue liste établie par notre tortionnaire. En faisant cela, tu prolonges ton agonie et le temps que tu passeras à mes côtés. J’en viens même à me demander si ce n’est pas cela que tu recherches. »


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MessageSujet: Re: (Lenry) So you're going to die today   (Lenry) So you're going to die today EmptyDim 25 Sep - 20:49


w/     @Jeremiah H. Ravenswood  bebe      



« Entre ses mains cruelles, je suis devenue une marionnette agitée au nez et à la barbe de cette société qu’il tente tant bien que de mal d’amadouer. Les capacités relationnelles de ce démon sont aussi fourbes que ce sourire offert à ses invités. »
Vila Emilia, tome 1, Elodie Faiderbe

Treize années auparavant,
L’enfant était souffrant.
Aux portes de la mort.
L’enfant était souffrant,
Aux portes de la mort.

Il était penché sur elle, son frère. Mais elle savait qu’il ne l’était pas vraiment. Après tout, son frère avait une cicatrice au menton que Lucille lui avait faite avec un rasoir alors qu’elle n’avait que quatre ans. Cet enfant, qui avait causé le départ de France de ses parents, était spéciale. Elle baignait dans le sang. Elle était le sang. Le poison coulait dans ses veines pour venir s’emparer de sa vie à mesure qu’elle l’expirait à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. Belladone. Elle avait vu sa mère la broyer et la mettre dans sa bouillis. Sans réellement en comprendre le sens. Mais cet ange déchu au visage de porcelaine était souffrant. Mourante. Alors que toute la famille quittait les lieux pour se rendre au manoir Ravenswood.

« Petite colombe, chantonna l’être qui avait l’apparence de son frère, ouvre les yeux. » Ce qu’elle fit, obéissante. Dans son regard, il n’y avait aucune étincelle de vie. Rien. Apathique. Ses lèvres décolorées la faisaient souffrir alors qu’elle déglutit. « Est-ce que tu veux que je te sauve la vie ? » Elle pourrait hocher la tête mais à la place, elle leva sa délicate petite main potelée pour la poser sur l’ange. L’électricité parcourut son corps et elle gémit. « Si je te sauve ma colombe, tu devras accomplir une tâche pour moi. » Elle écoutait. Ses cheveux l’entourant tel le halo d’un ange. « Tu devras tuer le meurtrier de tes parents au moment venu. »

« Surviving, I′m making the money,
I'm climbing I′m owning the top and the prizin'
You′ll start recogniznig
I'm on the rise»

On the Rise, Generdyn ft BELLSAINT

Lucille fixait le pauvre garçon se tourner vers elle, tenant sa gorge entre ses mains ensanglantée. Cette nuit-là lui revenait en mémoire à chaque fois qu’elle égorgeait quelqu’un. Les rasoirs. Elle en avait toujours sur elle. Son arme fétiche depuis cet incident fâcheux que personne ne connaissait quinze ans auparavant. Elle le fit tourner dans sa main alors qu’un bruit d’ailes lui signifiât qu’il était là. L’ange. L’oiseau. Peu importe son nom. Elle leva son visage spectral à la lueur du clair de lune pour le voir la saluer en appuyant sur son chapeau. Puis d’un coup de pied, elle envoya voler sa victime au bas de ses escaliers. Elle eut un rictus sournois sur le visage continuant de jouer avec son rasoir avant de remonter le couloir si sombre.

Les fantômes semblent s’être tus. Repus. Ou occupés par le nouveau venu. Elle ne saurait le dire.
Et le pire, c’est qu’elle s’en fichait.

La jeune femme poussa le battant de la lourde porte pour découvrir les lieux de cette suite trop souvent arpentée. Elle n’hésita pas avant de grimper sur le lit. Il dormait tel l’ange démoniaque qu’il était. Ses effluves portaient encore le passage lubrique dont il avait fait preuve. Essuyant le rasoir sur sa robe si virginale, elle l’appuya sur la carotide de son oppresseur alors qu’il ouvrit les yeux. L’acier rencontra l’océan à mesure qu’elle se fit vive, silencieuse. La lame commença à trancher sa peau si délicate et elle vit les perles carmin commencer à couler sur les draps de satin. Elle eut un rictus mauvais, se penchant vers l’avant. Une mèche de ses cheveux vint caresser le visage si pâle du fantôme. « Alors peut-être devrais-je le brûler du sol au plafond ? » Sa voix était aussi chimérique que son apparence. Douce, délicate. Comme de la soie. Elle laissa courir le rasoir le long de sa trachée alors qu’il traça une fine entaille. Lucille passa sa langue sur ses lèvres avant de venir en coincer l’inférieure entre ses dents blanches.

Elle sentit les mains d’Henry sur ses cuisses. Ne démontra aucun frémissement. Alors que le désir de l’avoir entendu était toujours là. Qu’elle était grisée par son précédent meurtre. Son regard étincelait dans la pénombre.

« Cross my heart and hope to die
Welcome to my darkside »

Darkside, Neoni

« Mais moi, contrairement à vous, je suis libre milord. » Et elle ne disait que la vérité. Elle pouvait sortir comme bon lui chantait. « Et vous voilà mal avisé de me parler de jalousie alors que vous avez fait disparaître mon dernier prétendant. » Elle n’était pas dupe. Elle l’avait vu. Cette fois-ci, elle posa le rasoir sur la joue d’Henry. Alors que son autre main vint encadrer son visage. Elle le caressa du bout de ses doigts avec une certaine tendresse qui contrastait avec l’entaille qu’elle était en train de lui faire. Ses yeux ne cessèrent de se noyer dans l’océan de ceux de sa future victime. Lequel des deux était le plus possessif l’un envers l’autre ? Elle ne saurait le dire alors qu’elle avait cette fascination morbide. Alors, plus provocatrice que jamais, Lucille se pencha à l’oreille du fantôme. « Et si vous écoutez bien, milord, les esprits se sont tus. Il a lui-même approuvé le meurtre, chuchota-t-elle d’une voix sensuelle à son oreille. » La jeune fille trancha un coup sec sur la joue d’Henry pour faire couler son sang avant de dégager la main qu’il avait posé sur sa cuisse pour sauter du lit.

Tâchée du sang de sa victime
Tâchée du sang de son oppresseur
Elle se drapait dans la mort
Depuis tant d’années
Elle avait du mal à la quitter.

« Le jour de votre mort arrive, milord. » Elle fit tourner le rasoir avec dextérité dans sa main. « Et c’est avec plaisir que je viendrai vous la donner. » Avant de se détourner, ses longs cheveux blonds tombant dans son dos, presque blancs. Tandis que les rayons de la pleine lune dévoilaient la transparence de son déshabillé. Et ses nouvelles courbes de femme.




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MessageSujet: Re: (Lenry) So you're going to die today   (Lenry) So you're going to die today EmptySam 8 Oct - 13:10





So you're going to die today
Jeremiah et Lucille.


Le moins que l’on puisse dire c’est que je ne m’étais pas attendu à un tel réveil. Je m’apprêtais pourtant à passer une bonne nuit après mes ébats. Enfin, aussi douce que me permettait cette saveur aigre et amère dont était gorgé les murs de la maison. Mais il avait fallu que cette sale peste vienne tout gâcher. Et tout cela pourquoi ? Obtenir une vengeance qu’elle ne pourrait de toutes manières pas assouvir ? C’était assez touchant en un sens, même si totalement puéril. Pour toute réponse, je me contentais d’afficher un sourire sarcastique sur mes lèvres.

« Oh crois-moi, il en faudrait bien plus que ça pour parvenir à le détruire. Il semble être comme moi, tellement pourri à l’intérieur que ses blessures ne peuvent plus rien y faire. »

Je ne bougeais pas lorsqu’elle planta son rasoir dans ma gorge. Pourquoi s’épuiser pour rien ? Elle se régénèrerait bien assez tôt. Qu’elle s’amuse à me blesser si cela l’amusait. Moi, je savais que j’appréciais énormément cela. Voir cette âme jeune, si pure et innocente, vaciller vers la démence et le goût du sang, me procurait un immense bonheur. Tout n’était que douleur et horreur dans ce monde. Alors pourquoi ne pas finir par devenir aussi vile que lui ? C’était une question de survie et la survie était tout ce qu’il nous restait à protéger dans cette maison lugubre et à l’avenir incertain. Il lui avait fallu du temps pour réellement le saisir mais il semblerait qu’à présent elle l’avait totalement embrassée, cette part d’obscurité qui sommeillait en elle. Peut-être était-ce pour cela qu’elle s’accrochait à cette maison comme une moule à son rocher.

« Tu n’es qu’une petite idiote, tu le sais ça ? Pourquoi gâcher ta vie à demeurer entre ces murs ? Tu ferais mieux de déguerpir au plus vite. »

En prononçant ces mots-là, je sentis comme un pincement dans mon cœur. Cette enfant avait beau être une peste homicide, je ne pouvais me résoudre à l’imaginer quitter les lieux. Pour quelle raison ? Son seul but dans son existence semblait être de mettre fin à ma vie ? Pourquoi est-ce que je sentais que son absence pourrait me causer autant de tort ? Peut-être parce qu’avec les années, je m’étais finalement fait à sa présence ? Elle faisait partie de ma vie, tout comme pouvait l’être Mélanie. Peut-être parce que si j’avais eu le courage d’y penser, j’aurais réalisé qu’elle m’était devenue essentielle ?

Elle me parla alors de jalousie. La jalousie… c’est vrai que ce sentiment ne m’était pas étranger. Il avait même parcouru toute mon existence et était la raison pour laquelle je me trouvais aujourd’hui dans cette situation si précaire. Pourtant, elle ne m’avait jamais quittée. Elle s’éveillait à l’occasion lorsque l’on osait toucher à mes affaires. Je l’avais vu ce soir, s’approcher d’elle avec son regarde prédateur, oser poser ses doigts et sa bouche sur celle qui était ma pupille. Au premier baiser échangé j’avais senti mon sang bouillonner dans mes veines. Il ne s’était calmé qu’au moment où j’avais planté mon poignard dans son cœur qui trahissait de traitresses pensées sur la jeune beauté qui peuplait mon manoir. Alors oui je m’étais montré jaloux… j’avais passé tant de temps à pétrir cette jeune oie blanche pour qu’elle devienne à mon image. Mais j’avais trop de fierté pour savoir me l’avouer.

Mon cœur manqua un battement alors qu’elle se pencha à mon oreille tandis qu’elle poursuivait ses griffures. Ce n’étaient pas tant ses actes que ses paroles qui provoquait ce trouble chez moi. Nous y étions arrivés, enfin ? Ce jour béni entre tous venaient de frapper à notre porte ? Nous pouvions enfin être libres de nous enfuir ? Je prenais le temps d’écouter ce qui se passait autour de moi. La calme, le silence. J’en venais presque à fermer les yeux tant cet état de fait était réconfortant.

« Alors c’est comme cela que tout se termine… »

Je repris contact avec la réalité lorsqu’elle se leva enfin du lit. Cette révélation changeait tout pour moi. C’était comme si le phénix renaissait enfin de ses cendres. Je me mis alors à rire, un rire sardonique qui s’éleva dans toute la pièce. Non, j’avais trop longtemps attendu pour accepter cette fin si risible. Finissant de rire, je passais une mais sur ma joue. La couleur rouge de sang s’effaçait pour laisser apparaître une joue sans la moindre égratignure. Je souris alors de toutes mes dents alors que mon regard se portait sur la jeune ingénue… et s’égarait sur les courbes harmonieuses de son corps éclairé par un rayon de lune. Puis, en un éclair, je me relevais de mon lit. Je ne pris pas même temps de me préoccuper de ma nudité que j’exposais devant elle sans la moindre pudeur. Je m’approchais alors d’elle à pas de loup, plantant dans son regard des yeux aux reflets rougeoyant.

« Tranche, coupe, plante… fais ce que tu pourras à mon enveloppe corporelle pour me faire le plus de mal possible. Rien n’y fera. »

Je la collais alors contre le mur, mon corps se serrant contre le sien alors que ma main s’égarait vers sa gorge. Je collais mon oreille contre la sienne, sentant distraitement les effluves de son parfum.

« Tant que je serais entre ses murs, je demeurerais immortel. »

Je m’écartais alors du mur, saisissant dans ma main sa chevelure d’un blanc immaculé pour la tirer en arrière d’un geste violent. Je me penchais alors vers sa gorge, mordant de toutes mes forces dans la chair tendre. Comme si j’étais subtilement passé du fantôme au vampire. Je gardais mon emprise sur elle avant de la relâcher et de lécher sa gorge offerte.

« Et toi, petite fille, peux-tu seulement en dire autant ? »


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MessageSujet: Re: (Lenry) So you're going to die today   (Lenry) So you're going to die today EmptySam 8 Oct - 14:21


w/     @Jeremiah H. Ravenswood  bebe      



« Entre ses mains cruelles, je suis devenue une marionnette agitée au nez et à la barbe de cette société qu’il tente tant bien que de mal d’amadouer. Les capacités relationnelles de ce démon sont aussi fourbes que ce sourire offert à ses invités. »
Vila Emilia, tome 1, Elodie Faiderbe

Lucille sentait qu’elle appartenait à ses lieux. Elle le savait au fond d’elle que le manoir était sa maison. Aussi hanté soit-il, elle se sentait bien dans ses murs ténébreux. Elle qui était si solaire, opposé à son possesseur. De part ses cheveux quasiment blancs, ses yeux changeants au gré de ses humeurs, sa peau presque translucide. Lucille parlait aux morts, marchait avec eux. Elle s’était tenue assise au sol lorsqu’à l’aube de son dix-huitième anniversaire, ils lui étaient apparus. Sa famille. Elle ne les avait que trop vus depuis qu’elle habitait ici. Sa mère qui avait tenté de prendre la vie de l’enfant qu’elle était, son père, son frère. Tous se tenaient autour d’elle à la veille de son anniversaire. Sa mère était toujours aussi belle. Mais la matriarche Vila était sublime, Lucille la surpassait de loin. « Il faut que tu m’écoutes. » Pourquoi aurait-elle écouté ce que sa mère avait à lui dire ? Qu’est-ce que cela lui ferait ? Lucille détourna le regard, incapable d'ouvrir la bouche. « Lucille. Tu ne dois pas quitter le manoir. » La voix était claire, posée mais autoritaire. « Et pourquoi cela ? » Sa mère fit mine de se poser en face d’elle tandis que sa main se tendit pour toucher la joue de son enfant. Si l’on interrogeait Lucille après, elle dira qu’elle aurait presque pu sentir la caresse des doigts de la femme qui l’avait mise au monde sur sa joue. « Nous sommes maudits. La famille Vila. Et il va de ta survie que tu restes au sein de ce manoir. » Des pas se firent entendre dans le couloir. D’abord lointains. Elle savait que c’était l’enfant. L’unique personne qu’Henry Ravenswood aimait dans ce monde. « Fais ce que je te dis. Reste en ses lieux. » Puis, ils disparurent tous. La laissant en proie à des questions. Que même un an plus tard, restaient sans réponses.

Il était temps d’en finir. Si ce n’était pas pour elle, cela pourrait être aussi pour les âmes de ce manoir. Qu’elle savait piéger. Elle en avait entendu pleurer. Plusieurs fois. Lucille avait d’abord voulu se faire consolatrice puis son cœur s’était considérablement refroidi. Assise sur son bourreau, elle le fixait de toute sa hauteur. Ses cheveux si clairs tombant de manière éparse sur ses frêles épaules, ne trahissant aucun désir quand il posa les mains sur ses cuisses. Henry Ravenswood hantait ses lieux mais ignorait tout de sa jeune pupille. Il ne savait pas qu’elle pouvait elle aussi communiquer avec les morts et pire, les faire ployer contre sa volonté. La jeune Française que ce don lui avait été octroyé par l’oiseau. Dans le but de pouvoir défaire l’homme qui avait assassiné les siens. Mais qu’en tirerait-il ? Elle ignorait les motivations de l’être mystique qui l’avait amené ici alors qu’elle n’avait que six ans. Elle arqua un sourcil aux dires du phantom. Puis, elle attrapa le bras de ce dernier avant de venir le soulever. « Voyons voir. » Faisant tourner son rasoir avec dextérité entre ses doigts fins, elle passa ce dernier sur le bras de l’homme qu’elle emprisonnait entre ses cuisses. Puis alors que le sang goutta elle passa ses doigts en-dessous. « Vous saignez comme tout le monde, milord. Si vous étiez emplis de pourrissure, votre sang serait aussi noir que votre cœur. » Elle posa sa paume ensanglantée à l’endroit où se trouvait son myocarde. Le sentant pulser sous ses doigts froids à mesure que ses pupilles ne quittaient pas celles de Ravenswood. « Vous ne devez votre immortalité qu’au sortilège. Mais quand il se lèvera. Je plongerai la lame de mon rasoir dans votre cage thoracique et je retirerai ce qui sert à pomper votre sang. Je tiendrai votre cœur si froid, si glacial entre mes doigts. » Puis, elle appuya plus fort, son bassin exerçant une pression délicieuse sur la virilité de celui qui était le sujet de ses désirs depuis quelques temps. « Et je l’écraserai. »

"It′s a jungle, it's a wild terrain
Stay out of trouble when playing the game
I′m a wildcard, they'll be curse in my name
'Cause they don′t know I′ll be taking their place"

On the rise, Generdyn

« Je ne peux pas quitter ses murs, stupide immortel. Vous y avez emprisonné ce qui compte le plus pour moi. » Sa famille, lui. Elle était si proche de lui que cela lui serait facile de lui voler un baiser. « Quand j’aurai mis fin à votre insipide existence, je règnerai sur ce lieu. » Après tout, ne pouvait-elle pas asservir les esprits ? Combien de fois lui avait-elle envoyé des fantômes dans le seul but de tourmenter son esprit déjà malade sans qu’il n’en sache rien ? Personne à part ses parents n’étaient au courant de ses dons. Et personne ne devait le savoir. Lucille pourrait pleurer comme une enfant, lui reprocher de lui avoir pris sa famille. Mais dans le fond, à quoi bon ? Elle sentait que la malédiction touchait à sa fin. Que bientôt, elle devrait plonger son rasoir dans le cœur de son si séduisant bourreau. Mais elle refusait d’admettre ne serait-ce qu’une inclination pour Henry Ravenswood. Bien qu’il hantât ses rêves de la manière la plus lubrique qui soit. Qu’elle se retrouvait obligée de séduire de jeunes garçons. Que ceux-ci posaient leurs lèvres sur les siennes sans qu’elle ne ressente rien. Elle lui fit remarquer le silence. Elle sentit une ombre mystique caresser sa peau alors qu’elle ferma un moment les yeux. Son regard bleuté, si similaire à la propriétaire de cette maison. Elle écoutait la voix qui chuchotait à son oreille. Puis, elle descendit donc du lit. Son cœur eut un pincement à mesure qu’elle se rendit compte que tout était désormais terminé. Treize années. Treize années à grandir à ses côtés. « Notre fin à tous les deux est pour demain soir. »

Puis, elle s’éloigna de sa démarche presque irréelle. Comme si elle flottait au-dessus du sol. Elle se tourna alors qu’il commençait à rire. Henry Ravenswood s’approcha d’elle et Lucille releva fièrement la tête. « Je vous l’ai dit, milord. » Son rasoir cependant remonta le long de son bras alors qu’il la plaqua avec dureté contre le mur. Un grognement sortit de la gorge de Lucille. Son regard passant du bleu à l’acier. Elle tourna vers lui son regard aussi surnaturel que celui de son assaillant. Elle sentit le souffle contre sa joue, ferma un instant les yeux. « Alors je vous en ferai sortir. » Elle en avait les moyens. Les esprits pouvaient se saisir de lui, l’emmener à l’extérieur pour qu’elle accomplisse sa basse besogne Elle le voulait. Son cœur. Elle ne voulait pas qu’il appartienne à l’autre. Cet imbécile aussi immortel que l’homme dont le souffle caressait son derme. Lorsqu’il lui tira les cheveux, elle ne broncha pas. N’eut pas une exclamation de pitié. Mais elle eut un gémissement malgré elle lorsqu’elle sentit les dents du phantom pénétrer sa chair. Lucille le sentit. Cette électricité qui vibrait au fond de ses doigts. C’était comme si quelque chose était sur le point d’exploser au fond d’elle. Un rayon de lune vint les éclairer tous les deux. Elle voulait retenter l’expérience.

Cette expérience qu’elle n’avait fait qu’une seule fois. Lucille s’était tenue vidée par la venue de sa mère. Par ses étranges dires sur une malédiction, pesant sur leurs familles. Est-ce pour ça que l’oiseau avait réuni les Vila et les Ravenswood ? Parce qu’elle aussi était maudite sans en saisir la teneur. Sans en avoir pris compte, les larmes coulaient abondement sur ses joues en treize années. Elle n’en avait pas versé une seule alors que l’oiseau lui avait appris la décimation de sa famille. Une électricité prit part au bout de ses doigts alors qu’elle passait les mains dans ses cheveux. Puis un cri s’éleva dans sa gorge alors que les objets autour basculèrent au fond de la pièce, se fracassèrent contre le mur.
La malédiction avait commencé à prendre possession de l’enfant.
Et Henry Ravenswood s’adonnait aux plaisirs de la chair pendant tout ce temps.

"Baby, you're the man
But I got, I got, I got the power
You make rain
But I'll make it, I'll make it, I'll make it shower
You should know, I'm the one who's in control
I'll let you come take the wheel, as long as you don't forget
Who got the power"

Power, Little Mix



Car dans cette étrange communion,
Vint à naître une passion
Entre les deux âmes jumelles
Et que celle de Lucille demandait qu’il la fasse sienne.


Son étrange pouvoir se déclencha autour d’elle alors qu’elle lui accordait ce baiser mortel. Les effets d’Henry Ravenswood furent maintenus en lévitation alors qu’elle laissa sa langue courir contre celle du phantom. Qu’elle apprivoisait son essence. Qu’elle se mit à vibrer pour lui. Plantant son rasoir dans le sol aux côtés de la tête d’Henry Ravenswood. Et qu’elle n’avait pas envie de mettre fin à cette étreinte mystique.




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MessageSujet: Re: (Lenry) So you're going to die today   (Lenry) So you're going to die today EmptyVen 14 Oct - 13:37





So you're going to die today
Jeremiah et Lucille.


Je me retrouvais ainsi au-dessous d’elle, pendant qu’elle me menaçait de son rasoir et de ses paroles cinglantes. Je savais que cela ne durerait pas. Elle ne parviendrait jamais à m’abattre de cette manière. C’était beaucoup trop simple. Mon immortalité, je la devais à cette maison et au monstre qui m’y avait enfermé. Il m’avait confié cette enfant pour quelle devienne ma pupille. La pure et innocente Lucille s’était transformée en une bête meurtrière. Son âme était devenue aussi noire que la mienne et elle me prouvait ce soir plus que jamais que la formation que je lui avais donnée portait enfin ses fruits. J’aurais dû être fier d’elle, il n’en était rien. Les seules paroles qui faisaient vibrer mon cœur était l’idée que Mélanie et moi nous pourrions nous enfuir d’ici. Que nous pourrions enfin aspirer à une vie tranquille et heureuse, loin des horreurs que nous avions connu durant près d’un siècle. Il était hors de question que ce démon aux cheveux d’ange vienne m’enlever ce bonheur.

« Va au diable. C’est là qu’est ta vraie place. »

Je me mis à gorge déployée au moment où elle sous-entendit qu’elle pourrait régner sur ce lieu. Sur mon manoir ? Après ma mort ? Ambitieuse la petite. Certainement un peu trop avec le si peu d’expérience qu’elle possédait.

« C’est donc cela que tu souhaites ? Te condamner à vivre un enfer permanent en ces lieux ? Drôle de destinée tu ne crois pas ? »

Une lueur d’un rouge carmin intense brilla dans mes yeux. Ma voix se fit plus profonde et caverneuse alors que je la foudroyais du regard.

« Personne. Tu m’entends bien ? Personne n’a jamais volé Henry Ravenswood et ce n’est certainement pas toi. Cet endroit est ma maison… elle n’a jamais été la tienne ! Tu n’es qu’une sale squatteuse qui partira aussi tôt que nous quitterons ces lieux maudits. »


Je me jetais alors sur elle indifférent à ma nudité mais certainement pas insensible à chaleur du corps que je tenais à ma merci. Mon visage si près du sien, je sentais cette étrange électricité passer entre nous deux corps. Cette électricité dont j’étais incapable de déterminer la provenance mais qui était pourtant bien réelle. Peut-être que nos deux âmes pourries parvenaient à se reconnaître ainsi. Après tout, je l’avais construite à mon image de prédateur. Et comme tout bon carnassier se sentant menacer, je finis par planter mes crocs dans sa peau de lait si tendre et si fragile. Je ressentis alors un frisson me parcourir l’échine qui s’accentua au moment où elle poussa un gémissement de plaisir inassouvi. J’admirais avec délice la marque que ma morsure avait laissée dans sa chair, comme une preuve d’appartenance dont elle avait perdu toute notion.

La peur me saisit malgré tout au moment au moment où elle me jeta à terre. Au moment où je remarquais que je ne pouvais plus effectuer un mouvement. Cette petite peste aurait-elle toujours eu des pouvoirs dont je ne soupçonnais pas l’existence ? Était-ce pour cette raison que l’Oiseau Tonnerre l’avait choisie elle plutôt que n’importe quelle autre personne ? Je ne supportais pas cette impression. Jamais je n’avais perdu le contrôle de moi, mis à part le jour où j’avais passé sans en avoir conscience un marché avec ce démon. Ma voix se fit alors d’outre-tombe et hurlement.

« Relâche-moi, tout de suite ! »


Je ne criais pas au moment où elle m’épingla au sol comme un papillon sur une toile. Je prenais mon mal en patience et imaginais toutes les souffrances que je lui ferais endurées une fois qu’elle me libèrerait. Elle n’avait jamais eu l’occasion de connaître le vrai Henry Ravenswood. Elle allait le rencontrer et regretter son geste.

« Je jure que quand nous serons enfin libres je te tuerais. Ton âme ira rejoindre celles de ta famille et souffrira pour l’éternité entre ces murs. Après tout, n’est-ce pas ton souhait de demeurer entre ces lieux ? Je l’exaucerais avec plaisir. »



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MessageSujet: Re: (Lenry) So you're going to die today   (Lenry) So you're going to die today EmptyVen 14 Oct - 15:07


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« Entre ses mains cruelles, je suis devenue une marionnette agitée au nez et à la barbe de cette société qu’il tente tant bien que de mal d’amadouer. Les capacités relationnelles de ce démon sont aussi fourbes que ce sourire offert à ses invités. »
Vila Emilia, tome 1, Elodie Faiderbe

Lucille en était certaine. Qu’elle parviendrait à mettre fin à la vie de son odieux geôlier. Alors qu’elle demeure sur lui, impassible dans cette chemise de nuit trahissant la pureté de son âme. Mais en avait-elle seulement une ? La tension qui régnait entre le maitre de ses lieux et elle était presque insoutenable tant le serpent dansait avec le papillon. Ses yeux ne cillèrent pas alors qu’il se mit à le menacer. Au contraire, elle pencha la tête sur le côté, le fixant avec un certain ennui. « Si je vais en Enfer, je vous garderai une place. » Son regard étincelant au clair de lune à mesure qu’elle eut un léger rictus sur le visage. N’importe quelle femme serait remplie d’effroi au contact d’un tel monstre. Mais il n’en était rien pour Lucille. Au contraire, elle trouvait la compagnie de Ravenswood grisante. « Elle est bien mieux que celle qu’on a tracé pour moi, répliqua-t-elle avec un certain fatalisme. » Henry Ravenswood ne connaissait rien de sa pupille. Le fait que plus elle avait passé du temps en compagnie du phantom, plus elle s’y était attachée. Elle savait au fond d’elle qu’elle ne serait pas capable de l’assassiner. L’oiseau avait dû le sentir à mesure que ses tourments s’accentuaient. Un éclair de peur passa sur le visage juvénile de celle qui hantait ses lieux comme une petite mort, prête à tout emporter sur son ravage. De nouveau, il se fit menaçant alors qu’elle s’était levée. Lucille soupira. « Mais vous aies déjà volé, milord. Toutes ses âmes que vous aviez prévu de tuer et qui finalement, ne sont jamais revenues. » Elle fit tourner les rasoirs qui étincelèrent dans la nuit. Elle eut un ricanement moqueur. « Vous avez peut-être tué quoi ? 992 âmes ? Sans aucune fantaisie d’ailleurs. » Elle passa une main dans ses cheveux qui bougèrent au clair de lune, faisait ressortir le caractère irréel de celle qui était la pupille des Ravenswood. « Si je pars de ses lieux… » Elle commença sans terminer sa phrase puisque le serpent se fit vif. Il plongea sur elle, la plaquant au mur pour venir lui susurrer des paroles doucereuses. Lucille poussa un gémissement de plaisir sentant les dents s’enfoncer dans sa peau à mesure que ses doigts se refermèrent dans les cheveux ébènes du maitre de ses lieux pour savourer un instant la morsure venimeuse du reptile.

“I would die for you
I would die for you
I've been dying just to feel you by my side
To know that you're mine »

Crush #1, Garbage


Puis dans un élan de pouvoir, elle le projeta au sol avant de le regarder, faisant toujours machinalement ses rasoirs. Le regard de Lucille coula sur le corps dénudé d’Henry. Il était superbe. N’avait rien à envier aux personnes qu’elle avait attirée en ses lieux, les condamnant à une terrible fin pour provoquer le maitre de la maison. Qui se mit à vociférer. Et plus, il hurlait, plus un sourire se dévoila sur le visage de Lucille. « Non. » Un simple mot. Elle ne relâcherait. « Vous êtes à moi et je vais prendre tout mon temps. » Le premier rasoir fusa dans l’air à mesure qu’elle tourna le poignet pour venir le ficher dans la peau du phantom. Puis le second suivi son ainé alors qu’elle se pencha. « Non vous n’en ferez rien, mon amour* » Elle jeta un coup d’œil à son corps. « ça vous excite ce qui est en train de se passer. »



Ils étaient malades l’un comme l’autre
Aussi fous, aussi macabres
Et c’est dans cette danse suave
Qu’une des âmes reconnut l’autre
Mais leur chemin n’était pas encore prêt à se rencontrer
Un cœur de battre devait cesser
Un autre devait se briser
Pour que ce duo sanguinaire
Dans l’amour ténébreux, pusse enfin se complaire.




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MessageSujet: Re: (Lenry) So you're going to die today   (Lenry) So you're going to die today EmptyJeu 10 Nov - 19:01





So you're going to die today
Jeremiah et Lucille.


Je levais les yeux vers la jolie blondinette, la défiant du regard alors que je sentais une angoisse grandissant naître en moi. Elle n’avait jamais démontré une telle sauvagerie dans son attitude. J’avais d’ailleurs de la peine à entrevoir ma jeune pupille dans cette prédatrice. Depuis quand avait-elle autant grandi ? Que lui était-il arrivé pour qu’ainsi elle change à ce point d’attitude. Était-ce la jalousie qui la faisait agir ainsi ? Ou simplement une envie enfermée en elle depuis des décennies qu’elle ne parvenait plus à contenir ? Je l’ignorais, mais il était hors de question que je la laisse accomplir sa funeste tâche. La mort ne m’effrayait pas en elle-même. Elle n’était jamais parvenue à attiser la terreur chez aucun Ravenswood. Cela faisait même partie de notre credo, la mort ne nous emporterait jamais totalement. Mais elle ne viendrait pas de cette jeune femme qui me provoquait, je le savais. Je l’avais déjà vue en consultation privée chez cette sale garce de Madame Leota. Ces visions ne contenaient aucune jeune femme blonde. Je ne manquais pas de froncer les sourcils lorsqu’elle indiquait qu’elle m’avait déjà volé des âmes. Je ricanais, me maudissant au passage de ne jamais être parvenu à lire dans son esprit et ses intentions.

« Tiens donc et que comptes-tu faire de ses âmes ma mignonne ? Les conserver pour ton musée des horreurs personnel ? »

Je finis par détourner le regard lorsqu’elle évoqua que je n’avais eu aucun plaisir à assassiner ces personnes. Non clairement, je n’en pouvais plus. J’étais à bout de nerfs. Tout ce que je souhaitais c’est en venir enfin à bout de toutes ces morts inutiles et repartir à Londres avec Mélanie pour recommencer enfin une vie meilleure, ailleurs que dans cet éternel cimetière. Je m’adressais à elle, le regard encore détourné.

« Lorsque tu auras tué autant de personnes que moi, fillette, peut-être comprendras-tu ma répugnance. »

J’écartais de moi toute pensées moroses pour ne concentrer mon attention que sur la dangereuse jeune femme. Je me jetais sur elle, sentant alors la chaleur de son corps contre le mien. L’envie, ce besoin viscéral de la tenir contre moi, de la posséder éclata alors. Que la peau de sa gorge était douce à mes lèvres et le gémissement qu’elle poussa ne fit qu’augmenter mon envie de l’entendre à nouveau. Lorsque je fus à terre, je lançais de venin, espérant qu’elle s’écarte et qu’elle retrouve enfin sa conscience. Elle dévoila alors sa beauté fatale qui fut sur moi d’un effet totalement hypnotique. J’en eu presque honte lorsqu’elle évoqua le fait que cela se voyait sur moi. L’ange changé brusquement en démon fondit alors sur moi.

Je me serrais contre elle, profitant de ces baiser qu’elle m’arrachait, appuyant le geste d’une langue envieuse et mutine. J’avais de la peine à croire qu’elle se tenait là juste au-dessus de moi, toute prête à me laisser s’approprier son corps. Quel délice s’était pour moi de planter mes doigts dans sa chair tendre et sa peau blanchâtre d’où je pouvais deviner des filets rouges couler le long de son dos. Je ne m’en excuserais pas. Après tout, c’est ce qu’elle voulait de moi, non ? Et j’avais toujours pris beaucoup de plaisir à satisfaire la volonté de mes amants et de mes maîtresses. Je voulais qu’ils reviennent à moi, soient totalement obsédés par le souvenir d’une nuit passé ensemble. Et avec elle sans doute un peu plus.



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MessageSujet: Re: (Lenry) So you're going to die today   (Lenry) So you're going to die today EmptySam 12 Nov - 14:11


w/     @Jeremiah H. Ravenswood  bebe      



« Entre ses mains cruelles, je suis devenue une marionnette agitée au nez et à la barbe de cette société qu’il tente tant bien que de mal d’amadouer. Les capacités relationnelles de ce démon sont aussi fourbes que ce sourire offert à ses invités. »
Vila Emilia, tome 1, Elodie Faiderbe

Lucille ne savait plus qui elle était. Pauvre âme qui était passée entre six mains, elle se réveillait chaque matin avec ce sentiment qu’il gagnait du terrain. Le vide. Elle se sentait trop bien en ces lieux. Dans ce manoir hanté par des fantômes, fantômes qui lui apparaissaient de manière de plus en plus distincte alors qu’elle changeait. Il lui fallut du temps pour comprendre qu’elle les contrôlait, encore plus de temps à l’apparition de sa télékinésie. Au début, cela n’avait été qu’un objet qui avait bougé au gré de sa colère. Puis, elle avait commencé à s’entrainer. Il lui aurait été aisé de sortir Ravenswood de son lit pour le trainer hors du lit. Mais il était encore immortel donc sa funeste tâche serait un échec. Le visage fermé, son regard acier enflammé, elle ne descendit pas sa lame qu’elle appuya un peu plus sur la carotide de l’homme qui se trouvait en-dessous d’elle. « Cela ne vous regarde pas. » Son ton était tranchant, sec. Jamais elle ne s’était exprimée de la sorte. Une flamme dansa légèrement dans son regard alors qu’elle sentit les picotements au bout de ses doigts.

Elle vint incliner la tête sur le côté, sa chevelure tout aussi claire suivant les mouvements de son visage. Visage qu’elle observait dans le miroir chaque jour et qui changeait. Son teint de porcelaine semblait s’effriter par moment. Son regard de plus en plus clair. L’acier laissant place à un argenté où elle avait cru voir quelques paillettes de toutes les couleurs. Même ses cheveux. Autrefois si blonds que les blés devenaient de plus en plus blancs. Elle avait ce sentiment qu’elle était en train de disparaître. Était-ce liée à l’apparition de son étrange pouvoir ? Les souvenirs lui revinrent en mémoire. Notamment la raison qui avait poussée sa famille à quitter la famille quelques temps plus tôt. Le fait que sa mère avait une fois de plus utilisée du poison pour mettre fin à la vie de sa fille, fillette qui s’était défendue en utilisant les fantômes et qui avait décimé le reste du clan Vila. Elle était la dernière descendante et savait qu’un funeste destin l’attendait à l’extérieur. « Et vous en aviez combien lorsque vous aviez mon âge ? » Sans doute était-elle plus aliénée que lui. Une pointe de regret passa cependant dans le regard de la très jeune Lucille. « Je n’y ai pas pris de plaisir non plus, confessa-t-elle, mais je n’avais pas le choix. » Ne dit-on pas que nous l’avions toujours ? Mais entre être tuée ou tuer ? Il y avait une très grande différence comme celui d’y laisser son âme.

Elle fit une erreur, celle de relâcher Henry. Debout, dans son vêtement soyeux, elle regrettait presque de devoir lui donner la mort. La vérité était présente dans son myocarde mais elle refusait de l’accepter. La jeune femme était trop têtue pour reconnaître qu’elle s’était attachée voire même entichée de son funeste tuteur. Elle l’avait observé, espionné pendant des heures. Alors qu’il allait voir celle qui avait perdu l’esprit. La jeune et jolie maitresse de ses lieux. Seule femme pour qui il avait de l’affection et qu’elle protégeait sans qu’il n’en ait conscience. Elle se rendait auprès de la belle mariée, coiffait ses cheveux auburn et lui susurrait de faire attention à l’oiseau. Elle-même était sujette aux apparitions du ténébreux volatile. Toujours empruntant le même visage, il lui rappelait qu’elle ne devait sa vie qu’à lui seul. Et pourtant, alors que la société se modernisait, elle prenait conscience d’une chose. Ne serait-il pas le moment de commencer à vivre pour soi ? Dans son cœur, elle sut que cette nuit serait la dernière auprès du phantom. Pour cause que si elle décidait de s’abandonner entre ses bras, elle risquait de mourir. Soit de la main de son compagnon de l’instant, de sa propre mère ou alors de l’oiseau lui-même ? Quoiqu’elle choisisse, elle serait condamnée. Mais qui emporterait cette guerre ? Le cerveau qui lui dictait d’abandonner son vice à son triste sort ou alors son cœur qui réclamait ses caresses ?

Jeune femme juvénile, elle opta pour la seconde. Et quand les lèvres de Ravenswood se posèrent sur son derme intact, elle sentit un frisson parcourir son myocarde. Un gémissement sortit d’entre ses lèvres sans qu’elle ne contrôle vraiment alors que ses serres s’enfoncèrent dans le dos de son séduisant assaillant. Qu’elle finit par repousser. Alors que le corps d’Henry fut projeté au sol, elle ferma les yeux. Elle devait faire un choix. L’éternel. La raison ou le palpitant ? Alors qu’il vociférait des insanités, elle coupa sa robe à l’aide de son rasoir avant de venir épingler le lord avec son rasoir. Son regard se posa sur lui, sur son corps dénudé alors qu’elle arqua un sourcil. Il pouvait hurler tant qu’il voulait, elle tenait les fantômes à distance.






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