Un caractère explosif - Libre

w/   @Harleen Quinzel    

Quelle triste vie d’ennui. Moon était posée à même le sol, dans cette grande ville inconnue avec son carnet de dessin à la main. Elle dessinait sans réellement se soucier des personnes qui devaient la contourner pour continuer leur chemin. Ses longues jambes étalées, les cheveux détachés devant les yeux, l’astre ne releva pas le regard avant l’entente de coups de feu. On ne saura dire si c’est son instinct de justicière ou son envie de fracasser des têtes qui la fit saisir son bâton qu’elle déplia d’un coup de poignet. Prête, parée à assommer la première personne qui se pointerait dans l’intention de la blesser. La jeune femme regrettait la présence de Lou, l’immense chien-loup pouvant dissuader toutes personnes d’avoir envie de s’en prendre à elle. S’adossant contre le mur, elle entendit un rire. Féminin de surcroît. Avant de voir surgir un être humain du même sexe qu’Aphrodite, de taille assez miniature. Blonde, avec des couettes de toutes les couleurs et une arme à la main. Donc c’était cette petite chose qui s’amusait à faire courir la foule ? La rousse ne la quitta pas du regard avant de la voir rebrousser chemin. Si la curiosité est un vilain défaut, Moon ne le possède pas. Elle reste là, attendant sans doute que la source de distraction ne revienne.

Tic
Tac

Quelques secondes et la revoilà. Qui met quelque chose dans le bâtiment où Moon est contre le mur avant de crier à la bombe. « Et merde. » La foule paniquée, commence à courir dans tous les sens. Et c’est là que la rousse se met en mouvement. Son bâton en main, elle repousse les personnes qui menacent de l’emporter dans leurs passages de fuite. Un coup par-ci, un autre par-là. Lorsque soudain, elle se retrouve projetée en arrière et que sa tête ne heurte l’asphalte. Sonnée, se redressant péniblement, elle constate le bâtiment en flammes devant elle. Et la blonde. Notre géante se tourne vers elle alors que l’astre dont elle tient son nom brille au-dessus d’eux. « Tu serais pas un peu cinglée par hasard ? » Sa main se referme sur le néant, son bâton ayant roulé au loin. « Fais chier. » Elle se redresse péniblement, son équilibre étant instable avant de sentir un liquide chaud et poisseux couler le long de sa tempe. N’en ayant que faire, elle fouille dans sa besace pour sortir une cigarette qu’elle coince entre ses lèvres avant de l’allumer. « Bande de singes stupides. » Puis, elle se tourne vers la démente. « Reste pas là, Barbie si tu veux pas qu’on t’attrape. Je vais me chercher un sandwich. A toi de voir si tu veux toujours rire comme une hyène toute seule ou si tu veux de la compagnie. Par contre si tu fais exploser la sandwicherie, je te transforme en petits cubes et j’te file aux poissons. Compris, Barbie ? »

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La maladresse de Moon ne se résultait pas seulement à son seul être. Elle avait souvent l’art de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Comme là où une jeune femme avec des couettes à la fois bleues et roses -originales serait le mot adéquat- avait eu le don de faire sauter un bâtiment. Etant toujours en marge de la société, elle les décelait les personnes comme elle. Qui avaient tendance à faire n’importe quoi quand l’ennui les prenait. Bien que celui-ci soit le quotidien de notre lune, elle n’en faisait pas pour autant sauter les bâtiments. Son corps fut projeté en arrière, mordit l’asphalte alors qu’elle poussa un rugissement de mécontentement. La stupidité des gens la sidérera toujours. Pourquoi faire sauter ce bâtiment en particulier ? Qu’est-il passé dans la tête de cette Barbie au cul moulé dans un short ? Elle se redressa sonnée, avant de lui parler. Encore une fois, les informations traitées par la mémoire centrale n'avaient aucun traitement. "Donc si je me résume à ta définition, je suis cinglée aussi ? Ou alors une partie de la population l’est. » Elle la fixait avant d’arquer un sourcil. Pourquoi elle avait de la peinture blanche plein à la figure ? C’est quoi ce type de maquillage ? Décidément, on croise de tout dans ce monde. Des aliens, des folles au détonateur et au look singulier. Elle allait finir par se faire interner tellement Moon avait cette impression d’être saisie de vision.

« Tu m’as prise pour ton esclave ou quoi ? » Nourris-moi. On dirait un bambin qui a perdu sa mère. Moon poussa un soupir de lassitude avant de passer une main dans ses cheveux incendiaires. « Je m’appelle Moon. » La demoiselle la fixait, perplexe. « On ne sait pas de quoi est fait le cerveau de Barbie même si son nez est assurément faux et son sourire assez flippant. » Un peu comme le sien en vrai. Et la voilà qui repart. Alors que la jeune femme prend le temps de reprendre son bâton, elle voit la pile électrique faire peur aux passants. Qui s’enfuient. « La réponse est simple, Harley. Je ne suis pas un mouton et je n’ai peur de personne. » Ce qui était une vérité car la peur menait au côté obscur. Et bien que celui-ci soit attrayant, elle n’avait aucune envie de porter du noir. Ça ferait ressortir le pâle de sa peau et elle aurait l’air encore plus cadavérique. « Pourquoi tu te déguises comme ça ? On dirait que t’as avalé un arc-en-ciel ? » Puisqu’elles en étaient au stade de question, autant en apprendre le plus possible sur Harley. Et voir si elle était dangereuse -évidemment- ou si elle allait s’en prendre à elle.

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Alors déjà que Moon se sentait cinglée la plupart du temps mais là, c'est officiel: elle a trouvé pire qu'elle. La rouquine regarde Blondie en fronçant les sourcils avant de méditer sur sa phrase. Etait-ce elles qui étaient folles ou le monde entier était-il fou à lier ? "On dirait le sujet d'une thèse. On d'une dissertation." Pour elle, les gens ne sont que des abrutis et elle se contente de les regarder de haut. Mais bon, quand on mesure 1m78, il est bien difficile de ne pas regarder le monde en se sentant supérieure. Elle savait qu'elle ne l'était pas. Mais pour elle, les gens ne désiraient pas la comprendre car ils étaient limités. Pour Harley -puisque c'est son prénom- c'est un cas différent. ça relève plus de la pathologie que de la simple idiotie. "Evidemment que je suis quelqu'un de bien." Elle soupira. "mais c'est gentil de la souligner." On a dit qu'on faisait un effort sur la socialisation. Après Moon va encore se retrouver toute seule et devoir combler sa solitude avec des dessins. Toujours les mêmes depuis quelques temps. Un homme. Qui hantait ses pensées. ça serait bien qu'il en sorte car elle a autres choses à faire dans la vie que de baver sur ses fesses. Ou ses abdos. Ou son sourire.

Merde.

Elle s'égare. Et la chose miniature qui lui sert de compagne d'infortune semble lui parler. Ou alors elle fait peur aux passants. Mais Harley doit être usante à la fin de la journée. Tu restes avec elle 24h et tu dors comme un loir pendant plus d'une semaine. "Moi aussi je préfère les mauvais garçons. Avec les gentils, on se fait chier." Bon, il n'était pas vraiment méchant. Il avait juste un gros caractère de merde. "T'en as un en ce moment ou tu arpentes la rue déguisée en Arlequin en espérant trouver la bonne aubergine ?" Après tout, les mecs mauvais sont aussi rares que les gentils. Et faut savoir séléctionner entre tomber sur un énorme fils de chien comme Dark Sidious à la place d’un Diego qui a un sourire si lumineux qu'il est aussi rare qu'un Pokémon shiny. "Bah ça m'en fera au moins une, tiens. Les femmes ne m'aiment pas en général. Parce que je m'en tape de leurs histoires à deux balles. Et donc tu dirais que c'est quoi qui me démarque ?" Curieuse qu'elle était. Moon commanda un sandwich, attendit qu'Harley fasse de même avant de payer. "Je t'invite. Tu me payeras un verre en retour." Ou une bouteille. Quoiqu'elle n'était pas du genre à payer Mini-Barbie. Bon, pour cette fois, Moon fermera les yeux. Et puis venant de l'apprenti de l'ex Dark-Vador, ça ferait tâche que de reprendre une poupée sur ses activités.

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Moon était sur Terre pour retrouver Antonio. Ou plutôt Diego comme elle venait de l’apprendre. Seulement, elle ne savait pas où chercher et donc se retrouvait dans une grande ville comme New-York. La jeune femme avait assisté à l’explosion d’Harley, à son rire de démente et cela la faisait rire. Elle aurait pu sortir son sabre ou utiliser la force pour la contrôler mais elle était curieuse. Les humains pouvaient être des choses très drôles. Et celle-ci sortait assurément du lot. Donc elle allait rester à ses côtés le temps de savoir si Blondie était une bonne distraction. Et peut-être pourrait-elle l’aider à trouver Diego ? La terre est si vaste qu’une alliée ne lui serait pas de refus. « tu étais psychiatre ? » Elle devait faire appel à ses souvenirs de sa vie à StoryBrooke pour essayer de se souvenir ce qu’était une psychiatre. Une personne qui s’occupait d’écouter autrui. Donc si Harley avait été saine d’esprit. Que lui était-il arrivé ? La question se posait. « Toujours, oui. C’est ce qui me caractérise le mieux on va dire. » Après tout, les jeux de mots avec son prénom était monnaie courante non ? Elle se perdait souvent vers d’autres horizons ou d’autres bras. « Le joker ? Tu étais avec une carte ? » Non c’est stupide. Cela devait être encore un de leurs pseudonymes à la con. Les humains et leur crétinerie, décidément. « Ah, on aime les bruns. Comme moi à ce que je vois. Je cherche Diego, un grand avec des couteaux. Mais cette planète est trop vaste. Je ne sais pas si j’arriverai à le retrouver un jour. » Elle continuait de marcher aux côtés de la blondinette qui s’amusait avec les passants. « C’est pour ton brun que t’es à New-York ? » Moon eut un petit rire alors qu’Harley lui parlait des femmes. La comparaison était surprenante. « On dirait du vécu. A part découper des gens avec mon sabre, j’ai pas fait grand-chose de très intéressant. » Et encore, il s’agissait de stormtroopers. Ou de siths. Elle se demandait comment ils se débrouillaient là-haut et fixait un moment le ciel avec un air mélancolique. Alors qu’elles étaient assises en train de manger, Moon fixait la carte, son nez levé. « Hm. Je dirai le cocktail à la mode ? Tu sais le truc avec une ombrelle, bien rose, qui fait bien fille. » Elle eut un sourire à Harley avant de s’enfoncer dans son siège. « Alors, c’est quoi ton super-pouvoir ? » Les humains en avaient presque tous non ?

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Un médecin ? Un psychiatre ? Moon se pencha un peu pour regarder la blonde qui lui faisait face. Vraiment ? Comment peut-on être à la fois aussi intelligente et dérangée ? Est-ce que les deux vont ensemble ? La rouquine se posait beaucoup de questions alors qu’elle coinça sa lèvre inférieure pour réfléchir. « Eh bien, je suis juste une padawan qui a perdu son maitre et s’en est trouvée un autre. » Un maitre. On pourrait croire à un petit chien, dit ainsi. Mais le fonctionnement du temple jedi est différent que cette Terre où elle avait atterri pour retrouver Antonio. Et c’était comme chercher une aiguille dans une meule de foin. D’ailleurs est-ce qu’Antonio était vraiment son prénom ou en avait-il un autre ? Après tout Anakin s’appelait Luke et Obi-Wan, Benedict. Fais chier. Encore perdue dans ses pensées, elle vit les lèvres rougies de son interlocutrice bouger. Merde. Elle parlait de son ex ? « Si c’était pas contre la doctrine jedi, je serai volontiers aller lui découper une main pour avoir osé te malmener. Bon certes, on ne se connait pas mais aucune femme ne devrait se faire maltraiter par un homme. » On ne pourra pas trop qualifier Moon de féministe mais elle est au moins capable de défendre son prochain. Et puis après tout, elle restait du bon côté de la force. Tant qu’on ne l’empêchait pas de retrouver son brun au caractère de cochon. « J’ai appris que notre comportement ne différait pas trop d’un monde à l’autre. Par exemple, j’étais orpheline, comme maintenant, rejetée de tous… Bon quand on connait un peu Star Wars… et j’avais une passion pour les étoiles et le dessin. Venant de Tatooine, ce n’est pas trop étonnant. » Peut-être parlait-elle un autre langage pour cette demoiselle ? « Il faisait quoi ? Prénom, caractère, comportement. On peut déjà essayer de le chercher à New-York et en échange, tu m’aides à trouver le mien ? » Elle était ici pour Antonio. Pas pour faire des colliers de fleurs.

A la mention de son sabre laser, elle éclata d’un franc rire en rejetant la tête en arrière. « Désolée, je suis du bon côté de la force. Même si mon maitre est l’ex-Vador, s’il apprend que j’ai paumé ou prêté mon sabre… » Elle frissonna et n’osait pas imaginer ce qu’il se passerait. Après tout, il était bien caché et il faudrait lui passer sur le corps pour pouvoir le toucher. L’un des rares vestiges de son ancien maitre. « Bien sûr. » Moon se mit à fouiller dans son sac pour en sortir son carnet à dessins. « Tiens, voilà le mien. » Le dessin était très réaliste puisqu’elle passait ses journées à ça. « Antonio Hargrove, boxeur professionnel même si je pense qu’ici il doit être justicier. Passionné de couteaux. 1m82 et un corps à se damner. » Il lui manquait son Mexicain. Cruellement. « C’était ma quête à Storybrooke. Trouver quelqu’un qui pourrait m’aimer et que j’aimerai en retour. Et pile au moment, la malédiction est rompue, ça me… » Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que sous le coup de sa colère, son verre explosa en mille morceaux. Elle balaya d’un revers de la main, envoyant les débris sous la table en face sans faire aucun dégât. « Navrée. C’est juste que ça m’énerve de l’avoir perdu aussi facilement. »

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Moon fixe sa nouvelle amie et se rend compte qu’elle n’avait rien compris. Il faut dire que l’univers duquel elle venait était complexe. Donc elle passa une main sur son visage. « Je suis un être sensible à la Force. » Elle tendit la main alors que la salière glissa entre ses paumes. « Mais chez nous, nous devons apprendre. Il y a une fonction de dyade. Du côté lumineux tu as le maitre et son padawan. Enfin son élève si tu préfères et de l’autre, tu as le maitre et son apprenti. Les siths. » La salière commença à se craqueler à mesure qu’elle parlait du côté obscur de la force. Certes, le conseil avait eu peur pendant sa jeunesse que son étourderie ne la fasse basculer du côté obscur de la force. Mais elle était trop dévouée à son ancien maître pour ne serait-ce qu’y penser. « Je n’ai été amoureuse qu’une fois et c’est d’Antonio. » Elle se met à réfléchir sur son propre brun. Comment le retrouver dans cet univers si vaste ? Un Mexicain dont le nom devait être faux qui aimait la violence, aussi sympathique qu’un ours et assez grand. Il devait y en avoir plein. On ne savait pas ce qui les avait conduit à vivre une relation amoureuse ces deux-là car tout avait commencé après un coup de bâton. « Si tu savais comment j’ai rencontré le mien. » Elle eut un petit rire. « Je me rendais au dojo et je lui ai mis un coup de bâton. Il a fini par terre. » Et à moitié assommé. Heureusement pour elle, il ne lui en avait pas trop voulu. Si ce n’est son côté mâle alpha. « Si j’avais voulu, j’aurai pu t’arrêter mais j’avais la flemme. » Elle écoute Harley lui parler de ce qu’elle était à Storybrooke avant d’éclater de rire après lui avoir tendu son dessin plus vrai que nature. « Ouais t’as pas trop changé en fait. » Elle essaie l’humour. « j’étais une étudiante en astronomie fan de taekwondo et de bo-jutsu. Qui passait son temps à dessiner les gens dans les parcs. Mais… » Elle a une idée. « Peut-être que si tu me fais une description détaillée, je peux le dessiner ? Après tout, regarde on dirait une photo. » Elle fouille dans son sac avant de sortir son crayon et son bloc-note. On ne sait jamais. En le feuilletant, sa colère prend le dessus tout comme sa tristesse et elle en fait exploser son verre. Prenant de grandes inspirations, elle fixe Harley, surprise. « Tu ne peux pas. T’es pas sensible à la force. Mais attends, je vais te montrer un tour. » Elle attend que deux mecs viennent s’asseoir non loin d’elle avant de lever la main en l’air. « Vous n’avez pas envie de vous asseoir ici. Vous voulez nous laisser tranquille. » Elle repose sa main avant de voir que son verre était en mille morceaux. « Nous n’avons pas envie de nous asseoir ici. Et nous allons vous laisser tranquille. » La jeune femme les fixe avec un rictus en coin pour attendre sa description. Histoire qu’elle puisse dessiner le garçon et qu’Harley puisse le retrouver

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Elle était étrange sa nouvelle amie. Moon aurait dû la rappeler à l’ordre. Après tout, les jedi préfèrent la voie diplomatique et pacifiste. Seulement, elle ne faisait plus partie de l’ordre. Et elle était ici pour retrouver Antonio. Ou si elle en jugeait par les rêves récurrents qu’elle faisait de lui : Diego. Est-ce que la malédiction avait donné une identité à tout le monde sauf à Orion et elle ? Orion était resté Orion et Moon, Moon. Mais Benedict était devenu Obi-Wan Kenobi. Le général Obi-Wan Kenobi. Et Yoda lui avait donné pour mission de le retrouver et de la ramener sur Dagobah. Cependant, elle avait été aspirée par ce portail et avait donc atterri dans ce New-York moderne. La ville existait déjà quand elle était à Storybrooke mais elle n’y était jamais allée. La rouquine regarda Harley, essayer de faire bouger la salière avant de soupirer. « Tu n’y arriveras pas. » Elle avait dit ceci avec un ton posé, calme. Après tout, elle l’aurait senti si Harley était sensible à la force. Et puis vu son tempérament, elle ne serait sans doute pas du côté lumineux. « Je pense qu’Antonio ou peu importe son nom dans cette nouvelle réalité en vaut la peine. » Elle demeurait songeuse. Après tout, l’amour avait été sa quête pendant la malédiction et elle l’avait trouvé. Mais selon Yoda, elle avait un role à jouer dans la guerre contre les siths. Et ne pourrait être avec lui qu’à la mort de l’Empereur ou son emprisonnement. « De te tuer ? » Elle se pencha un peu, fascinée. Ses yeux bleus se posèrent sur la poupée qui se tenait en face d’elle. « Raconte-moi. Je suis curieuse. » Après tout, elle a toujours été fascinée par l’amour. Celui avec le grand A.

« Oh t’es mordue de chez mordue. » Elle éclata de rire avant de se dire que c’était ok. Elle aiderait Harley. « Il faisait quoi là-bas ? Comme métier ? On peut commencer à chercher vers là-bas. Je sais que nos rôles n’étaient pas si éloignés de la vérité. J’étais étudiante en astronomie et je suis en fait une Padawan. » Avec un sabre laser qu’elle ne sortait jamais. Moon avait en horreur son arme depuis la purge. Bien sûr, elle la portait toujours mais préférait utiliser son bâton. « On est sensible à la force ou on y est pas. Et puis… » Elle montra Harley de pied en cape. « Tu sais qu’avec ton physique, tu peux leur faire faire ce que tu veux, n'est-ce pas ? » Harley était séduisante, elle avait un beau sourire. Commandant un nouveau verre, elle s’enfonça dans son siège. « Tu l’aimes ton brun ? Je veux dire : c’est sincère ? » Car elle savait que certaines aimaient jouer. Et Moon voulait savoir si elle aiderait quelqu’un dans sa quête du grand amour. Ou juste dans la quête d’un plan d’un soir.