(Antonio) Alors copain-copain t'as fait quoi cette fois ?

w/     @Antonio D. Hargrove     

Colin était de retour en ville depuis quelques temps déjà. Mais il avait pris l’initiative d’aller voir sa famille avant de retrouver ses amis ou Pénélope. Il faut dire qu’entre la nouvelle grossesse d’une de ses sœurs, ses nombreux neveux et nièces et la cuisinière cordon-bleu de sa mère ; il avait eu du mal à sortir de la demeure de sa famille. Mais il comptait bien retrouver ses amis pour prendre ou donner des nouvelles. Son voyage en Islande avait été une véritable bouffée d’air frais et il avait quelques semaines avant de rendre son manuscrit. Le jeune homme avait alors commencé la rédaction, fait développer les photos mais il manquait encore quelques éléments. Certains témoignages étaient illisibles à cause de l’humidité de ce pays. Et heureusement pour lui, il avait un contact dans la police qui pourrait l’aider à nettoyer les parasites de la bande. Donc il avait enfilé un tee-shirt, ne s’était pas rasé car à quoi bon ? Et un jeans assez usé pour sortir et marcher jusqu’au commissariat. Ce n’est que sur le chemin qu’il avait reçu un appel de ce dernier pour l’informer de la détention d’un de ses amis.

Il passa une main sur son visage, exaspéré de voir déjà les ennuis pointer le bout de son nez. Mais quand on a pour ami un Hargrove, voire comme meilleur ami, il faut s’attendre à faire un tour au poste assez rapidement. C’était assez étrange le lien qui unissait Colin avec Antonio. Outre leurs âges et leur lieu de résidence – Londres- il y avait plus que ça. Antonio était un peu le cinquième frère. Celui qu’il aurait eu si Daphné s’était avérée de sexe masculin. Donc il avait décidé de se lier d’amitié avec l’hispanique même si ce dernier avait le tempérament chaud et que Colin était plutôt calme. « Bon tant qu’à faire, autant le sortir de là, murmura-t-il pour lui-même. » Il pressa donc le pas avant d’aller à la réception. L’hôtesse lui fit un sourire avant de battre des cils. Il le savait qu’il avait du charme et cela pouvait aider dans certaines situations. Colin s’adossa au comptoir. « Je viens chercher Antonio Hargrove. » Le jeune homme lui servit son sourire le plus charmeur avant de suivre le policier qui l’emmena jusqu’aux cellules.

Adossé contre le mur, il se racla la gorge pour stipuler sa présence à son ami. « Alors dis-moi copain, ils avaient fait quoi ? » Il connaissait le caractère chaud de son meilleur ami. Relevant le nez, il passa une main dans ses cheveux raccourcis avant de soupirer. « Sérieux, t’as des antennes pour savoir quand je suis en ville pour te tirer de là ? » Il fouilla dans son sac pour lui montrer le sandwich qu’il avait piqué à la cuisinière de sa mère un peu plus tôt. « J’en ai deux. Je te filerai le second à ta sortie et tu vas me raconter ce que j’ai loupé. » Puis, il laissa le maton venir ouvrir la cellule avant de suivre le mouvement pour que son pote aille récupérer toutes ses affaires. Tant pis pour les enregistrements, Antonio passait avant. La famille est sacrée. Et il faisait parti de la famille.