(Eric) and it's how true love will born

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Mackie était crevée. A force de cumuler deux boulots pour s’occuper et éviter de s’ennuyer, on finissait par se tuer à la tâche. Elle n’avait jamais pris de vacances, ni même séchée le travail. Et pourtant, ce soir, elle s’amuserait. Il était hors de question qu’elle aille bosser. Elle n’en avait pas envie. La jeune femme prit donc son téléphone pour envoyer un message aux copines et leur dire qu’elle désirait sortir. Ce n’était pas quelque chose de nouveau après tout. Mackenzie aimait arpenter les bars et s’amuser. Souvent, ça finissait en karaoké avec un degré d’alcool trop élevé dans le sang. Puis, elle se réveillait le lendemain avec des objets qu’elle avait piqués. Et se rendait compte qu’elle devait recommencer toute sa thérapie depuis le départ. Mais ce soir, elle s’en foutait. Mackenzie enfila une robe assez courte, sur des talons puis attacha ses cheveux en queue de cheval. Un peu de maquillage et cela ferait l’affaire. Certes, elle aurait pu s’occuper autrement comme aller nager mais non, elle avait besoin de rhum.

Une fois sur place avec toute sa bande de copines, elles se dispersèrent pour s’amuser un peu. Et la rouquine se dirigea droit au bar. « Un rhum s’il vous plait. Double dose, sans glace. » Penchée sur le comptoir, elle fixait le barman faire sa commande avant de se mettre à chantonner My jolly sailor bold juste pour elle. Son regard bleu se tourna vers son voisin qui était plutôt pas mal. « C’est moi ou le service est nul ce soir ? » Trop bavarde, comme à son habitude. La jeune femme lui sourit. Il fait quoi avec la bouteille ? Il la fabrique ou quoi ? Ne pouvant s’empêcher de lever les yeux au ciel. Mackie prit appui sur ses jambes avant de grimper, y posant ses fesses et de croiser ses jambes. « Je ne vous ai jamais vus ici. C’est la première fois. Ou alors je ne viens pas les bons soirs je crois. » Évidemment, ce n’est pas un pilier de comptoir non plus. « Je m’appelle Mackenzie. » Tout ça pour s’occuper. Quelle peste. Elle n’avait même pas regardé le visage de son interlocuteur. Trop perdue dans son envie de s’amuser sans doute.

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Mackenzie pour la suivre, il faut soit être stupide, soit se lever le matin de bonne heure. Elle est exaspérante et le pire étant qu’elle le sait. Avec son visage expressif, ses cheveux incendiaires et ses grands yeux bleus, elle se savait bête et en jouait. Non pas que cela marchait avec les hommes, et à vrai dire, elle s’en moquait mais notre jolie sirène adorait faire rire la galerie. Donc quand elle décida de ne pas se rendre au travail par flemme et par envie de sortir, elle appela sa bande de copines. Bien entendu, il ne fallut pas longtemps à la bande pour s’éparpiller et donc que les gazelles se transforment en lionnes. Elle, ça ne l’intéresse pas. Non pas qu’elle n’aime pas séduire, bien au contraire mais en ce qui concernait la conclusion, elle préférait la fuite. Et puis il fallait assumer le lendemain, se rappeler qu’il était moche car on était complètement bourrée et inventer que sa mère était malade ou son père en réanimation pour se tirer. L’ennui. Rien que l’acte en lui-même. Une heure de bavardage, de badinages pour quoi ? Une minute trente d’un plaisir non partagé car l’homme est égoïste ? Non, la séduction est largement plus intéressante.

Et comme elle s’ennuie, elle bavarde. Assise sur le comptoir du bar, elle bat des jambes avant de les croiser tout en discutant avec le mec à côté. Elle ne le regarde même pas mais en tout cas, il a une jolie voix, elle devait l’admettre. Un timbre assez rauque, assez charmeur. Si en plus, il était séduisant, son compagnon d’infortune -pauvre de lui, fuis tant que tu peux- se révélerait être un adversaire redoutable. « C’est carrément pire que d’habitude. D’habitude, j’ai pas le temps de finir ma phrase que j’ai déjà mon verre dans la main et là… » Elle agita ses mains avec de grands gestes désespérés. Sans aucun doute pour le faire rire. « Mes mains sont vides. » Tout comme sa tête mais on évitera de l’avouer, ça fera tâche dans la conversation. Elle prit sa main pour la serrer avant de le regarder pour la première fois.

Ok.
On marque une pause deux secondes.

WHAT THE FUCK ?
Dans la tête de Mackenzie, ses trois neurones ne se touchent plus. Elle reste un moment à bégayer et en retenant la main du mec sans se rendre compte qu’elle l’avait gardé plus longtemps que nécessaire. « Excuse-moi mais t’es incroyablement séduisant mais je pense que tu le sais ? » Et la palme de la nana la plus bête lui est bien entendue décernée « Excuse-moi Eric mais t’as un nom de prince, un physique de prince alors que moi, mon nom de famille c’est Russell comme la race de chien. » Elle passe une main dans ses cheveux avant d’avoir un grand éclat de rire. Toujours très expressive. « J’aime pas les soirées huppées. Tu portes des chaussures inconfortables, tu fais des sourires forcés à Claire qui t’explique que son chihuahua a une gastro et que le petit troisième est un surdoué ; tout en buvant du champagne hors de prix, en mangeant des petits fours infects alors que la seule chose que t’as envie c’est de rester chez toi dans ton pyjama moche devant Netflix. » Encore une fois, elle parle trop. Le barman revient vers eux pour lui tendre son verre alors qu’elle fouille dans son décolleté pour en sortir un billet. « Bon, je fais pas le poids. T’es clairement une Ferrari et moi une 2CV. Mais c’était sympa de faire ta connaissance. » Elle se pencha pour déposer un baiser sur la joue du brun avant d’atterrir sur ses pieds pour rejoindre ses copines. « Maintenant, je vais me demander toute la soirée à quoi tu ressembles sans ton haut. Bye Eric. » Puis, elle se tire. Retourne voir ses copines qui évidemment vont l’engueuler mais elle n’est pas venue là pour draguer mais s’amuser.
Et puis soyons honnête, le mec a un nom charmant, un physique de Dieu et en plus de l’argent. C’est quoi l’étape suivante, il a un six-pack caché sous sa chemise ? Non pas pour elle.

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Mackenzie ne le quittait pas du regard. Penchée légèrement en avant, une fois qu’elle eut vent des traits d’Eric, elle savait que ce mec était trop séduisant pour elle. Seulement, il l’intriguait. Il dégageait quelque chose. Donc elle se mit à jacasser avant de passer une main dans ses cheveux roux. « Que le verre mette cinq minutes ou deux heures à venir, il aura toujours le même goût. La seule chose qui sera différente, c’est que ton gosier sera desséché. » Elle agrandit son regard avant d’avoir un fin sourire pour étirer ses lèvres. Heureusement pour elle, on lui amena un verre de rhum comme elle l’aimait avant de venir le porter à ses lèvres. La jeune femme se sentait à sa place et il y avait ce bel inconnu qui l’intriguait. Bien qu’elle se sache bête, la demoiselle fit rapidement le calcul entre le costume de marques et les soirées mondaines. Il était riche. Beaucoup de femmes aimeraient ça. Un bel homme aux cheveux ténébreux, au regard océanique et riche. Mais pas elle. Mackie aimait la simplicité. Les gens qui vivaient de petites choses. « Si on me met sur un bateau avec Claire, je la pousserai volontiers. » De nouveau, elle eut une moue en coin avant d’humecter ses lèvres comme signe de séduction. « Ou alors j’ôterai mes talons… » Elle leva sa jambe pour lui montrer ses chaussures. « Puis ma robe… Ma petite culotte et je sauterai dans l’eau. » Enfin, elle se pencha pour venir passer une main dans les cheveux d’Eric, faire une comparaison nulle avant de retourner voir ses copines.

« Pas à ton goût ? » L’une d’entre elles l’interrogea du regard alors que Mackenzie vida son verre d’une traite. « Un peu trop. » Il faudrait être folle pour ne pas trouver Eric à son goût. Mais il était trop… Trop gentil, trop beau, trop riche. Alors qu’elle entendit sa voix dans son dos, elle se retourna. Elle éclata de rire, un rire sonore. Beaucoup trop. « J’ai confiance en moi. Je sais juste que tu viens d’un autre monde que le mien. » Ainsi, elle tendit son verre à l’une des filles présentes à ses côtés. Avant de sauter pour venir se pendre au cou d’Eric. « Ceci est en guise de remerciement pour le magnifique. » La demoiselle trop impulsive posa ses lèvres sur celles du jeune homme, sa main caressant sa nuque. Il ne dura pas longtemps mais elle décida de rester accrochée. « Donne-moi un de tes défauts et t’en auras un autre. » Elle était incapable de détourner le regard. « Ai-je froissé ton côté si bien élevé ? » Après tout, il était charmant. Une qualité de plus à rajouter à la liste longue comme le bras qui commençait à caractériser Eric.

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« On aurait discuté à un moment ou un autre. » Elle avait rétorqué ceci avec sa franchise naturelle. Mackenzie avait cette tendance à ne jamais réfléchir avant de parler. Stupide serait le mot qui la caractériserait le mieux. Elle le savait notre rouquine qu’elle était une tête brûlée mais c’était plus fort qu’elle. Alors qu’elle était avec ses amis, elle vit revenir Eric avec un sourcil haussé. Une démarche assurée, de beaux yeux bleus, un air assez… ténébreux on dirait. Alors qu’il commença lui parler, Mackenzie prit une gorgée de son rhum avant de le vider cul sec. Donc elle ne réfléchit pas et lui saute dans les bras. Impulsive comme nous l’avons souligné un peu plus tôt. Sa bouche s’écrase sur celle du brun mais elle se retient. Quand même. N’allons pas lui faire faire un malaise. Puis enfin, elle passa une main dans sa nuque avant d’avoir un sourire. « Ce n’est pas un défaut ça. » Le jeune homme la remit sur terre et elle reposa donc ses deux pieds pour se dégager. « Je ne te plais pas ou quoi ? » La question était légitime alors qu’elle poussa un soupir agacé. La patience n’a jamais fait partie de son vocabulaire. Donc elle avisa son verre qui était vide ainsi que la proposition du brun.

Puis, elle esquissa un sourire en coin avant de s’approcher de lui, l’attraper par le haut pour l’emmener à sa suite. « Allez viens beau brun, on va essayer de te décoincer. » La jeune femme prit place à une table avant de le fixer de ses grands yeux bleus. Croisant les jambes, elle fronça un peu les sourcils. « Bon déjà première règle : tu arrêtes de me vouvoyer. Je suis toute seule, je suis jeune. Donc cesse de me prendre pour ma grand-mère. » Elle passa doucement sa langue sur ses lèvres et se pencher en avant. « Alors qu’est-ce qu’un prince comme toi fait dans un taudis pareil ? » Elle était curieuse. Il devrait être dans une grande maison avec femme et enfant. « T’as pas de copine par hasard ? »

Eric H. Andersen a écrit:

And it's how true love will born
@Mackenzie Russell

“Qu… Bien sûr que vous me plaisez, je veux dire vous êtes charmante et ravissante je ne connais pas un homme à qui vous ne plairiez pas… Mais je… Hum… Je suis un peu timide comme je vous l’ai dit plus tôt et j’embrasse rarement une femme comme ça sans connaître son nom…” Eric n’embrassait jamais aussi facilement. C’était un grand romantique, il organisait un repas aux chandelles ou sur la plage. Sur l’un de ses navires au coucher du soleil. Eric vivait dans un film alors cette jeune femme le chamboulait un peu. Déjà parce qu’elle était à son goût et qu’Eric était tout sauf à l’aise avec les femmes qui étaient à son goût.

Mais quand elle accépta de prendre un verre avec lui, il sourit et il salua les amis de la jeune femme avant de la rejoindre à table. Comme elle avait vidé son verre, il leva la main pour faire venir un serveur. Il commanda la même chose que ce qu’elle avait prit avant de la regarder et de sourire un peu. “Je n’ai personne. J’ai eu quelqu’un pendant longtemps mais… Cela ne c’est pas bien fini." Eric avait été profondément amoureux, à tel point qu’il pensait au mariage, mais elle, elle ne pensait qu’à son argent et à le tromper. Alors il se faisait plus prudent maintenant. Il prit une gorgée de son verre avant de l’observer longuement. “Et vou… Toi. Tu n’as personne ? Tu sembles pourtant charmante et très intéréssante.” Il lui sourit tendrement avant de reprendre la parole. “Qu’est ce que vou…Tu fais dans la vie ? Moi je suis concepteur de navir. Je travaille dans la boite de mon père. Il est au Danemark, moi je m’occupe de la succursale de Storybrook." Toujours se présenter en premier avant de demander à une dame ce qu’elle faisait pour gagner sa vie. Il prit une nouvelle gorgée de son verre et vit ses amis entrer mais quand ils virent que leur ami était occupé ils lui lancèrent des hourra et des clins d’oeil avant d’aller s’installer plus loin. “Pardon mes amis ne sont pas toujours très discrets…"

Emme

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Elle le regardait se prendre les pieds dans ses explications, un sourcil haussé et un sourire sur le coin des lèvres. Mackie, c’est le genre de femmes qui sait ce qu’elle veut. Et il est plutôt pas mal, assez mignon de caractère. Et la rousse ne saurait expliquer pourquoi elle était autant attirée par le brun. Car d’habitude, elle flirtait et après elle jetait avant de concrétiser. Mais lui, il pourrait volontiers venir faire un tour de grand 8 dans les jours à venir. Quoique vu son caractère, elle allait atterrir comme Gendri dans Game of thrones et rester trois saisons sur une barque à ramer avant qu’il comprenne que : allô, toi + moi = lit tout de suite. Pas tout de suite. Toute femme qui se respectait ne couchait pas dès le premier soir. On attend le second. Même si dans son cas, la jeune femme ne couchait quasiment pas car avec un père aussi sympathique qu’un geôlier et le fait qu’elle vivait avec lui, ça limitait pas mal la casse. « Moi non plus, je n’embrasse pas n’importe qui. On ne sait jamais où les bouches ont trainé. » Elle avait sorti ceci avec un naturel déconcertant et une infinie bêtise. « Tu connais mon prénom, je m’appelle Mackenzie. Mais tout le monde m’appelle Mackie comme les Mackie. Mais j’te préviens beau brun, je ne suis pas comestible. » C’est ça, joue les femmes inaccessibles alors qu’il n’y a pas deux minutes, tes lèvres étaient sur les siennes.

La stupidité a officiellement un prénom.

Alors qu’elle prit place à table et qu’on vint lui servir son second verre, la jeune femme écouta Eric lui narrer son histoire d’amour tragique. Du moins, elle supposait vue la chute. « Oh t’es mignon tout plein. Tant pis, ça m’arrange. Et au pire, j’vais le réparer ton petit cœur brisé mon chou. J’ai une colle extra forte. » Elle lui servit un clin d’œil avant d’avoir un fin sourire. « Non, personne. Généralement, les mecs sont plus intéressés par la couleur de ma petite culotte que par le fond de mes pensées. » Elle fit mine de regarder son verre avant de lui sourire à pleines dents.« Elle est noire ce soir. » On a dit qu’elle avait un humour de merde. Après est-ce qu’il allait rire de concert avec elle ou alors s’empourprer jusqu’à la racine de ses cheveux ? « J’le savais que t’étais de la haute. Pour beaucoup de femmes le facteur argent est un bonus. Moi, j’le vois comme un frein. » Elle prit une nouvelle gorgée avant de dodeliner de la tête. « je suis dresseuse d’otaries. C’est pas une blague. Je dresse vraiment des otaries. Et j’adore mon métier. » La jeune femme passait son temps dans l’eau et avec ses amies. Car elle considérait les otaries comme ses amies puisqu’elle avait un QI qui s’en rapprochait.

Elle entendit des sifflements et des applaudissements avant de se retourner. Puis, elle leva le pouce vers la bande d’imbéciles avant de vider son second verre cul sec. « Eh bien, on va leur en donner pour leur argent. Admirez messieurs. » Elle se redressa pour monter sur la table avant de se laisser tomber sur les genoux d’Eric. Passant une main dans ses cheveux de jais, la jeune femme scruta son regard azuré avant d’avoir un fin sourire sur ses lèvres. « Ne regarde que moi, susurra-t-elle de sa voix hypnotique. » Pour la seconde fois de la soirée, elle approcha ses lèvres vers celle du brun. Mais de manière plus sensuelle. Plus lentement. D’un baiser plus profond alors que ses doigts continuaient de s’enfouir dans ses cheveux pour descendre le long de sa nuque. Lorsqu’elle y mit fin, elle battit des cils, consciente que les mâles en rut seraient comme des animaux dans quelques secondes. « Alors Eric le concepteur de bâteau, tu penses avoir pêché quoi dans tes filets ? Au passage, je chante aussi dans un bar le soir. Donc j’ai l’habitude de me donner en spectacle. »

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Mackenzie eut un grand sourire avant de partir dans un grand éclat de rire. « Pas mal le jeu de mots sur mon surnom. » Elle se pencha un peu avant de venir se mordre la lèvre inférieure -ce cliché- « Mange-moi quand tu veux, beau brun. » Elle ajoute le tout d’un clin d’œil alors qu’ils prenaient place à une table. On ne saurait dire ce qui a motivé Mackenzie à venir vers Eric ou à lui faire un rentre-dedans d’enfer. Après tout, la jeune femme aimait flirter mais ne dépassait jamais le stade d’un bras touché ou d’un battement de cils. Mais elle se sentait très attirée par Eric. Par ses beaux yeux bleus, son air penaud. La demoiselle avait envie de voir si sous cette couche de timidité se cachait quelqu’un de plus… passionné dirait-on. « Tu voudrais venir nager avec des otaries ? Ce n’est pas le grand large mais ça peut te sortir un peu de ta zone de confort. » La demoiselle lui fit son plus beau sourire avec toutes ses dents avant de venir jouer de ses cheveux. « Elle est en dentelle aussi ? » Ma parole, c’est qu’il avait de l’humour sous cette couche de timidité. Notre jeune effrontée n’hésita pas à monter sur la table pour venir atterrir sur ses genoux, à califourchon. Heureusement, sa robe ne remontait pas plus que mesure et elle pencha son visage pour murmurer quelques paroles au jeune homme avant de poser ses lèvres sur les siennes. Dans un baiser plus sensuel. Lorsqu’Eric lui rendit, la demoiselle ne put retenir un petit gémissement alors que ses mains vinrent s’enfouir dans sa chevelure ébène. S’il n’avait pas besoin de souffle pour respirer, à coups sûrs elle aurait été incapable de se stopper.

Ses yeux perdus dans l’océan infini que représentait le regard d’Eric, Mackenzie sut en son for intérieur qu’elle était damnée. L’entendre chanter ? Elle eut un sourire alors que ses mains se posèrent sur les avant-bras développés de son compagnon. « Upon one summer's morning, I carefully did stray, commença-t-elle de sa voix suave, Down by the Walls of Wapping, where I met a sailor gay. Conversing with a bouncing lass, who seemed to be in pain. Saying William, when you go, I fear you will never return again.” Lentement, ses mains tracèrent le contour de ses biceps alors qu’à aucun moment, elle ne vint romper le contact visuel entre eux. « My heart is pierced by Cupid. I disdain all glittering gold. There is nothing can console me. But my jolly sailor bold. » Doucement, ses doigts flanèrent sur ses biceps pour finir leurs courses assez érotiques dans la nuque du garçon. « His hair it hangs in ringlets, his eyes as black as coal. My happiness attend him wherever he may go. From Tower Hill to Blackwall, I'll wander, weep and moan. All for my jolly sailor, until he sails home. » La jeune femme remontant ses mains dans la criniere couleur corbeau d’Eric se pencha pour venir effleurer ses lèvres dans un dernier couplet. « My heart is pierced by Cupid. I disdain all glittering gold. There is nothing can console me. But my jolly sailor bold… » Elle aurait pu continuer, la chanter en entier. Mais la demoiselle laissa sa voix mourir alors que ses doigts continuaient de farfouiller ses cheveux, que son buste était désormais collé contre le torse -qu’elle soupçonnait musclé d’Eric- alors que le souffle vint lui manquer. Un, deux, trois battements de paupières. Alors que son cœur cognait férocement dans sa cage thoracique. « Si tu veux entendre la suite, il va falloir me suivre, mon beau brun. Sauf si tu as peur des sirènes… » Un sourire parut sur ses traits alors qu’elle était loin de se douter qu’elle était si près de la vérité. Sans se défaire de cette étreinte un peu trop aguicheuse pour un endroit public, elle laissa le temps au garçon de lui répondre. A mesure que les ricanements de ses amis continuaient à fuser dans leurs dos. Mais que pour le moment, plus rien d’autre ne comptait.

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Elle n’était pas des femmes des plus délicates. Même si à ses yeux, l’attirance qu’elle avait pour le beau brun demeurait un véritable mystère. Il faut croire qu’une drôle d’alchimie s’emparait d’eux lorsqu’elle était à son contact. Que ses grands yeux bleus rencontraient ceux surpris de son interlocuteur. Mackie n’hésitait pas. A terminer sur ses genoux, à l’embrasser sans plus aucune pudeur. Ses mains caressant son corps, son buste contre le sien. Il voulait qu’elle chante. Une des activités favorites de notre jeune demoiselle qui prit soin de lui narrer la légende du marin qu’elle attendait depuis si longtemps. Sa voix était enjôleuse, comme si elle voulait le garder dans ses filets un peu plus longtemps. Il était beau, elle le trouvait beau. Même si son intérêt ne s’arrêtait pas à sa beauté. Puis, les regards indiscrets limitaient son champ d’action. Alors, elle se recula quelque peu avant de se redresser. Se penchant, elle passa deux doigts sous son menton avant de lui sourire. « Vouvoie-moi encore une fois et je file si vite que tu n’auras pas eu le temps de cligner des yeux. » Puis, elle approcha de nouveau ses lèvres pour venir effleurer celles d’Eric et se reculer soudainement. Nouant leurs doigts, elle s’avança dans le bar pour passer auprès des amis de son nouveau compagnon. « Messieurs, se moquer de la sorte est dégradant pour votre ami. Serait-ce pour cacher vos impuissances que vous vous comportez en tels connards ? » Son sourire vint s’agrandir alors qu’elle leur glissa un clin d’œil. Puis entrainant Eric à sa suite, elle quitta ce bar infâme. Évidemment qu’elle n’allait pas lui dire où ils allaient. Elle n’est pas folle la belette.

Marchant à pas constants, ils quittèrent le centre-ville pour atterrir tout près de la plage. Là, elle lâcha la main de son ami (qui sera plus, elle n’en doutait pas). Puis sans prévenir, elle ôta sa veste ainsi que ses chaussures. La jeune femme reprit son chant. Après tout, Mackenzie tenait ses promesses. « My heart is pierced by Cupid. I disdain all glittering gold. There is nothing can console me but my jolly sailor bold.” Elle tourna avers lui, un regard évident alors qu’elle passa sa robe par-dessus son corps frêle. Mais la rouquine décida de s’arrêter là. “My name it is Maria, a merchant's daughter fair. And I have left my parents and three thousand pounds a year.” La demoiselle fit un pas pour laisser les vagues venir jusqu’à ses pieds. Le ciel était clair, l’air à peu près chaud. « Come all you pretty fair maids, whoever you may be. Who love a jolly sailor that ploughs the raging sea ? » Puis, elle continua d’avancer jusqu’à l’eau ténébreuse. Mackie avait l’habitude de se baigner tard le soir. L’eau lui fut rapidement aux genoux. « While up aloft in storm, from me his absence mourn and firmly pray, arrive the day, he's never more to roam.” Enfin, elle plongea pour ne reparaître que complètement trempée, le corps immerge et la tête ne sortant que sous les rayons de la lune. « Si tu veux entendre la suite, tu vas devoir me rejoindre. D’habitude, je me baigne nue, je t’ai épargné ça. » Elle fit une brasse pour s’éloigner un peu plus. « Ne t’inquiètes pas Eric, je n’ai pas l’intention de coucher avec toi. Juste te laisser un souvenir pour que je ne quitte plus jamais tes pensées. » S’il avait pu la voir, elle avait un sourire jusqu’aux oreilles.

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La jeune femme ne savait pas pourquoi elle était si intriguée par le concepteur de navires. Mais elle avait apprécié la sensation de ses lèvres contre les siennes. Et elle était prête à ce qu’il soit sien. La jeune femme n’y connaissait pas grand-chose en relation ou en coup de foudre. Mais si elle avait été foudroyée par la foudre, c’était sans doute dû à ses beaux yeux bleus. Alors, elle l’emmena jusqu’à la mer. Lieu qu’elle chérissait et lui aussi de ce qu’elle en avait compris. La demoiselle vint se dévêtir tout en reprenant son chant. Telle la sirène qui tenterait de charmer le marin. Un à un, ses vêtements tombèrent à ses pieds et elle les repoussa avant de se retrouver en sous-vêtements devant lui. En lingerie fine serait le terme le plus exact. Ainsi, elle se tourna vers lui pour poser ses iris océaniques sur la beauté surnaturelle du jeune homme. « Eh oui, complètement nue. » Elle esquissa un sourire avant de s’approcher de l’eau. Elle était en train de se mouiller les pieds et ne sentait pas la morsure du froid de l’océan. Tout était si familier et elle se sentait elle-même dans l’eau.

Plongeant dans les eaux ténébreuses, elle vint donc ressortir en rejetant ses cheveux en arrière. La jeune femme le laissa venir à elle, se délectant du spectacle de ce strip-tease improvisé. Un petit sifflement sortit d’entre ses lèvres. Il était superbe. A la musculature développée, sa peau bronzée, ses cheveux noirs. Elle esquissa un sourire carnassier alors qu’il nagea jusqu’à elle. La demoiselle vint nouer ses mains autour de sa nuque, ses jambes autour de son bassin alors que leurs lèvres étaient si proches. « My heart is pierced by Cupid. I disdain all glittering gold » Sa voix se fit plus basse, plus suave que lorsqu’ils étaient en public. Mackie remonta ses mains dans ses cheveux ébènes, prenant son temps. « There is nothing can console me but my jolly sailor bold. » Elle reprit d’une voix claire, d’une voix assurée. « My heart is pierced by Cupid. I disdain all glittering gold… » La fin était si proche. L’une de ses mains descendit le long de son dos développé pour venir trouver sa place dans le creux de ses reins. « There is nothing can console me. But my jolly sailor bold. » Puis, elle se détacha de lui, laissant ses pieds battre l’eau alors qu’elle se hissa sur un rocher. « Et maintenant, mon tout beau, tu comptes faire quoi de ta jolie prise ? » Allait-il foncer ou reculer ? L’attraction, l’alchimie entre eux, étaient palpables. Elle se mordilla la lèvre avant de sourire.