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 Safe and Sound (John)

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MessageSujet: Safe and Sound (John)   Safe and Sound (John) EmptySam 12 Mar - 20:56


           

Hercule & John
           

           
SAFE AND SOUND

           
Ouvrant péniblement les yeux, je tentais d’éloigner de moi cette brume cruelle qui embrouillait mon esprit. Partout autour de moi se faisaient entendre des plaintes et des gémissements. Je voyais bien que tout le monde s’agitait autour de moi mais j’étais bien incapable de distinguer les visages de ces personnes. Je finis cependant par déduire que je devais me trouver à l’infirmerie, mon odorat étant troublée tout à la fois par l’odeur des quelques rares médicaments et celles bien plus âcre du sang. Sans doute l’odeur la plus pénible à sentir. Tout ce sang versé, ces vies arrachées par l’orgueil et l’ambition démesurées de nos dirigeants. La folie des hommes était une chose à laquelle j’étais confronté chaque jour lorsque j’officiais encore en tant que policier. Il y avait tellement d’horreurs et de drames à affronter dans cette profession mais jamais la bêtise humaine ne m’avait semblé aussi démesurée qu’aujourd’hui. Songer à tous ces soldats arrachés à la vie au seuil de leur jeunesse me brisait littéralement le cœur. Le sol de la Belgique, ma chère patrie, était à présent maculée du sang de ses enfants… elle qui était déterminée à défendre sa neutralité, elle qui aurait préféré que les autres nations la laisser tranquille, souffrait d’avoir eu le malheur de se trouver sur la route des agresseurs. A partir de maintenant, plus rien ne serait jamais comme avant. Notre insouciance nous avait été arrachée à jamais et aucun des rêves que nous avions pour l’avenir n’avait désormais de sens.

Tournant la tête sur le côté, je découvrir avec horreur que mon voisin de couchette avait été l’un des membres de mon régiment. Il avait tournée sa tête dans ma direction et il ne bougeait plus. Bien que ses yeux soient encore grands ouverts, il n’y avait plus à présent la moindre lueur de vie. A cette vision, je sentis une larme couler le long de ma joue et je retins un sanglot. Détournant le regard, je préférais me concentrer sur les circonstances qui nous avait conduites ici. Les faits… il n’y avait que cela qui comptait. Mes petites cellules grises que j’avais traité avec si peu de soins ces derniers temps étaient encore les seules alliées sur lesquelles je pouvais encore compter pour m’empêcher de basculer vers la folie. Je me rappelais encore le vol des hirondelles qui m’avait inspiré ce plan d’attaque si ingénieux. Dupant ingénieusement notre ennemi, nous aurions dû être en mesure de prendre le dessus sur lui. Mais la découverte malheureuse de mines bondissantes avait anéanti tout espoir de victoire. De nombreux membres de mon régiment en avaient payés les conséquences et je craignais que les survivants ne se comptent plus que sur les doigts d’une main.

Soudainement, la douleur vive que je ressentais dans ma jambe se faisait à nouveau sentir. Sans doute, la morphine qu’on avait eu la bonté de m’injecter commençait à ne plus faire effet. Poussant un gémissement de douleur sourd, je réalisais que j’avais dû crier plus que je ne l’aurais souhaité, attirant l’attention d’une jeune infirmière qui passait par là.

« Caporal Poirot… vous vous sentez mal ? Je vais faire venir le médecin. »

Je voulais alors lui répondre que ce n’était pas la peine. Ma douleur devait être bien moindre en comparaison d’autres soldats. Mais je ne trouvais pas en moi la force de prononcer un mot et elle parti quérir le médecin qui revint vers moi rapidement. Je lui souris alors poliment.

« Docteur, ne vous inquiétez pas pour moi. Je suis certain que d’autres patients ont pour le moment beaucoup plus besoin de votre aide… allez les soigner eux. »
           
(c) crackle bones

           
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MessageSujet: Re: Safe and Sound (John)   Safe and Sound (John) EmptySam 12 Mar - 22:15


Safe and sound - Feat Archibald

Excepteur sint occaecat cupidatat non proident
Cela faisait trois semaines que nous avions été déployé sur le territoire de la belgique. Nous, soldats anglais, avions été très bien accueillis par nos voisins d’outre manche. Il faut dire que nos forces n’allaient pas être de trop au vu du conflits qui régnait dans cette région depuis de nombreux mois. En tant que médecin je peux vous dire que j’en voyais des horreurs, à longueur de journée.. Ce n’était pas mon premier déploiement, mais il faisait partie des plus violents que j’avais connu. Nous avions déjà perdu de nombreux soldats, que ce soit chez les miens ou chez les autres nations, cela en devenait même inquiétant je dois dire. L'hôpital de campagne dans lequel je travaillais était plein à craquer, nous recevions encore des nouveaux blessés alors que nous n’avions plus de lits disponibles depuis longtemps. On essayait de trouver de la place, le problème avec l’entassement des patients c’est la propagation des maladies. On avait déjà un tas de blessures physiques et psychiques à soigner, nous ne pouvions pas gérer une épidémie avec cela. J’avais réussi à prendre dix minutes de repos après une garde de presque quarante huit heures. Je dois dire que j’étais épuisé, je n’avais cependant pas le temps de me reposer. Je n’y arrivais pas de toute manière, les plaintes des soldats, leurs souffrances, leurs pleurs.. Ça m'empêche littéralement de fermer l'œil. Je dois rester à leurs côtés pour essayer de soulager leur douleur et sauver le plus de vie possible. La semaine a été difficile, j’ai eu plus de perte que de sauvetage et moralement ça me pesait. Je ne suis pas Dieu j’en ai conscience, mais j’aimerais réussir à sauver quelques vies ou du moins me sentir un peu utile. J’étais entrain de remplir un dossier quand une jeune infirmière vint à moi me prévenant qu’un patient avait besoin de moi. Un nouvel arrivant qui plus est. « Docteur, ne vous inquiétez pas pour moi. Je suis certain que d’autres patients ont pour le moment beaucoup plus besoin de votre aide… allez les soigner eux. » Je souris doucement, c’était rare de voir autant d’altruisme ces derniers temps. Quand on est blessé, au bord de la mort, on a plus tendance à penser à sa propre vie qu’à celle des autres, c’est humain. Je jetais un œil autour de nous et remarquais rapidement le soldat inerte à quelques mètres de la. Il devait être évacué rapidement. Je plaçais un drap par respect au-dessus de son corps. Je revins vers l’homme, il souffrait apparemment d’une blessure à la jambe. “Pour la plupart de ces hommes, malheureusement je ne peux rien faire de plus.. Leurs blessures ont été soignées, ils doivent maintenant se battre contre les infections qui les accompagnes..” Je pris place du côté de sa jambe blessée sur un tabouret à roulette. J’enfilais une paire de gants et préparais le matériel à côté de moi. “Je suis le docteur Watson. Quel est votre nom ?” Attrapant une paire de ciseaux je pris soin de découper délicatement le tissu autour de la plaie, le retirant ensuite doucement. “La plaie à l’air profonde. Sur une échelle de 1 à 10, comment décririez-vous votre douleur ?” J’allais lui poser quelques questions évidemment avant de procéder au soin en lui même.

acidbrain

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MessageSujet: Re: Safe and Sound (John)   Safe and Sound (John) EmptySam 19 Mar - 21:38



Hercule & John

SAFE AND SOUND

RRegardant le médecin qui s’était avancé vers moi, je devinais très vite que l’homme était doté d’un dévouement remarquable. Je pouvais le deviner à certains signes physiques que ne trompaient pas sur sa fatigue. Forcément, en manque de personnel l’homme devait être plus qu’épuisé. Pourtant, il trouvait malgré tout la force de sourire et de faire preuve d’un grand respect envers ses patients. J’en voulais pour preuve le simple geste qu’il avait eu envers mon camarade décédé en plaçant un drap sur sa dépouille. Peu de personnes dans son état auraient eu encore conscience de devoir démontrer un tel respect envers des morts pour qui il ne pouvait rien. Ces détails suffirent à me faire comprendre que j’avais devant moi un médecin consciencieux et un homme bien. C’était plutôt réconfortant en ces temps difficiles. Je lui adressais alors à mon tour un sourire à la suite de ses paroles pleines de bon sens.

« Ben sûr, vous avez raison. Puisse Dieu veiller sur ces malheureux qui sont déjà passés par tant d’épreuves. »


Puis, je me permis une remarque encourageante envers mon praticien. Je me doutais bien que lui aussi avait besoin d’encouragement et de soutien. On se plaignait si facilement d’un médecin qui ne faisait pas bien son travail qu’on oubliait de féliciter le travail exemplaire des autres. C’était hélas une conduite bien ancrée dans la nature humaine.

« Vous savez, j’ai toujours pensé que le métier de médecin était une des plus belles vocations qui soit. A en juger par les cernes que vous avez sous les yeux et le léger tremblement de votre main, vous n’avez certainement pas dormi depuis… 48 heures je dirais ? Il faudrait que vous fassiez plus attention à vous docteur, vous ne pourrez pas vous occuper bien de vos patients si vous tombez vous-mêmes malade. »

Il me demanda alors mon nom et je lui répondis en hochant légèrement la tête. D’ordinaire, je lui aurais offert une petite révérence dont j’avais le secret mais ma position ne me le permettait pas vraiment.

« Enchanté docteur Watson… je me nomme Hercule Poirot. »

Je poussais alors un gros soupir lorsque je compris que c’était à mon tour d’y passer. Je sentis alors la peur me tirailler l’estomac. Je commençais à ressentir ma jambe douloureuse et je craignais plus que tout le diagnostic du médecin. C’était assez rare que l’on apprécie ce genre de moment en temps normal alors en temps de guerre… En plus, je devais bien admettre que j’avais tendance à être douillet de nature. Je le cachais par dignité, tout comme je ne prononçais pas un mot sur le fait que la découpe non symétrique du tissu ne faisait que me rendre davantage mal à l’aise. Mais la guerre nous oblige à faire preuve d’une certaine retenue.

« Sur une échelle de 1 à 10 ? Mmmh je dirais 5. Non pardonnez-moi… disons plutôt 6. Je n’aime pas les chiffres impairs. Ils ont une fâcheuse tendance à porter la poisse. »
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MessageSujet: Re: Safe and Sound (John)   Safe and Sound (John) EmptyVen 25 Mar - 21:58


Safe and sound - Feat Archibald

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En tant que médecin j’aimerais être capable d’encore plus. Sauver plus de personnes, j’avais l’impression de simplement limiter la casse alors que si j’avais plus de moyens et de temps je pourrais en sauver beaucoup plus. J’utilisais déjà beaucoup de mon temps, trop même, je finirais par le payer tôt ou tard, mais je n’avais pas vraiment le choix. Un nouveau patient était arrivé et je devais faire mon travail, toujours dans le respect et la dignité évidemment. « Vous savez, j’ai toujours pensé que le métier de médecin était une des plus belles vocations qui soit. A en juger par les cernes que vous avez sous les yeux et le léger tremblement de votre main, vous n’avez certainement pas dormi depuis… 48 heures je dirais ? Il faudrait que vous fassiez plus attention à vous docteur, vous ne pourrez pas vous occuper bien de vos patients si vous tombez vous-mêmes malade. » Je souris doucement, il était fin observateur je ne pouvais pas le nier. “Je ne peux me permettre ce luxe malheureusement. j’essaie de m’octroyer une heure de sommeil par ci par là, mais je dois dire que ces dernières 48h ont été plutôt intenses.." Je tenais aussi à le remercier pour son compliment. “Je vous remercie, j’aime mon métier même si parfois il est assez cruel, comme en cette période. On a toujours l’impression de n’en faire jamais assez.” Je ne me plaignais pas loin de là. J’étais encore debout et en pleine santé au milieu d'hommes mourant ou morts, je n’avais aucune raison de me plaindre. Nous avons fait les présentations. Il était vraiment sympathique et c’était très agréable de discuter avec lui, ça change clairement de la terreur, des pleurs et des cris. Ah je reconnu un soupçon de peur quand je commençais à parler de sa jambe, il fallait bien qu’on y passe il était là pour ça après tout. « Sur une échelle de 1 à 10 ? Mmmh je dirais 5. Non pardonnez-moi… disons plutôt 6. Je n’aime pas les chiffres impairs. Ils ont une fâcheuse tendance à porter la poisse. » Je souris doucement c’était une réflexion amusante et je me disais que le faire parler l’aiderait à passer outre sa peur. “Pourquoi les chiffres impaires porteraient plus la poisse que les pairs ?” C’était une vraie question et j’attendais une explication qui l’aiderait en même temps lui. Je nettoyais la plaie avec de l’eau oxygénée pour retirer le sang et y voir un peu plus clair. Je pus rapidement voir quelques morceaux de métal de si de là enfoncé dans la chaire. Certains étaient profonds et nécessitent une opération. “Je vais déjà nettoyer un maximum en retirant les morceaux en surface, le reste nécessitera une opération, la douleur serait trop difficile à supporter sans anesthésie.” J’allais continuer de lui parler pour détourner son attention tout en retirant délicatement les petits éclats. Je préparais tout le matériel nécessaire à côté de sa jambe et relançai la conversation. “C’est votre premier déploiement ?” J’aurais miser au moins sur un second, il semblait vraiment calme comparé à la plupart des gens que je recevais ici. Ne pas avoir à me battre pour le soigner était vraiment reposant.
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MessageSujet: Re: Safe and Sound (John)   Safe and Sound (John) EmptyDim 3 Avr - 20:04


         

Hercule & John
         

         
SAFE AND SOUND

         
C'était agréable d’avoir affaire à un médecin tel que lui. Avenant et professionnel, il avait le don d’apporter un véritable réconfort à ses patients et pouvoir nous apaiser facilement. Je me demandais s’il en avait seulement conscience. C’est pour cette raison que lui fit cette remarquer et ce compliment, qu’il accepta avec toute la modestie que je pouvais imaginer. C’est une qualité admirable chez une personne mais qui se retrouver malheureusement trop rare dans notre société. Moi-même je devais admettre qu’en temps de paix, il pouvait m’arriver de me montrer parfois arrogant et trop sûr de mes propres capacités. On me taquinait d’ailleurs toujours à ce propos mais mes succès professionnels parlaient souvent d’eux-mêmes. Mais ici toutes les règles étaient inversées et rien n’avait plus véritablement de sens. A cette pensée, je laissais un sourire triste éclairer légèrement mon visage.

« La guerre je le crains est malheureusement la plus grande injustice de ce monde. Je crois que nous ne pouvons que nous contenter des services que nous rendons au quotidien. Vous devez vous réjouir de la guérison de l’unique personne que vous serez parvenu à sauver sur toutes les vies qui ont été arrachées… voyez le positif pour rester objectif, sinon vous allez en devenir malade. »

Puis, vint le moment fatidique où il revint à ses affaires et à ma jambe qui me faisait souffrir. Je me braquais alors un peu, sachant que la suite des évènements ne seraient pas des plus agréables. Voir l’aspect positif des choses, c’était ce que je lui avais suggérer de faire. Il fallait à présent que je tente d’en faire de même. Je serrais donc les dents, me concentrant sur les divers propos qu’il me tenait. Je relevais alors des sourcils froncés dans sa direction au moment où il me demanda la raison de mon rebut pour les chiffres impairs.

« Pour quelle raison ? Parbleu, mon ami mais c’est parce que le monde est organisé ainsi. La symétrie et l’ordre… il n’y a que cela qui permette au monde de tourner droit. Laisser la part belle à tout ce qui ne l’est pas et ce sera le chaos. »

Je m’étais un peu laisser emporter mais c’était ma manière d’être et de voir le monde qui nous entourais. L’ordre et la symétrie… elles étaient plus que des valeurs pour moi, c’était de véritables règles de vie. Je me tus ensuite, écoutant ce qu’il avait à me dire. Je ne pouvais manquer de laisser une grimace apparaître sur mon visage au moment où il évoqua cette opération à laquelle je ne pourrais pas échapper.

« Etes-vous certain que cela soit véritablement nécessaire, docteur ? Ne vaudrait-il pas mieux laisser ainsi les éclats que vous ne pouvez par dégager sans anesthésie et opération. Je… »


Je finis par fermer les yeux un instant. Certes cette perspective ne me réjouissait pas le moins du monde, mais une fois de plus je faisais partie des chanceux. Pas question que je vienne à me plaindre des conséquences de cette petite opération. Je me passais alors rapidement une main sur le visage.

« Non vous avez raison. Si vous estimez qu’il est nécessaire de passer par là alors soit, j’accepte et je vous fais confiance pour que tout se passe au mieux. »

Je tentais alors de me calmer à nouveau et continuais notre conversation. Après tout, c’était bien la moindre des choses de répondre à ses questions.

« Pourquoi cet air si surpris, docteur ? Oui c’est mon premier déploiement. Mais je crains malheureusement que ma carrière professionnelle me conduise à fréquenter la mort de très près et malheureusement trop régulièrement. Voilà pour quelle raison, je vous semble plus calme que les autres. Mais je vous assure que je fais de gros efforts pour conserver cette attitude posée. »  

         
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MessageSujet: Re: Safe and Sound (John)   Safe and Sound (John) EmptyLun 4 Juil - 0:19


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Excepteur sint occaecat cupidatat non proident
Aujourd’hui faire mon travail est la meilleure chose que je puisse faire pour aider tout ces hommes. La plupart, quand ils arrivent ici, pensent ne pas repartir. C’est vrai dans soixante à soixante dix pourcent malheureusement. Généralement ce sont des blessures conséquentes et même si les opérations se passent bien la plupart du temps, nous manquons cruellement d’antibiotique. Les infections sont nombreuses malgré le fait que nous fassions très attention. Nous manquons de moyens comme je venais de le confier à cet homme. Je faisais au mieux, mais parfois devoir choisir entre deux patients est une chose particulièrement cruelle. « La guerre je le crains est malheureusement la plus grande injustice de ce monde. Je crois que nous ne pouvons que nous contenter des services que nous rendons au quotidien. Vous devez vous réjouir de la guérison de l’unique personne que vous serez parvenu à sauver sur toutes les vies qui ont été arrachées… voyez le positif pour rester objectif, sinon vous allez en devenir malade. » Je souris à nouveau. “C’est comme ça que je tiens, je m’accroche à ceux qui ont survécu, je ne suis pas du genre à lâcher mes patients alors tant qu’il y a une chance je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour les sauver.” Quitte à passer de nombreuses heures sans dormir ou même sans manger. J’ai un mental d’acier, je me connais aussi très bien, je sais où sont mes limites et je sais que j’ai encore de la marge devant moi. Sa remarque sur les chiffres pairs, me donnant l’occasion de le lancer sur le sujet, histoire qu’il oublie deux minutes que je suis entrain de l'ausculter et que j’allais devoir juger si je peux faire quelque chose pour sa jambe ou non. « Pour quelle raison ? Parbleu, mon ami mais c’est parce que le monde est organisé ainsi. La symétrie et l’ordre… il n’y a que cela qui permette au monde de tourner droit. Laisser la part belle à tout ce qui ne l’est pas et ce sera le chaos. » Sa réponse était réellement très intéressante à écouter. Il semblait être un homme très intelligent, pas le genre de chaire à canon qu’on envoie généralement sur le front, mais c’est là tout le vice de la guerre, simple soldat ou professeur se retrouvent sur le même front pour combattre un ennemi commun. “C’est vrai qu’un monde en parfait équilibre est bien plus réconfortant.” Ne croyez pas que je ne faisais que discuter, je détournais surtout son attention de sa jambe, mais j’étais bien obligé d’en parler à présent. La blessure reste profonde et j’allais devoir opérer si je veux qu’il est une chance de récupérer un maximum la mobilité de sa jambe.  « Etes-vous certain que cela soit véritablement nécessaire, docteur ? Ne vaudrait-il pas mieux laisser ainsi les éclats que vous ne pouvez par dégager sans anesthésie et opération. Je… » Je sais qu’une opération peut faire peur, encore plus dans notre contexte. Je posais doucement ma main sur son bras essayant d’être rassurant. « Non vous avez raison. Si vous estimez qu’il est nécessaire de passer par là, alors soit, j’accepte et je vous fais confiance pour que tout se passe au mieux. » Je lui fis un petit sourire, je l’en remerciais. Mettre sa vie entre les mains d’un inconnu je pouvais concevoir que ce soit une chose particulièrement difficile. “Je vous remercie de votre confiance et je vous promet de faire vite. Je dois tout retirer car sur le long terme ça peut être très dangereux, le métal peut voyager dans votre corps et il pourrait causer encore plus de dégâts, le pire étant qu’il s’approche trop près d’une artère et qu’il la sectionne par exemple. Et puis croyez moi ça sera douloureux. L’opération en elle même ne devrait pas poser de problèmes, il y a très peu de risques.” Je ne touchais pas à un organe vital et il semblait en bonne forme, ce qui est déjà une grosse partie de gagné. Je commençais donc à retirer les morceaux accessibles tout en continuant de discuter avec lui. « Pourquoi cet air si surpris, docteur ? Oui c’est mon premier déploiement. Mais je crains malheureusement que ma carrière professionnelle me conduise à fréquenter la mort de très près et malheureusement trop régulièrement. Voilà pour quelle raison, je vous semble plus calme que les autres. Mais je vous assure que je fais de gros efforts pour conserver cette attitude posée. » Pour un premier déploiement effectivement j’étais impressionné. “On ne dirait pas en tout cas, j’ai vu des hommes depuis bien plus longtemps sur le terrain et avec de l’expérience avec bien moins de calme que vous. Que faites vous dans la vie si je puis me permettre ?” Cet individu m’intriguait réellement. Le sens du contact est inné chez moi, c’est aussi pour ça que j’ai choisi la médecine, quand on aime les gens on aime prendre soin d’eux.  
acidbrain

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