Une nouvelle recrue - Feat Benedict

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Excepteur sint occaecat cupidatat non proident

C’était un pur plaisir de retrouver Ianto au sein de notre équipe. Il nous avait manqué, à moi surtout. J’avais la chance de retrouver mon compagnon après l’avoir vu mourir. C'était particulièrement difficile de continuer sans lui. Cette fois cela n’avait rien à voir avec la malédiction, un démon l’avait ramené des enfers rien que ça. Il était passé par des choses horribles, mais je faisais tout pour le lui faire oublier. On se mit au travail quand on reçut un appel, des personnes avaient vu des genres d’animaux courir après un homme, des animaux sur deux pattes. Évidemment on pensa tout de suite au Weevil. Gwen n’était pas là, j’avais besoin de Ianto au QG pour qu’il me donne la direction à prendre. On avait l’habitude des Weevil maintenant, ils peuvent être dangereux, surtout s' ils sont en groupe. Ils avaient un comportement de chasse ce qui était assez inhabituel, qu’est-ce que cet homme avait bien pu faire pour les énerver à ce point ? “Prochaine à gauche Jack, ils ont été vus pour la dernière fois dans la ruelle 100 mètres plus loin.” Je suivais à la lettre les directives de Ianto, je roulais vite comme souvent à travers la ville. On la connaissait par cœur à force. Une fois non loin de la ruelle, je descends du véhicule et sort mon arme avant de m’y aventurer. “Tu as de nouvelles informations sur leur localisation ?” Il me répondit rapidement. “Non, pas d’autres témoignages, ils doivent être dans le coin.” Au même moment, j'entendis du bruit non loin. Ces aliens ont la fâcheuse tendance de viser la jugulaire alors il valait mieux éviter le corps à corps, généralement calme ils vivent dans les souterrains de Cardiff, mais de temps en temps quelqu’un dérange un nid ou des individus remontent à la surface et sème le trouble. Torchwood a l’habitude de gérer ce genre de choses, les meurtres étranges, l’arrivée d’aliens par la faille, c’est notre lot quotidien. Je finis par en apercevoir deux ainsi qu’un homme qui semblait en mauvaise posture. Je criais un coup. “Hey !” Le but étant d’attirer l’attention vers moi. Cela fonctionna effectivement. La plupart du temps, on évitait de les tuer, on avait appris pas mal de choses sur cette espèce et elle était dotée d’une certaine sensibilité. Il suffit généralement de leur faire lâcher leur cible. Bon pour l’heure j’étais devenu la leur. “Restez ici, je m’occupe d’eux !” Il avait quand même vu des aliens donc j’allais devoir m’occuper de lui, du moins de sa mémoire. On pouvait pas vraiment laisser des inconnus raconter ce genre de choses à travers la ville. Après une petite course dans les environs j’avais fini par les semer. Je revins jusqu’à la ruelle, je n’étais pas certain d’y retrouver l’homme, je ne pensais d’ailleurs pas l’y retrouver. Je repris mon souffle doucement en adressant un message a Ianto que j’avais toujours dans l’oreille. “Rappel moi de travailler ma cardio avec toi..” Je souris doucement à cette idée avant de m’avancer vers la personne qui avait été prise en chasse. “Tout va bien ? Vous n’êtes pas blessé ?” J’allais devoir lui poser quelques questions. “Je suis le capitaine Jack Harkness, savez vous pourquoi ces créatures vous ont pris en chasse ?” Il avait l’air d’être humain, mais on ne peut jamais se fier aux apparences dans ce travail.

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UNE NOUVELLE RECRUE

ft. Benedict & Jack

Assis devant la tasse de café que l’on venait de me servir, je souriais à l’adresse de la jeune femme qui se trouvait devant moi et la remerciais de sa générosité. Buvant une première gorgée du breuvage réconfortant, je fus rapidement interrompu dans ma dégustation silencieuse par la brunette.

« Je vous remercie, officier Kenney. C’est tellement aimable de votre part de venir prendre de nos nouvelles. »

« Je vous en prie, Pamela. Vous n’avez pas à me remercier. Comment vous portez-vous ? »

Il est vrai que je trouvais la chose tout à fait naturelle. Après tout, elle avait été impliquée dans une de mes affaires qui aurait pu très mal se passer. J’avais de la peine à oublier l’intervention musclée et les longues heures de négociation que j’avais eu son mari qui avait tenu durant des minutes interminables son pistolet sur la tempe de son épouse. Dire que tout cela s’était passé deux semaines auparavant. Ce qui m'avait conduit jusqu'ici ? Je l'ignorais. La seule réponse que je pouvais fournir c'est que depuis deux semaines, une sorte de sixième sens n'avait de cesse de me guider vers cette destination. Toujours la Grande-Bretagne, toujours la ville de Cardiff. J'en ignorais la raison mais c'est lors de l'un de ces voyages que j'avais rencontré Pamela ainsi que sa famille. Ne pouvant rester insensible à cette situation, je m'étais interposée pour lui sauver la vie. Et les choses c'était plutôt bien terminée malgré la situation familiale dramatique qu'elle vivait. Elle me sourit alors tristement, gardant avec courage une parfaite maîtrise d’elle-même.

« Oh je ne vais pas trop mal étant donné les circonstances. J’essaie de rester forte pour Lucas mais ce n’est pas évident. Vous savez, j’ai essayé de trouver le courage d’aller rendre visite à Kevin en prison à plusieurs reprises… je voudrais lui demander pardon mais je… je n’y arrive pas. Pourtant je sais que tout est ma faute. »

« Ne dites pas cela. Ce n’est pas votre faute s’il a décidé d’arrêter ses traitements. Vous ne pouviez rien y faire. »

« Peut-être mais je… puis-je vous poser une question ? »

« Je vous en prie, faites. »

« Cela ne vous ai jamais arrivé à vous ? De vous sentir responsable d’une situation qui échappait à votre contrôle ? De ressentir de la culpabilité alors que tout le monde vous répète sans cesse que ce n’est pas votre faute ? »

Surpris par sa remarque, je demeurais impassible durant quelques instants. Je finis par lui sourire compatissant.

« Constamment. »

Ce fut le seul mot qui me vint à l’esprit et apparemment cela lui suffit. Elle se releva alors de son fauteuil et se dirigea vers la baie vitrée. Elle ouvrit une fenêtre et s’adressa aux deux enfants qui jouaient dans le jardin.

« Lucas ! Timothée ! Le dîner sera prêt dans 10 minutes. »

Son jeune fils Lucas répondit alors qu’ils rentreraient à la maison mais ils étaient si absorbés par leur jeu qu’ils ne le feraient sûrement pas de ci-tôt. Suivant mon hôtesse, j’emportais avec moi ma tasse de café presque vide désormais et la rejoignit. Je ne pus m’empêcher de sourire en regardant à mon tour les enfants qui avait prit deux morceaux de bois pour en faire des épées avec lesquelles il s’affrontait. Lucas était vêtu alors d’une grande veste de couleur blanc alors que son ami s’était vêtu d’une cape noire et d’un casque de même couleur. Nous les entendions alors très clairement discuter.

« Rends-toi, sale jedi ! Mon pouvoir est bien plus puissant que le tien. »

« Jamais, Dark Vador ! Je me battrais de toutes mes forces pour protéger la galaxie. »

En entendant ce nom, je perdis très vite mon sourire. Sans que je ne puisse y faire quoi que se soit, je l’entendais tourner en boucle dans ma tête alors que les regardais continuer à se battre. Des images se mirent à s’imposer dans mon esprit sans que je ne puisse y apporter une explication claire. J’entendis alors une voix s’élever dans ma tête, ma voix, qui me parlait de choses à qui n’avait pas de sens.

« L’élu de la prophétie c’était toi… nous étions comme des frères. Je t’aimais Anakin ! »

Je ne reprise connaissance de la réalité qu’au moment où je sentis la tasse de café éclater dans ma main. Pamela s’empressa alors de venir m’aider. Elle me pardonna cet incident, prétextant que la tasse était trop vieille. Mais moi je savais ce qu’il en était. Depuis toujours j’avais ces étranges pouvoirs que je ne contrôlais pas toujours et encore moins dans les situations de grand stress. La Force s'invitait à nouveau dans ma vie, comme pour signaler que même si je tentais d'échapper à un destin qui m'effrayait elle serait toujours présente. Refusant qu’elle me soigne, je l’aidais à ramasser les numéros de porcelaine pour les jeter à la poubelle. M’excusant encore pour cet incident, je la quittais choqué par ces évènements qui ne seraient hélas par les plus mémorables de la journée.

Marchant dans la rue, tentant toujours de rassembler mes esprits, je ressentis un appel lointain, comme si mon instinct m'appelait à nouveau ailleurs. Je décidais alors de l’écouter, peut-être qu'il m'apporterait enfin la réponse à mes nombreuses interrogation. Il m’entraîna dans une ruelle sombre où personne ne semblait jamais mettre les pieds. En m’enfonçant, je finis par percevoir des ombres qui se mouvaient dans l’obscurité. Des créatures poussaient de petits cris et poussé par la curiosité, je me rapprochais. J’ouvris alors de grands yeux étonnés, me rendant compte que ce que je voyais ne correspondait à aucun animal que je connaissais. Il n’en était d’ailleurs pas plus humain même s’ils se tenaient comme nous. Ce pourrait-il que ce soit… ?

Je n’eus pas le temps de me poser plus de question car un hurlement à me glacer le sang se fit entendre derrière moi. En me retournant, je me retrouvais face aux versions adultes de ces jeunes créatures. Ne sachant que faire, j’écoutais mon instinct qui me conseillait fortement de courir. Prenant mes jambes à mon cou, je me précipitais loin de la ruelle au milieu des badauds. Poursuivis par ces cinq adultes qui en avaient après moi, je poursuivis ma route et finis par m’arrêter totalement épuisé. Je me retournais alors pour les voir s’arrêter à leur tour. Me regardant en chiens de faillance, ils étaient prêts à bondir sur moi. Soudainement, je vis un homme qui les appela pour attirer les attentions. Il me recommanda alors de rester où je me trouvais, ce que je m’empressais de faire. Il se trouve que moi aussi je désirais avoir des explications et j’étais prêt à l’attendre aussi longtemps qu’il le faudrait. Lorsqu’enfin il revint vers moi, je le regardais en état de choc.

« Je… non je vais bien. Je vous remercie pour votre aide. Je vous dois certainement la vie. »

Tentant de faire bonne figure devant l’inconnu, j’écoutais avec attention les questions qu’il me posait.

« Et moi je suis l’officier Benedict Kenney. J’ai découvert leurs petits ce qui n’était pas du goût de leurs parents. Ils ne faisaient que protéger leur progéniture. Qu’avez-vous fait d’eux ? »

J’espérais qu’il ne leur avait pas fait du mal. Après tout, la peur passée je ne pouvais que comprendre les raisons qui les avaient poussées à le faire. Ils essayaient simplement de les protéger. Je finis par lui poser la question qui me brûlait les lèvres depuis un moment.

« Pardonnez mon impertinence, capitaine. Mais ces créatures… elles ne ressemblent en rien à ce que j’ai pu connaître auparavant. Se pourrait-il que se soient… des aliens ? »

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Rien de tel qu’une petite course poursuite dans les rues de Cardiff non ? J’avais capté l’attention de ces cinq weevils adultes et je devais maintenant me débarrasser d’eux. Sans violence rassurez vous. C’est juste une façon de parler. Normalement je devrais les avoir à la vitesse, mais ils sont rapides ne les sous estimer pas. Ca me faisait faire un peu de sport, non pas que je manque de pratique ces derniers temps, mais c’est toujours bon de prendre soin de son corps. J’avais fini par les semer et j’étais retourné dans la ruelle pour parler avec cet homme. « Je… non je vais bien. Je vous remercie pour votre aide. Je vous dois certainement la vie. » Je souris simplement. “Je ne fais que mon travail, mais oui sans mon intervention il ne resterait plus grand chose de votre cadavre à l’heure actuelle.” C’était même une certitude. Une façon de lui dire de faire un peu plus attention ? Cela dit, je me demandais toujours pourquoi les weevils l'avaient prit en chasse. Je me présentais à lui attendant qu’il en fasse de même. « Et moi je suis l’officier Benedict Kenney. J’ai découvert leurs petits, ce qui n’était pas du goût de leurs parents. Ils ne faisaient que protéger leur progéniture. Qu’avez-vous fait d’eux ? » Il avait été à deux doigts de finir en repas et il cherchait à les défendre ? C’était plutôt une preuve de bonté d’âme. De plus, il titilla ma curiosité en disant qu’il était officier. “Je ne les ai pas tuer si c’est votre question. Je les ai simplement semés, mais nous ne devrions pas trop traîner ici. Ils ont un bon odorat et peuvent remonter jusqu’ici. Ils sont effectivement très protecteur avec leurs petits, cela dit c’est étrange que des jeunes soient hors des égouts.. Enchanté officier Kenney, qu’elle branche ?” Cela était important que je sache dans quel corps de métier il se trouvait. Quelque chose semblait jouer sur le comportement des weevils et nous allions devoir trouver quoi pour que nous ayons moins de risque d’attaques impromptues comme celle de ce soir. « Pardonnez mon impertinence, capitaine. Mais ces créatures… elles ne ressemblent en rien à ce que j’ai pu connaître auparavant. Se pourrait-il que ce soient… des aliens ? » Je souris doucement. “Qu’est-ce qui vous a mis la puce à l’oreille ? Oui ce sont des aliens. Ils vivent parmi nous, généralement de façon pacifiste, mais ça arrive que quelques-uns deviennent agressifs de temps en temps. Vous avez de la chance d’être encore en vie croyez moi.” J’entendis un cri que je reconnut tout de suite. Ils n’étaient pas très loin. “Nos amis sont de retour. Suivez-moi si vous voulez rester en vie.” Je me dépêchais de rejoindre mon véhicule attendant qu’il monte côté passager. Je passais juste à côté des weevils et souriait en les voyant impuissants dans le rétroviseur. J’allais devoir m'occuper de cet officier à présent. Notre petite pilule amnésiante est bien pratique dans un cas comme celui là. Pour la lui administrer rien de plus simple, un verre suffisait. "Ça vous dit un verre ? Vous pourrez me poser vos questions et j’essaierais d’y répondre. Vous devriez être débarrassé d’eux à présent.” C’était évidemment d’ordre professionnel.

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Je ne pouvais pas manquer de sourire ironiquement à ses premiers propos. S’il avait pour habitude d’effectuer ce genre d’interventions pour sauver des vies, il avait une drôle manière de s’adresser aux victimes. Cependant, je ne pouvais manquer de penser qu’il avait raison. Il est certain que sans lui la situation aurait pu très rapidement déraper. Et au vu de la puissance que devais posséder ces êtres étranges, je me doutais que je n’aurais pas fait long feu entre leurs griffes. C’est pourquoi je n’avais pas manqué de le remercier après son acte héroïque. J’aurais souhaité pouvoir trouver un moyen de le remercier comme il se devait, mais en cet instant je ne voyais pas trop de quelle manière j’aurais pu m’y prendre. Peut-être à l’occasion… qui sait ? Je finis par approuver ces dires. Il ne valait mieux pas retomber sur ces derniers maintenant que nous étions parvenus à leur échapper.

« Vous avez raison, je ne voudrais pas que votre acte héroïque n’ait servit à rien. Cependant, est-ce réellement prudent de les laisser vagabonder dans cette ville ? Ne risquent-ils pas de s’en prendre à d’autres vies innocentes ? »

Eh oui j’étais comme cela, un sauveur qui passait sa vie à se préoccuper du bien-être et la sécurité des autres. Prendre soin des autres me paraissait tellement naturel. Et pourtant, en songeant à cela, je ne pouvais m’empêcher de songer aux personnes que j’avais laissé derrière moi. Cela avait été terriblement injuste de ma part de les abandonner ainsi et Orion sans doute plus que les autres. Je m’en voulais de cette lâcheté et pourtant je savais que cela était pour le mieux. Je me sentais tellement perdu et tellement inutile, incapable de jouer le rôle que tous attendaient de moi. J’ignorais même s’il restait quoi que ce soit de l’homme qu’ils avaient connus… ou tout du moins croyait connaître. Ils s’en sortiraient bien mieux sans moi, j’en étais certain. Je fermais un instant les yeux avant de les rouvrir une fois ses idées chassées de mon esprit.

« Peut-être que quelque chose a changé dans leur environnement ou que quelque chose ou quelqu’un les a chassés de leur habitat. Ne le croyez-vous pas ? »

Je me présentais alors, souriant au moment de nos présentations. Je réfléchis un instant avant de répondre à sa question.

« J’étais adjoint du shérif dans une petite ville du Main il n’y a pas si longtemps. Je pouvais être appelé sur toutes sortes d’affaires. Mais j’ai également été négociateur en gestions de crise… un travail que je trouvais passionnant. »

Lorsqu’il me demanda comment j’avais deviné qu’il s’agissait d’alien, je me rembruni légèrement. Les souvenirs se bousculaient toujours dans ma tête et j’ignorais si je pouvais leur porter le moindre crédit. Obi-Wan Kenobi avait-il seulement existé ? Avais-je réellement été cet homme ou tout mon entourage se trompait ? Je finis alors par hocher modestement les épaules.

« Je l’ignore… une sorte d’instinct peut-être. Et pour tout vous dire je suis passionné d’ufologie depuis ma plus tendre enfance. Peut-être que c’est simplement l’expression d’un rêve de petit garçon. Mais s’il vive réellement parmi nous, comment se fait-il que personne n’en ait jamais eu connaissance ? »

Je finis par obéir à ses ordres et je fus satisfait de l’entendre me proposer d’aller boire un verre.

« Ce serait avec plaisir, capitaine. »

Je le suivis alors jusqu’à un bar isolé et bien loin de ses créatures, tout du moins tant que leur odorat ne les conduirait pas à nouveau vers nous. Une fois assis à une table, un serveur s’approcha de nous. Je commandais alors une limonade, sachant que le démon de l’alcoolisme n’était jamais bien loin. Je me tournais alors vers mon sauveur.

« Que souhaitez-vous boire ? Ne vous gênez pas, c’est moi qui régale. C’est bien la moindre des choses que je puisse faire. »

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