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 Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)

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MessageSujet: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptyLun 8 Nov - 21:56


 

 

 

Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.

 

 
Parfois il m’arrivait de ressentir de puissants maux de tête. Cela pouvait se produire à toute heure du jour et de la nuit, transperçant mon esprit avec autant de douceur que l’aurait fait une lame de poignard s’enfonçant lentement dans mon crâne. Lors de ces moments, il semblait que rien ne pouvait apaiser ma douleur. C’était comme si mon esprit se plaisait à me rappeler que le diable niché à l’intérieur de mon esprit tentait de sortir par tous les moyens. Mais je m’étais bien promis que je ne me laisserais pas faire aussi facilement.

J’avais tenté plein de méthodes, certaines bien peu recommandables, pour finir par comprendre que la musique était la seule qui semblait réellement fonctionner. C’était étrange toutes les émotions qui pouvaient se bousculer en moi dès que j’entendais un moreau de musique où dès que j’osais pousser la chansonnette. Les voix se dans ma tête taisaient brusquement faisant s’enfuir tous mes mauvais démons. C’était prodigieux, voir même miraculeux. Même si cela ne durait pas longtemps, ces quelques précieuses minutes me permettaient de m’échapper de ma vie si tumultueuse.

Pourtant, ma musique n’était pas des plus joyeuses. Tout comme ma vie, mon répertoire se composait de morceaux tristes et bien déprimant. Je chantais souvent pour cette vie que je n’aurais jamais mais surtout pour les personnes qui n’en feraient plus partie. C’était un moyen pour moi de me rapprocher d’elles car jamais on ne pouvait exprimer aussi justement et passionnément ses sentiments qu’au travers des mots posés sur une partition de musique. C’était sans doute de cette manière que les anges communiquaient au paradis. Et les êtres que j’aimais ne pouvaient se trouver que là-haut. Dans cet endroit qui après ce que je leur avais fait subir me serait à jamais inaccessible.

Parmi elle, il y en avait une qui me rappelait particulièrement de doux souvenirs. Celle qui me rapprochait de ma tendre Emma, la femme de ma vie à jamais disparue. Je gardais toujours dans ma chambre une petite boîte à musique qui fredonnait avec son cliquetis si caractéristique cet air tiré de la comédie musicale du Fantôme de l’opéra.

"Think of me, think of me fondly
When we've said goodbye
Remember me, once in a while
Please promise me you'll try"


Je l’imaginais alors assise devant sa coiffeuse, vêtue de sa magnifique robe de satin rose à fredonner doucement cet air en duo avec moi alors qu’elle coiffait ses belles boucles brunes. Je sentais les larmes coulant le long de ma joue, me rappelant la chose innommable que je lui avais fais subir. La gorge serrée, je continuais pourtant de chanter avec l’espoir que cela la garderait en vie et qu’elle serait à mes côtés à jamais.

Think of me, think of me fondly
When we've said goodbye
Remember me, once in a while
Please promise me you'll try


Je me rapprochais alors d’elle, posant ma main sur son ventre rebondit alors que subitement le rêve prenait fin. Ce jour-là, ce fut le bruit de ma sonnette raisonnant dans l’entrée qui me fit sortir de mon si joli songe. Me réveillant peu à peu, essuyant les larmes de mes joues, je descendis quatre à quatre les escaliers pour rejoindre mon tout nouveau patient. Un sourire faux et avenant éclairait alors mon visage.

« Ah monsieur Birkins, je vous attendais. »


Je l’accompagnais alors en direction de mon salon, et tendais ma main en direction de mon divan.

« Je vous en prie, installez-vous et mettez-vous à l’aise. Vous désirez boire un verre d’eau peut-être ? »


 
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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptyMar 9 Nov - 7:58


 

 

 

Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.

 

 
Il regarda le numéro de rue et le nom griffonné à la hâte sur un bout de papier tout chiffonné. Il se rendit compte que c’était la liste de course de sa sœur. Tampons, dentifrice, chocolat, monsieur Jackman… Il serra le papier qu’il enfouit dans sa poche en râlant un peu. Aller voir un psy, ça le faisait chier. Il n’avait pas besoin de parler de ses traumatismes. Mais c’était une obligation de l’armée. L’armée, on lui avait remis une jolie médaille, les honneurs et une prime. Et on lui avait dit, “Désolé mais on a plus besoin d’un objet cassé, rentrer chez vous, avec les remerciements de votre pays.” Finn avait été un bon soldat, il avait sacrifié beaucoup de choses pour l’armée… Il resta un long moment à observer la bâtisse avant d’enfin trouver le courage d’entrer.

Qu’est ce qu’il allait bien pouvoir dire à ce type ? Qu’est ce qu’il voulait entendre ? Les horreurs de la guerre ? Pourquoi l'envoi parler de ça à un civil ? Un civil ne pouvait pas comprendre la vie au front, ni même la vie d’un militaire en civil. Il s’approcha avant de lire la jolie plaque en bronze devant la porte. Puis le petit mot, “sonnez avant d’entrer” Ce qu’il fait, puis il entre dans la maison, observant les alentours, s’attendant presque à voir sortir un ennemi de sous une table. Mauvaise habitude qu’il n’avait pas réussi à perdre.

Heureusement, on ne le fit pas attendre longtemps. Il vit un homme, plutôt élégant, arriver vers lui. Quelque chose dans son regard l'alpaga un moment, une tristesse qui lui rappelait la sienne mais il ne dit rien se contentant de refuser le verre d’eau. “Non, merci.” Il aurait préféré quelque chose de plus fort. Mais son psy étant un docteur, il n’allait sûrement pas le pousser vers ses démons. Ses démons… Justement, l’alcool aidait à tout garder loin.

Il suivit l’homme, qui semblait si petit et fin à ses côtés. Finn avait une carrure assez impressionnante. Il se laissa tomber sur le canapé. Avant de poser son regard sur le docteur Jackman. Gardant le silence. Il n’était pas à l’aise et il ne savait pas quoi dire. Ni par quoi commencer. Il fallait aussi avouer qu’il n’avait pas envie de parler. Pas des choses qui étaient importantes du moins. Lui il pouvait rester assis dans ce canapé sans un mot le temps du rendez-vous. Cela ne le dérangeait pas. Surtout que le canapé était plutôt confortable.

Ils avaient pas l’air con, assis face à face à se regarder comme des ado à leur premier rendez-vous. Sans un mot, à attendre que l’un des deux face le premier pas. Il n’avait même pas eu le temps de prendre un verre avant  de partir, il était presque certain qu’il allait être en manque. Il serra les poings entre ses cuisses, espérant que son corps ne le trahirait pas. Il n’avait pas besoin qu’on lui propose plus de séances. Une seule pour faire plaisir à l’armée et avoir un papier comme quoi oui, il était bien fait à la vie civile. Mais il n'avait pas le temps ni l’argent de venir s’apitoyer sur son sort le reste du temps. Sa sœur avait plus besoin de son argent.


 
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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptySam 13 Nov - 18:10





Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.


Se retrouver devant une personne dotée d’un tel physique aurait eu de quoi en impressionner plus d’un. Il est clair qu’il aurait été difficile pour cet homme de trahir son expérience dans l’armée. Lorsque vous rencontrez une personne qui s’est rendue sur un champ de bataille, cela se remarque très facilement. D’autant plus lorsque cette personne souffrait apparemment d’un trouble de stress post-traumatique. C’était ce que l’on m’avait dit au moment où on m’avait confié son dossier. On m’avait également dit, non en sans une dose de malice, qu’il n’était pas venu ici de son plein gré. J’en conclus dès lors que cette prise de contact ne serait pas des plus évidentes.

Cette impression se confirmer dès son arrivée. Il n’avait visiblement pas l’air à son aise ou très ouvert à la discussion. Bien, s’il refusait de me parler c’était à moi qu’il revenait de deviner ses pensées. Un léger sourire discret passa sur mes lèvres au moment où il refusa le verre d’eau que je lui proposais.

« Très bien. Peut-être auriez-vous préféré quelque chose de plus fort ? Malheureusement le code de déontologie médicale que je me dois de suivre avec mes patients ne m’en donne pas la possibilité. »

Une manière comme une autre de souligner que j’avais remarqué son teint légèrement rougeâtres, le tremblement de ses mains ou encore son regard vitreux. C’était mon devoir en tant que médecin de savoir repérer ce genre de signes, même lorsque ces derniers étaient très bien dissimulés.

Je m’assis en face de lui et pendant quelques minutes, nous nous regardions tous deux comme pour s'habituer à la présence de l'un et de l'autre. Devinant facilement qu’il ne romprait pas le silence de ci-tôt je choisis de prendre les devants.

« Bien Monsieur Birkins, les médecins de l’armée qui m’ont transmis votre dossier m’ont parlé de votre situation. Je sais que vous n’êtes pas forcément ici de votre propre chef. Cela dit, puisque nous nous apprêtons à passer cette heure ensemble, je tiens à vous rassurer. Je ne vous demanderais pas de parler d’évènements traumatisants de votre vie si cela devait vous mettre mal à l’aise. Je veux que vous voyiez comme un espace de discussion où vous serez libre de me parler de tout ce qui vous passe par la tête ou vous vous sentirez à votre aise. Je vous assure que cela restera strictement confidentiel. »

J’appuyais alors ma remarque d’un sourire qui se voulait rassurant. Je laissais un silence s’installer entre nous afin de lui laisser le temps d’emmagasiner toutes les informations que je venais de lui transmettre. Je l’invitais également alors à prendre la parole.

« Souhaitez-vous me poser une question ou avez-vous une remarque à faire avant de commencer notre séance ? »


Je me tus encore quelques minutes, attentif à ses paroles, avant de saisir un calepin ainsi qu’un stylo. Il était après tout crucial que je puisse conserver les détails les plus importants de notre conversation. Je pris également bien garde à maintenir un contact visuel avec mon tout nouveau patient. Cela aidait généralement à instaurer un climat de confiance.

« Concentrons-nous sur le présent pour le moment. Comment allez-vous ? Je ne parle pas forcément d’aujourd’hui mais également en général. Appréciez-vous votre nouvelle vie civile ? »

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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptyDim 14 Nov - 17:01


 

 

 

Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.

 

 
La séance n’avait même pas encore commencé, que Finn se demandait s’il parlait toujours autant celui-là. Il fronça le nez, quand il lui avait fait comprendre qu’il avait bien vu son envie d’alcool, Finn avait dû se retenir de ne pas le plaquer contre un mur et de lui demander de la fermer. C’était facile de donner des conseils et de juger. Mais il n’en fit rien. Heureusement, c’était un coup à se retrouver sous traitement. Il suivit le moment s’asseyant et attendant donc. Sans faire l’effort de chercher à mener la discussion ni même à faciliter les choses au doc. De base, ce n’était pas un grand bavard. Mais là… C’était encore pire. Il l’observa et haussa un sourcil par les mots de Harold. Il n’avait envie de lui parler de rien du tout. Ni des événements traumatisants de sa vie. Ni des soucis qu’il avait avec sa sœur ou de la peur qu’il avait de la perdre à cause de sa maladie. De rien, il n’avait rien à lui dire.

Il haussa les épaules et fouilla dans ses poches. Il ne pouvait ni boire ni fumer, il était sur les nerfs. Il sortit la boîte de gums qu’il avait achetée pour faire plaisir à sa sœur avant d’en enfiler une dans sa bouche. Il la mâcha un moment pour se calmer un peu avant d’enfin laisser sa voix grave résonner dans la pièce son regard sombre posé sur le docteur si petit et si fin. Il pourrait sûrement le casser en deux si facilement. Avec tout le respect que je vous dois, à vous, vos collègues et sûrement les années d’études que vous avez fait. Je n’ai rien à vous dire et je ne sais pas en quoi parler avec vous arrivera à m’aider en quoi que ce soit. Alors signez simplement les papiers qui certifient que je peux vivre tranquillement ma vie de civil, vous pourrez ainsi reprendre vos séances avec vos riches clients qui ont peur de vieillir sans avoir rien fait de leur vie et moi je peux retourner gagner ma vie.”

Il secoua la tête, le doc lui demandait s’il allait bien et s’il aimait sa vie de civil. C’était bien là une question d’un homme qui n’avait jamais été sur le front. Il se remit dans le fond de son siège. “Si je vous dis que je vais bien, on peut couper court au reste ? Et puis… Au vu de vos yeux rouges… Je pense que c’est plutôt vous qui avez besoin de parler. Vous n’avez pas assez bien cacher vos larmes.” Finn était un ancien Navy Seal, des soldats surentraînés. Et il avait été formé pour lire les émotions des gens et parfois les utiliser contre eux. Pas qu’il comptait le faire avec le doc. Quoi que, si ça pouvait lui permettre de partir plus tôt… Il n’aurait peut-être pas de remords à le faire.


 
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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptyDim 28 Nov - 21:22





Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.


Je savais dès le début que cette séance ne serait pas facile à mener. L’homme en face de moi n’avait clairement pas l’envie de se retrouver sur mon fauteuil. Je pouvais percevoir toute la nervosité qui l’animait et je craignais à tout instant de le voir exploser. Non pas que j’en avais peur. Je m’étais retrouvé face à des situations bien plus périlleuses que celle-ci. De plus, il semblait faire de grands efforts sur lui-même pour se maîtriser ce qui était en soi assez rassurant. Son seul souhait était que je signe ces papiers déclarant qu’il était sain d’esprit et que je lui fiche la paix. Bien sûr, je n’étais pas prêt à lui accorder cette faveur. Je le lui fis comprendre en hochant simplement la tête d’un signe négatif.

« Vous êtes libre de me parler ou non, Monsieur Birkins. Mais ne comptez pas sur moi pour aller contre mes principes. Je ne signerais vos papiers que lorsque j’aurais l’intime conviction que vous ne représentez un danger ni pour les autres, ni pour vous-mêmes. Je ne suis pas ce genre de médecin. »

Je continuais à écouter ce qu’il avait à me dire sans l’interrompre. Je ne prononçais pas un seul mot. Je me contentais de l’observer et d’analyser le moindre de ses mouvements. J’essayais de trouver dans ses agissements ou son flot de paroles quelque chose qui pourrait m’éclairer sur son état psychologique. Je ne réagissais qu’au moment où il me signala que je devrais davantage faire attention à moi. Il semblait clair que j’avais besoin d’aide. Je ne me laissais pas décontenancer pour autant. J’avais appris à rester calme en toutes circonstances et cela même si mes patients venaient à dépasser les bornes. Je me contentais dès lors de ranger mon stylo dans mon calepin et le placer sur le fauteuil. Je pris encore quelques instants de silence avant de prononcer mes premiers mots sur un ton calme et monocorde.

« Vous pourriez prétendre que vous allez bien, bien évidemment. Vous pourriez également continuer à jouer ce petit jeu mais jusqu’à quand ? Les cernes que vous avez sous vos yeux témoignent de votre manque de sommeil, vos tremblements indiquent que vous vous réfugiez dans certaines dépendances telles que l’alcool. Je serais même prêt à parier qu’il vous arrive parfois d’avoir des flashs de votre séjour passés sur le front et qu’ils surviennent à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit et que vos rêves sont emplis de cauchemars. Est-ce que je me trompe ? »

Cela me semblait logique étant donné ce que je savais sur lui mais il avait la possibilité de nier en bloc ces accusations, finissant même par me faire ces confidences que je souhaitais de sa part. Je poursuivais donc, guettant une réaction de sa part.

« Vous avez raison, je n’ai pas fait la guerre. Néanmoins, je comprends ce que votre esprit troublé peut traverser en cet instant. Je l’ai vécu également et les sauts d’humeur se sont rapidement mêlés. Oh moi aussi je me répétais que tout allait bien et que je n’avais pas besoin d’aide. Et j’ai fini par commettre l’impensable. C’est pour cette raison que j’ai accepté votre dossier, pour que vous ne soyez pas forcés de vivre avec les mêmes fantômes que moi. »

Je finissais par me taire, tendant lentement ma main vers la porte.

« Vous n’êtes pas en prison, Monsieur Birkins. Vous avez le droit de pousser la porte de mon bureau quand il vous semblera nécessaire. Vous pouvez même partir maintenant si vous le désirez. Mais j’espère que vous n’aurez jamais à regretter d’avoir prétendu que tout allait bien alors que ce n’était pas le cas. »

Je me tus alors, le laissant agir à sa guise. A nouveau, le jeu était risqué mais s’il refusait de me parler, il aurait bien plus à perdre que moi. Je n’étais que le thérapeute et c’était lui le patient.


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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptyJeu 2 Déc - 12:16

Finn Birkins a écrit:

 

 

 

Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.

 

 
Finn leva son regard sombre sur le docteur après ses mots. “Un danger pour les autres ? J’ai risqué ma vie et celle de mes hommes, tous les jours depuis mes 18 ans, pour justement protéger autrui. Et vous me parlez d’être un danger pour les autres ? J’ai toujours tout risqué pour que mon pays et ses habitants puissent dormir sur leurs deux oreilles, j’ai fais des choses horribles, j’ai mis un terme à un nombre incalculable de vies pour que vous et les autres habitants de ce pays puissent dormir sur leurs deux oreilles et puissent continuer à vivre. Et vous me parlez de danger pour les autres… Voilà ce qu’on gagne à donner sa vie pour son pays, une médaille, une rente minable et un suivi psy pour savoir si on ne va pas sortir armée et se mettre à abattre tout le monde. Je ne suis pas un danger pour les autres.” Finn était vexé, combien de fois il avait demandé à des hommes de se sacrifier ? Combien de fois lui-même avait risqué sa vie pour les autres ? Et aujourd’hui on voulait s’assurer qu’il n’était pas un danger ? Il détourna le visage, dégoûté par cette remarque et resta silencieux longuement. Laisser le docteur continuer. Finn serra les poings quand le psy fit remarquer qu’il n’était pas aveugle. Et qu’il avait bien remarqué ses tremblements.

L’ex Navy Seal reporta son attention sur le psy, d’abord sans un mot. Il avait envie de se lever et de se barrer, mais il avait juré à sa sœur de tout faire pour aller mieux et se reconstruire. Il le fallait. “Arrêtez de dire que vous savez ce que c’est. Vous souffrez peut-être. Mais personne à part quelqu’un qui était sur place peut savoir ce que c’est, que d’avoir la vie de gamin même pas assez vieux pour boire mais assez pour tenir un flingue mourir pour leur pays. Personne ne peut savoir ce que c’est que de donner un ordre en sachant que sur 10 gosses, 5 ne reviendront jamais au près de leur parents… Personne ne peut savoir ce que c’est que de tenir en joug une femme enceinte et de n’avoir qu’une demi seconde pour décider s’il faut tirer ou pas! Personne ne peut savoir ce que c’est que de recueillir le dernier souffle d’un gamin soldat envoyé au front par un psychopathe et de se dire que c’est de notre faute si ce gosse n’aura jamais de vie ! Alors non, non je ne vais pas bien. C’est ce que vous vouliez entendre ?! Je ne vais pas bien ! Je ne dors pas, je ne mange pas. Oui je bois, je bois pour tenter d’oublier, pour tenter de croire que je pourrais un jour oublier. Je bois parce que je pensais me battre pour le bien et la liberté et que quand je vois le monde aujourd’hui, je ne me suis battue seulement pour que les costumes cravates aux commandes puissent être encore plus puissants… Non je ne vais pas bien, mais je suis curieux d’entendre ce que vous allez pouvoir me dire pour que j'aille mieux ?”
Finn se calma et se laissa tomber dans le fond du fauteuil, son regard toujours ancré dans celui du docteur. “Vous n'arriverez jamais à faire disparaître les fantômes docteur. Car c’est ma propre culpabilité qui les ramène à la vie. Et ma culpabilité, rien ni personne ne pourra l’enlever de mes épaules. J’aurais dû mourir là bas… J’uarais dû mourir avec mes hommes, avec cette femme et son enfant à naître… Mais non, j’ai survécu… Allez mieux ce serait un outrage fait à ceux que j’ai laissé derrière.”




 
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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptyMer 8 Déc - 21:53





Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.


Mes paroles précédentes avaient avant tout pour but de pouvoir le faire réagir. Jamais je n’aurais imaginé qu’il pourrait le faire de manière aussi violente. J’ai jeté l’allumette qui à présent s’était transformée en brasier. C’était à présent à moi de tout faire pour maitriser le feu. Une activité que j’avais souvent du mal à faire, encore moi lorsque je voyais danser entre les flammes la silhouette inquiétante de mon alter-ego. Car Edward, bien trop heureux de voir enfin la mauvaise part de Finn s’exprimer, ne cessait de répéter que si cet homme continuait à insister lourdement ou en venait à me menacer, je ne devrais pas hésiter à saisir le coupe-papier en face de moi pour me défendre.

Cette réflexion me permit de réaliser, ce qui signifiait réellement être un danger pour les autres. J’écoutais l’ancien soldat débité des paroles de haine face à ce qu’il avait vécu et qui l’avait placé dans une situation absolument inconfortable. Reprenant calmement ma respiration après la fin de son discours, je tentais de trouver les mots ou de lui partager les réflexions qui pourraient le convaincre de mes bonnes attentions. Autant dire que la chose était véritablement compliquée.

« Je ne doute pas que ce vous avez fait pour votre pays ait été admirable. Il faut beaucoup de courage pour s’engager dans l’armée et il en fallait encore plus pour me dire ce que vous venez de dire. Je suis également heureux de savoir que vous avez appris à vous maîtriser et à poursuivre votre vie. J’ai rencontré quelques soldats étant incapables de faire la différence entre la vie sur les champs de bataille et la vie civile. Que vous parveniez à le faire pour le bien de tous est une très bonne nouvelle. »

Lorsque j’entendis sa confession déchirante, je ne pus m’empêcher de me sentir désolé pour lui. Il n’est jamais facile de décider de la vie ou de la mort des autres. Créer des liens avec des personnes qui l’on sait être condamnée d’avance n’est pas évident et jamais personne ne devrait à le faire. Voilà pourquoi en médecine, des docteurs sont prêts à tous pour se lancer des soins inutiles pour certaines personnes déjà condamnées. C’est également la raison pour laquelle certains d’entre eux s’acharnent pendant des heures à ranimer un patient dont l’électrocardiogramme est tombé à plat. Cependant, nos situations demeuraient très différentes et il était important pour moi de me rattraper sur mes déclarations précédentes. Je souris alors sincèrement pour lui faire comprendre que je n’étais animé d’aucune mauvaise attention à son égard.

« Vous avez raison. Personne ne peut véritablement comprendre ce qu’est la vie d’un soldat sur le champ de bataille. De même qu’aucun soldat ne pourrait prétendre avoir vécu exactement la même guerre. Vos situations sont toutes différentes les unes des autres. J’imagine à peine la douleur qu’à dû être la votre lorsque vous avez dû prendre de telles décisions en tant que chef. Je voudrais bien affirmer que vous avez effectué votre devoir de soldat, mais ce n’est pas facile d’obéir aux ordres lorsque vous savez qu’à vos yeux ce n’est pas juste, n’est-ce pas ? »

Il me parla alors des hauts fonctionnaires qui prenaient simplement les décisions en haut lieu tout en laissant de jeunes soldats accomplir leurs plus noirs dessins. Non ce n’était pas juste !

« On ne pourra malheureusement pas changer le monde d’ici, Finn. Vous savez je suis un pacifiste convaincu. J’ai beau admirer le courage et la force incroyable de nos soldats, je ne peux que mépriser la force comme seule solution pour répondre aux problèmes. »

Je laissais alors planer un instant de silence dans la pièce avant de reprendre la parole.

« Vous n’aviez aucune liberté sur le champ de bataille. Vous ne faisiez qu’exécuter des plans préparer par d’autres en faisant tout votre possible pour que cela se fasse. Mais c’est terminé maintenant. Vous êtes libre Finn. Vous pouvez prendre vos propres décisions, faires des chois qui seront les meilleures pour vous aider vous mais également la société. Je pense que la seule solution au Mal c’est de faire le Bien. Il faut que vous transformiez toute cette énergie et ses souvenirs négatives en expérience qui vous permettra de vous élever au-dessus de cet enfer que vous avez connu. Avez-vous songé à venir en aide à des soldats ? Je crois qu’ils pourraient réellement bénéficier de votre aide et de votre écoute ou et de votre aide. Et si vous voulez vous éloigner définitivement de l’armée, vous pourriez rendre service à des civils ? Venger la mort des personnes injustement tuées en rendant magnifique celles de ceux qui restent vivants. »

Je finis par hocher la tête et lui sourire gentiment.

« Vous avez raison, la seule personne qui puisse chasser votre culpabilité, c’est vous. Cela va vous demander beaucoup d’efforts pour y parvenir. Cela ne sera pas facile. Vous ne pouvez plus rien faire pour les morts. Ils ne reviendront pas. Ce que vous devez faire c’est agir dans la vie de ceux qui restent et qui auront besoin de vous. Vous êtes courageux et déterminé. Une personne comme vous disposerait de toutes les ressources nécessaires pour accomplir des actions donc vous pourriez être réellement fier. »


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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptySam 11 Déc - 10:22





Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.


Finn s’en voulait un peu. De plus en plus souvent, il avait les nerfs à vif. Il l’avait bien vu quand il avait rencontré Jake dans ce bar. Il avait failli tuer un homme. Il regarda ses mains qui tremblaient avant d'agripper les accoudoirs du fauteuil dans lequel il était assis. Il était exténué, au bout du rouleau et il avait peur de ce qu’il pourrait faire. Aux autres surtout. Ce qu’il pourrait lui arriver … Il s’en fichait. Mais il avait beau dire qu’il ne voulait pas d’aide, après sa rencontre avec Jake, il avait changé de psy, parce qu’il n’arrivait rien avec l’autre. Mais en voyant le nouveau, il n’était pas certain que ça change quoi que ce soit. Quoi que celui-là il avait réussi à obtenir une réaction de sa part. Finn avait parlé. Une pas de géant, même si le Docteur ne s’en rendait peut-être pas compte.

“Je prendrais bien un verre d’eau finalement… s’il vous plaît." Finn déplia lentement sa main pour venir la passer sur son visage fatigué. Rien que pour sa sœur il devait le faire. Ses mains guérissaient tout juste. Quand elle l’avait vu rentrer les mains bandés elle avait tout de suite comprit qu’il s'était passé quelque chose. Et ce qu’il avait vu dans son regard. Il ne voulait plus jamais le voir. Du dégoût, de la peur, de la lassitude, de la tristesse, de la colère. Il l'avait déçu, il le savait. Et il avait vu de la pitié dans le regard de Jake aussi. Et il ne voulait plus jamais voir ça dans le regard des gens.

Il finit par relever son regard sombre et délavé par les épreuves sur le docteur. L’observant longuement sans un mot avant de se remettre à parler. Il avait commencé de toute façon, autant continuer, peut-être que parler à un inconnu payé pour ça et qui n’en avait rien à foutre l’aiderait à se défaire un peu du poids qu’il sentait sur ses épaules. Peut-être que pour une fois, il n’était plus obligé d’être celui qui supportait mais celui qui se laissait porter. “Je le fais déjà… J’essaye du moins, j’ai créé à mon retour, c’est la première chose que j’ai faite, une association anti-arme… Je… Mais je suis souvent trop saoul pour faire quoi que ce soit au sein du groupe. J’aimerais que les gens se rendent compte… Qu’avoir une arme ce n’est pas une liberté, c’est une responsabilité… Et quand je vois des parents apprendre à leurs gosses à tirer… Ils ne se rendent pas compte… Ils ne savent pas… Et après les gens pleurent et accusent la télévision et les jeux parce qu’un jeune à prit une arme et à tirer sur ses camarades de classe. C’est à cause d’eux. Si il n’y avait pas d’armes.. Je ne suis pas naïf, il y aurait des morts quand même mais ça limiterait quand même grandement les drames… Mais j’ai l’impression que les gens sont aveugles quand ça les arrangent.”

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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptyDim 19 Déc - 19:10





Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.


Après la colère de Finn, j’avais tenté de calmer le jeu. J’avais alors adopté une autre approche, relevant les points positifs et les questionnement de l’ancien soldat. Je le voyais encore fébrile, les mains tremblantes sur son fauteuil. Je ressentais réellement de la peine pour lui. Il suffisait de le regarder pour deviner que ce n’était pas quelqu’un de mauvais. Loin de là ! Il lui avait fallu beaucoup de courage pour venir ici et admettre qu’il avait besoin d’aide. Cela se voyait qu’il voulait changer de vie, abandonner tous les fantômes de son passé qui revenaient sans cesse réveiller sa culpabilité. Et c’est pour cette raison que j’avais préféré aborder les choses différemment et ne pas me poser en juge. Car après tout personne n’était infaillible. Vivre de telles épreuves, jouer sans cesse avec les vies des autres étaient un fardeau très lourd à porter pour des épaules humaines. Je préférais mille fois voir cet homme agir de cette manière. Qu’il ne ressente rien n’aurait pas été une chose normale. Cela aurait même dévoiler des problèmes sous-jacents beaucoup plus graves. Lorsqu’il me demanda un verre d’eau, je lui souris alors et hocha la tête.

« Avec plaisir Monsieur Birkins. »

Obéissant alors à sa requête, je me relevais de mon fauteuil et me dirigeais vers le petit coin cantine aménagé dans mon bureau. Je laissais alors un silence s’abattre sur mon cabinet. C’était sans doute la meilleure des choses à faire. Il pouvait ainsi réfléchir sur ce qui s’était passé et encore mieux sur la raison qui l’avait poussé à vouloir me consulter. Je revins ensuite vers lui, tendant le verre dans sa direction tout en souriant.

« Ne soyez pas trop dur avec vous-mêmes. Vous attendrez vos objectifs, il suffit de faire preuve de patience et avancer un pas après l’autre. Vous n’êtes pas seul… je vous y aiderais. »

Une fois ces paroles prononcées, je revins m’asseoir sur mon fauteuil. Je ne pris toujours pas mon bloc note dans ma main. Après tout, j’étais doté d’une très bonne mémoire et je pourrais très bien poser nos réflexions et mes idées sur papier plus tard. Je l’écoutais alors parler de son association et lui souris avec compassion. Je comprenais ce qu’il voulait dire. Je n’avais compris l’obsession des Américains à vouloir jouer les cow-boys vengeurs, tout cela à cause d’un stupide amendement.

« C’est une très bonne initiative que vous avez prise. Je suis persuadé que vous aider au quotidien beaucoup de monde. Je suis d’accord avec vous, laisser librement les gens se promener avec sur eux des moyens de défense aussi dangereux est une preuve d’irresponsabilité. Il y a tellement de tueries parfois dans les rues que je me demande vers quoi tout cela va nous mener. Ce genre de comités est une nécessité aujourd’hui. Et puisque les gouvernements sont trop effrayés pour prendre de tels mesures, il faut que les citoyens agissent. »

Toutefois, il avait prononcé une phrase qui éveillait en moi une plus grande inquiétude. Sans s’en rendre compte, ou peut-être le faisait-il volontairement, il venait d’admettre la plus terrible de ses faiblesses.

« Quant à vos problèmes de boissons avez-vous songer de prendre des mesures pour adopter de meilleures habitudes ? Je me doute bien qu’avec tout ce que vous avez vécu la chose n’est pas évidente. Je ne vous le reproche pas… mais en tant que médecin je vous avoue être tout de même inquiet à ce propos. »

Je me relevais de mon fauteuil une fois de plus pour me diriger vers mon bureau. Je sortis alors de mon tiroir une brochure que j’allais une nouvelle fois lui tendre.

« J’organise toutes les semaines des séances de groupe pour les personnes connaissant des problèmes d’alcool liée à un traumatisme. C’est un groupe de parole et personne ne juge personne. Vous serez libre de vous exprimer comme vous le souhaiterez… ou alors si vous souhaitez que cela soit plus militaire, vous pourrez vous tournez vers des groupes de discussion de l’armée. Je sais qu’ils en organisent et vous pourrez rencontrer tout comme vous des soldats passés dans la vie civile et qui ont tout comme vous des traumatismes liés à leur expériences. Vous parlerez en frères d’arme. »



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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptySam 15 Jan - 21:12





Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.



Finn attrapa le verre d’eau qu’on lui proposait et en prit une petite gorgée. Fermant les yeux pour profiter de la fraîcheur du liquide qu’il sentit couler le long de l'oesophage. Il se concentra là-dessus. Se concentra sur le liquide, sur tout ce qui bougeait dans son corps pour avaler cette simple petite gorgée d’eau.Il ferma les yeux quelques secondes, imaginant ses muscles se mettre en branle puis quand il sentit que l’eau était dans son ventre il rouvrit les yeux et posa le verre sur le bureau observant la condensation se former sur le verre. “Merci.” Il s'était calmé, il passa une main sur son visage. Main qui tremblait encore mais il savait que c'était pour combattre ce démon qu’il était là. Combattre l’alcoolisme, les fantômes, l'anxiété, la dépression et ses sautes d'humeur.

“C’est là, le souci Docteur, est-ce que je suis encore capable de m’en sortir ? Dès que je ferme les yeux,leurs noms, leurs regards me hantent… C’est pour cela que je tente de me noyer dans l’alcool. Vous pensez que monter une association pacifiste va effacer tout le mal que j’ai fait? Au début…Au début, je pensais que je faisais les choses bien. Pour mon pays, pour les civils… Mais maintenant, je regarde mes mains pleines de sangs et même si on me dit, c’était la guerre…C’est fini tu as fais ce que tu devais faire. Je sais que c’est faux. La guerre je l’ai emporté ici avec moi et j’ai fais des horreurs…Des horreurs sans nom.”

Après cette diatribe, Finn se tue et reprit une gorgée d’eau, faisant le même exercice. Pour se calmer un peu, garder le contrôle. Il reposa de nouveau le verre avant de rire un peu amèrement. “Mon souci pour la bouteille…Vous savez j'ai des flash, des images dans la tête, l’alcool tiens tout cela loin. L’alcool est une béquille et j’ai peur que sans elle, je vais m'effondrer sans un mot.” Mais il avait juré à sa sœur de faire attention. De faire des efforts. “Si vous pensez que votre cercle peut m'aider, pourquoi pas.”

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MessageSujet: Re: Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn)   Les blessures du passé sont les tortures du présent (Finn) EmptyDim 16 Jan - 13:20





Les blessures du passé sont les tortures du présent
Harold et Finn.


Je laissais alors un long silence s’installer entre nous deux. Ravi de savoir qu’il s’était calmé, je préférais ne pas interrompre sa réflexion alors qu’il s’évertuait à chercher ses mots. Cela ne devait pas être une chose facile pour lui. Il avait certainement dû se taire durant de nombreuses années, resté emmuré dans le silence de sa douleur. Je compatissais sincèrement à sa douleur, sachant le poids que faisait peser les morts sur notre conscience. Je devais malgré tout devenir aussi professionnel que possible. Mon rôle n’était pas uniquement de le laisser s’enfoncer dans sa dépression. Je devais avant tout permettre de trouver cette étincelle de vie qui lui permettrait de continuer son chemin sur des sentiers bien plus lumineux.

« Je ne vais pas vous mentir, vous ne pourrez jamais totalement retirer le souvenir de ceux qui sont partis. Le passé restera le passé quoiqu’il arrive. La seule chose que vous pouvez faire c’est vous construire un avenir ou cette douleur sera plus supportable. Vous m’avez déjà témoigné votre volonté à vouloir vous battre. Il faut simplement continuer cette lutte qui ne sera en aucun cas évident pour vous. Mais vous serez de contempler le chemin parcouru une fois arrivé à destination. Je ferais mon possible pour vous y aider. »

Je m’appuyais ensuite contre mon fauteuil, l’écoutant parlé de sa dépense à l’alcool et de ce qu’elle représentait pour lui. C’est pour cette raison que l’idée de lui faire rencontrer des gens qui avaient pensé ou pensaient encore à la même chose serait la meilleure des solutions. Ils pourraient alors lui donner des conseils sur les nouvelles béquilles qui pourraient lui permettre de marcher et d’aller beaucoup plus loin sur son chemin de vie.

« Je comprends votre réflexion. Et j’espère que participer à ces réunions vous permettra de voir les choses sous un angle différent. Je suis tout du moins ravi de savoir que vous êtes prêt à essayer. »

J’entendis alors mon horloge sonner, signe que nous étions arrivés à la fin de notre séance. Je me relevais alors de mon fauteuil pour me diriger vers mon patient.

« Bien, nous sommes arrivés à la fin de notre séance d’aujourd’hui. J’espère qu’elle n’aura pas été aussi désagréable que ce que vous pensiez en arrivant ici. Je vais continuer sur la lignée de mes collègues et vous prescrire des somnifères qui vous aideront à dormir. Veuillez respecter exactement la dose prescrite et éviter de les consommer en même temps que l’alcool. Je vous donne également ma carte. Si vous ressentez des angoisses profondes ou que vous avez seulement envie de parler, n’hésitez pas une seconde. Je serais disponible pour vous. »

Je revins alors vers lui et lui tendis la main après lui avoir donner les papiers que je venais d’évoquer. Je lui adressais alors un sourire encourageant.

« J’espère que nous pourrons bientôt nous revoir. Je vous avoue que cela me plairait aussi beaucoup de pouvoir assister à une réunion de votre association si toutefois cela vous convient. »

Je finis alors par lui tendre ma main dans un geste solennel et professionnel.

« Au revoir, Monsieur Birkins. Bonne journée à vous. »

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