Ecoutons les morts, ils ont plus à dire que les vivants Ft Cole

Elle n’avait pas le droit de faire intervenir quelqu’un d'extérieur à la morgue ou aux forces de l’ordre lorsqu’elle devait mener des autopsies à bien. Mais son collègue n’était pas là, il était tard et elle savait qui serait ravie de venir participer. Un sms plus tard, elle était en train de se préparer pour faire son travail. Elle enfila sa paire de gant en latex et sa blouse blanche qui dénotait avec son style vestimentaire. C’était bien l’un des seuls moment où Astrée était vétue d’autre chose que de noir. Elle attache ensuite ses cheveux en un chignon lâche puis brancher son smartphone sur la petite chaîne hifi qu’elle avait dans un coin du bureau avant de lancer sonate au claire de lune.

Elle fit le tour du corps qu’on lui avait amené il y avait à peine une heure. Il était toujours dans un sac mortuaire. Dans cette ville, elle avait souvent à faire à des morts de vieillesse et encore, c’était rare. La mort à storybrook était très rare. Mais aujourd’hui, c’était un peu noël avant l’heure. Une femme retrouvé dans la rivière, les le torse dévoré. Elle semblait ne pas venir de la ville, sûrement que le courant l’aurait apporté jusqu' ici et pour le torse Astrée misait sur les animaux sauvages. Elle s’arrêta au niveau de la tête pour défaire doucement la fermeture éclair du sac mortuaire afin de dégager le visage. C’était une belle femme, aux alentour de 40 à 45 ans. “On va découvrir ce qu’il vous est arrivé et ensuite, nous vous offrirons la paix tant attendu. Je suis Astrée est c’est moi qui m'occuperai de vous aujourd’hui. N’hésitez pas à me dire si j’ai les mains froides. Mais personne ne ai jamais plaint. Peut-être que les autres étaient trop polie, ne faites pas de manière avec moi d'accord ? Nous allons passer un moment ensemble, autant devenir bonnes amies.” Astrée ne voulait pas commencé sans Cole alors elle prit son temps pour sortir le corps du sac avant de prendre une paire de ciseaux en inox et de commencer à débarrasser la victime des vêtements qui lui restait.

Beaucoup trouvaient ce travail étrange et encore plus quand elle disait que c’était comme ça qu’elle gagnait sa vie. On lui disait souvent qu’elle était trop jolie pour s’enfermer avec les morts. En général elle ne répondait pas, au moins les morts ne l’assommaient jamais de remarques aussi idiote. Elle entendit Cole arriver, dans une morde le moindre son résonnait rapidement. Mais elle n’avait jamais peur. Ce n’était pas des morts dont il fallait se méfier. “Bonsoir Cole, enfile une paire de gants et une blouse s’il te plait. On va pouvoir commencer. Et si tu as apporté de quoi manger, ne grignote pas au dessus du corps, elle n'aimera sûrement pas ça ”

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Astrée eut un de ses rares sourires en entendant l’excitation dans la voix du plus jeune. Cole pouvait se targuer d’être un des rares être vivants hormis sa fouine à qui Astrée avait déjà offert un sourire. Elle leva sa main ganté et secoua les doigts. “Non, tu ne voles pas de bout sur ce cadavres, c’est une affaire qui va être partager avec un autre comté. Et ils vont faire des recherches. Mais, ne t’en fais pas, je te trouverais d’autres organes. Et.. Tu ne m’as jamais proposé de voir ta collection. En tant que Coroner je suis dans l’obligation de te dire que c’est illégale, mais en tant qu’amie, sache que je m’en fiche.”

Oui la jeune Frump n’était pas très à cheval sur le règlement et la loi. Et il lui arrivait très souvent de les outrepasser pour s’amuser. C’était amusant de briser les règles et de se sentir en vie. “Par contre…” Elle lui tendit le scalpel et le lui glissa dans les doigts avant de se mettre dans son dos et de venir attraper sa main. “Tu vas ouvrir le corps. Mais tu vas devoir le faire bien, une belle entaille, bien droite, enfin autant que possible vu son état la pauvre. Et justement pour la cause de sa mort c’est ce que je dois déterminer. Les policiers sur place ont dit que c’était une noyade, mais je ne suis pas d’accord. On va vérifier ses poumons."

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“Mon travail, le nôtre ce soir, n'est pas de trouver le pourquoi, mais le comment. Le pourquoi n’est jamais important. Le comment prévaut sur tout le reste. Parce que le pourquoi est futile, c’est toujours la même chose, jalousie, colère, haine, argent, sexe, amour. Le comment lui, est empli de faits et de vérités. Les humains mentent sur leur sentiments, sur le pourquoi de leurs actions les morts et les faits eux, ne mentent jamais.” Elle retira le reste des organes de la victime avant de remonter ses gants et de venir se placer à ses pieds pour faire les prélèvements. Elle le fit avec minutie et douceur. Astrée était souvent plus douce avec les morts qu’avec les vivants. Les autres trouvaient ça étrange, mais les vivants pouvaient se défendre eux.

Elle referma la capsule de plastique avant de sourire un peu  Cole à sa remarque. Elle aimait bien ce jeune. C’était la seule personne à l'accepter comme elle était et à ne jamais juger son mode de vie, son travail ou les mots qu’elle pourrait dire devant lui. “En effet le sperme pourrait nous mener à un suspect, mais seulement s’il ne c’est pas protéger… Parfois on ne trouve rien, on sait, mais on ne peut pas le prouver…” Elle lui montra les chevilles de la victime. “Qu’est ce que tu peux me dire sur ces chevilles ? Est-ce que tu vois quelque chose ?” Elle sourit un peu avant de relever ses yeux vers lui. “Tu pourrais le faire aussi tu sais. Je pourrais t’y aider si tu y tiens. C’est un beau métier, moqué des autres mais ils oublient une chose… Un jour où l’autre ils finiront tous entre nos mains…”
 

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“Tu te trompes, pourquoi ne m’importe que peu. Pourquoi un homme décide de tuer sa femme ? Pourquoi une femme décides de tuer son enfant. Pourquoi un tel décide de violer ou de brûler, de manger ou de torturer. Le pourquoi est futile. Parce qu’il n’aide en rien à faire avancer notre cas. Nous aurions tous des raisons différentes de tuer. Tous les jours, nous luttons contre nos instincts. Le comment seul importe. Car seul le comment peut être expliquer. Le pourquoi… Le pourquoi ne devrait pas être juger. La lionne tue, le pourquoi on s’en fiche. Le comment est plus intéressant, elle passe des heures à traquer et finit par avoir sa proie. Dans le comment tu trouves plus de réponses que dans le pourquoi. Ne l’oublie jamais.” Elle le laissa observer les cheville, hocha la tête à ses observations avant de faire le tour pour venir lui montrer du bout du scalpel la peau qui était violacée.

“Tu ne vois pas cette couleur là ? Elle était attachée, je pense aussi qu’elle a cherché à s’enfuir comme tu l’as très justement fait remarquer et qu’on l’a attaché pour la punir ou l’empêcher de fuir encore. Cette femme c’est battue pour sa et elle a échoué. Le pourquoi elle est morte n’importe pas, nous devons seulement trouver comment afin qu’elle ne soit pas morte pour rien. Le comment peut aider à trouver son meurtrier, le pourquoi ne fera rien que de donner matière aux journaux de faire un article à sensation.”  

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“Hum ta bouche quelque chose mais ton corps dit le contraire. Si je t’ennuie tu sais que je ne t’en voudrais pas si tu partais.” Astrée s’en fichait, elle passait du temps avec Cole parce qu’elle l’aimait bien, mais si lui n’y prenait pas de plaisir, il pouvait partir. Elle ne lui en tiendrait pas rigueur.

Elle prit doucement le poignet de la victime avant de le tourner pour rapprocher ses doigts de ses yeux et observer les ongles. En effet, cassé et des résidus… Elle fronça le nez et prit de quoi faire un prélèvement. Avec un peu de chance il y aurait de l’ADN.

“Peut-être oui.. Mais je pense que quelques de pire pour elle c’est passé.” Astrée se pencha sur le visage de la jeune femme et ouvrit doucement ses paupières pour regarder ses yeux. “Elle a été enterrée vivante… Je pense que ses ongles se sont abîmés quand elle a voulu ramper vers l’air libre…Un jeu malsain, elle n’est pas morte sous terre. On l'a sûrement sortie pour continuer à jouer avec elle…”

La brune releva son visage vers Cole sans rien laisser paraître. “Parce que j’ai un diplôme et pas toi.”  

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“Peut-être, mais malgré ce que tu vois dans ce travail, il faut toujours savoir qu’il existe bien pire… Cela me fait penser à la ferme des corps quand je faisais mes études… Je pense que ce lieu te plairait.” Elle observa un peu le corps avant de reprendre pour expliquer. “C’est un lieu où des corps sont gardés dans des situations différentes afin que les étudiants puissent apprendre. Certains sont laissés à l’air libres, d’autres enterrés avec très peu de terre, d'autres pendus… Ce sont des corps offert à la science.. peut-être que je pourrais t’y emmener un jour.”

Elle observa Cole puis la note et tendit lentement la main pour la prendre avant de l'ouvrir. Elle resta un moment silencieuse et soupira avant de déposer le papier sur le bord de sa table de travail. “Ophélia veut que j'aille prendre le thé avec elle. Tu ne voudrais pas venir ? Sinon nous allons nous regarder en silence pendant deux heures…” Astrée se remit à faire le tour du corps avant de s'arrêter à côté de Cole. “Hum… Plus ou moins, faut que j’ouvres certains dossiers pour voir s’il n’y a pas des ressemblances avec d'autres morts.”
 

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Elle tourna son regard vers lui avant de lui donner un coup de coude dans les côtes puisqu' elle avait les gants pleins de substances visqueuses, de chair en putréfaction et de sang. “Arrête Cole. Tu sais, je t’aime comme une sœur aime un frère et si cette voie d'appel alors je t'aiderais à aller à la fac et à faire tes études. Et j’ai jamais dit que je t'emmènerais dans cette ferme de façon légale…Enfin sauf si tu as peur de te faire prendre ou de visiter une ferme emplie de morts la nuits…Et puis ma tante Morticia t’aime beaucoup, peut-être que tu pourrais parler avec elle de ton envie de faire des études.”

Elle soupira en observant le corps avant de faire rouler les muscles de sa nuque et de son dos. “Je prendrais bien un thé avec une pointe de lait et un bon Shakespear dans les mains..” Elle fit la moue et fronça le nez un peu contrarié par son refus. “Bien je comprends. Mais si on s’étripe ce sera de ta faute. Elle va encore vouloir que je participe à son groupe de paroles et que je sorte pour rencontrer des gens. Je te préviens que si on retrouve son corps se sera moi la coupable mais personne ne pourra jamais le prouver.”

Elle l’observa retirer ses gants et haussa les épaules. “Comme tu veux, tu peux rester mais si ton désir est de partir alors pars. On se reverra sûrement vite.”
 

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