Agir par soi même / Libre

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Je vous ai déjà parler du principe de douleur fantôme ? quand le membre que vous avez perdu vous fait si mal que vous aimeriez l'arracher une seconde fois ? Quand on raconte cela beaucoup de personnes nous regardent avec dépit, pitié et jugement parce qu'ils ne comprennent pas la douleur que l'on ressent, après tout quelque chose qui n'existe plus ne peux pas faire mal hein ! Combien de fois je me suis entendu dire que c'était du cinéma et que je n'avais rien... Je vis avec une prothèse depuis un certains nombre d'année déjà et je suis du genre têtue, a ne pas me laisser aider, si l'on ne sais pas que je porte une prothèse honnêtement cela peut vite ne pas se remarquer. Je faisais mes courses aujourd'hui, je n'avais plus rien dans mon frigo alors il fallait urgemment le remplir. J'avais fini, mes sacs de courses remplie je revenais a ma voiture, je fus prise d'une violente douleurs dans mon bras, lâchant mon sac a terre. Pour rendre cela plus drôle le sac vint s'étaler au sol et une bouteille roula jusqu'au pied d'un homme non loin. Me relevant je donnais un coup de pied de rage dans la roue de ma voiture

- Eh merde ...

je venais m'accroupir au coté de la voiture, soupirant de douleurs, je tenais ma prothèse et mon bras serré contre ma poitrine, me remémorant le moment ou j'avais perdu ce bras. Ca pouvais semblais étrange mais ca obligeais mon cerveau a se rappeler que les douleurs étaient "fictive" puisque mon bras n'existait plus. Mes courses toujours étalais non loin je soupirais d'agacement. Je préférais attendre pour les ramasser plutôt que de tout refaire tomber a terre, je n'avais même pas vu l'homme a mes cotés, c'était aux pied de ce dernier que la bouteille avais auparavant rouler

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Je me balade tranquillement dans la ville, mon corps majestueux entouré d’un long manteau au col bordé d’une richissime fourrure noire. J’adore me balader dans ce trou perdu qu’est Storybrooke et voir à quel point tout le monde est mal fringué. Ça m’inspire à faire mieux et plus grandiose que ces misérables loques. Quoi que…même mes ratés étaient plus élégants que les vêtements que l’on trouvait ici. Ma mine satisfaite et arrogante la plus classe plaquée sur mon visage, je me rapprochais de plus en plus de la petite épicerie du village afin de voir si je trouverais un champagne digne de ce nom ici. Sauf que voilà, je n’eus même pas le temps de m’approcher réellement de la devanture qu’il y eut un étrange bruit et qu’une bouteille roula jusqu’à sous mes pieds. « Mais qu’est-ce que c’est que ça? » Murmurais-je amusé en me saisissant de la bouteille tout en posant mon regard sombre sur la silhouette prostrée au sol.

Ah la maladroite! De toute évidence, son épicerie venait de foutre le camp au sol. Je m’amuse quelques secondes en la regardant avant de m’approcher d’elle, sa bouteille à la main. « Vous savez, si vous voulez attirer l’attention, vous pouvez héler les gens plutôt que de leur balancer une bouteille à la gueule » Fis-je remarquer avec amusement. Elle était très jolie, c’était indéniable. « Vous avez besoin d’un coup de main, peut-être? » Proposais-je avec un semblant d’amabilité quelque peu feint en lui tendant ma main.

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Je n’aime pas forcement aller faire mes courses, je croise plein de monde, il y a du bruit tout au autour. Disons que je préfère 100 fois le confort de mon canapé pour passer une journée calme et paisible.. Mais bon au vu de mon frigo je devais sortir, il ne me restait plus rien que des bières alors admettons le, ce n’est pas très nourrissant, il vaut sans doute mieux faire quelque chose avant de me terrer à nouveau dans mes appartements. J’avais voulu faire vite, ne pas traîner dans le magasin sachant qu’en plus de ça il y avait pas mal de monde. J'étais contente, ça avait été rapide mais une fois dehors une violente douleur me prit dans ma prothèse, a tel point que j’en lâchais mes courses. J’avais entendu l'une des bouteilles rouler un peu plus loin, rien ne semblait s'être brisé, ce qui était sans doute déjà un bon point. Levant le regard je découvre un homme en face, vêtu d’un accoutrement … original je dirais. C'était un style qui lui semblait propre mais pourquoi pas après tout chacun ses goûts. De plus, ce n'est absolument pas le sujet. Il m’adressa la parole et son air neutre plus le ton de sa voix me faisait douter sur le côté humoristique de son intervention, de plus le langage utilisé était un peu douté pour une première approche. Je lui offre tout de même un léger sourire, sans doute par pure politesse même si son arrogance relativement innée me faisait sourire, il dégageait quelque chose de charismatique et énigmatique que je trouvais amusant. Le côté positif de cette rencontre originale c’est que je commences a penser a autre chose et que la douleur dans mon bras s'atténuer

- Je suis désolée j’ai été surprise par une crampe dans l’avant bras, ça m'as fait lâcher mes commissions. Je suis sincèrement désolée de vous avoir importuné dans votre balade. Je ne suis pas du genre à attirer l’attention de quelque manière que ce soit, croyez moi.

Un léger sourire au lèvre je venais me redresser, utilisant sa main tendue plus par feinte de sympathie et de sociabilité que par réel besoin. Il avait proposé son aide et je pense qu’il aurait été malpoli de me redresser en ignorant sa main. Sans doute fallait-il se présenter ? ou rentrer chez soi comme si de rien était ? Je n'étais de toute façon pas en capacité de conduire dans la seconde au vu de la douleur encore présente. Celle ci s'étant tout de même amoindrie

- Merci pour votre aide, je m’appelle Karolyn. Je ne savais pas qu’il suffisait de jeter des bouteilles de lait pour croiser des gentlemen dans cette ville

Je riais légèrement et soyons honnête c'était un rire nerveux… Ca ne semble sincèrement pas me réussir de vouloir être sociable, sérieux qu’est ce que je raconte, c’est pitoyable… J’aurais sans doute dû rester sur mes habitudes et ne pas parler plus que ça parce qu’ouvrir pour débiter de telles conneries je ne suis pas sûre que ça vaille le coup. Je venais masser le haut de mon bras, espérant faire rapidement disparaître la douleur pour me permettre de me cacher au plus vite.

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Normalement, je ne m’abaisse pas à socialiser avec les gens que je croisais dans a rue. Après tout, le commun des mortels étaient majoritairement ennuyeux et je trouvais que c’était une sacrée perte de temps et d’énergie de tenter de sympathiser avec eux. Lorsqu’on était fabuleux comme moi, descendre son niveau intellectuel pour s’abaisser à la plèbe, c’était un sacré sacrifice. Pourquoi ne m’avait-on jamais remercié de ce geste d’un altruisme immense? C’était une hérésie! Bref, j’aurais pu simplement donner un coup de pied sur la bouteille pour l’envoyer s’écraser contre une voiture et passer mon chemin, mais le fait était que je m’ennuyais et qu’il y avait quelque chose d’étrange chez cette femme qui m’indiquait que je pourrais tromper la monotonie de Storybrooke quelques minutes avec elle. Son excuse est banale, c’est-à-dire une crampe qui lui a fait perdre tout contact avec son sac de provision. Elle assure que ce n’est pas son genre de vouloir attirer l’attention des autres. Un sourire malicieux et un brin moqueur se dessine sur mes lèvres à cette mention. Je déteste les gens qui tentent d’être aussi insipide et transparent que le paysage qui les entourent. « Ne vous inquiétez pas, il faut dire qu’il est courageux d’accepter les sacs médiocres de ce commerce et espérer qu’ils ne craquent pas » Dis-je sans cesser de la regarder.

En fait, je ne la regardais pas, je la détaillais. Je détaillais toujours tout le monde afin de jugeait s’ils méritaient plus qu’une simple salutation courtoise. Après tout, un vêtement, quel qu’il soit, était tout un discours concernant le salaire annuel d’une personne, son style de vie ou même sa façon de voter pour le président des États-Unis. Mon regard s’immobilisa sur la prothèse que la jeune femme serrait contre sa poitrine. De toute évidence, ce n’était pas seulement un problème de sac médiocre qui avait occasionné cette attaque improvisée. « Quant à cette interruption de balade, disons que ce n’est rien. Mon temps vaut cher, mais par chance, ma fortune ne cesse de croitre même lorsqu’on me balance des bouteilles à la tête » Plaisantais-je avec une moue légèrement hautaine et arrogante. En même temps, ce n’était pas de ma faute, j’étais arrogant et hautain. C’était l’excellence qui voulait ça.

Elle utilise ma main pour s’aider à se lever et j’observe ses mouvements. Elle possède la maladresse de ces gens qui sont handicapé, bien qu’elle le cache plutôt bien. Sans doute qu’un être normal n’aurait pas vu sa maladresse, mais rappelez-vous, je suis exceptionnel moi. « Vous avez sans doute croisé le seul spécimen de Storybrooke doté d’une élégance assez poussée pour être un gentleman, ma chère, mais je suis heureux de voir que vous savez reconnaître la qualité parmi les détritus moyen et la boue » Rebondis-je sur ses propos maladroits alors qu’elle se présenta. De toute évidence, elle n’était pas habituée à faire des rencontres. « Ma chère, votre manteau est dans un état pitoyable. Venez à mon atelier, nous arrangerons ça » Proposais-je bien que mon ton et mes yeux indiquent clairement qu’elle n’avait pas vraiment intérêt à refuser cette si généreuse offre. Après tout, j’étais mondialement connu pour mes vêtements…on ne me refusait jamais rien.

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