Elles recommencent cousin ! ❧ ft. Sherlock

Assise sur mon lit, je fixe le mur devant moi. Soupirant, je me frappe les tempes. Ça recommençait. Elles recommençaient à me parler. Il ne me restait qu’une seule chose à faire, aller voir mon cousin. Il était au courant et il n’y avait clairement qu’avec lui que je pouvais parler de ça. Il m’avait promis de n’en parler à personne, de toute manière, y’avait une histoire de secret médical ou je ne sais trop quoi. M’habillant chaudement, j’enfile une écharpe légère autour de mon cou et un bonnet de laine sur mes cheveux châtains avant de lever le regard.

Bon j’étais prête pour aller le voir. Je lui avais envoyé un sms et il m’avait dit de passer. Nous étions samedi, donc l’école était fermée. Je ne travaillais pas et donc, c’était le meilleur moment pour aller voir le psychologue, encore plus un membre de ma famille qui pourrait me comprendre, plus ou moins me comprendre. Il me faut un petit quart d’heure avant d’arriver jusqu’à son cabinet. Entrant à l’intérieur, je m’installe dans la salle d’attente, en essayant de faire taire ces deux maudites voix dans ma tête.

Mon cousin ne tarde pas à se présenter, je me lève et lui souris, retirant mon bonnet.

- Salut Sherlock. J’ai besoin de toi. Ça recommence. Elles recommencent à parler dans ma tête. énonçais-je alors.

La psychologie, je me demande parfois pourquoi j’ai choisis ce domaine, quand j’ai choisis de commencer c'était pour moi qu’il aurait fallu un suivi psychologique, une ancien drogué qui se décide à régler les problèmes des autres c’est assez comique non ? Le fait est qu’aujourd’hui ma vie était vraiment superbe, j’avais un fiancé incroyable que j’aime plus que tout, un métier qui me comble et mes soucis de drogue était loin derrière moi, que demander de plus je suppose. J'étais au cabinet ce matin mais je n’avais pas beaucoup de patients a voir alors je prenais le temps de travailler sur le mariage, il approchait à grand pas et il me restait bien des choses a faire. J'étais concentrer sur les plans de table quand on entra dans la salle d’attente du cabinet, je savais qu’il s’agissait de ma cousine, elle m’avait envoyer un sms et je lui avait dit de passer, elle savait que j'étais toujours disponible pour l’aider quand elle en avait besoin. Elle entendait des voix à ce qu’elle me disais, au vu de bien des choses je soupçonnais un trouble schizophrénique mais je ne pouvais pas délivrer officiellement un diagnostique car je ne suis que psychologue, je ne suis sensé pouvoir qu'émettre une hypothèse et la rediriger sauf que pour le moment elle n’accepte d’en parler qu'à moi. Je venais me présenter à elle en lui souriant, l’invitant à entrer, j’avais préparé du chocolat chaud pour nous deux, ca lui ferait surement du bien, surtout que j’adore mettre des petits marshmallow dedans. Vous méprenez pas je fais ça car Emmaline est ma cousine hein je ne le fais pas aux patients en général. A priori ça recommence à parler dans sa tête, je viens donc la prendre dans mes bras pour la saluer et l'inviter à s’asseoir, lui posant le chocolat aux marshmallow devant. Je lui souris doucement en me plaçant face à elle

- Bonjour Emy, déjà calme toi tu le sais, ça va aller. Dit moi ce qu’elles disent et ce que tu entend pour commencer d’accord ?

Vous saurez qu’il ne faut jamais dire a quelqu’un que quelque chose que seul lui vois ou entend n’existe pas, ca renforce le trouble. A la place vous devez lui demander d’expliquer ce qu’il voit ou entend et c’est à lui de réaliser ce qui est réel ou non. Pour le moment je lui demandais donc simplement de m’expliquer ce qu’elle entendait, ça peut paraître nul ou inutile mais ça ne l’est pas sur la durée. Je regardais rapidement si j’avais des rendez vous qui approchait, envoyant un message à ma secrétaire pour reporter le prochain, je voulais être complètement disponible pour Amy

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La schizophrénie.

Oui je savais parfaitement ce que cela était. J’en avais même une véritable idée étant donné que c’est plus ou moins le truc que je suis. Enfin, après on peut pas affirmer ça parce que généralement, les schyzo, ça part totalement en couilles dans leur tête alors que moi, ça va encore, c’est des voix qui me donnent des conseils très souvent. Une voix féminine et une voix masculine. C’est assez déroutant et curieux à la fois. Mais la seule personne qui pouvait m’écouter, c’était mon cousin. Je ne pouvais en parler à personne d’autre parce que lui, il ne me jugeait pas.

Je lui souris avant de répondre à son étreinte puis m’assieds. Chocolat chaud. Je le remercie à nouveau et en boit une grande gorgée, faisant attention à ne pas me brûler. Ce que c’était bon et encore plus avec les chamallows dedans. J’étais une grande adepte du chocolat chaud, surtout en cette fraîche période. Y’a rien de mieux. Posant la tasse devant moi, je finis par lever le regard vers mon cousin et prend finalement la parole pour répondre aux questionnements qu’il se pose sur mon état actuel.

« C’est étrange parce que j’ai lu beaucoup de choses sur ça. Sur la schizophrénie. Oui, faut pas se le cacher, j’ai totalement conscience que mes troubles peuvent faire penser à ça mais y’a quand même quelque chose de différent parce que celles qui sont dans ma tête me conseillent. Sur mes choix, sur ma vie, et même parfois sur mes fringues. Mais là tout de suite, actuellement, elles ne sont pas contentes que je vienne te voir parce qu’elles pensent que je ne leur fais pas confiance. Oh, je sais pas si je t’ai dis mais c’est une voix féminine et une voix masculine. » énonçais-je alors « d’ailleurs y’en a une qui dit que tu devrais essayer une autre couleur de chemise. » énonçais-je alors.

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