Ça s'en va et ça revient ! ✦ ft. mamounette

La vie était, on peut le dire très douce. J’étais éperdument amoureuse d’Andrew depuis quelques temps déjà et nous vivions un conte de fée. Jules, ma chère fille adoptive était presque parfaite, même si parfois, on avait des clashs. Mais c’est normal me direz-vous ! En plein adolescence, quel enfant n’essaie pas de faire tourner en bourrique ses parents ? J’essayais un maximum d’être une mère cool comme disent les jeunes. D’ailleurs, elle avait le droit de sortir, ce qu’elle avait prévu ce soir. J’avais passé une soirée tranquille avec Andrew de mon coté et parti me couché vers les minuits. Même si je savais où se trouvait Jules, mon cœur de mère n’arrivait pas à dormir bien profondément. Au milieu de la nuit, il devait être environ quatre heures je dirai, j’entendis du bruit. Jules semblait avoir du mal avec la serrure de la porte. Je ne pus retenir un sourire, me rappelant mes premières cuites. *Bah alors ma grande… on n’assume pas de boire ?* pensais-je en enfilant une robe de chambre, voulant m’assurer que Jules n’avait besoin de rien. Je l’entendis lâcher un juron avant d’allumer la lumière un peu en catastrophe. Je regardais ma fille hésitant entre rire ou pleurer. Je finis par lui demander « Ca va Jules ? tu ne t’es pas fait mal ? » Vu la façon dont elle me parlait, elle avait plus de sang dans l’alcool que le contraire si vous voyez ce que je veux dire. « Et bien Mademoiselle Maslov, penses-tu que ce soit une tenue pour une jeune femme ? Et oui, vu le boucan que tu as fait je me suis réveillée. Heureusement qu’il y a pas trop de sécurité sur la porte hein » Je me dirigeais vers la cuisine pour lui servir un grand verre d’eau. L’astuce contre la gueule de bois ? Boire une grande quantité d’eau avant d’aller se coucher. Cela évite le mal de crâne au réveil. « Relève toi et bois moi ça… Tu as passé une bonne soirée au moins ? » Même si la réponse semblait évidente, je me devais de lui demander

Est-ce que j’avais envie de rire ou pleurer en voyant ma fille ? c’était difficile à dire. Mon coté femme était vraiment pliée en deux de rire, mais mon coté maman me dictait de lui faire la morale. Ce qui était sure, c’est que je n’allais pas le faire de suite, elle n’était pas en état dans l’immédiat. Quand je l’entendis me dire qu’elle avait un peu abusé, je ne pus me retenir de rire « Juste un peu tu en es sûre ? »  Je l’aidais à s’asseoir avant d’aller lui chercher de l’eau et voyant sa tête, un saladier. Je préférais qu’elle salisse la vaisselle plutôt que mon tapis. « Il est parfait ton déguisement ma chérie… » peu importe ce qu’elle portait, elle restait belle à mes yeux, même totalement ivre. C’était Jules, elle était tout pour moi. Quand elle me dit que si j’avais mis plus de sécurité elle n’aurait pas trouver la serrure, je regardais au plafond « En même temps, ce n’est pas comme si tu l’avais trouvée rapidement hein… T’as réussi à me réveiller quand même » En général, je dormais très profondément et rien ne me réveillait. Je lui tendis le verre qu’elle bu très rapidement « Ca s’appelle de l’eau, tu sais le truc que tu n’as pas du beaucoup boire hier soir… » Oui clairement, je me moquais gentiment d’elle, mais vu la situation, je pouvais. Elle me dit que la fête était trop bien, mais mon coté maman prit le dessus rapidement « Pardonne moi ma question, mais tu as pris tes précautions au moins ? »Après tout, elle était dans la fleur de l’âge donc je préférais savoir que tout était bon de ce coté là. Être grand-mère à mon âge, non merci  

Ce que j’appréciais avec Jules, c’est qu’elle n’essayait pas de faire semblant. A dire vrai, vu son état ce n’était pas possible de faire semblant je pense. Elle finit par m’avouer qu’elle avait un peu beaucoup picolé à cette soirée. Je ne pouvais pas lui en vouloir, j’avais également été jeune. Mon cœur de mère s’interrogea quand même « Et tu es rentrée comment de ta soirée ? » SI elle m’avouait avoir pris le volant ou être rentrée avec un ami ivre, je la déshériterai sur le champ ! Voyant la rapidité avec laquelle elle avait bu le verre d’eau, je m’éclipsai dans la salle de bain pour prendre des anti-douleurs pour sa tête. Je voyais arriver gros comme une maison qu’elle allait payer sa cuite demain matin. Je souris tout en levant les yeux au ciel quand elle me remercia « Je ne peux pas dire que je suis fière de toi là tout de suite, mais j’espère que ca t’apprendra à trouver tes limites » Il fallait que jeunesse se fasse et je n’allais pas la priver de sortie ou quoi que ce soit pour une soirée un peu arrosée. Heureusement, elle me dit avoir pris ses précautions et s’y connaitre. Attendez… QUOI ???? « Comment ça tu t’y connais un peu ??? » Nous n’avions jamais eu ce genre de discussion. Enfin je lui avais parler rapidement des règles et ce genre de choses, mais pas spécialement des garçons. Je passais ma main dans mes cheveux, réalisant que ma petite fille était devenue une jeune femme accomplie. Je croisais ensuite mes bras sur ma poitrine avant de m’asseoir face à elle. « Puisque je suis réveillée, il va falloir que tu me racontes tout au sujet de ce garçon… Comment s’appelle-t-il ? Il a quel âge ? Est-ce que je le connais ? » Pour la mère invasive tapez 1. Jules restait quand même à mes yeux ma petite fille et j’avais besoin de savoir si son éventuel petit ami était bien ou non.