Un esprit sain dans un corps sain [LEANDRE]

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Un esprit sain dans un corps sain

The Silmarillion Tu t'étais réveillé tôt ce matin là, comme tous les week ends en réalité. Après tout, ne disait-on pas que l'avenir appartenait à ceux qui se levait tôt ? Tu avais fait en sorte de ne pas réveiller ta femme, qui dormait à poings fermés. Quand à ton fils, lui aussi semblait bien dormir. Tu avais pris un café rapide, avant d'enfiler une tenue de sport, ton casque de musique autour du cou. Ton jogging dominical n'attendait pas. Tu avais fais un détour par le centre ville, comme tous les dimanches matins depuis que tu étais à Storybrooke. Et tu avais ralenti devant la librairie, amusé de voir que Leandre était bien au rendez-vous, comme tous les dimanches matins depuis que tu lui avait bafouillé qu'il était le bienvenue pour courir avec toi. « Hey, comment tu vas ce matin ? » Tu lui avais offert ton plus beau sourire, avant de finalement lui faire signe de te suivre, en proposant : « Ca te dis qu'on aille vers la plage ce matin ? Courir sur le sable ça permet de faire travailler les jambes. » Et puis en plus, cela vous permettrais d'être un peu seuls, loin de la civilisation, alors vous pourriez discuter un peu à l'abri des regards curieux. De toute manière, après ce jogging, tu savais très bien que vous finiriez par prendre un brunch chez Granny's. Autant profiter un peu de la solitude avant de faire face à la foule des habitants de la ville, non ?

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Leandre aimait sa petite vie ici. Il tenait une librairie, il pouvait vivre selon son code et ses envies. S'il lui prenait l'envie de se lever un matin et de passer la journée à regarder des dessins animés, il pouvait. S'il voulait ne pas mettre son garçon à l'école pour lui offrir une sortie au musée, il avait le droit et s'arrangeait ensuite avec l'école pour inventer un mensonge. Pourtant, dernièrement, une nouvelle tradition entra dans sa vie. Tous les samedi soirs, il laissait son fils à la garde d'un ami approche pour pouvoir, le dimanche matin, retrouver Nathanaël et faire leur footing matinal et dominical. Le jour de leur rencontre, quelque chose changea. Le jour où Nathanaël lui proposa de sortir en tout bien tout honneur, ses genoux se changèrent en la même gélatine qu'à la période adolescente. Comme aux premiers émois, et alors qu'il savait que rien ne pourrait les faire finir ensemble. Ce garçon puait l'hétérosexualité, alors il allait prendre ce que le destin voulait bien lui offrir. Quelques instants volés et rien d'autres.

Comme chaque dimanche, Leandre attendait donc à l'extérieur de sa boutique et se retrouva affublé d'un large sourire dès que son ami tourna au coin de la rue. Oui. Même ces instants seraient suffisants pour l'instant. Il pouvait vivre avec un dimanche et rien d'autre. Tant qu'il voyait le sourire parfait de Nat.

— Hey, je vais très bien et toi ? Tu as passé une bonne semaine ?

Il voulait aussi demander des nouvelles de la famille de Blackwater mais le truc, c'est qu'en même temps, ce serait se remettre en pleine poire qu'il n'était pas près de finir avec cet homme au bras donc, autant ne pas se faire de mal. En revanche, il ne put résister à l'envie de lancer une petite remarque. Une perche comme lui seul savait les tendre. Non, il ne parlait pas de son phallus ici.

— On ne fait pas que se muscler les jambes en courant dans le sable. Pour avoir passé quelques après-midi sur la plage avec mon fils, je peux te dire que certains fessiers finissent bien fermes... on en mangerait !

Non, il ne regrettait rien. La preuve tenant en ce petit sourire qu'il offrit avant de se mettre à trottiner vers la plage. Une sorte d'échauffement, mais aussi de quoi s'empêcher de dire quelque chose qui pourrait le trahir.

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Un esprit sain dans un corps sain

@Leandre Marx

The Silmarillion Comme chaque fois que tu voyais Leandre, ton coeur avait fait une embardée dans ta poitrine. Pourtant, tu mettais toujours cela sur le coup de ton footing matinal. Tu lui avais tout de même souris en le voyant, heureux qu'il ne t'ai pas fait faux bond ce matin là. Tu t'étais alors mordu les lèvres, avant de prendre une petite foulée afin qu'il puisse suivre le rythme et qu'il s'échauffe correctement. Il ne fallait pas risquer une crampe ou pire, non ? « Je vais bien, merci. C'était une semaine monotone, avec les cours, en fait. » Et ta femme qui ne cessait de trouver des prétextes pour te faire savoir qu'elle n'appréciait pas le fait que tu trouvais toujours des excuses pour quitter le foyer et la laisser avec votre fils. Tu avais donc haussé les épaules, ne voulant pas réellement étaler ta vie de couple avec Leandre qui devait bien se ficher de tout cela. D'autant qu'il devait certainement déjà avoir quelqu'un en vue. « Comment va ton fils ? » Tu avais arqué les sourcils, suspectant fortement l'homme qui t'accompagnais de faire manquer les cours au petit garçon de temps à autre. Mais après tout, c'était son affaire, non ? Tu lui avais donc proposé de se rendre vers la plage, pour muscler vos jambes. Et lorsqu'il te répondit que cela ne musclait pas que les jambes, tu avais arqué les sourcils, t'arrêtant subitement, alors qu'il continuait de trottiner, impassible. Evidemment, tu n'avais pas pu t'empêcher ton regard de dévier vers son fessier pour vérifier ses dires, avant de rougir et de relever le regard pour reprendre ta course et combler la distance que venait de te mettre Leandre dans la figure. « Je pensais pas que tu étais du genre à observer les autres comme ça. » Non, tu l'avais plutôt imaginé du genre discret et timide, planqué derrière les livres qu'il vendait. Tu lui avais alors souris, un peu innocemment, en rajoutant : « Je te voyais plutôt du style grand romantique un peu timide. » Tu lui avais tiré un peu la langue puérilement, ne t'imaginant pas un seul instant que cela pourrait être pris pour une tentative de drague, même si c'était ce que tu essayais de faire depuis des semaines sans y parvenir. En tout les cas, cette matinée s'évarait bien intéressante.

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